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182. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

devrait-on souffrir qu’ils montent sur le théâtre pendant le pièce, se mêlent avec les Acteurs, se croient tout permis, causent souvent bien du désordre, et présentent au parterre le spectacle d’un Magistrat Comédien, qu’ils aient dans leurs maisons des théâtres particuliers, qu’ils y jouent des comédies, où il serait difficile de décider quel est le plus comique, du rôle qu’ils jouent, ou de leur position sur la scène ?

183. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Entrée mille fois plus glorieuse que les triomphes fastueux qui avoient causé tant de farces dans les villes où les rébelles l’avoient adorée. […] Le reste de sa vie ne fut qu’un tissu de bonnes œuvres, de confessions fréquéntes (l’auteur ne parle pas de fréquentes communions, elles n’étoient pas du goût de Port-Royal), des lectures lectures de piété, des oraisons multipliées, des humiliations profondes, des pénitences rigoureuses, des conversations saintes, des lettres édifiantes aux Carmelites & à la Visitation, des fondations pieuses, des maladies causées par ses austérités, des épreuves intérieures, des scrupules, du courage, de l’obéissance à ses confesseurs, ses complaisances pour son mari, lors même qu’il modéroit son zele, la modestie de ses habits, le soin de sa maison & de ses vassaux, l’aveu de ses fautes, son assiduité au service divin, sa facilité à pardonner les injures, tout est édifiant dans le panégyrique que fait l’historien.

184. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

La modestie les instruit par une soudaine répugnance au mal : c’est une sorte de leçon toujours prête et toujours efficace : l’agitation du sang, le mouvement des esprits et l’alarme causée par là dans tous les sens sont de merveilleux secours contre le crime ; tout cela sert à avertir la raison, et à aller au-devant de la surprise. […] Il surpasse son Prédécesseur par beaucoup plus d’art dans l’ordonnance et beaucoup plus d’exactitude dans le style : ses caractères sont bien pris et ne se démentent point : ses incidents causent la surprise, et ses catastrophes sont amenées : il ne reçoit que le beau, le grand, le merveilleux : il donne à tous ses raisonnements un tour qui frappe : ses figures sont hardies sans être outrées.

185. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Ille dies primus lethi, primusque malorum causa fuit, neque enim specie famâve movetur conjugium vocat hoc pretexit nomine culpam.

186. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Outre qu’elles ne disent presque toutes que les mêmes choses, elles font languir, selon moi, tout-à fait l’action, & causent beaucoup d’ennui aux Spectateurs.

187. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

pardonne, chere Ombre, à ma rage inhumaine, Pardonne, l’Amour seul a causé ma fureur.

188. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

Il parle d’abord des infamies qui se commettaient sur les bords du Tibre dans la fête de la grande Déesse, et il remarque que les Comédiens étaient chargés de ce cérémonial, et s’en acquittaient si bien que leurs propres mères (c’est beaucoup dire) auraient eu honte d’entendre dans leurs maisons ce qui se disait dans les rues : « Scenicos ipsos domi suæ proludendi causa coram matribus suis agere pudet, etc. » Il passe de là au théâtre.

189. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

, « par l’expulsion des Comédiens, Jongleurs et Farceurs, qu’il chassa de sa Cour, comme des gens qui ne servant qu’à flatter et à nourrir les voluptés et la fainéantise, à remplir les esprits oiseux de vaines chimères qui les gâtent, et à causer dans les cœurs des mouvements déréglés que la Sagesse et la Religion nous commandent si fort d’étouffer. […] Uno modo ex ipsa specie actionum quæ assumuntur in ludum, quod quidem jocandi genus secundum Tullium dicitur esse illiberale, petulans, flagitiosum obscœnum quando scilicet utitur aliquis causa ludi turpibus verbis vel factis vel etiam his quæ vergunt in proximi nocumentum quæ de se sunt peccata mortalia. […] Quand des usages même abusifs se sont établis, si l’on devait causer du trouble en les détruisant, il faut se contenter de gémir, et parce qu’on ne peut jamais approuver ce qui est un désordre, on ne peut se dispenser de dire que c’est un mal et un abus que de souffrir les spectacles aux jours de Fête et aux jours destinés par l’Eglise à la Pénitence. […] Uno modo ex ipsa specie actionum quæ assumuntur in ludum, quod quidem jocandi genus secundum Tullium dicitur esse illiberale, petulans, flagitiosum obscœnum quando scilicet utitur aliquis causa ludi turpibus verbis vel factis vel etiam his quæ vergunt in proximi nocumentum quæ de se sunt peccata mortalia. […] [NDA] « Quædam vero dicuntur male acquisita, quia acquiruuntur ex turpi causa, sicut de meretricio et histrionatu, et aliis ejusmodi quæ non tenentur restituere.

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