Lekain les applaudissements que le Public lui donne maintenant à si juste titre.
L’enflure de Corneille ne sauve pas le ridicule de ce mélange, Racine, plus sage, n’a eu garde, quoique plus tendre, de donner de la galanterie à ses deux pièces, et de mériter la juste censure de Boileau contre le Romancier « Qui peint Caton galant et Brutus dameret. » M.
C’est un recueil d’arrêts, où toute la jurisprudence est expliquée avec une précision et une clarté qui suppose l’esprit le plus profond et le plus juste.
Certainement ce n’est pas sur la nature des choses : car la nature et les opérations, comme je l’ai déjà observé, doivent avoir entre elles une juste proportion : il faut que les mœurs s’accordent en tout avec la qualité du personnage qu’on représente ; ou bien il ne faut pas s’ingérer dans le métier de la poésie. […] Or, puisque ces justes censures tombent certainement sur les Poètes modernes, aussi bien que sur ceux d’autrefois ; il faut songer sérieusement à nous corriger. […] On me demandera peut-être si la ressemblance est exacte, la parallèle juste entre l’ancienne Rome et Londres ?
J’ai lu quelque part, que les Lacédémoniens firent une Loi, par laquelle il était ordonné, que lorsqu’un mauvais Citoyen aurait ouvert un bon avis, avant de le communiquer à toute l’assemblée du Peuple, on devait faire répéter la même chose à un homme vertueux ; & quoique celui ci n’eût pas été capable de l’imaginer, c’était néanmoins de sa part qu’on la proposait à la multitude : « De peur, ajoutait le divin Législateur de Sparte, qu’une maxime sage, un decret utile ne parussent sortir d’une source impure, & que par cette raison, on ne se crût autorisé à y déroger. » J’ai trouvé cette conséquence si juste, qu’elle va servir de fondement au Projet de Réforme que je propose pour le Comédisme : nous ferons passer par le canal de bouches innocentes, les sentimens d’honneur, les maximes de grandeur d’âme, d’humanité, de fidélité, que nous voudrons inspirer à la Nation. […] Cette conséquence est juste & sévère ; mais ce qui doit en adoucir la dureté, c’est que le Mimisme est le plus perfectible de tous les dons de la nature par le travail & par l’art : il dépend moins du génie, que de sens exquis, délicats, faciles à ébranler ; les jeunes-gens sont tous capables d’imiter ; & pour peu qu’on cultive ce don, il deviendra, dans la plupart d’abord un talent, ensuite un art parfait. […] Je concluerais donc : Qu’au Théâtre, le Paysan s’étaye de Proverbes, Ésope de Fables, un Pédant de Sentences : mais que l’homme ordinaire parle par sa conduite, que le Héros soit grand, juste, pieux, inébranlable ; c’est par des actions que les Héros instruisent *.
« N’est-il pas bien cruel, dit un apologiste du théâtre, que les auteurs de Cinna, d’Héraclius, de Phèdre (Corneille et Racine), aient été fondés à verser des larmes d’un juste repentir. » Bossuet se sert du témoignage de Racine pour prouver que la représentation de ses tragédies est dangereuse à la pudeur.
Tout est dit, le tour, le style qui semblent diversifier la pensée, & en donner des nouvelles, ne sont qu’une espece de fard ; quand on les en dépouille pour les reduire à leur juste valeur, on peut bien dire le masque tombe l’homme reste, la nouveauté s’évanouit.
Cet éloge de la danse adressé à Terpsicore, dans l’opera des fêtes Greques, est juste, & peint parfaitement le danger de la danse tous ses pas, ses mouvemens, ses attributs, ses regards, ses figures peignant & excitent des sentimens, des mouvemens, des rentations d’impureté.