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300. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

mais quelle douleur pour le tribunal qui n’aura presque plus de procès à juger ! […] Ainsi les acteurs & les actrices auront des mœurs, la saine morale ne gémira plus de se voir proscrite dans la bouche d’une courtisanne : tout peut monter sur le théatre sans rougir L’abbé Coyer, qui vouloit établir une noblesse commerçante, verra avec plaisir dans le Nord éclorre une noblesse comédienne Le Roi, à la vérité, ne leur laisse pas le droit de juger les auteurs, comme à Paris, & de choisir les pieces ; mais ils doivent représenter de bonne foi tout ce que le ministre d’état, chargé du département du théatre, aura permis. […] Ce prince, en suspens sur la vengeance qu’il doit prendre, jugea que le souvenir de la trahison de sa maitresse empoisonneroit ses plaisirs, à l’abandonne à son rival, ne veut plus de portrait, & se fait honneur de son sacrifice.

301. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Leur objet a été précisément le Théatre réel ; c’est par lui-même qu’ils en ont jugé. Nous allons suivre les traces de ces grands guides dans la seconde partie de ce discours, où il nous reste à porter nos regards, autant qu’il convient & qu’il est permis de le faire, sur les spectacles publics, pour juger par eux mêmes de ce qu’ils sont, & de l’Ecole utile ou pernicieuse qu’il nous offrent pour les mœurs. […] Ne m’en croyez pas ; jugez-en par la revûë détaillée que je vais faire avec vous, des divers spectacles. […] Quoi, vous vous arrogez le droit de juger souverainement de la Poësie & de l’Action, que vous n’avez pas le malheur d’approfondir par état, & que plusieurs de vous ignorent.

302. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

Nous préférons les bouffonneries à l'Eglise de Dieu, nous méprisons ses Autels, et nous allons honorer les Théâtres ; nous y aimons toutes choses, nous y adorons toutes choses, et nous jugeons Dieu seul digne de mépris.

303. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Puisque les hommes quelques favorables qu'ils soient aux divertissements de la volupté, jugent ceux qui en sont les acteurs, indignes d'être admis aux dignités, et qu'ils les notent d'infamie, combien plus sévère sera le jugement que la Justice de Dieu exercera contre eux ?

304. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

Que si vous voulez savoir comment ils sont coupables d'adultère, je ne le vous déclarerai point par mes discours, mais par les propres paroles de celui qui doit juger de toutes les actions des hommes : Celui, dit-il, qui verra une femme pour la désirer, a déjà commis l'adultère dans son cœur.

305. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Agréables de nos jours, vous qui lisez par désœuvrement, qui ne connoissez d’autres livres ; que ceux qui traînent sur la cheminée d’un boudoir, qui les prenez comme un écran en attendant le caffé ou les cartes, qui en parcourez deux pages en donnant une gimblette à un petit chien, puis les jugez souverainement en faisant repic, où va tout Laissez là Perse. […] sur la Tragédie ; de voir, de juger, de sentir, de jouir ; l’un satisfait la curiosité, le désir d’apprendre : l’autre la vanité de prononcer souverainement : le troisieme, l’épreuve des sentimens agréables de toute espece : le quatrieme, la volupté par des regards, des pensées, des goûts.

306. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Le Prince qui se plaisoit à récompenser les talens, ne jugea point que ceux du Théatre, même les plus distingués, méritassent la distinction glorieuse dont il honoroit la palette dans le Brun & dans Mignard. […] Un domestique ne prend pas un cahier sur un nombre de cahiers rassemblés, qu’il doit juger être quelque chose d’important : il étoit aisé de ramasser & de copier ces papillotes.

307. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Comprenez-la, s’il vous plaît, toute entiere ; il s’agit de la conscience et du salut, et tout ce qu’il y a eu jusqu’à présent, sur ces sortes de matieres, de juges compétents, de juges reconnus et autorisés, ont décidé : mais ce n’est point ainsi qu’en jugent quelques mondains, et ce n’est qu’à eux-mêmes qu’ils veulent s’en rapporter. […] Or avec une telle espérance jugez si vous devez regretter les plaisirs du siecle, et si le sacrifice que vous en serez doit beaucoup vous coûter.

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