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343. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

C'est au contraire diminuer le plaisir, parce que c'est affaiblir l'émotion, cette pitié, ces transports, ces déchirements de cœur, ces larmes précieuses, que les Grecs excitaient ; c'est manquer son but.

344. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

C'est bien au théâtre qu'a lieu cette impiété si connue : Il ne manque à ce que je fais, pour être délicieux, que l'assaisonnement du péché.

345. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Voltaire qui le connaissait bien, en parle ainsi dans le portrait d'un mondain, qu'il ne manque pas de mener au théâtre : « Il vole au rendez-vous chez la Camargot, la Gaussin (célèbres Actrices).

346. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

On n’y manque point de tous les amusemens que la décence peut permettre ; on y jouit au moins de quelque avantage réel ; au lieu que les Spectacles ne nous fournissent que des plaisirs & des idées chimériques dont il résulte mille désordres. […] Aussi les Comédiens François, qui ont la liberté de satisfaire les différens goûts du Public, ne manquent point de terminer le Spectacle d’une Tragédie par celui d’une Piece comique ou bouffonne. […] Il me semble que prétendre tirer avantage de cette anecdote littéraire pour le Théatre, c’est manquer aux égards qu’on doit à la bonne idée que l’on avoit des mœurs canoniques de ce Prélat. […] Les partisans des Spectacles manqueront toujours de la condition la plus essentielle, c’est-à-dire, de la possession de bonne foi. […] Ici toute autre raison manque, hors celle qui se tire de la nature de la chose.

347. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

C’est à quoi on a beaucoup travaillé au sujet de la comédie ; car, comme il n’y a guére de divertissement plus agréable aux gens du monde que celui-là, il leur étoit fort important de s’en assurer avec une jouissance douce & tranquille, afin que rien ne manquât à leur satisfaction. […] Et on regarde l’effet comme une partie si essentielle à la piece, que si elle manque par cet endroit, elle passe pour un ouvrage froid & insipide. […] tout le but de son travail est qu’on s’agite avec le personnage qui s’agite, qu’on s’associe à la douleur d’une femme affligée, qu’on prenne part au ressentiment d’un homme offensé qui exagére l’outrage qu’il a reçu ; & si l’effet n’accompagne pas l’exécution de sa piece, ne regarde t-on pas le secret de l’art comme manqué ?

348. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Dans sa lettre à l’Académie, l’illustre Fénélon dit en parlant des spectacles, qu’on n’y représente les passions que pour les allumer. » Et dans son traité sur l’éducation des filles, il parle ainsi : « Souvent on voit des parents, qui mènent eux-mêmes leurs enfants aux spectacles publics et à d’autres divertissements, qui ne peuvent manquer de les dégoûter de la vie sérieuse et occupée dans laquelle ces parents veulent les engager, ainsi mêlent-ils le poison avec l’aliment salutaire… ils leur donnent le goût des passions.

349. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Ses intrigues sans nombre, sont presque toutes avec des actrices ; ce sont les héroïnes de Paphos : son imagination & sa plume ne pouvoient choisir de plus vaste champ ; il fait leur histoire avec la sienne, & celle de plusieurs personnes distinguées, aussi libertines que lui, qui, comme lui fréquentoient le théatre, & ne pouvoient manquer de fournir bien des aventures : ses folies quoiqu’innombrales & très-variées, n’ont rien que de vraisemblable.

350. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Chacun avoit son Officier, sa charge & son emploi ; tout se faisoit avec le plus grand ordre, pour peu qu’elles manquassent à leur devoir, elles étoient sur le champ fustigées, & pour être plus en état de recevoir les coups, elles avoient les épaules nues ; on peut voir cette belle description dans Juvenal, Sat.

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