L’abbé Perrin obtient en 1669 le privilège d’exploitation de l’Académie royale de Musique et de Danse, que Lully rachète en 1672.
Louis XIV. comme le remarque très-bien M. de Voltaire, s’abstint de ces danses, quand il eut conçu l’idée de la véritable grandeur.
Louis XIV ne parut plus sur les théâtres, & ne dansa plus dans les ballets, quoiqu’il aimât la danse, & qu’il dansât bien.
On voit de pareilles extravagances dans les noces, qui sont une chose sainte ; les danses, les discours, &c. tout y est licencieux, &c.
Auriés-vous bien assés d’impudence pour lui dire que c’est par rapport à lui que vous allés à ces Comedies, à ces danses ?
Un Peuple voluptueux veut de la musique et des danses. […] J’entends déjà les plaisants me demander si, parmi tant de merveilleuses instructions, je ne veux point aussi, dans nos Fêtes Genevoises, introduire les danses des jeunes Lacédémoniennes ? […] Il y avait, dit-il, toujours trois danses en autant de bandes, selon la différence des âges ; et ces danses se faisaient au chant de chaque bande. […] La danse fut suspendue ; ce ne furent qu’embrassements, rires, santés, caresses. […] On voulut recommencer la danse, il n’y eut plus moyen : on ne savait plus ce qu’on faisait, toutes les têtes étaient tournées d’une ivresse plus douce que celle du vin.
Les représentations théatrales le sont même davantage, on y goûte un plaisir plus vif : tout est mort dans la lecture, tout est animé dans l’action ; la beauté de la décoration, l’énergie du geste, l’inflexion de la voix, la parure & les graces des Actrices, la douceur du chant, les attitudes de la danse, tout augmente le danger du vice, les alarmes de la vertu. […] Entr’autres celui de Montpellier dit positivement sur le sixieme commandement : Les spectacles profanes, les danses, mauvais livres, comédies, romans, conduisent à l’impureté, & comme tels doivent en conscience être évités.
Dans les campagnes, les laboureurs et leurs familles, après l’accomplissement spontané de leurs devoirs envers Dieu, se réunissent sous l’arbre séculaire, seul monument qui s’élève au milieu de leurs toits de chaume ; ils viennent y chercher quelque ombrage contre ce soleil dont ils ont bravé les feux pendant six longues journées ; et là, sous les yeux des anciens, les jeunes femmes et leurs maris, les jeunes garçons et les jeunes filles s’y livrent à des danses rustiques le plus souvent nonchalantes et sans expression, et qui se ressentent de la lassitude de la semaine, ou à des jeux qui rapprochent innocemment les sexes, et préparent les unions que la loi de Dieu a prescrites. […] A ces joyeux repas succèdent les danses.