Le reste des ouvrages de Gesner sont de longues idilles, qu’il appelle drames, parce qu’elles sont coupées en actes, en scènes, & des petits drames, qu’il appelle encore idilles, qui tous ne sont aussi que des conversations entre des bergers & des bergeres : il auroit dû les nommer Eglogues. […] Cœur tendres, amant malheureux, courtisan pauvre, érudit crédule, italien superstitieux, plume facile ; des malheurs, ses amours, son siecle, sa réputation, sa dévotion, son libertinage, routes ces choses réunies dans sa personne, ont fait un ouvrage plein de beautés & de défauts, plus dramatique qu’épique, qui n’est qu’une longue comédie, faite uniquement pour le Théatre. […] Cet Académicien qui n’a vu que le derriere de son fauteuil, étant descendu aux Champs Elisées, séjour délicieux des Poëtes, des Guerriers, tout le reste en est exclu, excepté les Actrices, il y a une longue conversation avec du Belloi, Moliere & Racine sur les Comédiens François.
Mais après que vous avez bien raillé d’une « longue et sérieuse pénitence », Vous dites pour achever votre comparaison que Desmarets « a peut-être fait plus que tout celax ». […] direz-vous, il a fait auparavant une longue et sérieuse pénitence. […] [NDE] Ibid., p. 25 : « Retranchez-vous donc sur le sérieux ; remplissez vos lettres de longues et doctes périodes ; citez les pères ; jetez-vous souvent sur les injures, et presque toujours sur les antithèses.
Tout cela arrive en effet sur le théâtre, où l’Auteur et l’Acteur, très ignorants en théologie, et la plupart sans religion, épuisent leur adresse à fondre Baile dans les scènes, faire valoir ses difficultés, et affaiblir les réponses, qu’ils donnent pour les seules ; et en dégageant l’impiété du sérieux ennuyeux des livres, ils la mettent à portée de tout le monde, et pour la faire boire à longs traits, la parent des grâces de la poésie et de l’action. […] Plusieurs Auteurs en ont parlé au long, et même fait des traités exprès. […] ) en fait un fort long traité.
Cette tragi-comédie, tombée dans l’oubli, est rare : on en peut voir un long extrait dans l’Histoire du théâtre (Tom. […] Il dépêcha un courrier pour arrêter l’impression, et manda les trois Commissaires, leur donna une audience particulière fort longue, leur parla très vivement, leur expliqua ses intentions, et nomma un rédacteur pour y mettre la dernière main. […] Il fallut parcourir toutes les forêts royales pour trouver les grosses poutres de chêne de vingt toises de long, que l’on employa pour la couverture, elles valaient quatre mille livres chacune.
Enfin, mille choses qui me sont échappées, & d’autres que je tais, crainte d’être trop long, sont des preuves convaincantes que les Anciens ont cultivés le Spectacle qui fait actuellement nos delices.
Ils avalent à longs traits ses plaisirs, et rien ne leur semble plaisant que ce qui flatte la chair et le sang qui bouillonne encore dans leurs veines.
Je n’avais point prétendu m’engager dans une longue querelle, en prenant l’intérêt de la comédie : mon dessein était seulement d’avertir l’auteur des Imaginaires d’être un peu plus réservé à prononcer contre plusieurs personnes innocentes.
Il est de certains désordres, sur lesquels une longue habitude et une coutume invétérée ne permettent pas quelquefois à des personnes d’une vie d’ailleurs exemplaire et irreprochable, de réfléchir.