Plus il colore ces vices d'une image de grandeur et de générosité, plus il les rend dangereux et capables d'entrer dans les âmes les mieux nées ; et l'imitation de ces passions ne nous plaît que parce que le fond de notre corruption excite en même temps un mouvement semblable, qui nous transforme en quelque sorte, et nous fait entrer dans la passion qui nous est représentée.
Tout leur mérite dépend de faire entrer & sortir à propos les Acteurs. […] Ils entreront à propos, lorsqu’ils viendront sur le Théâtre pour quelque motif déterminé. […] Suite des moyens de faire entrer naturellement les Acteurs d’un Poème. […] Je me crois obligé d’avertir les Comédiens de Province, de prendre garde à ne pas sortir du même côté que doit entrer un autre Acteur. […] Les Scènes de On ne s’avise jamais de tout, ont beau être décousues ; celles de Mazet mal-amenées, & celles des deux Chasseurs & la Laitière, n’avoir aucun ordre, les Drames Bouffons devront toujours être composés de Scènes selon les règles, & ses Acteurs ne doivent pas entrer & sortir sans sujet : le Poète qui se croira en droit de faire autrement, aura très-grand tort.
Moliere sur son âne attendit dans la coulisse le moment de son installation dans le gouvernement ; mais l’âne, qui se savoit pas son rôle, s’impatientoit dans la coulisse, & vouloit entrer en scène. […] Son maître renversé sur le derriere, & tirant toujours en vain le licol, entra malgré lui tout en caracolant, & fut culbuté. […] ce maudit animal a voulu entrer malgré moi.
Après qu’on eut fait sortir tout ce monde, il entra où était la fille, et l’ayant prise par la main, elle se leva ; et le bruit s’en répandit par tout le pays. » Le Fils de Dieu s’est toujours ouvertement déclaré contre les jeux, les danses, et les spectacles publics : témoin ce grand miracle dont il est parlé dans notre Evangile, qu’il ne voulut pas opérer tandis que ces danseurs et ces joueurs d’instruments seraient dans la maison du Prince de la Synagogue ; c’est pourquoi il les fit chasser avant que d’y entrer. […] Comme il lui fallait remettre la dévotion en toutes sortes de conditions, et la faire entrer dans l’âme de ceux qui vivaient à la Cour, aussi bien que de ceux qui vivaient dans les Cloîtres ; pour insinuer cette piété dans l’âme de ceux qui vivaient dans le monde, il lui fallait prendre des mesures de douceur, il fallait user de tolérance, de crainte que la sévérité n’écartât ceux qu’il voulait attirer, et que la pensée d’une malheureuse impossibilité ne les empéchât de venir à lui. […] Il ne voulut donc pas épouvanter le monde, il voulait les attirer ; se persuadant que si une étincelle de l’amour divin entrait dans leurs cœurs, ils seraient bientôt embrasés, et alors ils trouveraient facile ce qui leur semblait difficile.
Des traits de lumiere qui perçoient, de tems en tems, ce cahos informe, & le desir de mériter un applaudissement plus flatteur, découvrirent une route, où le talent pût entrer sans rougir. […] Il attira les regards du Monarque, entra dans ses divertissemens, & mérita ses bienfaits & sa protection : en un mot, il devint un établissement chéri & scellé de l’autorité Royale. […] Plusieurs jeunes Poétes, encouragés par ces Maîtres, ont tenté d’entrer dans la lice avec eux ; ils ont fait briller quelques étincelles ; mais la suite n’a pas répondu à ces commencemens.
C’est-à-dire, Toutes les choses où se trouvent les attraits des yeux et des oreilles, par où l’on croit que la vigueur de l’âme puisse être amollie, comme on le peut ressentir dans certaines sortes de musique et autres choses semblables, doivent être évitées par les ministres de Dieu : parce que par tous ces attraits des oreilles et des yeux, une multitude de vices, turba vitiorum, a coutume d’entrer dans l’âme. » Ce canon ne suppose pas dans les spectacles qu’il blâme, des discours ou des actions licencieuses, ni aucune incontinence marquée : il s’attache seulement à ce qui accompagne naturellement « ces attraits, ces plaisirs des yeux et des oreilles : oculorum et aurium illecebras » ; qui est une mollesse dans les chants, et je ne sais quoi pour les yeux qui affaiblit insensiblement la vigueur de l’âme. […] N’entrons point dans ces discussions qui dépendent des circonstances particulières.
Les Romains qui copioient les vices des peuples, à mesure qu’ils les subjuguoient, suivirent avec empressement ces nouveaux Habitans de l’Etrurie, & dans leurs représentations ils ont fait entrer des circonstances relatives aux grands événemens : le Théâtre leur rappelle, tantôt le massacre de Remus tantôt l’enlevement des Sabines. […] Heureux celui1 qui n’est point entré au conseil des impies, qui n’a point marché dans la voie des pécheurs ! […] On dira peut-être, ajoute ce Pere, que cette défense ne regarde que les Pécheurs publics à qui on refusoit les recréations les plus innoncentes ; mais je vous assure que l’éloignement des Spectacles est un preservatif nécessaire à quiconque est jaloux de conserver son innocence : si Dina n’étoit point sortie de la tente de Jacob, son pere, sa pudeur n’eût point eu de combat à soutenir ; une vaine curiosité la fit entrer dans la Ville de Sichem, pour y voir les femmes du pays, elle fut malheureusement rencontrée par le jeune Prince, & cette fatale entrevûe causa la ruine de tout un peuple & de sa propre vertu. […] Entrez, Mademoiselle, dans le parti de la vérité, vous mériterez l’estime des honnêtes gens, & la mienne en particulier.
Si par l'ouïe toute seule on pouvait entrer dans le Royaume du Ciel, et dans la vie éternelle sans peine, et sans travail, ceux qui se divertissent aux Spectacles du Théâtre, et ceux qui mènent une vie impudique y auraient bonne part : Mais on ne va au Ciel que par des travaux, et par des combats, parce que le chemin qui y conduit est étroit, pénible et fâcheux; c'est dans ce chemin rude qu'il faut marcher, et souffrir beaucoup de peines et d'afflictions pour entrer dans la vie éternelle. […] J'espère qu'il touchera leur conscience, et qu'il leur persuadera aisément de sortir volontairement, leur faisant connaître qu'il n'y a que ceux qui se portent à faire cette pénitence, qui soient véritablement dans l'Eglise : au contraire ceux qui vivant dans le dérèglement demeurent dans notre communion, quoi qu'ils soient ici présents de corps, ils en sont néanmoins séparés, plus véritablement que ceux qu'on a mis dehors, de telle sorte qu'il ne leur est pas encore permis de participer à la sainte Table, car ceux qui selon les Lois divines ont été chassés de l'Eglise, et demeurent dehors, donnent quelque bonne espérance par leur conduite qu'après s'être corrigés des péchés pour lesquels ils ont été chassés de l'Eglise, ils y rentreront avec une conscience pure ; mais ceux qui se souillent eux-mêmes, et qui étant avertis de se purifier des tâches qu'ils ont contractées par leurs crimes, avant que d'entrer en l'Eglise, se conduisent avec impudence, ils aigrissent l'ulcère de leur âme, et rendent leur mal plus grand; car il y a bien moins de mal à pécher, qu'à ajouter l'impudence au crime qu'on a commis, et à ne vouloir pas obéir aux ordres des Prêtres. […] Et étant souillés de ce crime, comment pourront-ils entrer dans l'Eglise, et être reçus dans la Communion de cette sainte assemblée sans en avoir fait pénitence ?