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4. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Et c’est au milieu de ces horribles tempêtes que le théatre s’y est plus puissamment établi, & de ces mêmes tempêtes qu’il a tiré sa plus grande force. […] Non, il a voulu s’emparer des provinces pour s’y mieux exercer, & il a établi dans le pays conquis la plus parfaite tolérance. […] Mais quel besoin de faiune loi d’un usage si commun, si établi, que personne ne condamne ? […] A Genes, où on ne la connoissoit presque pas, on vient de l’établir solemnellement, Juin 1755. […] une troupe de françois s’est établie dans la salle du Faleon du palais ducal.

5. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

La nature même a dicté la réponse de ce Barbare à qui l’on vantait les magnificences du Cirque et des jeux établis à Rome. […] » le Barbare aurait tort, il serait bien stupide si l’on ne parvenait à lui faire approuver les motifs qui ont établi le spectacle Français dans les Cours principales de l’Europe. […] Molière a montré qu’on pouvait être aussi amusant que Plaute, aussi spirituel que Térence sans choquer la bienséance, c’est ainsi que le Théâtre Français peut se glorifier d’être devenu un spectacle digne de tous les hommes, puisqu’il a acquis le degré de perfection qui le rend utile à tous, au lieu que les spectacles des autres nations ne sont bons que pour elles-mêmes et seront toujours bornés à ne plaire qu’à chacune en particulier, tant que les règles établies par Aristote et respectées des seuls Français n’auront pas acquis le crédit qu’elles méritent dans l’esprit des Dramatiques de toutes les nations, et que ceux-ci ne s’attacheront pas comme les Auteurs Français à se rendre utiles, encore plus qu’agréables. […] Je n’ai pas assurément pour plaider la cause de la vérité les avantages dont vous abusez pour établir vos erreurs ; mais son éclat suppléera à l’insuffisance de ma plume. […] [NDE] Jean-Jacques Rousseau, Lettre à M. d’Alembert […] sur son article Genève, dans le VIIme volume de l’Encyclopédie, et particulièrement sur le projet d’établir un théâtre de comédie en cette ville, Amsterdam, M. 

6. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Ce moyen est très propre à maintenir la tranquillité d’une constitution établie déjà, puisqu’il établissait cette tranquillité dans un nouveau Gouvernement qui se formait et dont la nouveauté était si accablante pour la principale Noblesse de Rome. […] Les gens de spectacle des deux sexes sont si récalcitrants et si libertins qu’il est impossible d’imaginer et d’établir des lois capables de les contenir. […] Les règles que j’établis sont fondées sur l’expérience, et j’ose les assurer d’avance qu’en les appuyant du poids de leur autorité, elles remédieront à tous les abus que l’on peut reprocher au Théâtre. […] La seule danse qu’il permettait à ses gens était un exercice militaire au son des instruments, et qui ne ressemblait point du tout au Bal que vous établissez si comiquement sous la direction d’un Magistrat. […] Vous établissez une Cour d’honneur, vous lui prescrivez sa conduite, vous vous érigez en Législateur de ce Tribunal.

7. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Je ne sais Monsieur, si ce Bal modeste s’établira à Genève, suivant votre avis : mais je sais bien qu’il ne sera jamais à couvert de l’ennui, ni du ridicule. […] Tels sont les plaisirs que vous préférez cependant au spectacle ; la médisance des femmes, l’ivrognerie habituelle des hommes, vous paraissent moins dangereux pour les mœurs que la vue d’un spectacle décent, où la Magistrature aurait eu l’attention d’établir la modestie, le respect et la décence, tant de la part des Acteurs que de celle des spectateurs. […] Voyez Monsieur et jugez maintenant si Genève ne gagnerait pas beaucoup à l’établissement d’un spectacle Français, et si vous aimez votre Patrie comme vous dites, n’êtes-vous pas obligé, en conscience, de l’obliger d’en établir un au plus vite, pour prévenir tous les maux qui pourront résulter de vos Cercles bachiques et médisants ? […] Quant aux Tyrans, on n’en a besoin nulle part : il suffit de les montrer ; et vous n’ignorez pas les motifs qui portent nos Auteurs à les produire sur la scène : c’est pour en faire l’objet de l’exécration publique, et quelque bien établie que soit à Genève la haine de la Tyrannie, il n’en est pas moins sage de justifier, de nourrir et de fortifier cette haine par les tableaux des horreurs que les Tyrans ont su commettre. […] Si l’on établissait un spectacle à Genève, il y faudrait une garde, et ce serait à vos yeux une image affligeante de l’oppression et de la Tyrannie : langage de libertins qui ne voient que l’oppression et la contrainte dans un objet cher aux gens sages, puisqu’il en résulte la paix et la tranquillité.

8. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418

Aujourd’hui nous avons des Troupes de Comédiens sédentaires ; tels sont les Comédiens-Français, les Comédiens-Italiens, établis à Paris, sous l’autorité du Gouvernement ; plusieurs autres Troupes qui ont des Théâtres fixes dans les principales Villes du Royaume ; & les Comédiens qui courent les Provinces & s’établissent pour un temps dans nos Villes de la seconde grandeur : on les nomme Comédiens de Campagne.

9. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

Lettres Patentes portant permission à une Compagnie établie à Paris, sous le titre de Confrères de la Passion de N.S. d’en représenter les mystères, et les vies des SS. en récits et personnages ; registrées au Châtelet, vol. 2. des Bannières, fol. 77. […] Le Parlement par Arrêt du dix-neuvième Novembre 1548. leur permit de s’y établir, à condition de n’y jouer que des sujets profanes, « licites et honnêtes, et leur fit de très-expresses défenses, d’y représenter aucun Mystère de la Passion, ni autres Mystères sacrés : il les confirma au surplus dans tous leurs privilèges, et fit défenses à tous autres qu’aux Confrères de la Passion, de jouer ni représenter aucuns jeux, tant dans la Ville, Faubourgs, que Banlieue de Paris, sinon sous le nom et au profit de la Confrérie. » Ce sont les termes de l’Arrêt. […] Lettres Patentes portant permission à une Compagnie établie à Paris, sous le titre de Confrères de la Passion de N.S. d’en représenter les mystères, et les vies des SS. en récits et personnages ; registrées au Châtelet, vol. 2. des Bannières, fol. 77.

10. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Il est impossible qu’on ait établi & qu’on ait célébré depuis douze cens ans, dans une église, une fête pour couronner la plus licencieuse coquéterie. […] de Mortfontaine y établit une rente de cent ving livres, a-t-il gêné la liberté du choix ? […] On devroit établir un prix de sagesse dans une grande ville entre des filles de condition : on pourtoit alors donner l’essor au génie. […] Medard qui établit toute la Paroisse juge du mérite de la fille, ce Corps vénérable, par intérêt & par crainte, laisse à un Seigneur le choix de la fille. […] Le vrai but de l’Auteur a été d’établir la morale de Moliere, qu’ il faut laisser aux filles une entiere liberté.

11. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Tout l’Opéra ne chante que ces maximes, tous les théatres établissent ce privilege, & l’invitent à en jouir. […] Nous voulons l’établir avantageusement, dit-on. […] faut-il la damner pour l’établir, & vous damner avec elle ? […] On auroit du établir une Académie de parure, comme de peinture, de sculpture, d’architecture. […] Il y est placé par la main des passions, pour servir les passions, pour établir l’empire des passions.

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