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95. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

En France, ils y sont déjà, astuti ut vulpes, leurs progrès y sont sensibles, déjà ils commencent à s’y montrer, à s’y nommer, et les plus impudents croient pouvoir quelquefois déposer pour quelques instants le masque de l’hypocrisie. […] Ils tiennent également en tutelle les ministres d’état, qu’ils surveillent, nomment et changent à leur gré. […] [NDE] A l’époque, le général des jésuites était Louis Fortis, de Vérone, nommé en 1820, à la suite du rétablissement des jésuites par le pape Pie VII en 1814.

96. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Cinquième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 33-39

Elle s’est nommée ; vous la connaissez : vous n’ignorez pas combien elle est séduisante : la voix publique lui donne la vertu : puisse-t-elle ne jamais se démentir !

97. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IV. Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. » pp. 113-119

Si on examine et si on apprécie l’intention et l’esprit des saints canons, relativement aux comédiens qui existaient dans ces temps reculés, on jugera bientôt qu’à cet égard les conciles, que nous avons déjà nommés plus haut, ne sont plus applicables aujourd’hui ni aux comédiens en général, ni aux comédiens français en particulier.

98. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VII. De l’inconséquence de quelques prêtres ignorants envers les Comédiens, et de leur fanatisme mis en opposition avec l’autorité du pape et avec la conduite éclairée du haut clergé et des ecclésiastiques sensés en France. » pp. 134-140

Ce fut en 1670 que Bossuet, ayant été nommé précepteur du Dauphin, Huet lui fut adjoint, en qualité de sous-précepteur.

99. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CONCLUSION, de l’Ouvrage. » pp. 319-328

Si nous étions dans l’obscurité sur cet article, et qu’il prit envie à quelqu’un de soutenir que le Théâtre, dans ses commencements, a été tel que nous le voyons dans les deux Poètes qui viennent d’être nommés ; tout le monde se révolterait contre un sentiment si contraire à l’expérience, qui nous apprend que le pathétique et le sublime, tels qu’on les trouve dans Sophocle et dans Euripide, ne peuvent être des coups d’essai de l’esprit humain.

100. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Le Président receuille les voix, & prononce l’arrêt d’installation, il nomme des commissaires qui vont dans toutes les autres chambres notifier l’arrêt, les inviter à la cérémonie, & prendre le jour & l’heure de la reception ; le jour venu, les officiers de chaque chambre, les huissiers à la tête, vont deux à deux, en robe & en bonnet quarré, à la salle du Capricorne, s’arrangent en cercle comme à l’assemblée des chambres, le recipiendaire à la queue, que le Président mène par la main au tabouret, où il reçoit très-respectueusement les influences du Capricorne, suspendu sur sa tête. […] On a loué un quartier du Collége, sous l’appartement du Principal, à une société d’amateurs pour y jouer la comédie ; ils y ont fait bâtir un théatre, & trois fois la semaine ils donnent des pieces, où ils font fort souvent acteurs ; ils ne se nomment modestement que la Société Bourgeoise, le Théatre Bourgeois ; mais plus nobles que les actionnaires, gentilshommes du spectacles public, ils font tous les frais, & reçoivent généralement gratis. […] Il y prit goût, non pour des pieces régulieres, & bien faires, dont il n’étoit pas capable de sentir les beautés ; mais pour des farces & des mascarades dignes de la barbarie de ses peuples ; il avoit à sa cour un vieux fou, nommé Jotof, qui lui avoit appris à écrire, & s’imaginoit avoir mérité, par ce service, les plus importantes dignités. […] Ce ne fut pas une folie passagere, après la mort de Jotof un officier nommé Butalir, fut créé Pape à Moscou & à Petersbourg.

101. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Pour les tragédies, on ne nomme que Racine, on oublie Corneille, Voltaire & Crebillon, qui n’en seront pas contents, & on ne parle ni de l’opéra, ni du doucereux Quinault. […] Ce seroit un bien mince éloge pour tous les deux ; mais l’histoire dement tout cela, Ce Pontife de la maison de Médicis, dont on a beaucoup parlé, & en bien & en mal, qui eut en effet tous les défauts de sa maison, ne fut point un protecteur de la majeste tragique, & Bernard Bibiana que quelques-uns nomment Turcati, homme obscur, son domestique, tel que le Cardinal du Bois auprès du Duc d’Orléans Régent, sçut gagner ses bonnes graces, n’a ni chassé, mais plutôt attiré les histrions, ni introduit la bonne comédie, ni ne s’est embarrassé de la bonne, ni de la mauvaise, que pour servir les plaisirs de son Maître, à qui il devoit toute sa fortune. […] Léon X. employa les trésors du Chateau St, Ange à payer ses dettes, & à faire une magnifique cérêmonie pour son Couronnement, comme le triomphe des anciens Romains ; Julien, bâtard de sa maison, y parut d’abord en Chevalier de Rodhes (de Malthe,) portant le guidon de la Réligion, au milieu de la cavalcade, il lui mit sur la tête le Chapeau de Cardinal dévenu vacant par la promotion de Sa Sainteté, & à la fin le nomma à l’Archévêché de Florence, sa Patrie, qui vaquoit. […] A peine fut-il Cardinal, qu’il se fit nommer Général des Troupes du Pape, contre-le Duc d’Urbin ; il étoit peu fait pour commander une armée, Les soldats refusoient d’obéir à un homme de si basse naissance, & si mauvais Capitaine, & ménaçoient de déserter. […] Il en conclut que cette piéce n’a été imprimée qu’après sa mort, & il est vrai qu’il n’en reste aucune édition antérieure ; il cite quelque Lettre du Comte Baldessari, qui mande que la piéce a été réprésentée à la Cour d’Urbin, & nommée familierement Bibiana, sans lui donner le titre de Cardinal ; d’où il conclud qu’il n’étoit pas Cardinal encore.

102. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286

Je sais que vous êtes instruite, Madame, de tout ce qui se passe ici : Madame D’Alzan m’a parlé de sa sœur, sans la nommer ; & d’ailleurs, je savais qu’elle ne fait rien, sans l’avoir consultée.

103. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101

Les Romains, soumis aux maîtres que leur nommaient des soldats séditieux, ne voulurent plus que des théâtres.

104. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Heureusement il ne faut avoir lu ni ce Savant qu’on nomme Aristote, ni ses Commentateurs, ou ses Critiques, qui sans doute sont beaucoup plus savans encore, pour traiter la matière que j’embrasse. […] Qu’on épure les Drames licencieux, qu’on retouche les Pièces d’intrigue dont le but n’est que de divertir, & que je nomme Comédies dans le genre inutile ; sans doute on le doit ; & je suppose cette correction exécutée dans mon Règlement ; cependant elle serait vaine sans celle du Comédisme. […] [Ce serait ici le lieu de montrer le ridicule d’un Ouvrage que je ne veux pas nommer.

105. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Mais pour faire tomber plus plausiblement son foudre sur le pape et ses adhérentsab, il s’est fait accroireac que l’Église ait été le pape bien qu’elle fût habillée en femme, et que souvent elle et les autres qui l’accompagnaient sur le théâtre lui attribuassent le nom d’Église, sans jamais nommer une fois le pape. […] « Ils charpentèrent aussi un purgatoire. » ae Tu le nommes (malin) pour te moquer de ce point de la foi catholique, et tu le mets en avant pour ne changer rien de ton train à mentir. […] Cette dite tour est celle qu’on nomme du Commis, la plus proche de la porte des Cordeliers, et la quatrième en comptant depuis la porte de rue neuve, et partant bien éloignée du collège.

106. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

« Il y a un grand mal qui se tolère à Paris (il n’y avait point de théâtre réglé ailleurs) les jours de fête et dimanche ; ce sont les spectacles publics par les Français et les Italiens, et par-dessus tout un cloaque et maison de Satan, nommée l’Hôtel de Bourgogne (l’ancien théâtre). […] Les Comédiens mis en honneur et son cheval nommé Consul servent également à caractériser ce Prince insensé et ses folies. […] Théodoric écrit à cet Intendant, qu’il venait de nommer, pour l’instruire de ses devoirs et l’engager à les remplir.

107. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

, qui dit dans un même sentiment, « Nous allions en notre jeunesse aux Spectacles et aux bouffonneries de ces sacrilèges ; Nous y regardions avec plaisir leurs Démoniaques ; nous écoutions leurs Musiques, nous assistions à leurs Jeux qu'ils faisaient en l'honneur de leurs Dieux et de leurs Déesses ; à celle qu'ils nommaient la Vierge céleste, et à Berecynthe la mère des autres Dieux, en l'honneur de laquelle les bouffons de la Scène, et les plus corrompus chantaient publiquement devant sa litière au jour solennel de ses Bains, des choses que la mère d'une honnête famille, et la mère même de ces bouffons ne pourrait entendre sans rougir : c'étaient des sacrilèges et non pas des Sacrifices, et ce que l'on y portait semblait des mets, comme si l'on eût fait un festin où les Démons prissent quelque nourriture qui leur fût propre. […] , écrit Lactance, et les Jeux publics, afin que rien ne nous détourne de Dieu : car la célébration de ces Jeux sont les Fêtes des faux Dieux ; Ils sont institués pour honorer leur naissance, pour la consécration de leurs Temples : la chasse de l'Amphithéâtre que l'on nomme des présents, est dédiée à Saturne, les Jeux Scéniques à Bacchus, ceux du Cirque à Neptune, et enfin tous à quelque Divinité.

108. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Cependant, afin que nos Poètes ne crient pas contre moi à l’injustice, si je ne rapporte point ici leurs paroles, je nommerai pour le moins leurs Pièces et leurs Personnages. […] Nos Dramatiques mettent des obscénités dans la bouche même du sexe : les personnages et les pièces que je me suis contenté de nommer en sont des preuves sensibles ; et s’il en était besoin, ces preuves pourraient être multipliées presque à l’infini ; car les Comédies chez nous sont rarement innocentes de ces désordres ; les Tragédies mêmes n’en sont pas toujours nettes. […] Je ne doute point que nos Poètes ne nomment ce discours de Landaus, une harangue insipide, et que du haut de leur esprit ils n’en regardent l’Auteur en pitié. […] Ce qu’il a de particulier et de personnel c’est la netteté du style ; ce sont certains principes, certains retours heureux de morale ; c’est l’art de remuer à coup sûr les passions, et surtout celle qu’on nomme la Pitié : c’est une étendue d’esprit qui le fait approfondir et épuiser un objet de quelque côté qu’il le saisisse. […] Et afin qu’on ne doute point de son opinion sur la commune créance, il avertit que quiconque ne paie pas le salaire d’un crime trop monstrueux pour le nommer il sera jeté sur le rivage du Tartare.

109. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127

Ajoutons à cela que je n’aurais pu examiner toutes les Pièces de Théâtre, sans courir le risque de critiquer les vivants, ainsi que les morts ; car il aurait bien fallu nommer la classe où je crois que chacune de ces Pièces doit être placée ; et si, par hasard, j’avais arrangé l’Ouvrage de quelque Auteur vivant sous la classe de Pièces à corriger, ou à rejetter, j’aurais infailliblement déplu à mes amis (et sous ce nom je comprends les Poètes que je fais profession d’aimer et d’estimer tous sans exception) et je me serais attiré la haine de tous les amis des Auteurs.

110. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Martin de Tours dont il étoit Chanoine ; le fond de l’intrigue étoit un mandement du Chapitre pour la réception de la constitution que ses ennemis firent brûler dans le cloître ; ses confreres paroissoient tour à tour sur la Scène, peints, nommés & tournés en ridicule ; il y fait venir les Musiciens, les enfans de-Chœur, le Carrillonneur & le Bedeau. […] Et sa gloire & son corps n’ont qu’une méme bierre, & lorsqu’Abeille on nommera, dame, postérité dira, ma foi s’il m’en souvient, il ne m’en souvient guere. […] Il fut toujours pauvre, laborieux & triste ; la mort d’une épouse de mérite qu’il aimoit beaucoup, & de deux enfans du premier mari de sa femme qui l’avoit comme adopté, l’accablerent de douleurs & le jetterent dans une profonde tristesse dont ses écrits ne sont que l’expression, & si on peut le dire, des accès de redoublement, car la poésie n’est qu’un jeu de machine, la verve une imagination exaltée, la bile qui bouillonne dans le caractere satyrique, le sang dans la galanterie comme l’adresse des animaux qu’on nomme instinct, moins vive, mais plus grande dans son objet que celle de l’homme. […] On a ramené les Scènes d’Arlequin qui successivement est Empereur, Médecin, Héros, Suisse, savant, Paysan, & c’est encore un Comédien nommé Houart qui a composé le second Amphigourri, comme le Comédien Garik avoit composé le premier, malgré le profond respect qui est dû au pere de la Tragédie Angloise & à son immortel Panégyriste.

111. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

où Cicéron, le sauveur de la République, […] nous est montré comme un vil Rhéteur, un lâche ; tandis que l’infâme Catilina, couvert de crimes qu’on n’oserait nommer, prêt d’égorger tous ses Magistrats, et de réduire sa patrie en cendres, fait le rôle d’un grand homme et réunit, par ses talents, sa fermeté, son courage, toute l’estime des Spectateurs ? […] Vil rhéteur répond à peu près à ce qu’on nomme en bon Français un bavard ennuyeux. […] Je jouissais du temps le plus heureux de ma vie ; le bonheur d’être instruit par M. de Voltaire mettait le comble à ma félicité ; il me fit un envieux, un faquin que nous avions banni de notre société pour des raisons très importantes, faquin que je nommerais s’il vivait encore et s’il n’avait payé de la vie en Hollande son impudence et sa fatuité, eut l’indignité de communiquer à M. de Voltaire cette critique de Nanine en question : il mesurait l’âme de ce grand homme sur la sienne, et s’était imaginé qu’un égarement de jeunesse, une rhapsodie d’enfant allait déconcerter son amour-propre : il arriva tout le contraire.

112. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Et pendant le sacrifice, le Peuple & les Prêtres chantoient en chœur des hymnes qui, relativement à la qualité de la victime, furent nommées Tragédies ou Chants de bouc, suivant l’étymologie Τράγος, & ἀδὴ. […] A ces Bardes succéda un autre genre de Poëtes, nommé Maître Langer, c’est-à-dire, Maîtres Chantres ou Phonasques. […] Cecrops transporta de l’Egypte le même goût d’invention ; & la Grece, qui fut appellée la Patrie des Dieux ; pouvoit aussi être nommée la Patrie des fables & du mensonge. […] Un Moine nommé Geoffroi, qui depuis fut Abbé de Saint-Alban en Angleterre, chargé de l’éducation des jeunes gens, leur faisoit alors représenter avec appareil des especes de Tragédies de piété, dont la premiere eut pour sujet les Miracles de sainte Catherine. […] Le principal personnage dont cette Piece porte le nom, étoit un nommé Patelin.

113. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Il doit m’être permis pourtant de désigner l’Ancien par le nom que nous donnons au Moderne, parce que j’ignore de quels termes on se servait pour nommer celui des Grecs & des Romains.

114. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Aussi quand Arcadius, Honorius et Theodosius voulurent régler les Jeux et les Spectacles publics, qu'ils nomment les Delicos, et la Joie du Peuple, ils n'en défendirent pas absolument la célébration, mais ils en retranchèrent tous les Sacrifices et toutes les Superstitions du Paganisme, et voici comme ils en écrivirent au Proconsul d'Afrique Apollodorus « Ut profanos ritus iam salubri lege submovimus, ita festos conventus civium et communem omnium lætitiam non patimur submoveri ; unde absque ullo sacrificio, atque ulla superstitione damnabili exhiberi populorum voluptates secundum veterem consuetudinem ; ministrati etiam festa convivia. » l. profan.

115. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

La discipline est constante sur ce sujet jusqu’aux derniers temps, et le Concile de Reims sur la fin du siècle passéai, au titre des fêtes, après avoir nommé au chapitre III certains jeux qu’on ne doit permettre tout au plus qu’après l’office : met ensuite, au chapitre VI, dans un rang entièrement séparé, « celui du théâtre qui souille l’honnêteté et la sainteté de l’église », comme absolument défendu dans les saints jours.

116. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175

Ces deux ouvrages d’Hédelin ne furent pas sans réponse : on donna en 1659 un Traité contre la Comédie, qui se trouve dans le troisième volume des Essais de Morale ; et on peut regarder ce Traité comme une réponse ; car quoique l’Auteur n’y nomme ni Hédelin ni ses ouvrages, il se plaint cependant de la corruption de son siècle, de ce qu’on y avait voulu justifier la Comédie.

117. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

J’avoue qu’elles m’encouragèrent à en faire une seconde ; mais lorsque j’étais prêt à la laisser imprimer, quelques-uns de mes amis me firent comprendre qu’il n’y avait point de plaisir à rire avec des gens délicats qui se plaignent qu’on les déchire dès qu’on les nomme ; qu’il ne fallait pas trouver étrange que l’auteur des Imaginaires eût écrit contre la comédie, et qu’il n’y avait presque point de régent dans les collèges, qui n’exhortât ses écoliers à n’y point aller ; et d’autres des leurs me dirent que les Lettres qu’on avait faites contre moi étaient désavouées de tout le Port-Royal, qu’elles étaient même assez inconnues dans le monde, et qu’il n’y avait rien de plus incommode que de se défendre devant mille gens qui ne savent pas seulement que l’on nous ait attaqués.

118. (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135

Ce sont les jeux et spectacles publics qui se font lesdits jours de fêtes et Dimanches, tant par des étrangers Italiens que par des Français, et par-dessus tous, ceux qui se font en une Cloaque et maison de Satan nommée l’hôtel de BourgogneJeux abominables de l’hôtel de Bourgogne.

119. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Huit jours avant la fête de saint Louis ; le Curé nomma au Prône onze juges, qui le 25 entendirent la Messe du Saint-Esprit avec l’Avocat du Roi & le Substitut du Procureur-Général. Le Supérieur des Bénédictins & le Curé, après la Messe, procéderent au scrutin : chacun mit son billet sur l’Autel dans une boëte, les deux nommées ci-dessus réunirent le plus grand nombre de suffrages, le Curé les proclama à l’issue de Vêpres & on commença la cérémonie.

120. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIII. Que les lois civiles défendent de danser, et d’aller à la Comédie les jours des Fêtes. » pp. 67-75

J'ajoute une autre loi des Empereurs Valentinien, Théodose, et Arcade dans laquelle après avoir fait mention de plusieurs Fêtes particulières ; ils marquent toute la quinzaine de Pâques, le jour de Noël, et de l’Epiphanie, et les Fêtes des Apôtres : « dans lesquels jours (disent-ils) à cause de leur sainteté, nous défendons toutes sortes de spectacles ; et nous mettons encore au même rang des Fêtes dont nous avons parlé, les jours qui étaient nommés les jours du Soleil, et que les Chrétiens appellent communément, plus justement, les jours du Seigneur, ou les Dimanches ; que l’on doit célébrer, et solenniser avec une pareille dévotion et révérence ».

121. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

En 1685, Madame la Dauphine, de l’agrément du Roi, fit faire elle-même le réglement de la troupe des Comédiens François : leur contrat de réunion, leurs pensions, le nombre de leurs parts, le droit que chacun y auroit, enfin tout ce qui les intéresse, est arrêté par ce réglement, & les premiers Gentilshommes, comme auparavant, sont nommés pour leur faire savoir les ordres du Roi, par les Intendans des Menus & Contrôleurs de l’argenterie en exercice, en la maniere accoutumée. […] Ces chants alors devoient être fort peu de chose, puisque ce ne fut que vers l’année 1026, qu’un Moine d’Arezzo, nommé Gui, inventa l’harmonie & la Musique à plusieurs parties : avant lui on ne connoissoit que la mélodie ou le chant. […] Le si, ne fut ajouté qu’après, par un François nommé Lemaire. […] Garde de mon trésor Royal, payés comprant au nommé Michel Boyron, dit Baron, l’un de mes Comédiens.

122. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7

Lorsque les Italiens et les Anglais apprennent que nous flétrissons de la plus grande infamie un art dans lequel nous excellons, qu’on excommunie des personnes gagées par le Roi, que l’on condamne comme impie un spectacle représenté dans des couvents, qu’on déshonore des pièces où Louis XIV et Louis XV ont été acteurs, qu’on déclare œuvre du démon des pièces reçues par des Magistrats et représentées devant une Reine vertueuse, quand des étrangers apprennent cette insolence et ce manque de respect à l’autorité royale, cette barbarie gothique, qu’on ose nommer sévérité chrétienne, peuvent-ils concevoir que nos lois autorisent un art déclaré infâme, ou qu’on ose couvrir d’infamie un art autorisé par les lois, récompensé par les Souverains, cultivé par les plus grands hommes, et qu’on trouve chez le même Libraire l’impertinent libelle du Père le Brun à côté des ouvrages immortels de Corneille, Racine, Molière ? 

123. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Il se plaint de la Bruyere ; C. de la comédie ; il est vrai que ce fameux moraliste, comme tous les autres, est déclaré contre le théatre, mais l’endroit cité est moins une censure morale qu’une critique littéraire indirecte du Tartuffe qu’il ne nomme pas, après le portrait d’un vrai dévot dans le Duc de Beauvilliers. […] Le cœur donne du courage, de la gloire, de la témérité, il peut aussi inspirer quelque chose de plus doux, de là dépend une félicité parfaite, il faut pour y parvenir faire un choix avec goût & discrétion suivant simplement la sympathie qui fait pencher vers un objet plutôt que vers un autre (c’est pour le fixer qu’on se farde & qu’on étale des nudités) ; cette sympathie formera bientôt le sentiment qu’on nomme amour (une jolie femme n’en doute pas) ; que cet amour produiroit la délicatesse seule source des vrais plaisirs (ce galimathias feroit rire une Actrice). […] La Princesse Venus inventrice d’un sentiment si délicat qu’elle avoit nommé amour, en fut regardée comme la mère aussi bien que des grâces, ayant été aidée par les plus belles femmes, cet engagement fut trouvé si beau qu’on en fit un Dieu, & de sa mère une Déesse, la force en est invincible (c’est de la bonne morale) ; on peut donc être amoureux sans être si vicieux, cela veut dire en bon françois qu’on voudroit bien que l’impureté ne fût pas un vice, qu’on tâche de colorer le mouvement de passions pour en diminuer la honte que ce langage de vertu, ce vernis de chasteté est une gaze pour en cacher l’horreur & émousser les remords.

124. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

 44 pris du concile de Gangres les nomme les œuvres du démon : Larvas dæmonum quia hoc diabolicum & sacris canonibus prohibitum, & le canon si qua mulier dist. […] Disent les demandeurs que combien que de droit commun les Maris soient en bonne, pleine & paisible possession de leurs femmes, & puissent se départir des compagnies à l’heure que bon leur semble, & fermer leur porte quand l’ombrage & la fantaisie les prend, & disposer de leurs femmes, comme chacun est modérateur de sa propre chose, contre tous exempts & non exempts, privilégiés & non privilégiés, néanmoins les masqués, sous couleur de privilèges tels quels, commettent chacun jour plusieurs abus contre ladite possession, au grand travail, mal de tête, fâcherie & molestation des maris ; que quand les maris sont assemblés en compagnie avec leurs femmes & damoiselles les défendeurs arrivent enmasqués, s’emparent des damoiselles, les reculent, les mènent chacun la sienne dans un coin, les confessent à l’oreille, dansent l’une après l’autre, & dès qu’ils l’ont prise ne la laissent jamais jusqu’à minuit & plus tard, sans qu’il soit possible leur faire guerpir la place ; & cependant demeurent les maris chiffrés & lourchés, & gardent les mules, tandis que mes mignons triomphent, & sont en danger des marchands & marchandises, qui est la fortune que plus ils craignent ; & si d’aventure ils appellent leurs femmes, ils sont nommés jaloux. […] Ne feront aucun signe ou apparence d’être matris & fâchés ; pourront se retirer chez eux, sans qu’ils puissent laisser de ces vieilles nommées faux dangers, pour contrôler & leur faire aucun rapport.

125. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

On se mesconteroit pourtant bien fort, si on pensoit mespriser generalement tout ce qui se nomme populaire, & si on croyoit qu’il ne peustrien naistre de bon ny d’honneste hors de l’ordre des Patriciens & des Cheualiers. […] On les nomme Acteurs improprement ; Ce sont de veritables recitateurs ; Ce sont des Enfans qu’on a chifflez pour vn jour de ceremonie, & non pas des hommes qui traittent ensemble dans la conuersation ordinaire.

126. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Machiavel, nommé secrétaire & historiographe de Florence, en composa l’histoire, bien écrite, mais qui n’est qu’une tragédie perpétuelle, un tissu de factions, de conjurations, d’assassinats, de crimes de toutes especes. […] Quoiqu’on ne nomme personne, ce qui occasionneroit bien des corrections un peu vives, on désigne si bien les personnages, comme Aristophane, qu’il est aisé de lever le masque : ce qui est arrivé cent fois à Moliere.

127. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

vous courez au théatre voir & entendre, & vous préférez aux actions & aux paroles honnêtes ce qu’il ne convient pas même de nommer. […] Que ne puis-je nommer les coupables !

128. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

Il ne nous reste de tous ces pompeux Edifices de Rome, que quelques ruïnes de celuy de Vespasian, on le nomme aujourd’huy le Colizée à cause du Colosse. […] Enfin, par la supputation d’un nommé Torelly, il y avoit de l’espace pour tenir vingt-trois mil & tant de personnes.

129. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

pour qui tant de profusions d’un luxe qui n’a plus de bornes, si ce n’est en grande partie pour les complices effrénées de tel homme opulent, de tel grand Seigneur, de tel Magistrat même, qu’on nomme et qui peut-être se trouve flatté d’être nommé ?

130. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

En raisonnant d’après l’expérience, je sais que le sage Spectacle de notre Capitale, produit depuis quelques années un bien réel, parmi les Ouvriers des Professions, qu’on nomme honnêtes : ceux qui le fréquentent sont les plus habiles, & en général, c’est d’eux que les Maîtres sont le plus contens.

131. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Huitième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 287-295

Si tu voyais celui que tant de fois tu as osé nommer ingrat, si tu voyais comme il m’adore… Il ne me cache pas que j’ai pris le moyen le plus propre… Il ne se rappelle qu’avec ivresse, ces accens flateurs… Jamais, jamais, il ne cessera de m’adorer ; il voit en moi tout ce qu’il peut admirer & chérir. *** partageait notre joie ; elle augmentait notre félicité, en nous en vantant le prix.

132. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35

La Divine Providence nous en donne un exemple dans la personne de Messire Etienne le Camus Evêque de Grenoble, qui vient d’être élevé à la Pourpre sans qu’on puisse dire qu’il ait fait la moindre brigue pour cela, ni la moindre recherche, sans qu’il ait été nommé, ni recommandé par aucune Puissance ; En un mot par son seul mérite, et par la bonne odeur de sa piété et de sa science.

133. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40

, de les immoler à l’incontinence publique d’une manière plus dangereuse qu’on ne ferait dans les lieux qu’on n’ose nommer ?

134. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

7° « L’homicide d’un tyran est illicite, c’est ce qu’on voit par le décret du concile de Constance qui condamne la proposition de Jean Petit : elle autorisait chaque particulier à faire mourir un tyran, par quelque voie que ce fût ; et nonobstant quelque serment qu’on eût fait, sans toutefois nommer l’auteur, ni aucun de ceux qui y étaient intéressés ; le concile, pour extirper cette erreur, déclare que cette doctrine est hérétique, scandaleuse, séditieuse, et qu’elle ne peut tendre qu’à autoriser les fourberies, les mensonges, les trahisons et les parjures.

135. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Vous qui prétendez nous faire accroire tant de choses extravagantes ; qui nous assurez que nos sens nous font illusion ; apprenez que ce que vous nommez illusion, cet éternel sujet de vos déclamations, que vous nous reprochez avec tant d’aigreur, est le principe ou l’occasion de vos jugements ainsi que des nôtres.

136. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Une de nos espèces d’Automates, sans aucun fonds propre, Dogmatistes, Formalistes, Compilateurs et Dissertateurs, qu’on nomme Savants, se sont arrogés le droit de donner des préceptes sur un Art qui n’a de loi que la nature : ils ont jeté les Auteurs dans un labyrinthe de règles embarrassantes et ridicules : ils leur ont mis des entraves jusqu’à la façon de rendre leurs idées ; continuellement resserrés et contraints dans la froide et pénible méthode, le but leur échappe : cette méthode, si étrangère aux passions, produit quantité de petites beautés de détail, mais qui ne sortant pas essentiellement du sujet, forment un ensemble de pièces de rapport, sans force, et incapable de causer de grandes émotions.

137. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

& appellerez-vous honnêtes, ces intrigues odieuses dont certaines pieces sont remplies, & même celles de cet Ecrivain si célébre parmi vous, à qui vous faites un mérite singulier d’avoir saisi & sçu peindre les mœurs de son siécle ; cet Ecrivain que vous osez nommer le Réformateur de vos théâtres, cet Ecrivain d’autant plus dangereux, qu’il couvre quelquefois de fleurs les piéges qu’il tend à la vertu, & qui souvent attaque l’innocence, sans allarmer la pudeur ? […] on s’obstine toujours à le méconnoître ; peut-être même envain le nommerai-je aujourd’hui, envain en découvrirai-je le danger. […] Non, répond le saint Docteur, ils n’y sont pas expressément nommés : mais toute l’Ecriture ne tend-t-elle pas à les défendre ? […] Mais si ce que nous nommons passion est un crime, il faut avouer, selon la belle expression de Salvien, que sur le théâtre tout est crime, parce que tout y tend à autoriser la passion, à l’insinuer agréablement, & à l’imprimer fortement dans le cœur. […] Ici la joie éclate, ailleurs les larmes coulent ; & dans les piéces qu’on nomme saintes, dans ces piéces où on ne cherche qu’à s’édifier & à s’instruire : Seigneur, vous le savez, si les pleurs sont pour vous.

138. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

de cette Comédie, ainsi qu’il plaît à l’Auteur de les nommer, ne sont que des jurements, des imprécations, des ordures. […] les Poèmes licencieux, qu’il nomme le poison de la pudeur et de la sagesse. […] Il est des choses trop infâmes pour être écrites, et elles sont d’autant plus défendues qu’on ne les nomme point. […] Défendre ouvertement une chose, c’est souvent donner envie de la faire, le commandement perd alors toute sa force, pour en avoir nommé l’objet. […] l’honnêteté même, toute simple ne vaut-elle pas mieux que quand elle est si fardée qu’on peut la nommer une espèce d’hypocrisie ?

139. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Le Concile de Trulle, ainsi nommé, parce qu’il se tint dans le Dôme du Palais, à Constantinople, l’an 692, fut convoqué pour la discipline : Deux cens onze Evêques y assistérent. […] Cette dependance, si on peut la nommer ainsi, ne fait que resulter du consentement des puissances temporelles qui trouvent bon que les qualités de fidéle & de citoyen se réunissent ; elle ne subsiste qu’autant de tems il plaira au Monarque d’interdire toute autre religion dans le Royaume, il est toujours le maître d’accorder la liberté de conscience, sans que l’Eglise ait aucun droit de s’y opposer.

140. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Vous venez de les entendre nommer. […] Vous accordez au Sexe, l’esprit, l’aptitude aux sciences mêmes, mais vous lui refusez le génie, ce n’est qu’à la seule Sapho et à une autre que vous ne nommez pas que vous accordez ce feu qui embrase l’âme, ce feu qui consume et dévore, pour en refuser la moindre étincelle à toutes les autres femmes. […] Pourquoi Sapho, pourquoi la femme que vous ne nommez point, pourquoi celles que j’ai citées et dans les ouvrages de qui l’on trouvera sûrement du génie, quand on sera moins prévenu que vous contre le sexe, pourquoi dis-je, ont-elles leur part de ce feu qui dévore ?

141. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

Nous avons nommé pour les deux premiers instituteurs de l’art des Pantomimes, Pylade & Bathylle, sous l’empire d’Auguste ; ils ont rendu leurs noms aussi célèbres dans l’Histoire Romaine, que le peut être dans l’Histoire Moderne, le nom du Fondateur de quelqu’établissement que ce soit.

142. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Ce fut pour lors que ne voyant plus que la vie de Servius qui fit obstacle à leur ambition, il le firent assassiner dans la rue Cyprienne, nommée depuis Scélérate. […] La raison ne les peut vaincre que par des moyens qui tombent sous les sens, tels que sont les belles Représentations de Théâtre que l’on nomme véritablement l’école du peuple. […] [On ne les a pas aboli toutes, j’en vois journellement plus d’une qui se trouvent parfaitement analogues à nos Comédies, mais la prudence m’oblige à n’en pas donner les canevas,] le Digeste de Justinien [ff. de his qui notantur infamiâ] les nomme infâmes, je le sais. […] Mamercius Janvarius leur Fils naturel, & à leur Cousine qui n’est point nommée dans l’inscription qui est conçue en ces termes : C. […] On tient que les Phocéens, Peuples de l’Ionie, jettèrent les fondemens de Marseilles, vers l’an du monde 3400, & la nommèrent Marseilles, en latin Massilia, de deux mots grecs qu’ils répétèrent en abordant, pour marquer la joie qu’ils préssentaient de se voir sur les terres des Saliens.

143. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Si quelqu’un est tenté de me condamner, qu’après avoir apprécié le phosphore qu’on nomme esprit, ce rien qu’on appelle renommée, cet instant qu’on nomme la vie, qu’il interroge la religion, qui doit lui parler comme à moi, qu’il contemple la mort, qu’il regarde au-delà.

144. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

où Cicéron, le sauveur de la république, Cicéron, de tous ceux qui portèrent le nom de pères de la patrie, le premier qui en fut honoré et le seul qui le mérita, nous est montré comme un vil rhéteur, un lâche : tandis que l’infâme Catilina, couvert de crimes qu’on n’oserait nommer, prêt d’égorger tous ses magistrats et de réduire sa patrie en cendres, fait le rôle d’un grand homme, et réunit par ses talents, sa fermeté et son courage, toute l’estime des spectateurs ? […] Par des confidents et des confidentes que je n’oserais nommer par leur nom, et qui semblent n’avoir d’autres fonctions que de corrompre ceux qu’ils conseillent.

145. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Quelque philosophe qu’on soit, il est impossible d’aller à l’opéra sans ressentir des mouvements que la plus héroïque vertu ne saurait étouffer. » Dès 1581 un Italien, nommé Balthazarini, qui prit le nom de Beaujoyeux, accompagné d’une bande de violons dont il était le chef, fut employé par Catherine de Médicis pour donner des ballets à la Cour. […] Un nommé Rinouci ou Rinoucini, Musicien et Poète, s’était pris à Florence d’une belle passion pour cette Princesse, et se flattait d’en être aimé.

146. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

S’il était permis de nommer toutes les personnes qui y ont été perverties, soit Acteurs, soit Spectateurs, le nombre en serait infini. […] Il nomme encore Rosimondaj Comédien connu dans la Paroisse de saint Sulpice, qui étant mort subitement, fut enterré sans Clergé, sans Luminaire et sans Prières, dans l’endroit du Cimetière où l’on met les enfants morts sans Baptême.

147. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

Deux choses d’une condition toute différente tombent dans la matiere du prêt : 1 : celle que l’usage ne détruit point, comme un meuble, elle revient entre les mains du maître, qui n’en quitte pas la propriété ; on la lui rend avec quelque détérioration, ce qui l’autorise à tirer un certain profit, en vertu d’un contrat qu’on nomme louage.

148. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Qu’un Héros se tue dans le désespoir, il paroît mourir noblement : toutes les piéces tragiques sont remplies de cette sorte de fureur qu’on nomme force d’esprit, & qui n’est au fond qu’une foiblesse occasionnée par un chagrin qu’on n’a pas le courage de supporter1 ; on s’en délivre par le suicide : c’est-à-dire, par une action lâche, dictée par la folie2 ; si l’on consultoit l’Evangile, on souffriroit volontiers les disgraces de la fortune, on mépriseroit les injures, on iroit au devant des humiliations, on embrasseroit les travaux de la pénitence, captivant son cœur, son esprit, ses sens sous le joug d’une mortification utile & nécessaire.

149. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

Ne doit-il pas paraître extraordinaire qu’un si grand nombre de gens d’esprit perdent leur temps à traiter une matière, qui, par le fréquent usage qu’on en a fait jusqu’ici, est presque épuisée, et dans laquelle on est réduit, pour trouver le moyen de plaire, à emprunter le secours illicite des paroles et des actions licentieuses, comme en font foi plus d’une Comédie que le Lecteur connaîtra, sans que je les nomme.

150. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

Angélique est cent fois en danger de sacrifier son bien et son repos à cette passion en concluant son mariage avec le Chevalier : j’en ai tremblé pour elle en lisant la Pièce ; enfin on peut nommer l’amour d’Angélique plutôt une frénésie qu’une passion ; la raison, la délicatesse et tous les égards de la vie civile sont incapables de l’en détourner : elle veut s’embarquer quoiqu’elle coure un risque presque inévitable de périr : heureusement Angélique se sauve du naufrage ; mais ce n’est ni par raison, ni par réfléxion qu’elle se sauve, on la tire de l’abîme malgré elle ; on lui conseille d’exiger de son Amant, comme une condition de leur future mariage, qu’elle demeurera maîtresse de son bien : il ne l’accepte pas.

151. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

La Passion nommée par Aristote Φόβος, est avec la Pitié si essentielle, selon lui, à la Tragédie, qu’une Piéce qui n’exciteroit point ces deux Passions, ne seroit pas une Tragédie. […] Un Commentateur Espagnol se fert du mot miedo, qui veut dire Crainte : enfin Corneille dans son Discours sur la Tragédie, nommant les deux Passions qui en sont l’ame, suivant Aristote, nomme toujours la Pitié & la Crainte. […] Aristote oppose à la Tragédie qu’il nomme pathétique, celle qui est appellée par lui ἠϑικη, par Castelvetro costumata, & mal-à-propos morale, par M. […] Ce Pere qui nomme un Acteur de la Comédie Italienne, qui vivoit comme un Saint, & ne montoit jamais sur le Théâtre sans avoir mis un cilice sur sa chair, austérité à laquelle l’engageoit sa Femme, qui exerçant là même profession, vivoit dans la même sévérité de mœurs, nous apprend aussi que cette Comédienne deux ans avant sa mort, se retira du Théâtre, & exhorta son Mari à l’imiter, ce qu’il ne fit pas.

152. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Cette représentation du Jugement de Pâris, étoit suivie de l’exposition d’une femme condamnée à mort, & à une prostitution dont la pudeur ne permet pas de nommer le genre. […] Que l’on nomme une Ville où jamais la plus petite Troupe de Campagne ne se soit établie : y verra-t-on les hommes moins brutaux, moins yvrognes, les femmes moins galantes ?

153. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Un nommé Thespis, apparemment le plus fou de tous & le plus entreprenant, ne voulant pas que le monde fût privé de cet utile & noble spectacle, s’avisa de faire un théatre ambulant dans un tombereau, de promener de village en village, & de porter dans Athènes ses pieces dramatiques : Dicitur & plaustris vexisse poemata Thesois. […] On crut en arrêter la licence en défendant de nommer personne ; mais à la place du nom, les Acteurs portoient les habits de ceux qu’ils jouoient, comme Moliere prit ceux de M.

154. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Xutus enchanté rencontra le jeune Ministre d’Apollon, le nomma Ion par allégorie à son avanture, & le déclara son héritier.

155. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Les législateurs ecclésiastiques sont les évêques et les prêtres qui ont composé nos premiers conciles, ces conciles étaient, par rapport à la religion et à l’Eglise, ce que sont nos assemblées législatives par rapport à nos lois et à la politique qui régit les Etats ; les lois émanées des conciles se nomment décrets et les articles de ces décrets s’appellent canons, c’est-à-dire, articles de la loi.

156. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Voilà, Monsieur, les grands motifs, voilà les sublimes espérances qui vous ont fait sacrifier cette fumée qu’on nomme réputation, aux seuls biens réels et durables, et qui vous ont forcé d’abjurer des talents si chers à notre orgueil, en ce qu’ils nous élevent au-dessus des esprits ordinaires, et ravissent leur admiration.

157. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

L’une de ces vues nouvelles est de proposer, page 371, la suppression de ce qu’on nomme le quart des pauvres qui se retient sur la recette des Spectacles ; retenue que l’Auteur dit vexer les Comédiens, & les mettre hors d’état de fournir, sans s’obérer, à la pompe & à la dignité de leur Spectacle. […] Son refus d’admettre des Comédiens Italiens, nommés Li Gelosi, b, 89 Pascal. […] Impossibilité de réformer le Théatre, b, 331 Souillac (Jean-George de) nommé à l’Evêché de Lodeve en 1732, & mort en 1750. Rectifier à cet égard la page 596 du premier volume, & les pages 596 & 598 de cette Table, où cet Evêque se trouve nommé par erreur, Pouillac.

158. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Il faudra donc que tout homme soit ou ami ou ennemi malgré lui et aussi longtemps à point nommé qu’il plaira aux Atomes : chaque changement dans l’Impulsion et dans la figure dérangera la première impression et y substituera une idée nouvelle. […] Amanda que le Poète nomme une âme vertueuse,Ibid. […] Philoctète nomme les Dieux des méchants,Philoct.

159. (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445

Les Confrères s’y réservèrent seulement deux Loges pour eux et pour leurs amis ; elles étaient les plus proches du théâtre, distinguées par des barreaux, et on les nommait les Loges des Maîtres. […] Les uns continuèrent leurs représentations en l’Hôtel de Bourgogne ; et les autres, du consentement de ceux-ci élevèrent un nouveau théâtre dans une maison nommée l’Hôtel d’Argent au quartier du Marais du Temple.

160. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

ou Toguées, prenant leur appellation des accoutrements des joueurs d’icelles, lesquels accoutrements étaient Toges, ou longues robes à la façon des Romains : et leur sujet était Latin : les autres se nommaient Pretextates,Pretextates. […] Les autres se nommaient Attellanes.

161. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

Un bon Poëte Comique fait comme les Peintres, qui dans ces Portraits qu’ils nomment Charge, savent peindre un homme en ridicule, en lui conservant sa ressemblance.

162. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Le relâchement de l’esprit qu’il appelle une vertu se fait, dit-il, par des paroles et des actions divertissantes ; « or qu’y a-t-il de plus particulier à la Comédie, dit un habile Apologiste du spectacle, que d’amuser par des paroles et des actions ingénieuses qui délassent l’esprit ; ce plaisir est le plus louable lorsqu’il est accompagné de la part des acteurs et des spectateurs de cette vertu qu’Aristote nomme Eutrapélie, vertu qui met un juste tempérament dans les plaisirs. » S. 

163. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

En effet, indépendamment des préjugés qui leur sont propres et auxquels ils ne sont que trop souvent asservis, ils doivent encore caresser ceux des différents partis qu’ils ont promis de servir et auxquels ils doivent leur élévation ; ils sont de plus obligés de respecter, jusqu’à l’adulation même, les opinions du prince qui leur accorde sa confiance et qui seul a droit de les nommer et de les renvoyer selon son bon plaisir.

164. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Fagan, connu par plusieurs Pièces de Théâtre qui ont réussi, (pour annoncer ses talents, il suffit de nommer la Pupille, cette Pièce toujours nouvelle pour les Spectateurs, et adoptée par tous les Théâtres de la France) vient à la qualité d’Auteur de joindre celle d’Apologiste3. […] Le nom de l’amour n’y entre jamais ; ou si on le nomme, c’est pour le rendre odieux, et non pour l’inspirer ; on n’en parle que comme d’un vice, et non comme d’un sentiment permis, encore moins comme d’une vertu. […] Il est vrai que Riccoboni a avancé, en publiant son Théâtre Italien, que les canevas des Comédies Italiennes jouées à l’impromptu, étaient examinés par une personne nommée par saint Charles, qui les approuvait, et signait ensuite de sa main, lorsqu’il ne se trouvait point dans l’action, ni dans la conduite de la Pièce, chose qui pût nuire à l’innocence de la jeunesse, ni scandaliser les spectateurs Chrétiens. […] Que l’on nomme, dit-il, une ville où jamais la plus petite troupe de campagne ne se soit établie ? […] On le prie lui-même de nommer une ville où l’établissement des Comédiens ait fait disparaître tous ces vices.

165. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Il y a même des scenes qui ne devoient pas être employées pour lui, mais pour un Chevalier, son éleve, qu’on ne nomme pas, mais qui plein de fureur poëtique dans l’âge le plus tendre s’avisa de faire des comédies prit Destouches pour son maître, & se livra à sa conduite. […] On peut dire de Moliere sans lui faire injustice, qu’il n’est pas digne d’être imité par ses dénouemens, qui tiennent plus des anciens & des farceurs d’Italie, que des grands-hommes que je viens de nommer, Corneille & Racine.

166. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Le reste des ouvrages de Gesner sont de longues idilles, qu’il appelle drames, parce qu’elles sont coupées en actes, en scènes, & des petits drames, qu’il appelle encore idilles, qui tous ne sont aussi que des conversations entre des bergers & des bergeres : il auroit dû les nommer Eglogues. […] On attribue cette brochure au Chevalier du Coudrai, dont on blâme la modestie de ne s’être pas nommé.

167. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Voilà ce que la Foi nous apprend, voilà ce qu’elle nous découvre par ses lumières, et qui assurément n’approchent pas de la réalité ; car on manque de pensées et d’expressions pour donner un portait au naturel, et pour faire une peinture vive et parlante de ce divertissement, qui est aussi ridicule qu’il est honteux ; car si l’extravagance ne s’était naturalisée dans nos mœurs ; nous appellerions folie ce qu’on nomme gentillesse. […] les nomme des actions très mauvaises, et nous trouvons huit Conciles de FranceSen. 1524.

168. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

On n’a pas nommé la Poésie dans toute la lettre, et tout ce qu’on y dit ne regardant que les Poètes de Théâtre, si c’est une injure, elle ne peut offenser que la Comédie seulement, et non pas la Poésie. […] N’ont-ils pas toujours nommé la Comédie l’Art de charmer, et n’ont-ils pas cru, en lui donnant cette qualité, la mettre au-dessus de tous les Arts ?

169. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Pour les pratiques de piété, signe de la croix, messe, office, sermon, prière, jeûne, oserait-on les nommer, peut-on en soutenir l’idée, si ce n’est pour s’en moquer ? […] Un Docteur, nommé Prinn, scrupuleux à outrance, qui se serait cru damné, s’il avait porté une soutane au lieu d’un manteau court, selon l’usage des Presbytériens, s’avisa d’écrire un fort mauvais livre contre d’assez bonnes comédies qu’on représentait très innocemment devant le Roi.

170. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Charles Borromée l’a permise ; que d’ailleurs la Comédie n’est point nommée dans l’Ecriture sainte au nombre des choses défendues. […] Nous avons nommé les principaux agresseurs. […] Par des confidens & des confidentes que je n’oserois nommer par leur nom, & qui semblent n’avoir d’autres fonctions que de corrompre ceux qu’ils conseillent … …. […] Une personne très-imparfaite est nommée un Soleil, ou tout au moins une Aurore. […] Les érudits en antiquité prétendent que ce fut d’un nommé Andron, Sicilien, que les Grecs en reçurent les premieres leçons.

171. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Elle nomme des Commissaires pour les examiner, s’en fait rendre compte, en fait les épreuves, les approuve authentiquement, & les fait répandre dans toute l’Europe par la Déesse à cent bouches des Journaux & des papiers publics. […] On se hâte de nommer les Commissaires les plus habiles du Corps, Algébristes, Astronomes, Chimistes, Naturalistes, pour faire le calcul le plus exact du cours de ces astres, l’examen le plus sérieux, les observations les plus reflechies de leur influence sur la beauté, & de tous les phénomenes de la toilette. […] Moreau, Marchand de fard, a trouvé pour les Dames le secret admirable d’un rouge onctueux ; nommé rouge à la Dauphine (pour illustrer la vie de cette grande Princesse).

172. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Par les lettres patentes données à Compiegne le 30 juillet 1773, le Roi ordonne qu’il soit incessamment construit à Paris sur la partie du terrein de l’Hôtel de Condé & des maisons qui y sont contiguës, comprise entre les rues de Condé, celle des fossés de M. le Prince, & le carrefour où elles se réunissent, une nouvelle Salle pour y établir le théatre de la Comédie Françoise avec les bâtimens accessoires, ordonne que l’Hôtel, les maisons, bâtimens & terrein compris dans ledit emplacement, ainsi que celles dont la démolition sera nécessaire pour l’ouverture d’une nouvelle rue, & l’agrandissement de plusieurs suivant le plan agréé par sa Majesté, seront acquises en son nom par des Commissaires nommés à cet effet aux prix qui seront convenus de gré à gré entre les Commissaires & les Propriétaires ; sinon réglé par le Maître général des bâtimens de la Ville, & l’Architecte ou Experts nommé par les Propriétaires ; & en cas de division par un tiers arbitre choisi de concert entre eux deux, autorise les Commissaires à faire, sur la totalité du terrein & des lieux désignés, un don & cession à titre gratuit au Prévôt des Marchands & Échevins de la Ville de Paris, de la portion & étendue nécessaire pour construire & élever la nouvelle salle de la comédie Françoise & autres bâtimens accessoires, ainsi que pour fermer les rues, places & rétranchemens qui entrent dans le plan qu’elle a approuvé, se réservant Sa Majesté en vertu des présentes lettres, de disposer du surplus par revente, échange ou autrement ; pour mettre le Prévôt des Marchands & Échevins en état de subvenir aux dépenses de cette grande construction, elle permet d’emprunter par contrat de constitution sur le domaine de la ville de Paris jusqu’à la concurrence de quinze cents mille livres dans l’espace de quatre ans, à raison de quatre cents mille livres par chacune des trois premières années, & trois cents mille livres pour la quatrième, & d’y affecter & hypothéquer les revenus, droits & biens patrimoniaux de la ville de Paris. […] La ville de Paris s’étant chargée de toute la dépense, a cru pouvoir choisir le Directeur de ce grand ouvrage, & a nommé le sieur Monet son Architecte, malheureusement il n’est pas l’Auteur du plan dont l’exécution lui eut assuré l’immortalité ; les sieurs Vailli & Peire qui en sont les pères, réclament leur enfant chéri, & demandent la direction du dessein qu’ils ont enfanté, comme un père est en droit de donner l’éducation à son fils.

173. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Tantôt on a appelé Consuales ceux qui étaient dédiés à Neptune, nommé autrement Consus. Tantôt on a nommé equiriens ceux que Romulus consacra à Mars. […] Cette assemblée de démons aurait langui sans leur grand-mère : c’est pourquoi elle y préside auprès de ce grand bassin, qu’on nomme l’Euripe.

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