La preuve en est aisée & invincible dans tous les Autheurs. […] Quelquefois aussi les honnestes gens vouloient donner des preuves de leur adresse, & se commettoient avec les Ours & les Lions.
La Pucelle d’Orléans, Pharamond, Chilperic, le Comte de Foix, Adelle de Ponthieu, en sont la preuve.
L’observation éxacte de la Nature a donné naissance à toutes les règles, mais celle ci sur-tout est tirée de ce que nous enseigne la Nature, & de ce qui se passe chaque jour sous nos yeux : en voilà la preuve ; si l’on nous racontait une histoire remplie d’événemens incroyables, serions nous affectés, éprouverions nous cet attendrissement, cet intérêt qui font que les âmes bien nées plaignent les malheureux ?
La Parodie attaque souvent la personne même, en la contrefesant, en l’imitant au naturel ; Aristophane en a plusieurs éxemples dans ses Pièces : les masques ressemblans qu’il fesait porter à ses Personnages, pour désigner les principaux Athèniens, en sont une preuve.
. — Mais c’est Florise, a repris vivement Mademoiselle *** ; c’est elle, elle-même ; je vous en offre toutes les preuves imaginables… & voyez que vous l’embarrassez furieusement —.
La surveillance de l’autorité séculière sur la conduite du clergé est d’autant plus nécessaire, que l’histoire de France nous fournit des preuves innombrables de l’ambition démésurée de ce corps, et nous cite des faits qui ont mis plus d’une fois l’Etat dans le plus grand péril.
J’ignore entièrement s’il a une réputation littéraire ; au surplus elle n’est pas encore parvenue jusqu’à moi, et la critique amère qu’il m’a décernée n’en fait pas preuve.
Ce partage de vérités et d’erreurs que chacun établit arbitrairement, soutient opiniâtrement, et veut faire accepter avec tyrannie, est la preuve caractéristique de la plus honteuse ignorance.
3 On trouve la preuve de cette vérité dans les deux Poètes Comiques Latins qui nous restent, Térence se ressent un peu de la licence des Atellanes ; et Plaute s’y était livré avec encore moins de retenue.
Mais puisque ces vampires ne sont pas chimériques, qu’ils existent trop réellement, que tout le monde est convaincu de leur brigandage, et qu’une multitude de faibles victimes sans argent, sans interprètes, dont les plaintes isolées ne sont pas entendues, en peut fournir des preuves incontestables, pourquoi des écrivains sensibles, amis de l’ordre et protecteurs énergiques des opprimés, n’en pourraient-ils prendre fait et cause ? […] On éprouve que par cette franche direction des censures, les hommes droits et irréprochables seraient hors d’atteinte, plus respectés et plus tranquilles ; que les pervers seuls, qui ne pourraient plus dissimuler ni s’esquiver, seraient toujours inquiets, tourmentés et retenus par la crainte, de temps en temps justifiée par de bons exemples, qu’un observateur grave et silencieux, après avoir rassemblé secrètement les preuves irréfragables de leurs iniquités personnelles, ne leur coure sus, et ne les fouette avec la verge d’une sanglante satire. […] C’est dans cet ouvrage où, pour appuyer la nécessité du remède que j’y invoque, je prouve par des raisons et par des faits que dans un temps ordinaire, à l’âge de notre société, au degré d’avancement où en sont maintenant les arts, les métiers et le luxe (à moins qu’il ne s’agisse d’introduire chez nous quelque branche essentielle d’industrie, que nous aurions encore à envier raisonnablement à l’étranger), les établissements nouveaux, surtout les grands et ambitieux que la cupidité attache aux corps des anciens, ne sont que des superfétations voraces qui en tirent les sucs, qui détournent la sève industrielle de ses voies ordinaires, entravent la progression naturelle et la plus juste distribution de l’industrie, lesquelles s’effectuent le mieux possible par la succession constante et régulière des maîtres et des établissements particuliers de tous les genres qui, d’ailleurs, réunissent dans leurs nombreuses communautés respectives, et au plus haut degré actuellement, tous les principes, tous les motifs et moyens de l’émulation souvent prétextée dans les fréquents projets de ces accaparements d’industrie ; accaparements encore facilités, pour le malheur des dernières classes, (la déplorable situation actuelle du peuple anglais en fournit une nouvelle preuve incontestable), par la multiplication sans bornes des machines, ou bras de bois, qui paralysent funestement ceux des hommes ; ce que je crois y avoir bien démontré aussi.
Je dis que nos Théâtre ne sont pas suffisans, & je donne en preuve cinq cens personnes obligées de s’en retourner faute de Billets, lorsque les premiers Acteurs daignent jouer dans les bonnes Pièces. 3.
