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340. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Voici de la morale que les Casuistes n’approuveront sûrement pas : Si la Nature a fait mon cœur sensible, Est-ce de moi que dépend un désir ?

341. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Je dis en second lieu, que la Comédie est une espèce d’action morale qui renferme en soi.

342. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

C’est comme si l’on disait qu’un voleur de grand chemin aime beaucoup un voyageur parce qu’il lui souhaite beaucoup d’argent pour en avoir plus à lui voler : mais lorsque je vois un cœur endurci contre la tendresse et la morale d’un père, contre les larmes et les caresses d’une mère, s’amollir au spectacle et se laisser pénétrer du langage de la Vertu ; je suis convaincu que la scène la rend aimable, et que c’est un moyen des plus sûrs pour opérer la conversion de mon jeune homme.

343. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Que n’ont-ils suivi leur confrère en ceci, comme dans tout le reste de la morale !

344. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Les Comédiens ne peuvent pas même être reçus parrains ni marraines, comme le prouve la morale de Grenoble (T.

345. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Cyprien, (plus scrupuleux que nos Régents), mais persister dans l’ignominie ; c’est perdre plutôt qu’instruire la jeunesse, de lui enseigner ce qu’elle ne doit jamais apprendre, et qu’on n’aurait jamais dû savoir ; c’est offenser la Majesté divine, blesser la morale évangélique, et déshonorer l’Eglise par un si honteux et infâme commerce.

346. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

La Soubrette de la Pupille, n’est pas moins dans la vraisemblance morale : Lisette ne guide pas sa maîtresse, Julie garde elle-même son secret, &c. […] Les vers efféminés du doucereux Quinaut, nous représentent tantôt une Angélique qui fait céder sa gloire à une indigne passion ; tantôt une Armide tyrannisée par l’amour, qui n’épargne son ennemi que parce qu’il est beau ; ces deux Héroïnes immolent tout à la volupté : les Opéras les plus sages, seront ceux où, comme dans Dardanus, on immole tout à la tendresse : le plaisir, les jeux, la criminelle galanterie, voila la morale de l’Opéra ; genre d’ailleurs, qui, si vous lui ôtez sa mollesse & son sybarisme, sort entièrement de la nature. […] L’Opéra étant un Spectacle aussi dispendieux qu’inutile aux mœurs, dangereux en lui-même, par ses chants, sa morale & sur-tout par ses Actrices ; qui ne peut qu’exciter la tempête de toutes ces passions fougueuses dont le mouvement règlé fait le bonheur & la vertu du sage : il ne doit être toléré qu’en tant qu’il est propre à montrer le goût de la Nation, dans les Arts capables d’exciter l’admiration des Etrangers, de les attirer à la Capitale, & de verser dans l’Etat une portion de richesse : & comme il est à présumer que les raisons qui portent le Gouvernement à le protéger ne sont autres que celles qu’on indique ici, on est bien éloigné de les combattre.

347. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

C’est un Quaker à la vérité qui parle, mais c’est la raison & la religion qui lui dictent la Morale.

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