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97. (1823) Instruction sur les spectacles « Table des chapitres. » pp. 187-188

Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. 76 Chap. 

98. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Une chose est agreable, ou le paroit ; & parce qu’elle est agreable on l’aime, & parce qu’on l’aime, on se figure qu’elle est bonne, & a force de se le figurer, on s’en fait une espece de conviction, en vertu de la quelle on agit au prejudice de la conscience, & malgré les plus pures lumieres de la grace. […] De quoi nous ont-ils plus fait craindre les funestes consequences, & à quoi ont-ils plus attribué les suites fatales, & plus donné la force du precepte ?

99. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. […] La douceur du poison leur en fait oublier les suites funestes ; ils ne voient plus rien de honteux dans les passions, dès qu’elles ont été déguisées et embellies par l’art ; et, à force d’admirer et d’applaudir, ils y apprennent à ne rougir de rien am.

100. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Il est vrai Monsieur qu’il y a peu d’hommes qui, connaissant les douceurs de la société, leur préfèrent les misères réelles de l’état d’un Caraïbe ou d’un Orang-Outang et qui se soucient beaucoup de courir plus vite qu’un Cheval, d’apercevoir un vaisseau en mer d’aussi loin qu’on puisse le voir avec une lunette, ou de pouvoir se battre avec les Ours à forces égales. […] La charge ne consiste effectivement que dans le laps de temps dont la brièveté ne laisse pas supposer l’assemblage actuel d’un si grand nombre d’incidents, mais elle n’est pas capable d’altérer la vérité des traits ; c’est au contraire l’assemblage de ces traits vifs et vrais qui rend le tableau plus frappant, et qui force le spectateur d’apercevoir les inconvénients du Vice ou du ridicule que l’on joue : comment donc voulez-vous que cette manière d’instruire soit capable d’entretenir le Vice au lieu de le corriger et que le cœur des méchants en tire parti ? […] Vous imaginez-vous, m’allez-vous dire, que ce point d’honneur pointilleux subsisterait avec moins de force, quand on aurait vu votre Comédie ou votre Tragédie et qu’un homme qui aurait reçu un soufflet en serait moins méprisé, quelque sage qu’il fut, s’il négligeait d’en tirer raison ; pourquoi non ? […] Qu’en dites-vous Monsieur, peut-on attaquer le point d’honneur avec plus de force et plus d’énergie ? […] Un habile Dramatique, à force d’étudier la nature du cœur humain, en connaît tous les ressorts ; il sait les ajuster, les réunir, et rassembler leurs forces, pour en augmenter la puissance.

101. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Troisième Lettre. De madame d’Alzan. » pp. 25-27

Vous savez que j’ai des devoirs à remplir ; je ne vous en serai pas moins cher ; mais vous espérez avoir la force de vous immoler à cette que vous nommates votre trop heureuse Rivale… Non, je ne méritai jamais ni son amour, ni votre estime : vous êtes toutes deux trop au-dessus de moi… Mon cœur se déchire.

102. (1715) La critique du théâtre anglais « DESSEIN DE L’OUVRAGE. » pp. -

Sans parler des secours du spectacle et de la Musique ; ils sont maîtres des sources d’où naissent les pensées et les mouvements convenables à ce genre d’écrire : ils ont l’invention, l’éloquence, l’expression, avantages merveilleux et propres à faire d’heureuses impressions, s’ils étaient bien employés : car la force d’enlever les esprits, et le pouvoir de remuer les cœurs, ne deviennent des talents dignes d’éloges que par le bon usage L’Anglais dit : Sont comme un canon dont on s’est saisi etc.

103. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Il ne faut que peser leurs termes, et les prendre dans le sens le plus naturel, pour y reconnaître toute la force du précepte. […] Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des Spectacles publics où les pères et les mères ont l’imprudence de conduire leurs enfants de l’un et de l’autre sexe. […] Quelle force pouvaient avoir des réflexions involontaires contre l’empire de l’imagination et l’enivrement de la fausse gloire ? […] L’un tue son père, et épouse sa mère ; un autre force son fils d’égorger son père ; un troisième fait boire à son père le sang de son fils. […] Et quelle force ne doit-il pas avoir, quand on en connaît l’auteur !

104. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « introduction » pp. 175-177

Quelque bonne et indubitable que soit la cause que je défends, je ne le puis faire avec succès, si le Saint Esprit ne vous fait sentir la force de mes raisons qui sont les siennes.

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