« Sors que vous êtes, je représente un furieux. » Mais sans rechercher d'autres preuves de l'usage religieux des Tragédies et des Comédies, il leur faut attribuer toute la superstition des autres Spectacles ; Car quand les Auteurs écrivent que les Jeux de Théâtre étaient donnés au peuple par les Magistrats, et qu'ils n'en désignent point quelque espèce particulière, il y faut presque toujours comprendre les représentations des Poèmes Dramatiques, qui n'en furent guère séparées dans les derniers temps, et les témoignages des bons Auteurs que nous rapporterons dans la suite de cette Dissertation, autoriseront encore ces vérités.
La raison qui le porte à demander cette défense aux Empereurs en est une preuve manifeste; car il marque que c'est parce que ces spectacles étaient contraires aux commandements de Dieu.
Ce que je viens d’exposer sommairement sur les prêtres qui ont joué la comédie, dont on trouve la preuve et les détails dans le livre des Comédiens et du Clergé, n’aurait pas dû irriter la susceptibilité de M. de Sénancourt.
Laurette, par ordre de sa Maîtresse, fait de son mieux pour donner des preuves de la mort de son vieux Maître, et ne travaille pas moins vivement, à la sollicitation de Crémante, pour rompre toute intelligence entre les deux Amants.
Nous n’en citerons qu’une preuve tirée du XIVe Livre des Annales de Tacite. « Lorsque Néron, y est-il dit, institua des Jeux19 tous les cinq ans sur le modele des Grecs ; on rappella l’exemple de Pompée qui avoit été blâmé par les Anciens, d’avoir établi le Théatre à demeure. […] Nous en avons la preuve dans une Lettre dont il nous a honoré, & où, après avoir donné à notre Ouvrage le suffrage le plus flatteur, il a joint de judicieuses observations sur un passage de Salvien dont nous avions fait une application qui contredisoit sur ce point Valere Maxime. […] En voici une preuve : Baudemond, Moine d’Elnone, qui vivoit dans le septieme siecle, dit dans son Prologue de la Vie de S. […] Leur indigence actuelle en est la preuve. […] Le Roman de Dom Quichotte est une preuve de la fureur que les Espagnols avoient pour les aventures romanesques, puisque son Auteur Michel de Cervantes ne le composa que pour jetter un ridicule sur les productions de ce genre, dont sa Nation ne pouvoit se rassasier.
Mais il soutient que tout cela ne regarde que les excès de la Comédie ancienne, et qu’ainsi on n’en peut tirer de preuves contre celle d’aujourd’hui. […] « C’est un tableau, dit-il, qui représente des histoires et des fables, non pas tant pour divertir que pour instruire les hommes. » Et pour preuve de cela, il apporte l’exemple non pas de quelque Pièce sérieuse de Corneille ou de Racine, mais de la Comédie d’Esope composée par son Ami, à qui il fait des compliments sur le présent qu’il lui en a fait. […] Et pour toutes preuves, quant à la Loi de Dieu, il se contente d’apporter les explications favorables que donne Albert le Grand à certains passages de l’Ecriture qui paraissent condamner les Comédies ; comme s’il n’y avait pas encore une infinité d’autres passages dans l’Ecriture qui les condamnent, ou comme si Albert le Grand était l’unique Juge des Controverses. […] Les Comédiens doivent donc être mis aujourd’hui au nombre des honnêtes gens ; et ils y sont si bien, que la Comédie ne fait point dégénérer la Noblesse : témoin Floridor, qui fut un des plus grands Comédiens que la France ait eus, qui était né Gentilhomme, et qui dans la recherche de la Noblesse fut reçu à faire preuve de la sienne.» […] Il y a apparence aussi que notre Docteur se défie de l’efficacité des preuves qu’il a apportées jusqu’à présent pour justifier la Comédie ; il en appelle à soi-même, et il emploie son autorité comme un surtout, et comme un supplément à tous les moyens dont il s’est servi.
Il y a quatre sortes d’impies qui combattent la Divinité : les uns déclarés qui attaquent hautement la Majesté de Dieu, avec le blasphème dans la bouche : les autres cachés qui l’adorent en apparence, et qui le nient dans le fond du cœur : Il y en a qui croient un Dieu par manière d’acquit, et qui le faisant ou aveugle ou impuissant, ne le craignent pas : les derniers enfin plus dangereux que tous les autres, ne défendent la Religion que pour la détruire, ou en affaiblissant malicieusement ses preuves, ou en ravalant adroitement la dignité de ses Mystères. […] L’italique signale une objection d’un interlocuteur fictif (le recours à la foudre est bien la preuve que la pièce ne verse pas dans l’impiété).
La preuve en est que plusieurs bonnes Comédies, dans lesquelles les Auteurs ont mis plus de choses que de mots, c’est-à-dire, où les vices & les vertus sont traités le plus à fond, sont aussi suivies que des Comédies bouffonnes.
