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76. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Visages balafrés, pantheres mouchetées, Tant l’Hiver que l’Eté toujours bien évantée ; Eclatantes chetives, attendez votre sort, Car vos charmes jamais ne charmeront la mort. […] On s’attend bien que la matiere du tein & des couleurs, soit des cheveux, soit de la peau, y est amplement traitée, & qu’il enseigne une multitude de recettes, pour se donner toutes sortes de couleurs. […] Une femme est réellement, & se croit une idôle, dont tout adore les charmes ; elle est sa premiere & sa plus dévote adoratrice, & prêtresse ; son autel est son miroir, & son image l’objet de ses transports réligieux, elle en attend d’aussi vifs de tous ceux qui la voient, & pour les obtenir elle épuise tout ce qu’elle croit pouvoir l’embellir, & le fard lui en paroît un moyen assuré ; l’idolâtrie de son côté, croyoit ne pouvoir mieux honorer ses Dieux, qu’en les embéllissant, les fardant, les enluminant comme les femmes.

77. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Il étoit encore jeune : mais aux ames bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années . […] On s’est égayé à leurs dépens, & on a composé des lettres pour eux, pour répondre à une paternité fort précoce, qui n’attend pas la puberté. […] Elle ne se rebuta pas, & fut l’attendre sur un grand chemin où il devoit passer.

78. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

En voici de toute espèce, que l’on voit avec surprise, non seulement dans des domestiques & des amis petit-maîtres, on s’y attend, mais dans la bouche de Sophie, amie raisonnable, &, ce qui est tout-à-fait indécent, dans la bouche d’Argante père, qui au lieu de consoler, d’exhorter sa fille en père vertueux, se met du côté des railleurs, & conte ses prouesses galantes, dont il fait trophée ; ce qui révolte & scandalise par de mauvais exemples & de mauvais discours dans une personne si respectable, faite pour inspirer la vertu à ses enfans. […] Dieu, qui est par-tout, qui a tout fait, qui conserve tout, à qui on doit tout, de qui on attend tout, est donc si déplacé qu’on ne peut parler de lui sans se faire siffler, même en traitant de mariage, l’action de la vie la plus importante, où l’on a le plus besoin de lui, qu’il a mise sous sa protection particuliere, qu’il a élevé à la dignité de sacrement, qui n’est un lien indissoluble & ne peut être heureux que par sa bénédiction ? […] Pour le consentement des parens, dont la nature, la loi, la conscience, le bien public, l’intérêt du particulier, font un devoir essentiel, non seulement il n’est jamais ni attendu ni demandé, mais l’engagement est toûjours contracté & entretenu à leur insçû, ou contre leurs ordres & leur opposition, contre laquelle on se roidit opiniâtrément, révolte dont on fait un acte héroïque qui forme le nœud de la piece ; & pour tout dénouement bien édifiant & bien instructif pour la jeunesse, on se passe de ce consentement, on l’arrache par force, on le surprend par des mensonges, on trompe par des déguisemens absurdes & sans aucune vrai-semblance, comme sont tous ceux du Théatre Italien, par de faux actes d’un Notaire affidé, par un changement de nom, un parent supposé, &c. que sais-je !

79. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Vous n’attendez pas de moi, monsieur, que pour prouver ce que j’avance, je cite ici tout le répertoire des Boulevards, et du Palais-Royal. […] Mais que cette réforme s’est fait et se fait encore attendre longtems ? […] Une badine ou un gros bâton, un chapeau de forme bizarre, des bottines, une cravate énorme, un juste-au-corps étroit ou bien une redingotte immense, quelquefois des boucles d’oreilles, ainsi qu’en portoient les Perses, le peuple le plus efféminé de l’antiquité, voilà la manière de s’habiller de ces hommes perdus ; vous vous attendez bien que celle des femmes qui leur ressemblent n’est pas plus décente.

80. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Des principaux avantages que l’on doit attendre du nouvel Etablissement. […] Je n’en excepte que François I, qui les accueillit en vrai Politique, qui les admit dans sa familiarité, & qui tenta de les introduire dans l’administration ; mais ce généreux Prince trouva un terrain sauvage & inculte, il fallut donner ses premiers soins à le défricher, & attendre que le temps & l’application eussent fait germer cette premiere semence.

81. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Il est ridicule de leur donner tout-à-coup au milieu d’une Pièce des sentimens auxquels on ne s’attendait pas, & qui ne servent qu’à amener une belle Scène. […] Ils étaient loin de s’attendre aux prodiges que la Musique opérerait un jour en France !

82. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Malgré ces heureuses conjectures, j’engage monsieur de Longepierre, qui paraissait disposé à attendre la Tante de mademoiselle De Liane, & à charger son Neveu de ses affaires ; je l’engage, dis-je, à s’en rapporter à mon mari, & à ne pas laisser repartir seul monsieur D’Alzan.

83. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

Il ne faut pas attendre que les Comédiens se puissent réformer.

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