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4. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216

» Cette manière directe et courageuse de terrasser un lâche imposteur paraît aussi à cet homme sensible, qui a déjà donné plusieurs autres preuves de son amour du bonheur commun, la plus sûre pour éviter de compromettre, ou confondre avec de méprisables intrus, audacieux agents d’iniquités, les hommes les plus utiles et les plus chers à la société, des magistrats intègres, des administrateurs et chefs vertueux, justes et vénérables, sincères amis de leur prince, véritables soutiens du gouvernement, qui savent faire respecter les lois en les respectant eux-mêmes. […] Que nous importe, en effet, que nous sert ce plus précieux don de la liberté, le droit de vote et de suffrage, le droit de contribuer à l’élection de nos législateurs, de nos magistrats communs dont les rapports avec nos personnes, avec nos intérêts présents et sensibles, sont indirects ou éloignés, lorsque, d’un autre côté, on nous en donne de particuliers, sans forme protectrice, qu’il nous faut accepter bon gré mal gré, avec lesquels nous sommes continuellement en contact, qui sont si directement et à un tel point les maîtres de notre état, qui peuvent nous faire tant de mal impunément ! […] Alors nous pourrons participer au droit commun, et notre patrie cessera d’être pour nous un séjour de tristesse, de combats et d’angoisses continuelles, séjour de honte et d’humiliation, séjour cent fois plus malheureux que celui du désert le plus sauvage !..

5. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

La satyre & la médisance sont communes. […] Elles sont bien plus communes & bien plus dangereuses que les chevaliers de la table ronde. […] Ce mêlange monstrueux de bien & de mal, de folie & de sagesse, d’absurdités & de bonne morale, est commun dans les pieces de théatre, où il est ordinaire de voir une sentence à côté d’un propos licencieux : ou croit que l’un sert de passeport & d’excuse à l’autre. […] Sur-tout cette fatale passion de l’amour, qui regne sur le théatre, cette passion si naturelle, si commune, si violente ; quel désordre ne cause-t-elle pas, lorsqu’armée des attraits & de la parure des actrices, de la licence des discours & des gestes, d’une danse voluptueuse, des chants efféminés d’une société libertine, elle livrera les plus dangereux assauts ?

6. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VI. Des Comédiens français rétablis dans leurs droits civils et religieux, à raison de leur profession, et entièrement affranchis des anathèmes et des excommunications de l’Eglise. » pp. 130-133

Les comédiens avaient en conséquence cessé, et devaient naturellement cesser d’avoir rien de commun avec le clergé, à raison de la profession d’acteur de comédie, qui était de l’institution du prince, et autorisée par les lois civiles. […] de Sénancourt ne pourra pas assurément m’accuser ici d’hypocrisie, et encore moins de chercher à décliner la juridiction ecclésiastique en matière d’excommunication, car on trouvera à la page 154 du livre intitulé des Comédiens et du Clergé, l’indication d’une catégorie assez nombreuse de ceux qui encourent les anathèmes et que l’église réprouve et condamne : on y verra un vaste champ ouvert au Code pénal religieux ; mais au moins le comédien, en se trouvant confondu dans l’immense majorité des pécheurs de chaque catégorie, ne verra pas sa profession spécialement et uniquement frappée de l’animadversion des prêtres ; il aura un sort commun avec tous les autres infracteurs des pratiques de notre religion, et ne subira pas une spécialité outrageante pour avoir exercé une profession dans laquelle il a été institué, soutenu, encouragé et honoré par le prince et par nos lois.

7. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Les pieces imprimées doivent-elles être communes à tous les théâtres après la mort des auteurs ? […] Les pieces imprimées doivent-elles être communes à tous les théâtres ? […] Qui doute de cette vérité commune ? […] Les articles 14, 15, 16 et 17 regardent aussi la musique imprimée, et l’article 18 est commun à la musique de théâtre, imprimée ou manuscrite. […] Adresse de MM. les comédiens François à la commune de Paris, page 10, l. 19.