Cette image de notre fin, la lumière, la leçon de notre existence, & notre premiére Philosophie devroit bien abaisser l’extravagante indépendance & l’audace impie de ces superbes & petits Dissertateurs, qui s’efforcent vainement d’élever leurs délires systématiques au-dessus des preuves lumineuses de la Révélation : le Temps vole, la Nuit s’avance, le Rêve va finir.
La décision n’appartient qu’aux Juges dont le caractere est émané du thrône & de Dieu même ; un simple Avocat étant un homme isolé, ses avis ne sont nullement des Arrêts ni des Sentences définitives : son ministére n’a lieu que dans la justice contentieuse, il discute les différents & le Sénat prononce, déterminé seulement par la force des preuves, & n’ayant aucun égard à son autorité.
« Ut in sanctorum natalitiis bellimachiæ prohibeantur. » Il paraît donc clairement de toutes ces preuves, que les spectacles, les jeux et les danses sont illicites, au moins en ces saints jours, et que l’opinion de ceux qui restreignent la prohibition de ces choses au temps des divins Offices doit être rejetée, comme une invention de l’esprit humain et particulier.
Pour mieux établir cette doctrine, nous irons chercher des preuves chez nos adversaires, et prendre des armes dans le camp ennemi, sans négliger l’autorité infiniment plus respectable des Pères et des Docteurs de l’Eglise.
) Il jouoit bien des instrumens, & avoit une voix de basse très-agréable : c’est une preuve que les Italiens avoient déjà l’empire de la musique (preuve bien foible) & qu’ils étoient en possession d’exercer leur art dans les Cours de l’Europe. […] Une preuve plus forte que les Cours étrangeres se servent de ceux qui sont en credit, c’est que Rizzio étoit pensionnaire du Pape : cette calomnie tient du délire : les Papes n’ont point de pensionnaires dans les Cours étrangeres.
Castillon dans leur Journal (Juillet 1774) le lui font ingénieusement sentir : L’Auteur, disent-ils, pouvoit bien se passer de ce baiser ; au Tribunal des loix les baisers sont de terribles preuves. En effet, selon toutes les loix civiles & canoniques, les regles de la morale, les idées même des Romans & des Poëtes, cette familiarité très-licentieuse, prélude ordinaire du crime, en est un indice & une présomption légale, une demi-preuve, qui en rend très-suspects, & qui joint à quelqu’autre indice forme une preuve complette. […] La Loi Julia sur les Adulteres admet ces libertés au nombre des preuves.
Le divin Moliere en est la preuve : hors le comique, c’est l’écrivain le plus médiocre. […] Ce n’est ni la preuve la plus décisive des bonnes mœurs, ni les traits les plus glorieux de la vie des héros. […] L’auteur qui a imaginé ces absurdités, le Journaliste qui en fait l’éloge, donnent-ils de grandes preuves, l’un de la justesse de son goût, l’autre de l’impartialité de ses jugemens.
» Je le veux bien ; c’est une preuve que du moins ils ne sont pas aguerris à mal faire. […] Il est appelé Penthée Otryade, ce qui est une preuve que son Père était fort connu. […] Je laisse les Poètes pour entrer dans les preuves tirées de la raison et de l’histoire.
Quoiqu’il en soit, l’excès de la saleté sert en effet d’assurance et d’abri à nos Auteurs : plus ils sont coupables en ce genre, et moins on a le front de les accuser au public les preuves à la main. […] Ont-ils une preuve infaillible, une démonstration qu’elles aient été faites par d’autres ? […] » Ce témoignage est contre notre Théâtre en particulier une preuve sans réplique : et l’air de sale plaisanterie qu’y donne le Poète n’en diminue point la vérité. […] » Ceci est encore une preuve que l’on rejetait de la Communion des fidèles, les Comédiens qui persistaient dans leurs profanations. […] Mais lorsque c’est par choix qu’on va aux spectacles, qu’on y va souvent, qu’on sait bien qu’ils sont mauvais ; n’est-ce pas une preuve qu’on a de l’inclination pour ce qui s’y dit ?
Il est vrai qu’il est plus traitable que le Roi Catholique ; il n’est difficile ni sur la religion, ni sur les mœurs, ni sur la preuve de noblesse. […] Peu de lecteurs sont capables de suivre un systême, de saisir une preuve, une objection, une réponse ; tout sait railler, tout aime à rire, on se moque des Saints & de leurs vertus, des Ministres & de leurs fonctions, des cérémonies & de leur signification, des mystères & de leur profondeur, du Pape & des Évêques, & de leurs décisions, de leurs règlemens, de leur pouvoir, de leurs censures.
