Heureux qui se nourrit du lait de ses brebis, Et qui de leur toizon voit filer ses habits ; Qui ne sçait d’autre Mer que la Marne ou la Seine, Et croit que tout finit où finit son domaine.
Ramassez toutes les forces de votre génie, disoit-il aux impies ennemis de Job, couvrez-vous de vos plus riches habits, & venez disputer avec moi, formez des machines qui opèrent des merveilles semblables aux miennes.
Ce sont ces infamies que représente, ou un Toscan par ses gestes impudiques, ou un comédien à l’aide des habits de femmes, ou un pantomime par les indécences abominables, à quoi il a accoutumé son corps dès son enfance, afin d’en donner aux autres des leçons. […] maudit celui qui s’habillera en femme ; quel jugement croyez-vous qu’il porte contre un pantomime, qui prend non seulement les habits, mais encore la voix, le geste, et la mollesse des femmes ?
Mais, c’est peu d’affaiblir l’autorité des dogmes de la religion, nos auteurs sont assez imprudents pour vouer ses plus saintes pratiques au ridicule, et pour la tourner elle-même en dérision, en étalant jusques sur la scène les habits même du sacerdoce, qui, au mépris de toute bienséance et de toute prudence, servent souvent aux déguisements des plus folles passions, et à ceux de la ruse et de l’intrigue la plus audacieuse29. […] Dans la crainte de se laisser entraîner par l’orgueil, Esope conservait précieusement ses habits d’esclave pour ne jamais oublier son ancien état. […] Rien n’est plus plaisant que celle où se fait la lecture du testament qui n’admet au bénéfice du legs les frères du testateur qu’autant que ceux-ci (l’un médecin, l’autre avocat.), en expiation des blasphèmes qu’ils ont anciennement proférés contre sa profession, endosseront chacun un habit de caractère avec lequel ils doivent se rendre chez le notaire chargé de leur faire la délivrance de ce legs. […] Qui ne voit pas tous les jours encore, à l’Opéra Comique, des amoureux intrigants, sous l’habit religieux, tromper l’aveugle crédulité de toute une communauté de Visitandines, dont une sœur converse, à la grille du parloir, se permet des couplets équivoques, dont la licence serait à peine tolérée dans un cercle de femmes galantesx. […] Certes, c’était une bien sage disposition que celle des novelles, au titre de episcopis aud, qui défendait aux comédiens de paraître sur le théâtre en habit ecclésiastique ou religieux.
Justin Martyr, dans une Apologie à l’Empereur Antoine, fils d’Hadrien, déclame puissamment contre ces dissolus, de ce qu’ils imitaient le Baptême des Chrétiens ; Denis Evêque de Corinthe, en ses observations des jours de Dimanche, se plaint contre ces Corrupteurs de jeunesse, d’avoir pris des habits Sacerdotaux en dérision des Evêques.
Malgré la magnificence des habits & des décorations, la sublimité des talens, des ouvrages, de la danse, de la musique, la noblesse de la compagnie, ils sont obligés de se rapprocher des treteaux par leurs farces.
On prétend que les pompes du diable auxquelles on renonce au baptême ne sont que le péché, & non le faste, le luxe, les habits pompeux, les divertissemens mondains.
Qu’un cordonnier, qu’un tailleur fassent mal une chaussure ou un habit, c’est un malheur facile à réparer, et qui retombe à la fin sur eux-mêmes ; mais qu’un homme en place se conduise mal, la patrie entière s’en ressent, et souvent la plaie devient incurable.