8. (1590) De l’institution de la république « QUATORZIEME TITRE. Du Théâtre et Scène. » pp. 507-508

Ceux de la Comique représentaient maisons d’hommes particuliers, ayant leurs fenestrages et ouvertures faites à la mode commune. […] Or chaque Scène avait sa dimension selon l’harmonie du chant, et selon la quantité des Joueurs : ce néanmoins tous ces Spectacles et leurs parties avaient ceci de commun, que les parois n’étaient point ceintes à l’entour de carneaux, mais de corniches et larmiers avancés.

9. (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519

Les disgrâces qui entrecoupent les grands desseins ; contentent, parce qu’elles excitent la miséricorde dont la nature a mis les semences dans notre cœur ; elles servent de consolation à la misère des affligés, et de lustre à la fortune des plus heureux : la magnificence des Théâtres, les changements des scènes ; la beauté, les ornements des personnages, contribuent beaucoup au plaisir, et une secrète sympathie fait que les mouvements du cœur sont plus forts, néanmoins plus doux, en ce qu’ils paraissent plus justes étant communs dans les assemblées. […] Mais parce que la fin de la comédie est de délecter, et que les pratiques de la vertu ne sont pas celles qui plaisent le plus à notre nature, on les a quittées pour représenter ce qui peut être dans la complaisance des passions, et l’on se propose pour dernière fin, une volupté qui est l’amorce commune de tous les vices ; et d’autant que ces acteurs veulent donner de l’admiration, ils vous font voir des prodiges de méchanceté, des usurpateurs qui s’élèvent dessus les trônes par toutes sortes de crimes, en mettant sous leurs pieds, tous ceux qui ne peuvent servir autrement à leur fortune : des inimitiés éternelles ; des vengeances toujours extrêmes ; la cruauté n’épargne ni l’âge, ni le mérite, ni le sexe ; elle s’étend jusques aux derniers degrés d’une famille, et jusques aux cendres des défunts ; ce ne sont que duels, que guerres, qu’assassinats, où pour donner plus de compassion, l’innocence demeure toujours opprimée. […] Après que les lois Romaines ont mis au nombre des infâmes, ceux qui représentent des comédies pour donner du plaisir au Peuple ; après que les lois Ecclésiastiques les ont chassés des divins mystères, comme des profanes, comme des maîtres d’impudicité et des ministres d’enfer, je ne sais quel jugement on doit faire de leurs auditeurs, et je me figure que comme en la magie, la peine de ceux qui les écoutent, et qui les enseignent serait égale, si la corruption de notre siècle, n’avait rendu ce mal trop commun Lib.

10. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-t-il pas une plus simple, & qui convient plus généralement au commun des hommes ? […] Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-t-il pas une plus simple, & qui convient plus généralement au commun des hommes ? […] Indépendamment de ce retour sur nous-mêmes, tout ce qui est grand & sublime, tout ce qui s’éleve au-dessus des sentiments & des actions du commun des hommes, fait sur nous une impression aussi forte qu’agréable. […] L’habile Musicien, qui s’est fait une longue habitude des regles de son Art, peut en être frappé plûtôt ; mais le commun des hommes jouit des sentiments que la Musique fait naître dans son ame, sans en rechercher la cause. […] L’Auteur a raison de trouver qu’Aristote ne nous donne qu’une idée très-imparfaite de ces causes, lorsqu’il semble les réduire au seul désir d’apprendre & de s’instruire, qui est commun à tous les hommes.

11. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatrième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 28-32

C’est à cet engagement que monsieur Des Tianges veut satisfaire, en unissant le jeune Des Arcis, à la fille d’un ami commun. […] Madame Des Tianges doit ignorer que les habitans des villes, dans les conditions communes, privent quelquefois leurs familles du nécessaire, pour se livrer aux desordres dont leur médiocrité semblait devoir les préserver.

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