Voici mes preuves, la nouvelle histoire du théatre Italien m’en fournira. […] Elle a joint, dit-il, une modeste gravité à une douceur majestueuse, qui donne à même temps du respect & du désir, dont l’un attire & l’autre retire, d’un côté fait souhaiter, de l’autre désespérer (Ce style galant, très-fréquent dans les livres innombrables de cet Evêque, fort pieux, mais singulier, a paru prouver qu’il étoit un des délibérans du projet de Bourgfontaine, & un des exécuteurs : preuve légère d’un fait aussi grave & aussi contraire à la vie, aux sentimens, aux écrits de M. le Camus).
Il déshonore ses écrits par des principes anarchiques en politique et par des doctrines dangereuses pour la religion chrétienne, dont il ébranle, dont il renverse tous les supports et détruit toutes les preuves. […] Les Hébreux et l’inquisition, à des époques bien différentes, en offrent les preuves les plus convaincantes.
La préférence qu’il a donné aux uns, est une preuve de la supériorité qu’ils ont sur les autres.
D’ailleurs cette délicatesse si scrupuleuse à ne pouvoir souffrir aucune expression qui fasse équivoque, est une preuve de la corruption du cœur, elle n’annonce donc pas la réforme.
Homère en fournit la preuve dans ses Ouvrages immortels.
Mais descendons un peu plus dans le détail, et établissons la vérité que nous avons proposée par des preuves invincibles.
Ceux qui avaient espéré de lui trouver des approbations, ont pu voir que la clameur qui s’est élevée contre la dissertation, et par la censure qu’elle a attirée à ceux qui ont avoué qu’ils en avaient suivi quelques sentiments, combien l’église est éloignée de les supporter : et c’est encore une preuve contre cette scandaleuse dissertation, qu’encore qu’on l’attribue à un théologien, on ne lui ait pu donner des théologiens, mais de seuls poètes comiques pour approbateurs, ni la faire paraître autrement qu’à la tête, et à la faveur des comédies.
Il est vrai qu’il eût pu faire des prédictions : mais aucun prophete n’en a fait mention, en décrivant comme lui les désordres du peuple, & on ne voit nulle preuve de comédie. […] Il donne en preuve évidente que son autel dans un temple de Paphos ne fut jamais souillé du sang de victimes . Belle preuve ! […] Loredon vient d’en donner une nouvelle preuve.
» L’autre preuve que le prétendu Théologien apporte, pour montrer que les Comédiens représentaient nus : c’est qu’Héliogabale parut ainsi sur le Théâtre. […] Voyons néanmoins par des preuves positives, que les pièces de Théâtre étaient souvent plus honnêtes et plus chastes que celles d’à présent. […] » Mais voulez-vous, Messieurs, une preuve parlante, que les pièces de Théâtre d’autrefois étaient souvent plus chastes que celles d’à présent ? […] Il tire une quatrième preuve Cap. 12. […] Saint Charles, dans le Traité qu’il fit composer contre les danses et la Comédie, s’est principalement attaché à démontrer cette proposition, et après bien des preuves de toute espèce, « Il paraît clairement de toutes ces preuves, dit ce Saint Cardinal Cap. 14.
Le plus fameux des Peintres est une preuve du danger de ces peintures. […] Ni les loix, ni les canons n’avoient prévu cette raison de séparation, ils avoient encore moins prévu les deux preuves qu’elle rapporte de ce crime ; 1°. […] C’est la preuve ordinaire de la passion d’avoir le portrait de ce qu’on aime, l’étaler chez soi, le porter sur soi, l’envoyer par ses confidens : misit nuntios ad eos, ce prophete fait le même reproche aux Prêtres & aux femmes qui prophanoient le Temple par les images des Dieux des nations, nommément d’Adonis, le fils de Venus dont elles pleuroient la mort.
Preuve, dit l’Ecrivain, du sentiment délicat, qui préside aux nobles amusemens de leur Altesse Electorale, de la protection éclairée qu’elles donnent aux talens & aux arts, & de l’éclat dont ils brillent, sous des auspices si propres à les faire fleurir ; & de la fadeur des éloges du Journaliste qui les publie. […] Le Mercure de Septembre 1770, l’assure telle ; quoiqu’il en soit Garrik n’a pas quitté le théatre ; il joue à l’ordinaire avec applaudissement ; nouvelle preuve qu’il n’a pas été si vivement offensé, & qu’on n’a pas porté la colere si loin.
.° Qu'on ne m'accuse pas de subtiliser en sophiste, voici une preuve décisive, c'est votre baptême. […] « 22.° Nouvelle preuve de la bizarrerie et de l'inconséquence des hommes.
Preuves de son ignorance, 153 Caligula, sa passion pour les Spectacles, 56 Carin, dépense prodigieusement en des Jeux, 71.
