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101. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Son ministère étant libre, il peut & doit rendre la cause dont il s’est chargé sans le savoir, & ne pas s’exposer à l’odieux dénouement de ruiner la personne qu’il aime, ou se rendre suspect à sa partie, si elle vient à connoître l’intrigue. […] L’auteur dit, Dieu permit cette longue prison, pour faire mieux connoître la piété extraordinaire à laquelle Jean de Vert, qui avec d’autres officiers étrangers, y étoit prisonnier, rendit un témoignage singulier ; car le Cardinal de Richelieu l’ayant invité à un ballet magnifique, de sa composition, & ce général ayant vu au ballet un Evêque qui en faisoit les honneurs, dit publiquement, Ce qui m’a le plus surpris en France, c’est d’y voir les Saints en prison, & les Evêques à la comédie. […] Le Breton connu par ses talents éminents & utiles au public ; car il batoit la mesure à l’orchestre, a eu la préférance, en 1766, en société avec Triat, domestique du Prince de Conti. […] Les pieces Espagnoles sont très longues, très-remplies très-intriguées, c’est un fond inépuisable, dont il est aisé de tirer parti ; nos maîtres l’ont fait cent fois sans s’en venter, & n’ont eu garde de faire connoître les mines abondantes où ils trouvoient leurs trésors. […] C’est l’idée que donne, de cet événement comique & tragique, l’Avocat général, qui l’a le mieux connu, & dont la sincérité lui fait le procès à lui-même sur ses désordres, dans un tems où depuis plusieurs années la passion & la cabale avoit quitté la plume & le burin.

102. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

C’est elle qu’on lui livre sans la lui nommer, sans qu’il en demande le nom ; ce n’est que par hasard qu’étant seule avec lui, il la connoît & en est connu à sa voix, comme si elle-même pouvoit ignorer que son pere qu’elle doit avoir vu & entendu nommer cent fois, est le souverain Pontife, son supérieur. […] On ne confioit pas ce soin à des esclaves, c’étoit la plus importante fonction des Prêtresses ; les flambeaux n’étoient pas connus, on ne se servoit que de lampes ; on n’employoit pas même les lampes. […] Le Paganisme ne connut jamais de vœu de chasteté ; il n’eut jamais que des loix à porter, & des châtimens à imposer : le vœu dé chasteté est absolument l’ouvrage du Christianisme. […] Vous, Seigneur, qui toujours à mes désirs contraire (à ses passions), avez fait en tout temps disparoître le père, vous enfin par qui seul j’ai connu le malheur. […] Vous le connoissez peu.

103. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

J’ai jugé pour la gloire de la vérité, pour la confusion des menteurs, pour l’honneur de notre ville, et le vôtre particulier (pour qui cette action a été dresséef) qu’il faut donner un coup de corne en la bouche de cet homme menteur, et faire connaître au monde le fait comme il s’est passé. […] Je suis voisin des jésuites, je connais leur maison, et toutes celles qui leur sont proches, je me suis avec toute diligence enquis, quelle aurait été celle que le foudre aurait féru de son carreau fulmineux. […] Pour moi, je les connais assez, ce me semble, et en suite de cette connaissance je jugerais que jamais telle convoitise ne leur est venue en pensée, non plus que jamais ils n’ont retiré un seul liard de celui qui représentait Jésus-Christ, que néanmoins ce calomniateur dit avoir plus payé que tous les autres. […] « Mais quel spectacle au chrétien (dit-il) est l’avènement voisin du Seigneur, déjà connu, déjà glorieux et triomphant, quelle exultation des anges, quelle gloire des saints ressuscitant, quelle le royaume des justes et la nouvelle cité de Jérusalem ? […] [NDE] Le texte de Gaule est accompagné d’une approbation datée du 18 octobre 1607 par Robert Berthelot, suffragant de Lyon, qui atteste « n’y avoir rient trouvé qui ne soit conforme à notre sainte foi et religion catholique : ains être digne de lumière, à fin de faire connaître les mauvais artifices dont usent d’ordinaire les mal affectés à la vérité » (ibid.

104. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Il connaissait parfaitement et par expérience le monde et ses dangers, contre lesquels il tâche de prémunir les Chrétiens. […] « 1.° Connaissez, serviteurs de Dieu, vous Catéchumènes qui vous approchez de lui, vous baptisés qui lui êtes unis, combien la foi, la vérité, les bonnes mœurs, parmi tant d'autres erreurs du siècle, condamnent le plaisir du spectacle, afin que vous ne péchiez ni par dissimulation ni par ignorance. […] Personne n'ignore que Dieu, créateur de toutes choses, les a faites pour l'usage de l'homme ; mais quand on ne connaît Dieu que par la lumière naturelle, on ne le connaît qu'imparfaitement et dans le lointain, on ne sait pas l'usage qu'il ordonne de faire de ses dons, ni les desseins de son ennemi, qui veut nous les faire profaner. […] « 5.° Les livres des Païens nous en apprennent l'origine, assez peu connue. […] Ils ont connu que rien n'était plus propre à leur attacher les hommes et à les détacher de Dieu, que les représentations théâtrales ; ils en ont inspiré le dessein, et donné le goût : « Ejusmodi autium ingenia inspirasse ».

105. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

L’art de se connaître en petites choses. […] Il lui fallait un peuple qu’il ne connût pas, pour pouvoir en aimer un. […] J’ai voyagé ou connu toute l’Europe, et partout j’ai trouvé la décence de chaque pays généralement observée. […] J’ignore cette dignité conjugale, qui m’empêche de me faire du bien en me divertissant : je ne connais de dignité naturelle que la dignité paternelle, et je danse encore sans croire blesser celle-ci, tout comme ses chers Spartiates, dont il nous donne lui-même les fêtes pour modèle.

106. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148

On connaît les scènes tumultueuses qui eurent lieu dans Paris, par le refus que fit le curé de Saint-Laurent, de faire la présentation du corps à l’église. […] Ces circonstances me sont connues, et je les publierai s’il est nécessaire.

107. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

Cette raison ne paraîtra pas forte aux gens du monde ; cependant les Pères de l’Eglise qui connaissaient par la Foi la nécessité de la prière, l’ont fort pesée et s’en sont servis pour autoriser la défense qu’ils faisaient aux Chrétiens d’aller aux spectacles. […] C’était autrefois la marque, à laquelle les Païens connaissaient qu’un homme s’était fait Chrétien, lorsqu’il ne se trouvait point dans ces lieux, et qu’il en avait aversion. « De repudio spectaculorum intelligunt factum Christianum.

108. (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360

Mais puisque c’est une habitude de plaisir et une espèce de libertinage qui se renouvelle tous les ans, nous connaissons que ce n’est plus le temps de se taire, et qu’un plus long silence pourrait vous donner lieu de penser que nous tolérons ce que l’Eglise condamne, et que nous condamnons avec l’Eglise. […] Nous nous réjouirons, et notre modestie sera connue de tout le monde.

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