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217. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Ce Peuple tout guerrier, tout savant qu’il était, se livrait à mille préjugés, à mille ridicules, il s’avisa tout-à coup de se persuader que les règles de la musique, une fois établies, ne devaient plus être changées. […] On s’apperçoit à l’ardeur avec laquelle il s’éfforce de la décrier, qu’il est pour le coup véritablement persuadé de ce qu’il écrit : voici de quelle manière il la traîte. « La musique est des plus propres & chéries » chambrières du vice.

218. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Saint Ignace de Loyola43 visitant un jour un Citoyen de Rome, le trouva jouant au billard, invité à jouer avec lui, l’accorda ; mais avec une sainte condition, que celui qui perdrait, ferait l’espace de trente jours la volonté de celui qui gagnerait ; Dieu bénit tellement ce jeu, que le Saint, qui n'avait jamais manié ni bille, ni billard, gagnait à chaque coup, et la partie finie, le vaincu se mit entre les bras de ce Saint, obligé par sa promesse, de faire l’espace de trente jours, tout ce qu’il voudrait : le Saint lui conseilla une retraite durant ces 30. jours, pour vaquer aux exercices spirituels ; le fruit desquels il ressentit tout le reste de sa vie. […] L’aveuglement de ces joueurs, va jusques à ce point, que l’aumône étant une des œuvres satisfactoires pour le péché, si le Confesseur à l’exemple de Daniel leur dit, « Rachetez vos péchés par aumônes »,96 et si par conséquent il leur en impose quelqu’une, quoique fort médiocre, ils disent qu’ils ne la peuvent pas faire, qu’ils n’ont pas de quoi pour payer leurs serviteurs, et pour élever leur famille, et néanmoins en un coup de dés ils joueront cinquante, ou cent pistoles.

219. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

 74) ne s’intéresse pas à ce filou, & ne serait fâché s’il venait à manquer son coup ? […] Voyez Polieucte & Néarque, leur mort fait bénir par la pieuse Assemblée les coups qui les conduisent à la béatitude éternelle, récompense des Martyrs. […] Garcie plus heureux tua d’un coup de poignard son Frère. […] Il courut porter cette affreuse nouvelle au Duc ; ce Prince soupçonna sans peine d’où le coup était parti : il eut assez de force pour dissimuler.

220. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Le troisiesme Acte estant à la fin venu, où Cynthio vouloit continüer de discourir de la nature des passions ; & s’estant tiré le mieux qu’il auoit pû d’vn point de Morale, s’alloit jetter à corps perdu dans vne question de Physique, la patience échapa tout d’vn coup au bon Senateur.

221. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

Car ceux qui gaignent leur vie aux dépens de leurs jouës qu’ils exposẽt aux coups & aux soufflets, sont ils pas bien fous de viure ainsi sur le plaisir du peuple, à qui ils se donnent eux mesme en spectacle ; & ceux qui lient entre eux vne partie de manger auec excés, & qui en disputent publiquement la gloire, après s’y estre disposez par vne diette extréme, & qui surpasse ce semble les forces de nostre nature ; sont-ils dignes de loüange ?

222. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Un coup de hache n’y suffit pas.

223. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Voilà pour le coup un singulier usage.

224. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Mais je suivrai vos pas : je serai près de vous Au nom du Dieu vengeur, je conduirai vos coups. […] rien qu’un très mauvais exemple, dans la conduite de Sainte-Luce, qui après avoir fait une bonne action, en sauvant l’innocence des bras d’un vil ravisseur, en fait une mauvaise, lorsqu’il va fastueusement se battre avec lui, quand il ne devait que le couvrir de mépris, et lorsqu’il entraîne dans le danger d’une entreprise périlleuse, le généreux et sensible Edouard, qui donnant tête baissée dans une aventure qui ne le regarde point, se fait tout à coup, et comme par inspiration, le Don Quichotte d’une belle qu’il n’a jamais vue. […] C’est du barreau d’Athènes, c’est du sein des orateurs, dont s’illustrait l’aréopage, que sortit et s’éleva tout à coup cet illustre et généreux défenseur de l’état qui combattait avec tant de puissance et de courage les projets ambitieux de ce roi de Macédoine, dévoré de la soif d’asservir dans toute la Grèce la liberté publique. […] Si, dans l’élévation de ses nobles pensées, dans l’enchaînement de ses preuves victorieuses, un juge indiscret ose l’interrompre, ou l’arrêter avec ce ton d’empire et d’autorité qui ne saurait jamais se concilier avec les lois de la décence ou l’absence des passions, que deviendra le sort de l’innocence, dont il énerve et compromet tout à coup la justification ? […] Aussi, trop confiant en sa victoire, Annibal en perdit-il tout le fruit, en se laissant aller aux douceurs du repos ; et cette armée formidable, devant laquelle Rome, à la journée de Cannes, avait elle-même tremblé, fut-elle tout à coup amollie et vaincue par les plaisirs de Capoue.

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