On peut donc, avec raison, conjecturer de cette première preuve que les Comédies étaient exemptes des infamies des autres Spectacles, comme vous l’allez encore mieux voir. […] Je tire enfin des Pères la 3e preuve de la vérité que j’ai avancée. […] Vous appuyez encore cette preuve de l’indifférence de la Comédie par l’autorité de Saint Bonaventure, de Saint Antonin, d’Albert le Grand, page 22. […] Je réponds d’abord que le châtiment ou la récompense d’une action ou d’une parole n’en change pas la nature, et n’est pas une preuve de sa bonté ou de sa malignité. […] La dernière révolution des Hérétiques nous en est une preuve convaincante.
» C’est au Poète à rendre l’utile agréable, et tous les bons Poètes y ont réussi : les détails en vont être la preuve. […] » Voilà deux assertions également dénuées de preuve, et qui toutes deux en avaient grand besoin. […] Mais tout cela n’affecte que l’âme, je le répète, et la preuve en est, qu’un sage vieillard en revient plus touché que le plus voluptueux jeune homme. […] » Un si excellent écrivain peut-il vouloir faire passer en preuve d’une imputation flétrissante un tour d’expression qui n’est qu’un jeu de mots ? […] Rousseau prend la chose à rebours, et de la honte attachée à l’état de Comédien, il veut tirer une preuve contre les mœurs de cet état, et contre celles des spectacles.
Le principe et la conséquence sont aussi absurdes que le tarif que vous faites de la valeur des caractères ; à la preuve : « Quel est le plus blâmable d’un Bourgeois sans esprit et vain qui fait sottement le Gentilhomme, ou du Gentilhomme fripon qui le dupe ? […] Et si nous vous devons avec l’obéissance Des marques de respect et de reconnaissance, Vous nous devez des soins à votre tour, Conformes à notre naissance, Et des preuves de votre amour. » cw Vous ne vous arrêtez point à parler des Valets de la Comédie : vous croiriez profaner votre plume que de prendre la peine de les critiquer.
Il faut croire qu’ils en avaient de bonnes preuves, quoique sur le compte de Port-Royal ils soient un peu sujets à caution. […] « Nolite tangere Christos meos. » Les Protestants ont été si frappés de ces bonnes raisons, que malgré l’opposition des sentiments, l’animosité de parti, et l’usage qu’ils ont souvent fait de la comédie pour jouer le papisme, ils ont constamment parlé du théâtre comme les Catholiques : unanimité qui n’est pas une preuve médiocre de la vérité.
Autre preuve que ce ne fut point une affaire d’état, de religion, de mœurs, quoiqu’ils y fussent les plus intéressés, c’est que le Cardinal payait une pension à Corneille, qu’il aurait dû punir, s’il eût agi par ces vues supérieures : « Il récompensait, comme Ministre, dit Fontenelle, ce même mérite dont il était jaloux comme Poète : ses faiblesses étaient réparées par quelque chose de noble. » Tacite dirait, voilà l’homme jusque dans ce qu’on appelle grand homme, un être plein de contradiction. […] Une preuve des plus singulières de la fureur du Cardinal pour le théâtre, c’est de l’avoir fait construire chez lui : exemple unique alors, que peu de Princes ont imité, qui ne fut suivi que dans les collèges des Jésuites.
Ce voyage lui-même en est une preuve ; il porte partout des marques ridicules de sa vanité. […] Les preuves qu’il donne de l’air le plus touchant, car personne n’est plus décidé, ses preuves ne sont que des petits contes, de bons mots de son temps, des vers de quelque Poëte, une érudition vague & incertaine qui n’est qu’une réminiscence de ce qu’il a lu, ou de ce qu’il a vu dans les diverses contrées où il a voyagé son expérience & sa propre autorité ; car il se donne pour un oracle ; personne ne fut plus infatué de soi-même ; c’est l’Egoïsme le plus universel, le plus fier, le plus ridicule ; il n’a pas même l’adresse de se déguiser, & il le dit hautement sans détour.
Preuve que, quand une idée nous plaît, nous avons bien de la peine à la rejetter, quelque fausse qu’elle puisse être.
Il a fait ses preuves de talens dans l’Art Dramatique ; on peut même en juger par les trois Piéces qui composent le premier volume de son Théâtre de Famille.
Preuves que ce sentiment n’est pas tout-à-fait hazardé.
La Mimographe * débute par le tableau d’une de ces Intrigues communes à nos Actrices, qui sert de preuve que leur personne, leurs talens, leurs mœurs, & leurs attraits inconvénientent la Représentation des Pièces les plus sages.
