Mais passons et disons qu’une Comédie ne doit pas être appelée épurée et honnête, pour n’avoir pas de ces ordures grossières que des oreilles un peu chastes ne peuvent souffrir ; quand d’ailleurs elle est remplie d’autres passions spirituelles, qui déplaisent autant à Dieu, qui est un pur esprit, que ce vice grossier qui tire son origine de la boue de notre corruption. […] Les Comédiens ne représentaient autrefois dans Paris que des Histoires Saintes, telles que sont, par exemple, la Passion, les Actes des Apôtres, et autres semblables : C’est pourquoi on les appelait les Frères de la Passion ; et l’on en voit encore à présent les armes gravées sur la porte de l’Hôtel de Bourgogne. […] Ces vertus n’ont jamais paru su le Théâtre, et elles ne seraient pas certainement au goût de ces Dames mondaines qui s’y plaisent tant, et qu’on peut appeler Christianæ Theatrales. […] Elle va du lit à la table, de la table au jeu, aux visites, et à l’Opéra ; et l’on appelle cela vivre à la grandeur. […] Et cependant avec toute sa diablerie, Il faut que je l’appelle, et mon cœur et ma mie. » « Non, je ne pense pas que Satan en personne Ecole des Maris Acte V.
Tertullien a eu raison d’appeler le théâtre le royaume du Diable. […] On en appelle à cent autres pièces pleines d’infamie, et à la conduite des Acteurs qui y répond, et souvent à cent autres endroits de la même pièce, qui détruisent le peu de bien qui s’y est glissé. […] Un cœur chrétien peut-il voir lancer la foudre à un Acteur, entendre prostituer le langage de la religion, entendre appeler le Démon éternel, tout-puissant, digne des autels ? […] Comédie) a blâmé la sévérité des Genevois, et leur a conseillé d’appeler des troupes de Comédiens pour être dans leur ville les prédicateurs et les modèles de la sainteté. […] Il y a toujours quelque Acteur qui fait la fonction de celui qu’on appelle à Rome l’Avocat du Diable, et qui fait plus de mal que tous les beaux discours qu’on prête à d’autres Acteurs.
Voici un homme qui nous appelle à l’expérience, et non seulement à la sienne, mais à celle des plus gens de bien et de presque tout le public.
Oubliera-t-on que les jésuites, qui proscrivaient alors les Bourbons et appelaient en France l’étranger, étaient les provocateurs et les soutiens les plus zélés de la ligue ? […] En prenant acte de cet aveu, que les jésuites et leurs partisans regrettent sans doute, d’avoir renouvelé dans leurs brochures modernes, on acquerra la triste conviction, que ce qu’ils appellent l’église, ainsi que les papes d’alors, étaient, en ces temps-là, plongés dans la corruption la plus infecte, et foulaient audacieusement à leurs pieds, la vraie religion chrétienne, les préceptes de Jésus-Christ et la morale évangélique, qui commande la charité, la douceur, l’humilité, et prescrit formellement d’obéir aux princes de la terre.
& s’appellent encore des loups, à cause de la figure hideuse qu’ils donnent. […] Dans un roman, ou plutôt dans une satyre insipide, sous le nom d’un negre qu’il appelle Zima, il donne des regles pour l’éducation des princes qu’on n’a jamais connus dans aucune cour. […] Appelles, en peignant Campargne (tel est le poison mortel des peintures licencieuses), en devint éperduement amoureux & fut payé de retour : tant les dames sont reconnoissantes des services sans prix qu’on leur rend en peignant leurs graces. […] C’est ce que Saint-Lambert appelle pompeusement le triomphe d’Alexandre, & le baladin Novere, la générosité d’Alexandre. […] Chez Pline & Saint-Lambert tout se passe entre trois acteurs, Alexandre, Appelles & Campargue, & forme une scène de caractere : il n’en faut pas davantage.
Aussi appellent-ils cette remise, un brin de charité. […] Ce que le Seigneur appelle dans les pharisiens des sépulcres blanchis : car tout fard est une véritable hypocrisie. […] On appelle scène le théatre où les acteurs jouent ; on l’applique encore à la division des parties d’une piece, quand un acteur entre ou sort, ainsi on dit, scène premiere, scène seconde. […] Chez les italiens on l’appelle favola. […] Ce qu’ils appellent un joli conte, une jolie piece, une heureuse découverte : il n’y a que le vice qui puisse souscrire à ces beaux titres.
Il y a des Villes qui depuis le matin jusqu'au soir repaissent leurs yeux de divers Spectacles des Comédiens, et qui ne se lassent point d'employer un si longtemps à écouter des vers lascifs et licencieux, qui remplissent les esprits d'ordures, et il y a même des personnes qui appellent ces peuples heureux, en ce que quittant leurs affaires, et les occupations nécessaires pour l'entretien de la vie, ils passent les journées entières dans l'oisiveté et dans la volupté, ne considérant pas que le Théâtre où l'on représente ces Spectacles honteux, est l'Ecole commune et publique de l'impureté pour ceux qui s'assemblent ce lieu infâme.
Il est vrai que les mouvements les plus extravagants, et les plus visiblement opposés à la vertu Chrétienne, se trouvent dans cette sorte de danses, qu’on appelle ordinairement des ballets, et qui se font par les rues et dans les places ; mais cela n’empêche pas que l’immodestie, et le désordre que l’on remarque dans les bals et dans les danses ordinaires touchant la seule composition du corps, ne soit un fondement raisonnable de juger que l’on ne peut y assister, et y prendre part sans péché mortel.