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3. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Collier fait des Poètes anciens, et les louanges qu’il donne au Théâtre Français du siècle passé, auront peut-être ces deux bons effets. […] D’un autre côté nos Dramatiques n’ont-ils pas déjà assez de traits dans leurs Poèmes auxquels peut convenir cet ouvrage, au défaut d’une critique particulière du Théâtre Français ? […] Collier, conformément à son sujet, parle d’une infinité de choses, auxquelles par conséquent une infinité de termes français doivent répondre. Je ne prétends pas néanmoins que ma traduction soit tout à fait littérale : ce serait me faire gloire de parler Anglais en Français ; d’ailleurs on me convaincrait aisément d’imposture sur cet article : les habiles gens à Londres entendent communément le Français ; bien différents de nos Ecrivains qui presque tous ignorent l’Anglais. […] Collier ne s’en formalisera point, lui qui connaît toute la délicatesse, et du langage et du génie Français.

4. (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445

Ce sont toutes ces Pièces qui ont succedé aux moralités qui avaient occupé le théâtre Français pendant près de cent cinquante ans. […] Mais il n’y eut que le bas peuple, ou tout au plus quelques libertins qui s’accommodèrent de ces spectacles ridicules, si indignes du théâtre Français. […] Les Français ont depuis fait bâtir un magnifique théâtre dans une maison qu’ils ont acquise rue des Fossés, où ils sont à présent. […] Octobre 1680, Ordon. du Roi, pour l’union des deux Troupes de Comédiens Français. […] Octobre 1680, Ordon. du Roi, pour l’union des deux Troupes de Comédiens Français.

5. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291

Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. […] La meilleure musique, celle qui doit nous charmer davantage, est, selon moi, la musique Française ; c’est-à-dire, celle qui ne contient que des airs légers, & celle dont la noblesse & l’énergie nous frappe, & qui prend toujours la Nature pour guide. […] La musique Française vaut beaucoup mieux que l’Italienne, parce qu’elle est plus simple & plus chantante, ainsi que je crois l’avoir démontré. […] Les oreilles sont enchantées par la mélodie qui règne dans les compositions de plusieurs Musiciens Français, sans qu’elles soient dirigées par les règles de la musique. […] Enfin tant que la musique du Spectacle que nous chérissons, sera simple, enjouée & chantante, elle l’emportera sur sa rivale : peut-être a-t-elle aussi besoin que les Français continuent d’être long-tems légers & frivoles.

6. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « [FRONTISPICE] »

[FRONTISPICE] DISCOURS sur les PLAISIRS POPULAIRES, les bals Et les SpectaclesPrononcé dans l’Eglise française (première succursale de Clichy), sise à Paris, boulevard Saint-Denis, n. 10, PAR L’ABBÉ AUZOU,Curé de Clichy, par élection du peuple, et président de l’Eglise française. […] PARIS au secretariat de l'eglise française Boulevard Saint-Denis, n. 10.

7. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 86 NOTICE sur le ministère français en l’année 1825. Page 87 Le ministère français est subjugué par l’influence anarchique des jésuites. […] Page 115 Les anciens conciles concernant les théâtres ne sont plus applicables aux comédiens français. […] Actes de fanatisme et avanies, exercés par quelques prêtres contre des comédiens français. […] Page 172 Eloge des magistrats français.

8. (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16

Il y a, je crois, une immense distance entre la sévérité des mœurs françaises et la licence des mœurs italiennes. […] Voilà le motif de leurs lois de catégorie ; lois qu’ils avaient oubliées tandis qu’ils commandaient en maîtres à la scène française, et qu’ils ont fait revivre dès que le monopole leur a échappé. […] mes frères, cet homme prodigieux, l’honneur de la France et de la littérature française, cet homme que Louis XIV admirait, bien qu’il n’eût pas toujours flatté les grands et les rois, cet homme en mourant ne peut éviter les foudres de l’Église ! […] Catholiques français, soyons plus justes envers nos frères et nos concitoyens, que ne le sont le préjugé, le fanatisme et l’ignorance. […] [NDE] Acteurs du Théâtre français.

9. (1765) Apologie du théâtre français pp. 1-4

[EN-TETE] Apologie du théâtre français APOLOGIE DU THÉATRE FRANÇAIS,Dédiée à Messieurs les Comédiens Français ordinaires du Roi. […] ***  J’ai choisi pour sujet notre Scène française ; Je n’ai pu choisir mieux pour atteindre aux Talents, Pour attendrir les cœurs et captiver les sens ; Elle ne produit rien qui n’instruise et ne plaise. […] ***  O spectacle charmant, où la Scène française Paraît dans son éclat et dans son plus beau jour.

10. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Donc si quelque Barbare à qui l’on ferait la description de nos spectacles, répondait : « les Français n’ont-ils donc ni femmes ni enfants ? » le Barbare aurait tort, il serait bien stupide si l’on ne parvenait à lui faire approuver les motifs qui ont établi le spectacle Français dans les Cours principales de l’Europe. […] Les gens de génie respectent ce modèle et l’imitent, et ce n’est qu’aux pièces les plus estimées des Français philosophes, que les étrangers rendent hommage. […] Molière a montré qu’on pouvait être aussi amusant que Plaute, aussi spirituel que Térence sans choquer la bienséance, c’est ainsi que le Théâtre Français peut se glorifier d’être devenu un spectacle digne de tous les hommes, puisqu’il a acquis le degré de perfection qui le rend utile à tous, au lieu que les spectacles des autres nations ne sont bons que pour elles-mêmes et seront toujours bornés à ne plaire qu’à chacune en particulier, tant que les règles établies par Aristote et respectées des seuls Français n’auront pas acquis le crédit qu’elles méritent dans l’esprit des Dramatiques de toutes les nations, et que ceux-ci ne s’attacheront pas comme les Auteurs Français à se rendre utiles, encore plus qu’agréables. […] Primo, le Théâtre est à votre avis l’école des passions, secundo, les Dames Françaises ont les mœurs des Vivandières et sont cause du peu de cas que l’on fait à Paris de la vertu.

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