Le Sauveur du monde les a déchargées des preuves auxquelles les maris avaient droit dans le Judaïsme, contre celles qui n’avaient pas conservé pour le mariage leur cœur tout entier et leur premier amour : Et ce défaut de sagesse aussi bien que de justice envers un mari qu’on avait trompé en l’épousant, n’était pas seulement un empêchement dirimanta du mariage ; il était même puni de mort, conformément à la loi qui condamnait ces jeunes et secrètes pécheresses à être lapidées.
Il y en a assez de preuves par les Histoires.
., et 282 ; le clergé emploie deux poids et deux mesures dans sa conduite envers les comédiens ; cette divergence tourne contre lui, par les preuves singulières qu’on en fournit, pag. 159 ; les cardinaux, princes de l’Eglise, sont les protecteurs de nos premiers comédiens, pag. 164 ; l’abbé Perrin est lui-même directeur de l’Opéra de Paris, pag. 167 ; les papes, chefs de l’Eglise, instituent des théâtres de leurs propres deniers, et les organisent, pag. 168 ; les cordeliers, les capucins, les augustins, tous prêtres de l’Eglise romaine, présentent des placets aux comédiens, pour en obtenir des aumônes, et ils promettent de prier Dieu pour le succès de leur troupe, qu’ils ont la politesse de nommer chère compagnie, pag. 175 ; les comédiens n’étant pas excommuniés dénoncés ne sont point soumis aux anathèmes de l’Eglise, et les prêtres qui les leur appliqueraient devraient être, selon les lois ecclésiastiques, suspendus de leurs fonctions, pag. 182 ; processions, messes et autres cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, qui sont remplies d’obscénités et de scandales, et bien plus nuisibles à la religion que les comédies, pag. 201 ; élection des archevêques et évêques des fous, dans les orgies des diacres et sous-diacres, pag. 280 ; le clergé en habits de mascarade et de théâtre, pag.
Les auteurs de ces inventions ont fait preuve d’un meilleur goût, mais ils ont reconnu la nécessité de laisser dormir la Sagesse tant que l’Extravagance restera éveillée.
On me dira peut-être que ce qui paraît possible dans la spéculation est réellement impossible dans la pratique ; mais je réponds que cela se dit sans preuve et que la chose vaut bien la peine d’être tentée, et même par plusieurs tentatives avec le secours des prix, il n’y a rien à risquer, et il peut en résulter un grand perfectionnement du théâtre, soit en France, soit dans les autres Etats.
C’est l’objet de l’art dramatique, & je tire mes preuves de la nature même des productions de cet art. […] Comme vous avez senti la foiblesse des preuves qu’il vous étoit possible de tirer des exemples, que vous aviez cependant choisis vous-même, vous vous êtes fabriqué de nouvelles armes. […] Si vous avez bien compté, vos moyens les plus plausibles paroissent renfermés dans le calcul que vous avez fait du nombre des spectateurs que votre ville peut fournir journellement ; mais par une fatalité qui semble attachée à toutes vos preuves, il faut qu’il y ait encore une erreur dans celle-ci, qui se trouve démentie par l’expérience.
On lui en fait un mérite comme d’une preuve d’habileté dans la négociation ; mais cette risible indécence n’est qu’une preuve de foiblesse dans le prince qui l’a choisie, & d’une aveugle vanité dans celle qui l’accepta.
En voici des preuves. […] Il falloit à la Noblesse quelqu’un qui eût fait preuve de noblesse ; un Chevalier de Malthe se chargea de la députation, & alla plaider la cause de la réforme du théatre.
La première grâce fut accordée aux Actrices qui dans une maladie mortelle avaient reçu le baptême ou les derniers sacrements, et en étaient revenues ; mais comme on ne doit pas se fier à leurs paroles, il faut avant que de leur accorder aucun sacrement, examiner avec soin si véritablement repentantes, elles agissent dans des vues de religion, que le Juge des lieux y envoie un Commissaire ; et si elles donnent de bonnes preuves de leur sincérité, qu’on les leur accorde, pourvu que l’Evêque le juge à propos : « Ante omnia diligenti observatione, an pro salute animæ poscant, Judices Inspectoribus missis sedulo observent si tamen antistites probaverint. » (L. […] ) à toutes les filles des Comédiennes, qui bien différentes de leurs mères, voudraient par vertu quitter le théâtre, et mener une vie honnête, de se retirer, pourvu qu’elles en donnassent de bonnes preuves par leur conduite ; car quel fond peut-on faire sur leurs paroles ?
Les Directeurs de l’Opéra & les Comédiens François, fâchés de perdre cette semaine, se sont avisés de solliciter à la Cour la même faveur ; mais le Roi, loin de répondre favorablement à leur requête, vient de donner une nouvelle preuve de son zèle pour la Religion, & sur-tout dans ce saint temps, en interdisant, même aux Comédiens Italiens, toute représentation pendant ladite semaine.
