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31. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre VIII. De la Mascarade. » p. 196

Il faut donc pour faire une Mascarade, entenduë, galante, & purgée de toute indecence, faire un dessein & former un sujet dont l’Idée s’estende à plusieurs objets sensibles, ou du moins connus ou connoissables, sous des formes sensibles.

32. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Tout cela ne forme point un savant. […] Il est singe il est cameléon ; il prend toutes les couleurs & toutes les formes, il rend naturellement tous les personnages. […] & le tout semé de jolies Actrices, figures géométriques les plus amusantes, vallent bien les outils d’un Cordonnier, la forme d’une pantoufle, & sont plus agréables que la paralaxe de la lune, & les équations de l’algebre. […] Cependant l’Académie des Inscriptions a beaucoup travaillé sur le Théatre ; ses formes, ses révolutions, ses acteurs, ses amateurs depuis quatre mille ans ont rempli ses savantes veilles. […] Il en est peu en France où sous différens noms, la plupart bisarres, marais, moulins, fenetra, boulevart, &c. il ne se forme des assemblées de plaisir, comme les villes d’Italie ont chacune leur académie sous des dénominations burlesques, ricourati, escadi, la ruste, &c.

33. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Et l’on remarquera ici par forme de digression, que ces qualités mêmes qui font la gloire de l’Auteur, font justement la peine du Traducteur ; l’idiome Anglais dans sa perfection étant infiniment opposé au tour Français. […] Ils verront pour le moins que ni la Tragédie ni la Comédie ne doivent rouler sur une passion qui paraît presque toujours chez eux une vertu et non une faiblesse, ou qui est toujours pernicieuse aux mœurs sous quelque forme qu’ils la représentent.

34. (1823) Instruction sur les spectacles « Introduction. » pp. -

Comme il n’y a point de divertissements qui flattent davantage les passions, on ne néglige rien pour s’en assurer une possession douce et tranquille ; on s’en forme une idée métaphysique ; on en sépare dans la spéculation le mal qui en est inséparable dans la pratique ; et on s’imagine ensuite qu’il n’y a point de mal à les fréquenter.

35. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Leurs Piéces qui n’avoient aucune forme Dramatique, étant composées de Chants, de Danses, & de Vers de toute sorte de mesures, furent nommées Satyres, du mot Latin Satura qui veut dire un mélange de plusieurs choses. […] Tite-Live employe ce terme, il osa, parce que c’étoit une entreprise hardie, de vouloir mettre une forme à un Spectacle qui n’en avoit aucune. […] Pompée revenant de la Grece apporta le plan de celui qu’il avoit vu à Mitylene, & en fit construire un à Rome dans la même forme, mais beaucoup plus vaste ; il pouvoit contenir quarante mille hommes. […] En rassemblant les noms de tous les Poëtes anciens qu’on sait avoir composé des Piéces de Théâtre, on forme une liste chez les Grecs bien plus nombreuse, que celle que peuvent fournir les Romains : celle-ci cependant est encore assez nombreuse pour nous faire voir, que depuis Andronicus jusqu’à Quintilien, les Piéces de Théâtre ne manquerent pas à Rome ; & de tant de Piéces, le seul Thyeste de Varius, a mérité de Quintilien cet éloge, qu’il étoit comparable à la meilleure des Tragédies Grecques.

36. (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20

J’ai cru, pour l’utilité des mœurs, pouvoir sauver de cette proscription les principes & les images d’une pièce que je finissois, & je les donnerai sous une autre forme que celle du genre Dramatique : cette Comédie avoit pour objet la peinture & la critique d’un caractère plus à la mode que le Méchant même, & qui, sorti de ses bornes, devient tous les jours de plus en plus un ridicule & un vice national. […] J’ai tout lieu d’espérer que ce sujet, s’il doit être de quelque utilité, y parviendra bien plus sûrement sous cette forme nouvelle, que s’il n’eût paru que sur la Scène, cette prétendue école des Mœurs où l’Amour-propre ne vient reconnoître que les torts d’autrui, & où les vérités morales, le plus lumineusement présentées, n’ont que le stérile mérite d’étonner un instant le désœuvrement & la frivolité, sans arriver jamais à corriger les vices, & sans parvenir à réprimer la manie des faux airs dans tous les genres, & les ridicules de tous les rangs.

37. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Je dis encore que toute la France est enthousiasmée des spectacles : « Totam hodie Romam circus capit, et fragor aurem percutit. » Les théâtres publics, quoique innombrables, ne suffisent pas, on en construit dans les bourgades, dans les armées, dans les couvents, dans les maisons particulières ; on y court, on y monte, on y joue, on y passe la vie ; il se forme des troupes brillantes de citoyens distingués, dont les biens, les travaux, les talents, la mémoire, sont utilement employés à apprendre et à représenter des pièces de théâtre. […] Cette forme est utilisée plusieurs fois dans ce texte.

38. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

La forme en était ronde, et plus ordinairement ovale. […] Ces étages étaient coupés en quelques endroits par des escaliers pour la commodité du passage des spectateurs ; et comme ces escaliers tendaient droit au centre de l'amphithéâtre, ils donnaient une forme de coin à ce grand amas d’étages dont nous venons de parler, et que les anciens appelaient cunei spectaculorum.

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