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318. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Au sujet du Festin de Pierre, il fut imprimé une Critique faite par un Ecclésiastique, où l’on se récrie beaucoup sur ce que, dans cette Piéce, les intérêts du Ciel sont remis entre les mains d’un Valet, & sur ce que Dom Juan est puni par une ridicule fusée. […] Saint Charles, au milieu des acclamations de toute l’Italie, vint effectivement réprimer les excès qui se commettoient pendant le Carnaval de Milan ; mais quand il fut informé du peu de danger, & de la nécessité de la Comédie, il la permit pourvû que les Piéces eussent auparavant été présentées au Juge ; & Riccobini prétend, que ce Saint Archevêque n’a pas dédaigné d’approuver quelques Canevas Italiens, de sa propre main.

319. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

C’est un avare, qu’un héritier surprend enfin sur son coffre fort, & oblige à main armée de partager avec lui ses trésors.

320. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien second. De la vanité des Bals & Comedies en general tiré des Sermons du R. Pere Claude la Colombiere de la Compagnie de Jesus. » pp. 17-25

Mal-heureuses Méres, Méres cruelles & parricides, qui parez vos filles comme on faisoit autrefois les victimes, qu’on destinoit à la mort ; qui les parez, dis-je, avec tant de soin, pour les aller sacrifier de vôtre propre main à l’idole du monde & de l’impudicité.

321. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Jerusalem est tombée, le Royaume de Juda est détruit ; malheur à leurs ames, parce que Dieu leur a rendu une partie des maux qu’ils ont merité par leurs pechez, que par les mains d’un tyran il s’est vangé en partie de la revolte & des outrages de ce peuple infidelle, & qu’il reserve aux ames de ces perfides des châtimens plus cruels que ces desolations publiques, dont elles sont les principales causes par leurs pechez. […] Nous avons de puissantes armées, & de grands Chefs, plusieurs de ces Provinces ont esté défenduës par les plus vaillantes armées, par les plus grands Capitaines de l’Empire Romain ; nous avons des Pasteurs & des Religieux qui veillent, & qui prient pour nous ; ils ne sont pas en plus grand nombre, ils ne sont pas plus Saints, ils ne seroient pas plus exaucez que ceux qui ont veillé, que ceux qui ont prié pour ces infortunées Provinces ; & quels crimes sont plus capables de fermer les mains, le cœur, les oreilles de Dieu, que ceux qui corrompent l’innocence des peuples ; & qui font une profession publique & constante de deshonorer & de mépriser Dieu ? […] Il s’est trouvé dans mon peuple des impies qui tendoient des pieges aux ames comme des oiseleurs, les Prestres frappoient des mains pour applaudir, les Magistrats n’ont pas remedié à ces dangers publics, comme je l’avois commandé, que feray-je à la fin des temps ? […] Les Magistrats y tiennent la main, ils sont observer cette Ordonnance, quoy que les Auteurs ne puissent estre suspects que ce soit saint Augustin, que ce soit mesme l’Escriture sainte, parce que les Heretiques y peuvent avoir inseré quelque erreur, qu’ils peuvent en avoir retranché quelque verité, qu’il s’y est peut-estre glissé quelque faute par la negligence des editions precedentes.

322. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Le parlement de Paris à sa rentrée fut plus réservé ; il n’y eut point de comédie en son honneur, les spectacles alloient à l’ordinaire, on n’y fit aucune mention du lit de justice, les trois théatres parurent ignorer cet évenement : la cour des pairs ne voulut point de cet hommage, en effet, très-peu digne d’elle, il n’y eut point de lauriers offerts de la main des graces à ceux qui y parurent. […] Il enchérit beaucoup sur son guide Saint-Lambert, il remplit l’attelier d’Apelles d’enfans déguisés en amours, qui y font des jeux & des groupes, & des femmes qui le servent à demie-nues, qui lui tiennent sa palette, essuient ses pinceaux, les lui présentent, déguisées en graces & en nymphes : ce qui ne fut jamais dans aucun attelier, & ne fait qu’embarrasser le peintre ; mais qui augmente la licence & en multiplie les objets, Alexandre vient accompagné de ses guerriers & de ses concubines, menant sa Campargue par la main pour la faire peindre. […] Apelles est dans l’ivresse & le transport, ne se possede plus, le pinceau lui tombe des mains, il entre en fureur, il brise sa palette, se jette aux pieds de Campargue & lui avoue son impuissance à peindre un si bel objet. […] Il est vrai que, pour se donner la réputation d’homme universel, il a porté sur tout, & singulierement sur les choses saintes, une main téméraire : mais, superficiel en tout, il ne fait qu’effleurer ce qui revient à son système ; il n’a réussi en rien de solide, il n’approfondit rien : ce n’est qu’un demi-savant qui a des réminiscence de ses lectures.

323. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

 »  Car Dieu nous déclare lui-même par la bouche du Sage, que c’est de sa main qu’on reçoit une femme prudente, et vertueuse. […]  » Aussi ce Prince reconnaissant la Grâce que Dieu lui avait faite, disait souvent dans son cœur avec le Roi Prophète : « Seigneur, vous m’avez pris par la main, et vous m’avez conduit selon votre volonté. […] D’éviter surtout d’entreprendre sur les droits de l’Eglise : et d’y donner promptement la main quand ils sont clairs, et même douteux. […] Mon Père, je remets mon âme entre vos mains. […] Aussitôt qu’il y en a un qui a tué son homme, on le met aux mains avec un autre, qui le tue : et jamais on ne laisse le victorieux en repos jusqu’à ce qu’un autre l’ait égorgé.

324. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

C’est d’eux que nous tenons l’usage, à chaque reprise des différens opéra, de faire imprimer les paroles pour le spectateur qui doit les avoir à la main, non pour aider à la prononciation de l’acteur, qui, si elle n’est pas toujours distincte, ne doit point être supposée telle, mais pour expliquer la scène, le lieu où elle se passe, les noms des personnages & le sujet qui les amene. […] Au milieu de ses brillantes campagnes en Flandres, au camp devant l’Isle, il lui signa de sa main la permission d’aller faire jouer le Tartusse à Paris. […] Lorsqu’on servoit l’entremets, vingt Hérauts d’armes tenant chacun à la main une riche coupe, crioient trois fois Largesse du plus puissant des Rois, & semoient l’or & l’argent, que le peuple ramassoit avec de grandes acclamations.

325. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Ce désordre arrive presque toujours quand le théatre ose porter ses mains sacrilèges sur les choses saintes, ce qui a fait défendre absolument chez les Protestans toutes les pieces tirées de l’Ecriture. […] Mais ce qui m’étonne dans le Doyen de l’Académie, c’est qu’il veuille mettre Racine entre les mains des jeunes gens, & en faire un livre classique.

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