La preuve de ce que je dis, c’est qu’aucun de leurs Auteurs n’a rien fait de comparable à l’Aminte ni au Berger fidèle.
N'est-ce pas une preuve bien convaincante, et, quoiqu’il sache bien que, de quelque nature que soient les crimes que nous avons commis, nous devons toujours avoir de la confiance à la miséricorde de Dieu, et par conséquent ne désespérer jamais de notre salut, il soutient qu’il n’entrera jamais dans le paradis, parce qu’il a supposé des sacrilèges et des abominations dans son Festin de Pierre.
Mais pour donner encore plus de jour à l'explication de ces vieilles autorités, il en faut apporter qui ne puissent recevoir de contredit, employer des démonstrations infaillibles et non pas des conjectures, et faire voir par des preuves convaincantes que les Ecrivains des derniers siècles, qui ont étendu l'infamie des Scéniques, jusques sur les Représentateurs des Poèmes Dramatiques, n'ont jamais eu l'intelligence du Théâtre des Romains.
.), preuve que l’érudition des comédiens a des limites.
Que ce soit là le sentiment de ce saint Prélat, la preuve en est claire ; car dans le même endroit il parle en général de la Comédie, il veut qu’on avertisse les Princes et les Magistrats, afin qu’ils chassent les Comédiens de leurs terres et de l’étendue de leur Juridiction68. « Nous avons, dit-il, jugé à propos qu’il était bon de remontrer aux Princes, et d’avertir les Magistrats qu’il fallait chasser hors de leurs terres les Comédiens, les Farceurs, les Bateleurs et tous les autres méchantes gens qui sont de cette sorte. […] Saint Charles ordonne ensuite que chaque Prédicateur pour persuader plus efficacement le peuple de tous les maux que produit la Comédie70, « il emploiera les preuves dont se sont servis ces grands personnages, savoir, Tertullien, Saint Cyprien Martyr, Salvien et saint Chrysostome ». […] Enfin la troisième réflexion est, que si saint Charles avait cru, comme le veulent ceux qui soutiennent la Comédie, que les saints Pères eussent regardé quelquefois la Comédie comme une simple vanité, ou que leur raisons pour la condamner dans leurs Sermons eussent été des exagérations, ou bien que les Comédies séparées des grands crimes n’eussent été capables que d’éloigner de la perfection Chrétienne, il n’aurait pas ordonné absolument et sans distinction aux Prédicateurs de son Diocèse, de se servir des arguments73 et des preuves des Saints Pères, ces termes ne conviennent point à des exagérations ni à des figures de Rhétorique, ils signifient quelque chose de plus, il n’aurait point ensuite marqué à chaque Prédicateur de faire voir au peuple les grands maux dont les Comédiens sont cause. « Le Prédicateur74 , dit-il, montrera fortement les maux qui en proviennent et qui se répandent sur le peuple. […] Il est évident et cela n’a pas besoin de preuves, que la représentation de la Comédie, est bien plus vive et fait beaucoup plus d’impression que celle d’un tableau ; et quand elle est jointe avec toutes les circonstances qui l’accompagnent ordinairement, elle est bien plus dangereuse que ne serait une peinture.
Cette réflexion est une nouvelle preuve de ce que je disois il n’y a pas long-temps, que l’homme a souvent des goûts contraires qui ont chacun leur genre de volupté, & que l’adresse du Poëte consiste à les satisfaire tous également. […] Si le Poëte Tragique entre bien dans l’esprit de son art, il faut que toute la conduite, toute l’œconomie de sa Piéce tende uniquement à établir, à développer, à mettre dans tout son jour le point de morale qui doit en être le véritable sujet, & qu’en donnant par-là le plaisir de l’unité, il fasse goûter encore plus celui de la vérité, dont sa Tragédie doit être une preuve vivante, qui la démontre par les événements & par cette espéce d’expérience que le Spectateur fait, suivant le proverbe Espagnol, sur la tête d’autrui ; par-là le Poëme Tragique renfermeroit une espéce de Philosophie, si les Poëtes pouvoient être vraiment Philosophes. […] Je consens très-volontiers qu’on regarde le goût que la plûpart des gens d’esprit ont pour la Peinture, pour la Sculpture, pour la Musique, pour les Fables, comme une des preuves du plaisir qu’ils prennent à l’Imitation, pourvu néanmoins qu’on y joigne toujours cette impression d’un ordre supérieur que les choses mêmes qui sont imitées font sur notre ame ; mais j’aurois plus de répugnance à mettre l’Histoire dans le même rang.
Vous êtes née Chrétienne, dit Fatime, cette Croix que vous portez, & dont je vous ai souvent parée, en est la preuve.
