distingue les jeux de théatre, tels qu’ils se faisoient autrefois pour inspirer l’amour (la vraie comédie, ludi qui in theatris agebantur ad excitandam luxuriam), des jeux de son temps, qui n’étoient que des discours facétieux, des contes, des vers, des jeux accompagnés de gestes plaisans (de lazzis), ce que le Droit Canon de vit.
Nous composons des Ariettes dont le chant brillant & animé, inspire la gaité.
Ces Pièces, ou plutôt ces jolis colifichets, par qui le vice est peigné, fleuri, ne sont rien moins que propres à en inspirer de l’horreur, dans un siècle où le plaisir conduit doucement au Vice sur le palanquin de l’Indolence.
L’idée de la comédie, portée à l’Eglise, portée partout, dégoûte de toute pratique de religion : le théâtre inspire un esprit de dissipation et de frivolité, un goût de mollesse et de volupté, un penchant à la satire et à la malignité, une tournure de mensonge et de fausseté, un ton d’irréligion et d’impiété, le mépris de tout objet sérieux, l’opposition à toute réflexion religieuse ; prière, lecture, instruction, visite des pauvres, pénitence, modestie, en un mot il éloigne de tout ce qui forme la vie Chrétienne.
On ne lui inspira que la haine du Pape, qui en condamnant le divorce de son pere, declaroit sa mere adultere, & sa naissance illégitime. […] Melvil, Ambassadeur de Marie, Reine d’Ecosse, qui a donné les mémoires de son ambassade, dit qu’il vit avec pitié dans Elizabeth toutes les petitesses du libertinage, & les ruses de la coquetterie, & toutes les inquiétudes que la rivalité pour inspirer à la femme la plus frivole, à une vraie comedienne.
Il avoue pourtant qu’il est des vœux autorisés & inspirés par le zèle. […] Sur-tout rien ne lui paroît plus ridicule que ce saint Curé qui fait parler le ciel, inspire les horreurs d’une tragédie : Ce Ministre du Seigneur, Qui de l’amoureuse foiblesse, Est le sensible protecteur, Et prend pour défendre l’erreur Le langage de la sagesse.
2 Il est inutile de répondre qu’on n’est occupé que du chant et du spectacle, sans songer au sens des paroles ni aux sentiments qu’elles expriment et inspirent : car, comme dit encore Bossuet, « c’est là précisément le danger, que pendant qu’on est enchanté par la douceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle, ces sentiments s’insinuent sans qu’on y pense et plaisent sans être aperçus ; mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop puissantes par elles-mêmes ; et si vous dites que la seule représentation des passions agréables dans les tragédies d’un Corneille et d’un Racine, n’est pas dangereuse à la pudeur, vous démentez ce dernier, qui, occupé de sujets plus dignes de lui, renonce à sa Bérénice, que je nomme parce qu’elle vient la première à mon esprit ».
Ce fut d’abord à bonne intention pour inspirer la crainte de l’enfer au pécheur ; mais c’étoit ouvrir la porte aux plus grands désordres.