Le simple récit d’un fait de cette nature exciteroit agréablement mon attention, la représentation l’attache encore plus. […] Il en est à peu près de notre Esprit comme de notre corps ; Dieu a attaché un sentiment plus agréable au mouvement de l’un & de l’autre qu’à leur repos : il étoit de sa sagesse d’en user ainsi, parce que le mouvement leur est bien plus utile pour leur perfection. […] Le simple récit d’un fait de cette nature exciteroit agréablement mon attention, la représentation l’attache encore plus. […] Il en est à peu près de notre Esprit comme de notre corps ; Dieu a attaché un sentiment plus agréable au mouvement de l’un & de l’autre qu’à leur repos : il étoit de sa sagesse d’en user ainsi, parce que le mouvement leur est bien plus utile pour leur perfection. […] Ce n’est pas seulement par les nombres & par la cadence que les Vers peuvent être regardés comme une espéce de Langue à part, qui nous attache beaucoup plus que la Prose.
Le but de la Comédie est de rendre les hommes meilleurs ; j’ai prouvé que pour parvenir à ce but, elle devoit moins s’attacher à peindre la maniere d’être extérieure des passions, que le fond même de ces passions. Voyons maintenant si nos Auteurs se sont attachés plutôt à peindre la maniere d’être extérieure du vice, que le fond du vice ; ou, ce qui revient au même, s’ils se sont appliqués à rendre le vice ridicule, plutôt qu’à en donner de l’horreur : de cet examen naîtra la décision de cette seconde question. […] Il s’agit donc d’examiner quelle route à suivie Moliere pour corriger les hommes ; s’il a plutôt fait la guerre au fond du vice qu’au ridicule du vice, c’est-à-dire, toujours suivant mon premier principe, s’il s’est plutôt attaché à inspirer de l’horreur pour le vice, qu’à le rendre ridicule. […] Telles sont celles du Comte d’Escarbagnas, du Malade imaginaire, de Georges Dandin, de Pourceaugnac, du Médecin malgré lui, & de plusieurs autres qui sont de jolies contes pour rire ; je m’attache à celles qui offrent le portrait d’un vice dangereux, telles sont les Comédies de l’Avare, du Misanthrope, de l’Imposteur, des Femmes savantes, des Précieuses ridicules, du Bourgeois gentil-homme, &c. […] Je puis donc conclure d’après ces réflexions, que nos Auteurs comiques en général se sont plutôt attachés à plaire qu’à instruire ; qu’ils ont plutôt tourné les vices en ridicule, qu’ils n’en ont inspiré de l’horreur, & par conséquent qu’ils n’ont point atteint le but que se propose la Comédie.
Il ne s’agit que d’examiner le prix, en soi du talent de la représentation, & la nature du plaisir attaché à la Scène. […] Tout le monde sçait la nature de ceux qui sont attachés à la Musique & qui sont propres à la Peinture. […] Le troisiéme avantage attaché aux Spectacles, c’est d’être sans inconvénient. […] S’attache-t-on ainsi à des choses d’un agrément aussi frivole ? […] Et qui au lieu d’y attacher l’organe que tous ces traits naturellement interressent, s’avisera d’y fixer son cœur ?
Que ceux qui dansent ainsi fréquemment, par le plaisir qu’ils prennent à danser, s’attachent avec tant de passion à cet exercice, qu’ils tombent presque toujours dans quelque faute, qui les rend coupables de péché mortel. […] Ils en ont porté ce jugement après Alexandre de Halès, qui n’excuse pas même de péché mortel, celui qui aurait été engagé contre son gré, et par pure condescendance dans cet exercice ; si par le plaisir qu’il y prend il s’y attache, et s’y accoutume ; parce que quand bien il serait vrai de dire que pour danser fréquemment, et sans modération, s’il n’y avait quelque autre circonstance qui augmentât la malice de l’action, on peut ne pécher pas mortellement ; néanmoins parce que ce plaisir sensible qu’on prend si souvent, dispose peu à peu les âmes à violer les commandements de Dieu, et de l’Eglise ; et à faire malheureusement avec une affection déréglée, ce qu’on faisait au commencement avec une satisfaction moins mauvaise ; comme l’on dit que le péché véniel,S.
Faisons défenses à tous Imprimeurs, Libraires, et autres personnes, de quelque qualité et condition qu’elles soient, d’en introduire d’impression étrangère dans aucun lieu de notre obéissance ; à la charge que ces Présentes seront enregistrées tout au long sur le Registre de la Communauté des Imprimeurs et Libraires de Paris, dans trois mois de la date d’icelles ; que l’impression dudit Ouvrage sera faite dans notre Royaume, et non ailleurs, en bon papier et beaux caractères, conformément à la feuille imprimée attachée pour modèle sous le contre-scelb des Présentes ; que l’Impétrant se conformera en tout aux Règlements de la Librairie, et notamment à celui du 10 Avril 1725 ; qu’avant de l’exposer en vente, le manuscrit qui aura servi de copie à l’impression dudit Ouvrage sera remis, dans le même état, où l’approbation y aura été donnée, ès mains de notre très cher et féal Chevalier, Chancelier de France, le sieur de Lamoignon, et qu’il en sera ensuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothèque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle de notre dit très cher et féal Chevalier, Chancelier de France, le sieur de Lamoignon, et un dans celle de notre très cher et féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le sieur de Machault, Commandeur de nos Ordres ; le tout à peine de nullité des Présentes. […] [NDE] Petit sceau apposé sur le tiret du parchemin qui attache les lettres scellées en chancellerie (Littré).
Petavii Rationarium Temporum cum Tabulis Chronologis ; s’il Nous plaisait lui accorder nos Lettres de Privilège sur ce nécessaires, offrant pour cet effet de les faire imprimer en bon papier et beaux caractères, suivant la feuille imprimée et attachée sous le contrescel des présentes. A ces Causes, voulant traiter favorablement ladite Exposante, Nous lui avons permis et permettons par ces Présentes de faire imprimer lesdits Livres ci-dessus spécifiés, en un ou plusieurs volumes, conjointement ou séparément, et autant de fois que bon lui semblera, sur papier et caractères conformes à ladite feuille imprimée et attachée sous notre Contrescel, et de les vendre, faire vendre et débiter par tout notre Royaume pendant le temps de huit années consécutives, à compte du jour de la date desdites Présentes.
Rousseau attache à son sommeil une prodigieuse importance, ou qu’il ne lui en coûte guère pour imaginer des assassins. […] Mais en est-il ainsi des vices, et surtout des vices auxquels le public attache le ridicule et le mépris ? […] Ce n’est point à l’intention de Molière que je m’attache, car l’intention pourrait être bonne, et la pièce mauvaise. […] Quelle est d’abord l’idée qu’il attache à ce nom d’amour ? […] Il intéresse, il attache ?
Les idées qu’on attache aux mots d’une langue, étant fondées sur une convention générale entre une ou plusieurs nations, il est visible qu’on ne peut y donner atteinte, sans jetter ces peuples dans une confusion dangéreuse & presque sans reméde. […] On n’attache guère d’idées équivoques, qu’on n’y ait un intérêt particulier.