Ils ont beau dire, d’après Martial & La Fontaine : Lasciva est nobis pagina, vita probra ; c’est une chimere, les mauvais discours corrompent les mœurs, & sont une preuve de la corruption.
Il en fait une preuve de cette terrible vérité.
Quelle preuve avez-vous qu’un homme méchant dans le vin soit nécessairement, également mauvais à jeun ?
Telles sont les lois qui défendent les spectacles les jours de dimanche, qui interdisent aux Comédiens les habits ecclésiastiques ou religieux, et même les habits et les parures trop riches, qui ordonnent d’ôter des lieux publics leurs portraits, qui donnent à toutes les personnes attachées au théâtre la liberté de se retirer quand elles veulent se convertir, et défendent d’administrer les derniers sacrements aux Comédiens qu’après un sérieux examen et des preuves bien certaines de leur conversion, constatées par l’information des Juges et l’approbation des Evêques.
Les sommes immenses que ce Prince a employées en œuvres de justice, de piété, et de charité, sont encore de plus grandes preuves de son détachement des biens de ce monde. […] Il tirait encore de sa maladie cette considération, qu’elle l’aidait à détacher son affection de cette vie temporelle ; et il en donna bientôt une grande preuve. […] L’Auteur de la Dissertation prétend tout le contraire : et toutes ses preuves ne sont fondées que sur des suppositions visiblement fausses. […] Mais c’est supposer ce qui n’a jamais été, et ce qui ne peut être, comme il paraît par les preuves de tous les Siècles passés depuis l’origine des Comédies, jusqu’à notre temps. […] Preuves du xv. siècle.
Voyons les preuves de toutes les deux. […] Non certes, Messieurs, la nouvelle pièce qu’on veut nous faire passer pour bien sainte, est une preuve qui n’est que trop forte de ce que je viens d’avancer.
dit-elle ; car elle avoit toujours quelque mot grossier à la bouche, preuve d’une éducation négligés. […] Il en est lui même la preuve. […] Elle lui donna un de ses gants, pour le porter à son chapeau ; décoration comique, mais faveur fort singuliere, la plus grande preuve d’amour qu’une maîtresse pût alors donner à son amant : comme la jarretiere de la Comtesse de Salisburi, qu’Edouard arbora, & fit arborer à tous les Chevaliers de la Jarretiere.
Outre cette foule de témoignages qui sont en ma faveur, je puis encore former une forte preuve tirée des paroles et de la conduite des Saint Pères en général, et vous faire remarquer que ceux qui ont parlé si fortement contre les Comédies, ne l’ont pas fait avec moins de force contre les jeux de Cartes, de Dés, etc. […] « Pour preuve que l’Ecriture Sainte ne condamne point les Jeux, les Danses et les Spectacles, pris en eux-mêmes et dépouillés des circonstances fâcheuses qui les peuvent faire condamner (ce sont les propres paroles du Bienheureux Albert le Grand). […] Ils y sont si bien que la Comédie ne fait point dégénérer la Noblesse, Floridort, dont j’ai ouï parler comme du plus grand Comédien que la France ait eu, étant né Gentilhomme, n’en fut point jugé indigne par la Profession dont il était : et dans la recherche que l’on fit de la fausse Noblesse, il fut reçu par le Roi et son Conseil à faire preuve de la vérité de la sienne, qui par droit héréditaire a passé à sa postérité.
Les uns adorateurs passionnés du Theatre fortifioient leur opinion d’une foule de preuves, d’un grand nombre d’exemples, de l’autorité même de plusieurs noms respectés. […] Vous enseignez en vrai guerrier : vous entassez preuves sur preuves. […] Vous avez épousé une méthode qui vous astraint à proceder par ordre de propositions, de preuves, d’objections, de réfutations.
Les preuves que ces Comédies en offrent sont innombrables : mais on s’en tiendra à quelques-uns de ces passages, de ces morceaux les plus estimés ; on se bornera même aux Pièces qui font le plus de bruit et le plus d’effet au Théâtre. […] Loin de travailler à détruire par les preuves la sagesse d’un règlement, qui au fond n’a rien d’impossible ni de bizarre, il a cru qu’il aurait plutôt fait, pour en dégoûter les gens du monde, de le faire passer à leurs yeux pour des statuts de Religieux, et de lui donner un air de Couvent. […] On s’efforçait de le prouver ; et quoi que dise M.F. qu’il n’y a jamais eu avant lui d’habiles défenseurs de la Comédie, on peut assurer, que si ces Requêtes n’offraient pas des preuves convaincantes, (il ne saurait y en avoir) ces preuves étaient présentées avec tant d’art, et si ingénieusement tournées, qu’elles étaient pour le moins aussi capables d’éblouir que les nouvelles Observations.