/ 293
255. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Il existe au milieu du Palais un corps formé de ses propres suppôts, qui non seulement dans ses cavalcades, ses habits d’ordonnance, le titre pompeux de ses Officiers, donne au public un spectacle comique, mais qui encore a été pendant deux ou trois siècles une troupe de Comédiens, représentant des pièces de théâtre, et obligé de les représenter certains jours de l’année à l’honneur du Prince et de ses amis et féaux les gens tenant la Cour du Parlement, auxquels ils allaient les inviter par des réveille-matin et des aubades, avec des fanfares et des instruments de musique.

256. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

L’Opéra se mit sur les rangs aussi, et le théâtre de la Foire ayant voulu donner des pièces en chansons, ou y chanter des vaudevilles, il lui chercha querelle, et prétendit qu’il n’était permis de chanter qu’à l’Académie de musique.

257. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

On y entend des cantiques pleins d'onction, accompagnés de la musique la plus brillante, tantôt vive et légère, tantôt grave et majestueuse, tantôt triste et lugubre, le plus souvent tendre et voluptueuse.

258. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

Par quel affreux revers la Musique, ce présent des Dieux accordé aux hommes pour écarter le triste souvenir de leurs maux, en leur inspirant & la tendresse & la gaîté, est-elle employée de nos jours à leur faire naître à chaque instant des sentimens de fureur & de rage, en rendant ineffaçables en eux le souvenir d’une injure ? […] Les fureurs de Saül : Poëme sacré, mises en musique par M. de Mondonville, & chanté au Concert-Spirituel.

259. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Il s’y fait de gros paris ; les partis sont distingués par des écharpes de différentes couleurs, et chaque victoire est annoncée par une musique bruyante.

260. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

Quels feux criminels ne peuvent point allumer les objets qu’on y voit, les discours passionnés qu’on y entend, les principes suborneurs qu’on y établit, soit qu’ils ne soient exprimés que par la voix d’un acteur qui paroît lui-même embrâsé de ces feux profanes, & qui les peint par ses gestes, son ton, ses regards ; soit que pour rendre la séduction encore plus efficace, ils soient soutenus & entremêlés d’une musique molle & voluptueuse ?

261. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

Fuyez les spectacles, les représentations passionnées : il ne faut point voir ce qu’on ne veut pas sentir ; la musique, la poësie, tout cela est du train de la volupté.

262. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Sa vie, qu’on a donnée depuis peu en histoire & en lettres, rapporte qu’elle aimoit si fort le Grec & les antiquités, & avoit tant d’envie de paroître savante, qu’elle fit représenter en Grec les tragédies de Sophocle, auxquelles pour lui faire la Cour on applaudissoit sans les entendre, & auxquelles malgré leur beauté les Dames Suédoises s’ennuyoient fort ; que Meibomius ayant donné au public des recherches sur la musique des anciens, & Naudé ayant écrit sur la danse Grecque & Romaine, elle obligea ces deux Auteurs, qui étoient à sa Cour, de réaliser leurs opinions, & de joindre la pratique à la théorie.

/ 293