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343. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Voltaire, le docteur à la mode, qui fait quelquefois montre de bel esprit, aux dépens du jugement, auroit embouché la plus bruyante trompette, & crié, du ton de son frere Sourdis, dans le Poëme de la Pucelle, Français rougissez de honte, & voyez les judicieux Anglois mettre au nombre de leurs législateurs, un de ces héros que vous condamnez à l’infamie, on l’auroit cru, ou auroit vu suppliques & mémoires présentés au Roi, pour obtenir qu’il fit ouvrir l’Eglise & le Palais aux comédiens, & donner à la nation le glorieux avantage de les compter au nombre des Magistrats & des Chanoines : le Parlement auroit fait des remontrances, le Clergé des mandemens, les arrêts & les excommunications du vieux tems paroîtroient habillées à neuf, les Avocats du bon ton feroient imprimer des factums, les beaux esprits chamailleroient en prose & en vers ; les Gaffés de Paris, & les antichambres de Versailles fairoient passer la cause des foyers aux boutiques, & des boutiques aux halles. […] La loi Gabinia avoit confirmé cette défense, qui coitiones clandestinas in urbe conflavit, capitali pænâ mulctetur, & Plutarque en parle au long, & les condamne, parce que la nuit donne plus de liberté, & favorise le vice.

344. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Il fait semblant de les condamner en autrui, il se donne un air d’honnêteté par quelques mots, quelques tournures plus élégantes ; mais la vertu n’y gagne rien. […] L’impudence du libertinage va jusqu’à vouloir justifier ces infâmies, & à les justifier si maladroitement, que l’apologie même les condamne.

345. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Il condamne les obscénités de Plaute ;De Art. […]  » La rareté de la vertu dans les hommes pouvait et devait être exprimée autrement : il n’était pas nécessaire d’insulter pour cela tout le sexe, et encore moins de condamner par un insigne blasphème la conduite du Créateur.

346. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Dans la première, où il condamne les romans sans ménagement, il parle selon son cœur. […] Si ce Père, qui avait de la piété, a fait une pareille apologie, ce n'est que par la contagion du Jésuitisme : pouvait-il condamner atrocement la Société, qui partout faisait jouer des pièces, surtout chaque année à Paris, où lui-même en avait composé, et avec un tel éclat, que l'on y invitait toute la ville, que le spectacle durait presque tout le jour, que les enfants des plus grands Seigneurs y étaient Acteurs, que le Mercure et la plupart des Journaux en faisaient une honorable mention, qu'après avoir donné pour la forme quelques scènes Latines, conformément aux constitutions de S.

347. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Qui pourrait blâmer ou mépriser une profession qui pourra quand elle voudra annoncer la parole sainte, et qui oserait condamner des Jeux, où Dieu même est de la partie ? […] que c’est un crime de donner aux Comédiens, parce que c’est autoriser ceux que la Religion condamne.

348. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

Il fit Evêque, Archevêque, Cardinal, son Ambassadeur à Rome, David du Perron, le plus zélé défenseur des prétentions ultramontaine, le plus grand adversaire de Richer & des Libertés de l’Eglise Gallicane, qu’il fit condamner dans le Concile de Sens. […] Il cite pour exemple la Partie de Chasse, & cela même le condamne. […] Elle vit assassiner son favori, le Maréchal d’Ancre, & sa favorite, Eléonore Galigaï, condamnée par le Parlement, & exécutée.

349. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Les Italiens en firent une règle essencielle de leur Théâtre, & la Comédie s’y vit par-là condamnée à la grossière uniformité qu’elle avait eue dans son origine.

350. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

XII, « De vita et honestate clericorum », qui affirme que les jeux de théâtre (ludi theatrales) même sous le prétexte de l’habitude, ne doivent pas être pratiqués par les clercs dans les églises et qui condamne ces spectacles qui ne visent qu’à la dérision et sont parfois pratiqués, à l’occasion de certaines fêtes, par les diacres, sous-diacres et prêtres, voir l’éd. commentée par le Panormitain (voir infra n. 36), Abbatis Panormitani Commentaria in Tertium Decretalium Librum, Venise, apud Juntas, tome 6, 1588, f. 10.

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