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147. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  TRAITÉ. DE LA POËSIE. DRAMATIQUE. ANCIENNE ET MODERNE. Plan de ce Traité. » pp. 5-7

Puisque ces deux Passions portent les hommes à la vertu, Aristote n’a pu penser que la Tragédie les excite pour les purger, & la Tragédie ayant une fin utile, ne devient dangereuse que par la faute des Poëtes, & la nature des Représentations.

148. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Troisième Lettre. De madame d’Alzan. » pp. 25-27

Je vous reverrai ce soir ; il le faut : ce ne sont pas des rigueurs qui peuvent me rendre tel que vous desirez que je devienne.

149. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VII. De ceux qui sont aux autres occasions de ruine, et de péché. » pp. 30-32

Car cette doctrine qui est rapportée par Angélus et par Sylvestre, est véritable et constante, que si quelqu’un fait quelque action, qui ne soit pas mauvaise de sa nature, et même que tout le monde puisse faire licitement, prenant la chose en elle-même ; si toutefois dans la condition présente du temps, et à cause de la corruption, et dépravation des mœurs, cette même action, qui de soi serait innocente, est devenue une cause, ou une occasion de mal, et de péché, il est tenu de s’en abstenir ; et s’il ne le fait pas, il offense Dieu.

150. (1715) La critique du théâtre anglais « DESSEIN DE L’OUVRAGE. » pp. -

Sans parler des secours du spectacle et de la Musique ; ils sont maîtres des sources d’où naissent les pensées et les mouvements convenables à ce genre d’écrire : ils ont l’invention, l’éloquence, l’expression, avantages merveilleux et propres à faire d’heureuses impressions, s’ils étaient bien employés : car la force d’enlever les esprits, et le pouvoir de remuer les cœurs, ne deviennent des talents dignes d’éloges que par le bon usage L’Anglais dit : Sont comme un canon dont on s’est saisi etc.

151. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Seroit-ce que pour devenir tempérant et; sage, il faut commencer par être furieux et; fou ?  […] L’excès est nuisible dans les meilleures choses, il devient même quelquefois criminel. […] Il ne faudroit pas alors qu’il devint le sujet d’aucune plaisanterie. […] La société deviendra plus amicale, parce qu’on se rassemblera plus souvent. […] Les meilleures choses peuvent devenir pernicieuses.

152. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Faut-il que la compagne qui fut donnée à l’homme pour l’aider & le soulager, lui devienne fatale par l’envie même de lui plaire ? Les femmes se plaignent quelquefois qu’on les empêche d’étudier, & de devenir savantes. […] Salomon lui-même, le plus sage des hommes, devenu insensé par l’amour des femmes, tombe avec elles dans l’idolatrie. […] Rome est ébranlée dans ses fondemens, & devient la proie des nations que son luxe a liguées contr’elle. […] Aussi que deviendront elles dans l’autre vie ?

153. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Ose-t-on bien compter sur sa vertu et sur la Grâce, quand on cherche la tentation et qu’on va s’amuser aux dépens de la Religion ou des Mœurs devenues les jouets du Théâtre ? […] Que de jeunes gens, l’espoir de la Religion et de la Patrie, ne sont devenus des sujets inutiles ou dangereux, que pour avoir respiré cet air contagieux qui pervertit le jugement, et ôte le goût de toute application solide ! […] Ils savaient combien on aime à s’aveugler soi-même, et combien la passion est ingénieuse à se cacher ses progrès qui ne deviennent ensuite que trop sensibles. […] Le premier de ces désordres est un obstacle à toutes les vertus, et le second est une entrée à tous les vices. » D’après des témoignages si respectables, et des raisonnements si solides que deviennent toutes les objections des partisans du Théâtre ? […] Il fait rire, et n’en devient que plus coupable, en forçant les Sages même de se prêter à des railleries qui devraient attirer leur indignation.

154. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

La passion du théatre devint universelle à la Chine, depuis le quatrieme siécle jusqu’à nos jours. […] La conversation de la Reine Mere & des Dames de sa Cour firent goûter cette fleur de galanterie Espagnole qu’elle avoit apporté, à laquelle elle joignit les graces & la liberté Françoise, devenue une vraie licence. […] Spectacle inconnu en France, crée depuis peu à Florence, (& devenu le premier depuis, & le plus dangereux, par l’esprit de courtisannes d’Italie, qu’elles y ont laissé pour héritage.) J’admire la bizarrerie des hommes, on ne peut souffrir les idées Ultramontaines ; ce mot devenu proverbe, révolte une oreille Françoise, & l’opéra, production toute Ultramontaine, fait les délices des François ; leurs mœurs, leur réligion ont décidé du sort de l’un & de l’autre. […] Elle avoit deux vues l’une de peindre la rupture du Roi avec la Mancini, niéce de Mazarin, mariée au Connétable Colonne, l’autre de representer la violence qu’elle-même se faisoit, le frein qu’elle mettoit à son propre penchant, de peur qu’il ne devînt dangereux.

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