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214. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

 » Il faut convenir que la Poétique d’Aristote est un excellent ouvrage : cependant il n’y a rien d’assez parfait pour régler toutes les nations et tous les siècles.

215. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Si les « Baladins » avaient le talent de faire oublier au Peuple ses misères ; si une Nation, accablée d’un joug trop rigoureux, trouvait dans le spectacle un soulagement à ses maux, ne serait-ce pas le plus grand des biens pour cette Nation ? […] Un Censeur sage, honnête homme et vraiment zélé, ne répand point le fiel et l’infamie sur ceux dont les mœurs le choquent, il leur montre le chemin de la Vertu et s’en tient là : mais quelle opinion n’est-il pas permis d’avoir d’un homme qui quitte le Paradis terrestre (car la magnifique description que vous faites de Genève en donne cette idée), quelle opinion, dis-je, n’est-il pas permis d’avoir d’un petit Auteur qui quitte un séjour si délicieux pour venir insulter une nation respectable, blâmer tous ses usages et ses goûts, lancer des traits critiques sur son Gouvernement, prêcher l’indépendance, et vanter le bonheur des Iroquois et des Caraïbes, c’est-à-dire l’orgueil, la férocité, la révolte, la cruauté à un Peuple accoutumé à chérir ses Rois, et qui se distingue par sa docilité, par son zèle et son respect pour les lois ?

216. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Quand les usages, les loix & l’opinion générale ont proscrit les Comédiens ; quand d’un bout du monde à l’autre toutes les Nations leur prodiguent l’avilissement & le mépris, pourra-t’on croire encore qu’on appelle ces mêmes Peuples en témoignage en faveur des personnes de Théatre ?

217. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

C’est pourqoui ni la longueur du temps, ni l’autorité des personnes, ni les priviléges des nations, n’ont pas la force de rendre légitime une mauvaise coûtume.

218. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Les Demoiselles du Séminaire ou Collége féminin, qui s’est établi à Petersbourg, ont joué le jour de la fête de l’Impératrice, une Comédie françoise, un Opéra comique, qui ont été fort applaudis ; sur quoi le Gazetier d’Avignon, qui le rapporte, 19 juin 1776, ajoute : Ce succès doit engager les Auteurs françois à suivre les modeles du siecle de Louis XIV, & à traiter des sujets qui puissent être entendus & goutés de toutes les Nations.

219. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

Lorsque les Juifs furent prêts de quitter la Judée, & de partir pour être captifs à Babilone, le Seigneur leur parla en ces termes, par son Prophete Jeremie : enfans d’Israël, lorsque vous serés arrivés à Babilone, vous verrés les Peuples qui porteront sur leurs épaules des Dieux d’or & d’argent, de pierre & de bois, pour donner de la crainte aux Nations ; donnés-vous bien de garde de vous laisser entraîner au torrent du mauvais exemple : & ne craignés pas comme les autres ces Divinités impuissantes & chimeriques ; & voiant devant & derriere vous la multitude qui adore ces Idoles, dites dans le fond de vos cœurs : c’est vous seul, ô mon Dieu, qu’il faut adorer : c’est vous seul que nous voulons adorer, & qui seul merités d’être adoré ;* dicite in cordibus vestris : te oportet adorari Domine.

220. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Ai-je besoin d’observer que les Scènes de nos Drames sont mieux liées que celles des Poèmes des Italiens, des Espagnols & de toutes les Nations qui chérissent le Théâtre ?

221. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Une pareille idée est bien terrible, et je m’en rapporte aux Spectateurs, de quelque nation qu’ils soient.

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