Tels sont les Ménechmes, le Légataire, &c. ces Pièces, où l’on trouve un excellent comique, & qui peuvent servir de modèle pour l’économie théâtrale, sont néanmoins du genre le moins utile ; elles ne rendent pas assez odieux le vice qu’elles peignent ; elles ne peuvent qu’exciter le rire, & faire naître une stérile admiration.
Par exemple une pensée volontaire contre la pureté, un desir deliberé, que l’objét de la pensée fait naître, conçu dans la Comedie, sera imputé à celui qui l’a formé, aux Comediens, qui par leur peu de modestie y auront donné occasion ; aux personnes, qui par leurs exemples ont approuvé la funeste fource de ce malheur ; au Pere & à la Mere des enfans, qui les y ont menés… « O !
C’est le gouvernement lui-même qui est en quelque sorte l’artisan du désordre qu’il fait naître ; il est le créateur des dangers auxquels il s’expose en violant les droits légitimes de chaque particulier.
La Nativité nous offre un Dieu né dans une étable, couché dans une crèche ; le spectacle nous montre le vice triomphant dans la magnificence et le luxe.
C'est un prodige sans doute, et tout Jésuite est un prodige ; ils ont tous les talents infus, jusqu'à ceux du théâtre, les ouvrages naissent sous leurs pas.
Quand cette negligence seroit passée en une espece de coûtume, il n’y a point de prescription qui puisse justifier les Magistrats aux yeux de Dieu, & les exempter des justes châtimens qu’ils meritent, puisqu’ils sont complices de tous les vices qui naissent, qui s’entretiennent, qui se multiplient par leur negligence, & par leur peu de zele, comme les méchantes herbes dans les allées & dans les parterres, quand le Jardinier n’a pas soin de les nettoyer. […] Ce grand homme aprés avoir representé les desordres qui naissent des Comedies, rapporté les sentimens des Conciles & des Peres sur cet important sujet, écry avec tout ce qu’il a pû de force contre ces débauches publiques, dit qu’il ne faut pas l’accuser de sortir de ses limites, & d’entreprendre sur les fonctions des Pasteurs, & des Predicateurs, parce que la reforme de ces abus est un devoir commun à ceux que la Providence a établis pour gouverner les ames, & pour aider à la conduite des Estats.
Sous quels auspices est née cette Princesse, quels présages de ses attentats : Nec imbellem feroces progenerave aquilæ columbam ! […] sous quels auspices est née, & quel chaste sang a reçu la sainte vierge Elizabeth !
Dans toute la Gascogne le peuple agit & parle comme lui ; cette espece de bons mots y naît comme les oranges en Provence, les châtaignes en Limousin : la qualité du Prince en fait tout le prix. […] La ville de Pau, capitale du Béarn, est la patrie de Henri IV : le nom de ce Prince est cher à ses concitoyens ; son berceau est conservé comme une relique dans le château où il est né.