Elle passa tout le jour & toute la nuit précédente, quoique très-froide, & la plus longue de toute l’année, à se faire parer. […] Le mariage ne s’accomplit pas, mais la Reine s’amusa pendant plusieurs années.
Tous les Evêques qu’il nomma pendant tout son regne étoient si bien ultramontains, que peu d’années après sa mort, aux Etats généraux de 1614, tout le Clergé de France, de concert avec le corps de la Noblesse, se déclare contre le Parlement, le Cardinal du Perron à la tête, dont la harangue imprimée se trouve par-tout, sous les yeux & de l’aveu des Etats, de toute la Cour & de la Reine Régente : ce qui seroit aujourd’hui un crime de leze-majesté. […] Louis XIV, tout irrité qu’il fut, admira cette belle action, & ne l’oublia jamais ; & quand on lui présenta le petit-fils de M. d’Ormesson, bien des années après, il lui dit : Je vous exhorte d’être aussi honnête-homme que le rapporteur de M.
Vous avez toujours craint qu’on ne trouvât singulier qu’un fils s’érigeât en Commentateur des Tragédies de son père, & de Tragédies que ce pere lui-même a condamnées si sévérement dans les dernieres années de sa vie. […] Un professeur3 plus recommandable encore par la sainteté de sa vie, que par la supériorité de ses talens, & qui en composant toutes les années des Tragédies & des Comédies pour les exercices accoutumés de sa classe, soupiroit tous les jours après les Missions de la Chine & des Indes que ses Supérieurs n’ont jamais voulu lui accorder, a écrit que le Théatre pourroit être une Ecole de vertu ; mais il ajoutoit, dans le même Ouvrage, que par notre faute il étoit une Ecole de vice ; & c’est uniquement dans son existence actuelle que je le considére ici.
où le Souverain Pontife assiste quelquefois en personne à des Comédies qui se représentent chez les Religieux les plus réguliers et les plus austères, ou dans des Collèges pour exercer la jeunesse et la délasser en même temps, après une année de fatigues dans l’étude sérieuse des belles Lettres. […] qui craint les coups de s’enfuir du combat, ou bien si une jeune Veuve qui ne s’accommoderait pas du Célibat, ferait un péché mortel de passer en de secondes Noces avant l’année de son veuvage ?
Voici ce qu’il a dit sur les spectacles, il y a quelques années, dans un discours public : « Voyez les théâtres tenant école de corruption et de scélératesse… foulant aux pieds les vertus les plus saintes avec l’intention patente de faire aimer, choyer, admirer le duel, le suicide, l’assassinat et le parricide, l’empoisonnement, le viol, l’adultère, l’inceste, préconisant ces forfaits comme la fatalité glorieuse des esprits supérieurs, comme un progrès des grandes âmes qui s’élèvent au-dessus de la vertu des idiots, de la religion des simples et de l’humanité du commun peuple.
.° Les dix premieres années étoient employées à apprendre les cérémonies, c’étoit leur novitiat ; les dix autres à les pratiquer, les dix dernieres à les enseigner.
A Messieurs le Prévôt des marchandsb, et échevins de ladite Villec Avec permissiond Messieurs, certain ténébrione sans nom, sans pays, sans aveu, et qui pis est sans foi, sans justice, et sans religion, a osé ces jours passés divulguer un imprimé en date du vingt deuxième d’août dernier, par lequel il a malicieusement calomnié la représentation qui vous avait été exhibée dans votre collège le septième du même mois de la présenté année 1607.
Ce fut à l'occasion des jeux séculaires que l'Empereur Sévère fit célébrer dans tout l'Empire la douzième année de son règne.