Ma foi, je l’enverrois au diable avec sa fraize. […] Elle n’agit pas moins en fille perdue, en fille de théatre : Le temps presse, il fait nuit ; allons sans crainte aucune, A la foi d’un amant commettre ma fortune. […] L’effrontée Isabelle a d’autant plus de tort, que son tuteur est représenté comme un parfaitement honnête homme, qui a eu les plus grands soins de sa pupille, y va de la meilleure foi, jusqu’à jouer le rôle d’un imbécille, & l’a toûjours passionnément aimée.
Tous les Pères ont admiré la parole de cet Empereur Païen, qui croyait avoir perdu le jour, quand il l’avait passé sans faire aucune bonne action ; et les Chrétiens auront si peu de Foi, que de perdre inutilement le temps, que J. […] Mais qu’est-ce que la lumière de la Foi découvre dans ces assemblées profanes à ceux qu’elle éclaire ? […] Voilà ce que la Foi nous apprend, voilà ce qu’elle nous découvre par ses lumières, et qui assurément n’approchent pas de la réalité ; car on manque de pensées et d’expressions pour donner un portait au naturel, et pour faire une peinture vive et parlante de ce divertissement, qui est aussi ridicule qu’il est honteux ; car si l’extravagance ne s’était naturalisée dans nos mœurs ; nous appellerions folie ce qu’on nomme gentillesse.
Oui, ma foi, il faut s’amender, dit ce scélérat. […] Son mari lui représente que c’est en user bien mal avec lui, après lui avoir donné publiquement sa foi. Elle se moque de cela ; elle lui répond, que ce n’est pas elle qui lui a donné sa foi ; mais que c’est lui qui la lui a arrachée, et qu’elle ne prétend pas être obligée de se soumettre à toutes ses volontés.
Un homme sans religion sera bientôt sans mœurs, et un libertin ne tardera pas à faire naufrage dans la foi. […] La piété a toujours regardé comme un des plus grands dangers pour la foi la lecture des livres hérétiques et l’entretien des gens sans religion. […] De tout temps elle a été défendue aux Chrétiens, comme apportant corruption de foi et de bonnes mœurs, surtout quand l’Ecriture sainte y est profanée.
On sait combien il a toujours été appliqué à les extirper, et à les combattre non pas en cadence et à coup de Cestes comme votre Hercule, mais par les armes spirituelles d’un véritable Evêque, par la Foi, par la Prière, par la vigilance, la patience, la charité, le bon exemple, en rétablissant autant qu’il pouvait, la Discipline Ecclésiastique dans l’administration du Sacrement de Pénitence, en ordonnant et formant de bons Ministres pour seconder son zèle et son travail, et en bannissant la doctrine relâchée de vos Casuistes pour ne faire enseigner à son Troupeau que la Morale de Jésus Christ et des Saints Pères.
Et Couvretout pour montrer combien il profite sous un tel Maître, répond à Bellami qui voudrait tirer de lui un mensonge : « Monsieur, foi de pécheur, je vous ai déjà donné ma dernière bourde ; il ne m’en reste plus qu’une pour me faire honneur, comme j’espère d’être sauvé, Monsieur. […] Comme s’il était également glorieux de soutenir le libertinage au péril de sa vie, et de défendre la foi de l’Evangile jusqu’à l’effusion de son sang ! […] « Les hommes sont pour l’ordinaire hypocrites et infidèles : ils se vantent d’adorer ; mais ils n’ont ni zèle ni foi. […] qu’elle soit adorée avec zèle et avec foi ?
Aussi d’un autre côté on ne peut les abaisser sans les faire sortir de leur caractère ; et je crois que la raison pour laquelle ces Héros ne seraient pas du goût de ce temps, c’est qu’ils auraient peu de tendresse, ou que si on leur en donnait, elle paraîtrait indigne de la sainteté de leur foi. […] Un Général d’armée qui sacrifie à sa foi ses enfants, sa femme et sa réputation. […] Non, je ne voudrais pas qu’on fît mourir pour la foi un homme dont l’histoire n’aurait jamais parlé, ou qui aurait été Païen du consentement des Auteurs. […] Si l’histoire en parle, et s’il est vrai que ce Héros a souffert pour la foi, on peut changer la nature de ses souffrances, et faire, par exemple, qu’on le menace de la mort, quoiqu’il n’ait jamais été menacé que de l’exil.
Ceux qui sont nés dans les lumières de la foi et de la Religion Catholique, ne rougissent-ils pas d’avoir part à ces œuvres de ténèbres : mais vous, Mes très-chers Frères, qui êtes sortis du sein de l’hérésie, quand ce ne serait qu’en apparence, dans le temps qued vous viviez dans le libre exercice de vos erreurs, osiez-vous, ou par crainte, ou par conscience, approcher de ces spectacles que vous fréquentez aujourd’hui ?