Si les Anciens ont poussé l’attention, sur cet article, jusqu’à défendre de réciter aux enfants des fables et des contes, qui renfermassent la moindre idée capable de les corrompre : s’ils ne ne permettaient pas même de les amuser par des allégories ; c’est qu’ils sentaient que les premières impressions, qui se font dans l’esprit des enfants, ne s’effacent jamais ; et que, dans un âge tendre, ils n’ont pas encore assez de pénétration pour distinguer l’allégorie de la vérité. […] S’il nous est ordonné de ne pas donner de mauvais exemples à la jeunesse, c’est parce que les enfants, n’ayant pas assez de lumière pour juger des choses par eux-mêmes, ni assez de force pour combattre leurs désirs, se laissent entrainer par les impressions de l’exemple, et ne peuvent, pour ainsi dire, éviter de se corrompre, si les exemples, qu’ils ont devant les yeux, sont mauvais : ajoutons que les Grands, les personnes élevées en dignité, les vieillards, etc. ont un grand ascendant sur l’esprit des enfants par le respect qu’on leur inspire pour eux, et que leur faiblesse leur fait naturellement concevoir : ainsi, lorsqu’ils voient assister au Théâtre toutes ces personnes respectables, ils ne peuvent s’empêcher de prendre, pour les Spectacles, un goût et un attachement proportionnés à l’idée avantageuse qu’ils se sont formés des Spectateurs.
Ainsi cette idée métaphysique d’en faire une école de vertu s’évanouit dans le pays des chimères. […] Ces idées de perfection possible ne sont que des rêves. […] Quelle idée les Payens auroient-ils des Chrétiens, si avec une loi si sainte ils avoient besoin d’une pareille défense ? […] Les Sainte n’en ont pas ainsi jugé, ils ont tous condamné le théatre ; leur préférera-on les idées licencieuses des libertins ? […] Quelle idée auroit-on d’une mort subite arrivée à la comédie ?
Les Ouvrages dramatiques des Grecs en ont fourni la prémière idée. […] Idée du Spectacle lyrique. Essayons maintenant de donner une juste idée de l’Opéra-Sérieux, tel qu’il est en France. […] Il est certain que le Théâtre lyrique est le seul qui puisse nous donner une idée des Spectacles étonnans des Grecs & des Romains. […] On ne peut qu’applaudir à son idée.
On s’apperçoit que la langue, ou du moins certains mots peuvent reveiller en nous l’idée de ce qu’il y a de repréhensible. […] Qu’une expression à qui l’on pourra donner un double sens, soit la seule propre à rendre une belle idée, & fournisse une rime riche. […] Il faut rejetter une grande idée, & lui en substituer une autre ; ou celle-ci aura trop de rapport avec celles qui précédent, ou elle sera trop foible.
D’un nouveau personnage inventez-vous l’idée. […] Je ne parle point du Comique de chaque Peuple ; il tient tout-à-fait aux mœurs d’une Nation ; les connaître, c’est avoir une idée de ses Pièces enjouées. […] Au reste, le Poète ne doit point se contraindre ; il peut à cet égard suivre son goût & ses idées particulières.
Excuse frivole qui constate l’idée peu flateuse qu’en a le public. […] Ce retardement suppose des difficultés à sa profession, des épreuves plus longues, & éloigne toute idée de violence. […] Si pour s’accommoder aux idées du monde, il est en habit court, poudré, frisé, &c. c’est une mascarade ridicule. […] Telles ces comédies où par préférence on donne la femme mariée pour maîtresse, comme si l’idée d’adultère étoit un assaisonnement du péché. […] Est-ce-là l’idée de la religion & de la vertu ?
L’éloge de Moliere proposé & couronné leur a paru dévoiler les idées & les sentimens du Tribunal, & y faire espérer des protecteurs, & malheureusement ils y en ont trouvé. […] La contradiction n’est que dans ses idées. […] quelle richesse d’idées ! […] Son irréligion scandaleuse sous le nom de Tartuffe & sous l’idée d’un revenant, joue la piété & les gens pieux. […] Parler ainsi, c’est avoir une étrange idée de ses lecteurs, & en donner une bien étrange de soi-même.
C’est la parure, & cette idée de rouge, dont la teinte anime ses traits, & semble leur prêter plus de vivacité… Tu vois où je veux en venir. […] Je suis devenu tout autre : plus d’idées sombres : madame D’Alzan est elle-même d’un enjoûment qui ranime tout ce qui l’environne.