Il en fait l’aveu dans ses ouvrages par des détails & des systemes que sa gloire n’exigeoit pas qu’il confessât au public dans le grand jour de l’impression. […] Ce Prince , dit il, n’étoit grand qu’à la guerre, & très-petit aux opéras ; tous les monumens de sa gloire rendent son triomphe odieux.
A le bien prendre, au fonds, pourquoi voulez-vous croire Que des cas fortuits dépende notre gloire ? […] Puisqu’on fait honneur d’un tel maître à la philosophie, on peut croire que les sages ne rougissent pas d’imiter celui qu’ils se font gloire de s’associer.
Un amateur du théatre enchasse fréquemment ces pierres précieuses dans ces discours, il y est monté sur ce ton, on le reconnoît à ces termes ordinaires, il s’en fait gloire ; il l’appelle réforme, décence, pureté de style. […] Un sexe dont la pudeur fait la gloire, dont l’immodestie est un poison violent pour les mœurs, étalé aux yeux du public, mêlé avec des hommes, est un monstre d’indécence.
Il est vrai que la gloire d’être du goût & d’avoir servi aux plaisirs du serrail, flatteuse pour un Mahométan, ou pour un Comédien qui est ordinairement Mahométan d’inclination sur l’article, ne l’est guère pour un Chrétien, & que s’applaudir d’un succès qu’on devroit rougir d’avoir mérité, est bien contraire à l’esprit de l’Evangile. […] Foix n’a pas la gloire de l’invention, même dans ces petits riens dont il fait avec goût des découpures.
La morale des spectacles est précisément contraire à ce qu’enseigne la religion, & à ce qu’une mère sage dit à sa fille ; on y prend au premier coup d’œil l’amour le plus vif, on se l’avoue réciproquement sans honte, les Héros même s’en font gloire, & on prend pour s’épouser la même route qu’on prendroit pour le crime, démarches hasardées, fourberie, extravagance, fureur contre la résistance, & on y met même de la résistance, pour donner lieu aux indécences. […] On pourroit même traiter l’amour conjugal, filial, paternel, de la patrie, qui feroient très-bien, & pourroient beaucoup fournir ; mais on ne voit que la passion, on la met par-tout, & on lui sacrifie tout, loix, devoir, nature, gloire, intérêt, famille, & souvent les Princes leur royaume.
C’est la gloire, la volonté de son Créateur, de son Sauveur, de son Père. […] Ce n’est plus même tant pour calmer une conscience dont le théâtre ne s’embarrasse guère et enseigne à se débarrasser, c’est plutôt pour avoir droit de tourner les gens de bien en ridicule, et se faire gloire de l’irréligion, qu’on en prend l’esprit et qu’on s’en donne les airs.
Vain prétexte, dit Libanius, ces occasions n’arrivent qu’une ou deux fois l’année, et vous n’êtes obligés d’y donner que quelques moments de la matinée ; au lieu que sans nécessité et avec scandale, vous qui vous dites accablés d’affaires, et vous donnez pour les protecteurs de la veuve et de l’orphelin, on vous y voit matin et soir, nuit et jour, vous vous en faites gloire, quand vous en sortez vous vous entretenez de ce qui s’y est passé. […] On assure que la consultation renferme en peu de mots la certitude des principes de l’Auteur du Mémoire, et qu’« elle couronne le zèle d’une Actrice digne des éloges de l’Eglise même. » On ajoute, « elle ne trouve de vraie gloire qu’à répandre dans le sanctuaire de la religion qu’elle professe, celle que la France lui défère ».
Il est vrai que comme les Comédiens sont gagés du Prince, ils auraient tort de faire trop valoir leur libéralité ; c’est au Prince que la gloire en doit revenir. […] Leur exemple a été contagieux, l’indécence a gagné du théâtre dans le monde ; par une criminelle émulation, les femmes se font gloire de l’imiter, et elles croient se donner des grâces, en s’habillant comme des Actrices.