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112. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Avis » pp. -

C'est ce qu’on a cru devoir dire par avance, pour la satisfaction des gens sages, et pour prévenir la pensée que le titre de cet Ouvrage leur pourrait donner, qu’on manque au respect qui est dû aux Puissances : mais aussi, après avoir eu cette déférence et ce soin pour le jugement des hommes, et leur avoir rendu un témoignage si précis de sa conduite, s’ils n’en jugent pas équitablement, l’auteur a sujet de s’en consoler, puisqu’il ne fait enfin que ce qu’il croit devoir à la Justice, à la Raison et à la Vérité.

113. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Du berceau, Zaïre fut conduite en esclavage, après la prise de Cæsarée ; fille de Lusignan, elle fut sans doute trouvée dans son Palais. […] Il n’y a aucune Nation, dont les mœurs permettent une conduite si cavaliere auprès des Souverains : reconnoit-on là le cérémonial des Potentats d’Asie ?

114. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Cependant comme le Monde ne manque pas d’excuses pour justifier sa conduite, il nous faut tâcher de les réfuter. […] Hoc igitur dico & testificor in Domino, ut jam non ambuletis, sicut & gentes ambulant in vanitate sensûs sui  : Je vous dis avec l’Apôtre, & je vous conjure, mes Frères, par le Seigneur, de laisser toutes ces folies, & de ne plus vivre comme les gentils qui suivent dans leur conduite la vanité de leurs pensées : enchantés des vaines apparences du Monde, ils ne cherchent qu’à remplir le vuide de leur cœur par des objets qui les amusent & les divertissent.

115. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157

Il attribue l’origine des jeux, ludi 1 aux Lydiens qui passerent d’Asie en Toscane, sous la conduite de Tyrenus, emportant toutes les superstititons orientales, parmi lesquelles les Spectacles ne furent pas oubliés. […] Saint Isidore de Seville qui vivoit au VII. siécle, appelle le Théatre un lieu de prostitution, les Historiens sont, dit-il1, ainsi nommés, parce qu’ils racontent des événemens comme les Historiens ; mais ce sont des faits qu’on devroit passer sous silence : ils mettent sous les yeux du peuple2 toute la conduite d’un scélerat illustre, en la décorant des Vers plaintifs de la Tragédie.

116. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

ils sont donc au moins suspects, & puisque ceux qui soutiennent que l’Evangile y est blesse, sont plus réglés dans leur conduite, plus versés dans la science des voies de Dieu, n’est-il pas plus sûr & plus sage de m’en rapporter à eux & de ne pas risquer mon salut ? […] Toutes les méthodes, les règles, les conduites de la vie chrétienne qui enseignent les pratiques de dévotions, les exercices spirituels, les moyens de faire des progrès, les facilités & les obstacles à la vertu, n’oublient point la fidélité à fuit tous ces objets dangereux.

117. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

J’ai exactement tenu parole, et si mes Lecteurs en doutaient, il me serait aisé de les détromper, et de leur faire voir qu’il y a nombre de Pièces qui pêchent par des défauts d’imagination et de conduite, que je me suis bien gardé de relever : suivant ce principe, je dirai librement ce que je pense sur l’Astrate de M. […] Agenor, la Reine et Astrate, qui sont les principaux Acteurs de la Pièce, sont tous les trois amoureux ; leur conduite est si folle, qu’ils ne méritent pas moins que les Petites-Maisons.

118. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Il ne faut pas s’appuyer par l’exemple de ces Ecclésiastiques, dont la conduite est si équivoque, leur foiblesse n’est pas une autorité. […] L’esprit, le cœur, la conduite, les discours, tout annonce à quel degré de corruption les spectacles conduisent naturellement. […] Il n’est guere de situation plus pénible, quand on pense, que d’avoir la conduite en contradiction avec les principes, & de se trouver faux à soi-même & mal avec soi.

119. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

Peisonnel, Consul de la nation, intitulée Selim ou la foi du sujet ; elle a eu les plus grands applaudissements, le sujet en a été trouvé neuf, & vraiment tragique ; les caractères bien soutenus, la conduite sage, les situations intéressantes, le style noble & nerveux, les sentiments d’amour & de fidélité du sujet envers son Roi, y sont dévelopés d’une maniere, qui fait autant d’honneur à l’auteur qui en est rempli, qu’au Monarque qui les inspire. […] Deux motifs faisoient agir le Prêlat, il se prétendoit Gouverneur de la Ville, & en cette qualité avoit eu la foiblesse de donner aux comédiens la permission de jouer, & de les prendre sous sa protection ; emploi & conduite assez peu analogue à sa dignité ; il régarda les sermons du Théologal, comme un attentat sur son autorité, & une censure de la conduite.

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