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28. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

Il semble que Dieu même, dont ils ne sont que les ombres, en ait usé de la sorte dans l’ancienne Loi, quand il se montrait aux hommes : Car il paraissait dans une lumière si éclatante, que les yeux avaient peine à le souffrir : Il était porté dans un char de flammes, ou sur les ailes des vents ; Les foudres et les éclairs marchaient devant lui, et faisaient mourir souvent quelques coupables ; pour donner de l’étonnement et de la terreur aux innocents. […] Disons enfin que l’on voit et que l’on sent que cette fille est préparée à épouser le meurtrier de son Père, et que l’Amour qui triomphe de la Nature la va rendre coupable du crime que son Amant vient de commettre.

29. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Le vice a beau se cacher dans l’obscurité ; son empreinte est sur les fronts coupables : l’audace d’une femme est le signe assuré de sa honte : c’est pour avoir trop à rougir qu’elle ne rougit plus ; et, si quelquefois la pudeur survit à la chasteté, que doit-on penser de la chasteté, quand la pudeur même est éteinte ? […] Voilà, me dis-je à moi-même, des hommes qui se damnent de propos délibéré pour me divertirn. » Quand même on ne prendrait aucun mal à la représentation des pièces théâtrales, ne se rend-on pas coupable en contribuant à entretenir les autres dans une profession frappée des anathèmes de l’Eglise, et digne de l’être par la vie scandaleuse et libertine de la plupart de ceux qui l’exercent, par tous les désordres secrets ou publics dont ils sont la cause ? Ne se croirait-on pas coupable de contribuer, par des dons volontaires, à entretenir dans le crime et le libertinage des courtisanes ou d’autres personnes de mauvaise vie ?

30. (1715) La critique du théâtre anglais « AVIS. »

Dryden ce témoignage public de sa conversion : Dieu veuille que ses confrères comme lui coupables, se soient convertis ou se convertissent bientôt comme lui.

31. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7

Ils n’ont pas moins reçu l’épée pour frapper le coupable, que la balance pour peser les droits de l’innocent, et le bandeau sur les yeux pour ne faire acception de personne. […] La multitude des coupables peut arracher la tolérance ; mais elle ne change ni le vice ni la vertu, et la sagesse, supérieure à tous ces nuages, n’a garde d’abandonner la sainteté des règles à la corruption de leurs transgresseurs.

32. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

David condamne ses yeux coupables à des larmes intarissables : Exitus aquarum deduxerunt oculi mei. […] Est-il étonnant que coupables comme lui, ses enfans cherchent à voiler leur faute ? […] Rompez courageusement la chaîne qui vous rend esclave : vous ne serez pas moins coupable envers la postérité de lui transmettre ce funeste héritage, que l’ont été vos ancêtres de l’avoir fait passer dans vos mains. […] Mais le nombre est petit de ces Communautés si peu attentives, de ces femmes si peu réservées, & l’immodestie du théatre cherche en vain dans la multitude des coupables un prétexte qui l’autorise. […] Le prochain eût-il résisté à l’occasion, on est inexcusable de l’avoir mise : il est innocent, mais vous êtes coupable ; il n’a pas tenu à vous qu’il ne le devînt : Et si culpâ vacas invidiâ non liberaberis.

33. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 14

Nous sommes coupables de la mort d’un Dieu, un Dieu a été assassiné en ce lieu de notre demeure, nous sommes complices de ce parricide, et nous nous répandrons dans des joies vaines et mondaines !

34. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre »

Chrysostome (homil. 6. in Matth.) nous fait souvenir qu’on ne trouve point en toute la Bible qu’aucun Saint ni Sainte ait jamais ri depuis la passion de Jésus, depuis que les hommes ont assassiné leur Sauveur et sont coupables du crime de déicide.

35. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. […] On doit dire qu'elle est bien coupable d'exposer sa fille à perdre l'innocence de son Baptême par lequel elle a renoncé aux pompes du monde, qu'elle lui fait voir de si près, et dans un point de vue si flatteur, et si séduisant.

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