/ 339
314. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Vne Reine appellée Orgiagontis s’abandonna aux brutalitez d’un Officier, pour en obtenir sa liberté & celle de son mary ; mais n’ayant rompu que ses fers, & ayant apperceu que ceux de son Epoux duroient encore, & sans aucune esperance : Elle se sentit obligée de reparer la secrette honte où elle s’estoit exposée, pour épargner à son mary la publique, dont il couroit hazard, & luy porta la teste de celuy qui l’avoit abusée.

315. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Etoient-ils obligés de les abandonner à ces Compositeurs de Déclamation ?

316. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

ils ont tout abandonné pour courir à leur perte.

317. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Le troisième était abandonné au peuple. […] Quand on l’engage malgré elle à paraître avec des satyres, elle rougit dès qu’on dit quelque chose de trop libre » : « Effutire leves indigna tragœdia versus, Ut festis matrona moveri jussa diebus, Intererit satiris paullùm pudibunda protervis. » Et lorsque le même Poète marque ce que fera le Chœur, qui doit toujours être joint à la Comédie et à la Tragédie, il veut qu’il protège les gens de bien, qu’il soutienne les intérêts des vrais amis, qu’il tâche d’apaiser ceux qui sont irrités ; qu’il aime ceux qui ont en horreur le crime ; qu’il inspire de l’amour pour la tempérance ; qu’il vante les mets d’une table, où règne la frugalité ; qu’il loue la justice si salutaire aux hommes ; qu’il chante la tranquillité et la sûreté qui accompagnent toujours la paix ; qu’il garde inviolablement les secrets qu’on lui a confiés, et qu’il prie les Dieux que la fortune abandonne les méchants, et vienne remplir les désirs des gens de bien : « Ille bonis faveatque et concilietur amicis : Et regat iratos, et amet pacare timentes : Ille dapes laudet mensæ brevis, ille salubrem Justitiam, legesque et apertis otia portis : Ille tegat commissa : deosque precetur et oret, Ut redeat miseris, abeat fortuna superbis. » Scaliger, M. d’Aubignac, M. […] On vit au milieu du huitième siècle un grand nombre de farceurs et de danseurs, que Léon l’lsaurien et les autres Princes Iconoclastes autorisaient, pour faire tourner les Catholiques en ridicule ; et ce qui affligeait extrêmement les Fidèles, et qui fut exposé avec douleur comme un fait atroce à la sixième séance du septième Concile général l’an 787, c est qu’on chassa les Moines de plusieurs Monastères, et qu’on ne rougit pas d’abandonner aux danseurs et aux farceurs ces habitations saintes, où l’on fit succéder aux Hymnes sacrées, des chansons lugubres, aux airs pieux, une musique d’enfer, et aux fréquentes génuflexions, des ballets et des danses. […] « Après amour la France abandonna, Et lors Jodelle heureusement sonna, D’une voix humble et d’une voix hardie, La Comédie avec la Tragédie, Et d’un ton double ore bas, ore haut, Remplit premier le Français Echafaut. » Garnier et quelques autres Poètes qui parurent au même temps que Jodelle, ne donnèrent presque que des Tragédies, la plupart tirées de Sophocle et d’Euripide, et c’est ce qu’a dit aussi le même Ronsard en des Vers un peu meilleurs que les précédents. […] . « Comme il y a toujours, dit-il, dans un Etat une infinité de gens qui demeurent oisifs, ou parce qu’ils ne sont pas d’humeur assez laborieuse, ou parce que leur emploi n’est pas continuel, cette fainéantise les porte ordinairement, ou à s’abandonner à des débauches honteuses et criminelles, ou à consumer en peu d’heures ce qui pourrait suffire à l’entretien de leur famille durant plusieurs jours.

318. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Qu’en pareil cas ils interprètent de leur mieux les passages contraires à leur opinion, plutôt que de l’abandonner, que peuvent-ils faire autre chose ? […] Ainsi tout nous force d’abandonner cette vaine idée de perfection qu’on nous veut donner de la forme des Spectacles, dirigés vers l’utilité publique. […] Qu’une femme fausse le trahisse, que d’indignes amis le déshonorent, que de faibles amis l’abandonnent : il doit le souffrir sans en murmurer. […] Un mélange de bassesse, de fausseté, de ridicule orgueil, et d’indigne avilissement, qui le rend propre à toutes sortes de personnages, hors le plus noble de tous, celui d’homme qu’il abandonne. […] Arracher ce consentement tacite, c’est user de toute la violence permise en amour: Le lire dans les yeux, le voir dans les manières malgré le refus de la bouche, c’est l’art de celui qui fait aimer ; s’il achève alors d’être heureux, il n’est point brutal, il est honnête ; il n’outrage point la pudeur, il la respecte, il la sert ; il lui laisse l’honneur de défendre encore ce qu’elle eût peut-être abandonné.

319. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Mais le plus grand, le meilleur moyen de réformation serait que les auteurs dramatiques, qui ont l’air depuis Molière à ces poltrons qui poursuivent des ennemis en fuite, ou cachés, et n’osent attaquer ceux qui font volte-face, fussent bien convaincus, enfin, qu’au lieu de harceler sans cessé directement ou indirectement les deux premières écoles, ils feraient beaucoup mieux de déployer leur talent et concerter leurs efforts avec ceux du reste de ces écoles, contre la dernière, jusqu’à ce qu’ils soient parvenus, sinon à la détruire, à l’affaiblir, ou la décrier au point que ses disciples, poursuivis, désarçonnés à leur tour et abandonnés surtout de leurs hommes marquants, qui leur servent d’autorité et de point de ralliement (ce qui doit être aujourd’hui un résultat de l’exemple seul de notre vertueux roi), soient forcés enfin, contre l’ordinaire, de chercher une retraite, d’aller se cacher dans la seconde école, d’où il sera ensuite d’autant plus raisonnable d’espérer pouvoir les diriger vers la première, qu’il n’y aura plus à choisir alors entre se réformer et se livrer à de plus grands excès.

320. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

Il négligeoit le service, il perdoit les plus belles occasions, il faisoit les plus folles dépenses, il abandonna son Electorat.

321. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Si les Auteurs & les Acteurs s’abandonnent à la licence par goût, les spectateurs n’en sont pas moins coupables ; il ne tient qu’à eux de les corriger.

/ 339