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3. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

On a tort : Quand tout cela serait vrai, les Lazaristes ne seraient pas plus coupables qu’on ne l’est à Rome, à Venise, à Naples, à Florence, etc., de louer des maisons aux femmes publiques. […] Il les loue à des Marchands pour tenir une foire, et n’est pas plus responsable de ce qui s’y passe de mauvais per accidens, que celui qui loue sa maison à un Aubergiste n’est comptable de l’ivrognerie, des querelles, des friponneries, des débauches qui s’y font. […] Le Roi l’a de tout temps autorisée, le Lieutenant de Police en fait l’ouverture, et vient ce jour-là dans la maison de S.  […] C’est à lui à y maintenir l’ordre, la maison n’y a aucune inspection, et ne peut ni la réformer, ni la supprimer ; elle ne peut que gémir et prier. […] Un Prêtre grave présidait sur le théâtre, et se promenait dans les coulisses pour arrêter toute sorte de dissipation ; aucun laïque, même les domestiques de la maison, n’y était admis.

4. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

Le théatre italien est réservé pour la maison de Conti, qui n’est que la branche cadette ; elle n’y perdra rien ; les Italiens sont aussi lucratifs que les autres. Ainsi les trois premieres maisons du Royaume, régneront sur les trois théâtres du Royaume. […] La maison de Conti jouira dans ses domaines, du théatre étranger des Italiens. […] L’avant corps du fonds de la cour est couronné d’un attique dont le fronton circulaire renferme le Blason de la maison d’Orléans, soutenus par des figures ailées. […] Enfin, c’est la dignité, la Majesté du trône qui exige d’avoir dans ses maisons un théâtre.

5. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Il y en a des troupes nombreuses à la Chine, au Japon, qui vont pour de l’argent, de maison en maison, comme nos vielleurs, sauteurs et joueurs de marionnette. […] Les Comédiens en France se prêtaient autrefois aux plaisirs du public, et allaient de maison en maison, comme les femmes de Golconde. […] Il défendit aux Sénateurs d’entrer dans la maison de ces personnes infâmes (Tacit. […] quel plus grand scandale, que les maisons des Princes soient ouvertes aux fols ! […] Quand ces misérables allaient à Rome de maison en maison, témoignant leur légèreté, et accumulant leurs paresses, les Capitaines allaient de royaume en royaume consumant leurs deniers, aventurant leurs vies et répandant leur sang.

6. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

La gloire de gouverner la France, d’abaisser la maison d’Autriche, de remuer à son gré toute l’Europe, ne lui suffisait pas : il voulut y joindre celle de faire des comédies. […] Sa fureur ridicule pour le théâtre parut avec éclat dans la composition des pièces dramatiques, dans la persécution qu’il suscita au Cid, dans la construction d’une salle de spectacle dans sa propre maison, et, ce qui est encore plus, il trouva le théâtre fort licencieux en actions et en paroles, et l’y laissa. […] Il ne se contenta pas de la critiquer publiquement, il souleva les Auteurs contre cet ouvrage, ce qui ne dut pas être fort difficile, et se mit à leur tête. » Ce fut une affaire d’Etat, la guerre qu’il faisait à la maison d’Autriche l’intriguait moins que celle qu’il déclara à Corneille. […] Ses propres pièces n’étaient pas moins dignes de censures, la fondation même d’un théâtre dans sa maison, les pensions des Auteurs et des Acteurs, sa protection déclarée, étaient du côté des mœurs une hérésie de conduite plus condamnable que le livre le plus séduisant. […] Honteux sans doute de laisser à ses héritiers une maison royale, il la restitua au Roi, qui en avait fait les frais.

7. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

I. récite avoir entendu d’un personnage digne de foi qu’ès contrées plus avancées vers le septentrion les diables conversent privémentl ès maisons, y servent, et sont appelés « drôles »m. […] La comédie en question fut un récit pour lequel prononcer furent introduits plusieurs jeunes hommes de diverses maisons de Lyon, au nombre de quatre-vingts ou cent, en divers équipages. […] Leur idole ou nouveau dieu quitte vitement son échafaud, suivi de sa cambradet, étonné, comme fut tout le reste des joueurs et des spectateurs, non seulement de la pluie du tout extraordinaire, mais aussi des vrais tonnerres d’en haut et de la foudre qui tomba sur une maison proche de celle des jésuites, où elle fit du ravage, dont plusieurs des joueurs fort effrayés depuis sont morts : et tient-on compte de neuf ou dix des principaux, au moinsu. […] Il disait que les diables y conversent privément ès maisons, y servent, et sont appelés Drôles par ceux du pays : il pensent fort soigneusement les chevaux, et autre bétail, se montrent adroits et habiles à faire tout ce qu’on leur commande, sans faire mal ni dommage, ce disent les habitants, tellement que la conversation de ces Drôles est de grand profit et fort agréable à plusieurs maîtres », Les Méditations historiques, traduites du latin par Simon Goulart, vol. 1, Lyon, Antoine de Harsy, 1603 p. 302 (graphie modernisée).

8. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

On est instruit dans cette Scène que Valère s’est déguisé en Domestique pour entrer dans la maison au service d’Harpagon père de sa Maîtresse, et cela du consentement de la fille. Cette Scène est prise de la Comédie Italienne de Lélio et Arlequin Valets dans la même maison, qui a fournit de même à Molière les épisodes de Cléante, d’Elise et de Maître Jacques, avec la Scène de la Cassette. […] Elise n’est par contente de ces raisons, parce qu’elle conçoit clairement que rien au monde pourra mettre son honneur à couvert, lorsque la démarche de Valère sera rendue publique ; on l’accusera toujours avec fondement d’y avoir donné son consentement, et par conséquent on la croira coupable, etc… d’ailleurs Elise a raison d’être offensée de ce que Valère ne lui a point obéi, et n’est point sorti de la maison selon ses ordres dès le premier moment qu’elle a su qu’il y demeurait. […] Elise lui réitére l’ordre qu’elle lui avait déjà donné de n’entrer jamais dans une chambre où elle se trouverait seule ; elle lui défend d’oser jamais lui parler à l’écart, même devant des Témoins ; enfin elle veut que si dans le terme de huit jours, il n’a pas des nouvelles de ses parents, il trouve un prétexte pour sortir de la maison : et supposé qu’il n’en sortit point, elle jure (malgré les favorables dispositions où elle est en sa faveur) de le découvrir elle-même à son père pour le faire chasser, ou de s’enfermer dans un Couvent, afin de ne le plus voir de sa vie, etc..

9. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Le fête que le Surintendant Fouquet donna au Roi dans sa maison de Vaux, & qui hata sa ruine, fut au-dessus de tout ce qu’on avoit vu en ce genre : la seule maison de Vaux étoit un prodige (une folie) il s’en faloit beaucoup, que St-Germain & Fontainebleau, les seules maisons de plaisance qu’eût alors le Roi, approchassent de la beauté de Vaux ; (on eut depuis la foiblesse de vouloir l’emporter sur lui à Marli, à Saint-Cloud, à Chantilli, &c.) […] Le Roi vouloit le faire arrêter dans sa maison même, pendant le repas, la Reine qui vouloit jouir de la fête, fit renvoyer au lendemain. […] C’est l’origine du théatre de société, d’abord dans les convents, à l’exemple de Saint-Cir, ensuite dans les maisons particulieres ; ainsi les gens de bien se composent une morale, & négocient avec le Ciel.

10. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement général du personnel et des revenus de l’ancien clergé séculier et régulier de france.  » pp. 351-362

Seize maisons, chefs d’ordre ou de congrégations, parmi lesquelles une seule de filles, savoir : 1°.  […] Sainte-Geneviève, à Paris, chef de la congrégation de son nom, Le revenu total de ces seize maisons chefs d’ordre, était de … 1.110.000 3°. […] Capucins, Récollets et Picpus réformés de l’ordre de Saint-François, au nombre de 21.000 sans revenus (quoiqu’il n’y eût peut-être pas une seule maison qui ne possédât en propre au moins un jardin potager d’un bon produit), ci.

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