Esprit, en action de grâces des signalés bienfaits reçus de Dieu, mais elles ne doivent être tirées en conséquence aux Chrétiensl, et sont aussi bien éloignées de celles que l’on pratique aujourd’hui, qui ne sont entreprises que par des inclinations mondaines et affections sensuelles, avec tous les dangers, de tomber ès péchés, qui ont été ci-dessus représentés.
Ceux donc qui consultent, trouvent dans cette règle du Rituel de Paris la conduite qu’ils doivent garder, et de quoi remercier Dieu de la grâce qu’il leur a faite de ne s’être point écartés de la règle de l’Eglise.
La raison de ceci est, parce que le salut éternel dépend de la grâce,Raison pourquoi la tristesse empêche le salut éternel. non seulement habituelle, mais aussi actuelle : or est-il que la grâce actuelle consiste en des lumières de l’entendement, et en des suavités et affections de la volonté, que saint Augustin appelle « une victorieuse délectation » :13 Et ailleurs il dit, que « la grâce de Dieu consiste à faire connaître ce qu’était caché ; et à rendre doux et agréable, ce qui ne nous plaisait pas ».
Le Duc de … a donné l’opéra chez lui, il y a joué de fort bonne grâce, & chanté avec goût. […] Une jeune & très-jolie débutante a demandé grâce d’un quart, en produisant cependant des lettres d’un Sous-fermier, d’un Duc & Pair, & de deux Conseillers au Parlement, qui lui donnent les espérances les plus prochaines, & même la certitude d’avoir bien-tôt ce qui lui manque.
En effet le sujet qui y est traité le plus ordinairement : Ce sont des passions d’amour, ainsi que nous avons déjà dit, représentées en termes exquis avec des transports, et des ravissements pathétiques tout ce qui se peut ; à quoi se joignant la grâce du geste, et la douceur de la prononciation, et la force secrète qui accompagne de bons vers, il faudrait être de marbre, pour ainsi dire, pour n’en être point ému. […] Par la grâce de Dieu nous sommes Chrétiens, et en tant que tels avons reçu le Sacré sceau du Baptême. […] » De vrai, quant à ces belles Sentences qu’ils nous disent s’ouïr de ces lieux, Salomon nous a avertis il y a long temps, que les « propos Sentencieux », perdent leur grâce « en la bouche d’un fol »Prov. 26. 7. […] 3. d’une grâce accordée à des Ecoliers par extraordinaire, et rarement, à l’approbation de ceux qui font métier ordinaire de monter sur le Théâtre, et y entretenir l’oisiveté d’une foule inutile qui y court ? 4. de quelques vers récités par des enfants en un Collège privé, pour leur façonner la grâce, à un Théâtre dressé en un lieu public, sans utilité quelconque, et tout au contraire avec péril évident qu’il porte dommage aux mœurs ?
Parce qu’on y perd la grâce de Dieu par les emportements auxquels on s’abandonne.
De grâce, Monsieur, ne mourez pas, ou si vous êtes mort, faites-moi le plaisir de ressusciter.
Les Magistrats en faisaient représenter avant que d’entreprendre une guerre, ou en action de grâces d’une bataille gagnée, ou de quelqu’autre événement favorable.