Il termina les derniers temps de sa carriere littéraire par la traduction en vers des Pseaumes de la pénitence qui expriment les sentimens de son cœur, Il eut des ennemis ; il essuya bien des contradictions & des critiques. […] Il se dégoûta du théatre & de Paris ; il revint à Dijon passer ses derniers jours avec ses amis, & composa un grand nombre de Noëls, de Cantiques & de pieces pieuses.
Et comment avez-vous pu croire qu’elles fussent du même auteur, et même que ces dernières vinssent de Port-Royal ? […] Ces dernières nous émeuvent d’ordinaire tout autrement, parce qu’elles sont prises sur notre air et sur notre tour ; que les personnes qu’elles nous représentent sont faites comme celles avec qui nous vivons, et que presque tout ce que nous y voyons, ou nous prépare à recevoir les impressions de quelque chose de semblable que nous trouverons bientôt, ou renouvelle celles que nous avons déjà reçues.
Le monstre qui sert de héros à chacune de ces deux pièces achève paisiblement ses forfaits, en jouit, et l’un des deux dit en propres termes, au dernier vers de la tragédie : Et je jouis enfin du prix de mes forfaits. […] Tâchez surtout de nous prouver bien clairement ce dernier point ; car j’observe que les parents qui s’occupent de l’éducation de leurs enfants vous redoutent étrangement ; que les personnes à qui leurs places prescrivent de la gravité, de la décence, craindraient d’être surprises dans les temples où l’on débite si pompeusement vos maximes ; que bien des gens sensés s’y ennuient ; que vos prêtres et vos prêtresses ne jouissent pas encore des droits que les lois accordent au dernier citoyen.
Il faut que cet Auteur ait une mémoire bien ingrate, puisqu’il ne se souvient pas de tant de bons Ouvrages qui ont été donnés au public l’année dernière, contre la Comédie, où l’on a solidement prouvé que les Comédiens sont excommuniés par l’Eglise : je viens de rapporter l’Abrégé de tous ces Ouvrages. […] On a écrit de Rome, que les Comédiens de Paris qui se présentèrent à la Confession au Jubilé de l’année dernière 1696. croyant que c’était un temps de grâce pour eux, comme pour les autres pécheurs, parce que les Confesseurs avaient le pouvoir d’absoudre des cas réservés ; surpris néanmoins que les Confesseurs leur eussent refusé l’absolution, s’ils ne promettaient par écrit de ne plus monter sur le Théâtre, avaient présenté une Requête au Pape, dans laquelle ils remontrent qu’ils ne représentent à Paris que des Pièces honnêtes, purgées de toutes saletés, plus propres à porter les Fidèles au bien qu’au mal, et inspirant de l’horreur pour le vice et de l’amour pour la vertu ; et ils prient le Pape de répondre si les Evêques ont droit de les excommunier.
Et cet homme de bien appelle cela corriger les mœurs des hommes en les divertissant, donner des exemples de vertu à la jeunesse, réprimer galamment les vices de son siècle, traiter sérieusement les choses saintes ; et couvre cette belle morale d’un feu de charte, et d’un foudre imaginaire, et aussi ridicule que celui de Jupiter, dont Tertullien raille si agréablement ; et qui bien loin de donner de la crainte aux hommes, ne pouvait pas chasser une mouche ni faire peur à une souris : en effet, ce prétendu foudre apprête un nouveau sujet de risée aux Spectateurs, et n’est qu’une occasion à Molière pour braver en dernier ressort la Justice du Ciel, avec une âme de Valet intéressée, en criant « mes gages, mes gages m » : car voilà le dénouement de la Farce : ce sont les beaux et généreux mouvements qui mettent fin à cette galante Pièce, et je ne vois pas en tout cela, où est l’esprit ? […] Il y a quatre sortes d’impies qui combattent la Divinité : les uns déclarés qui attaquent hautement la Majesté de Dieu, avec le blasphème dans la bouche : les autres cachés qui l’adorent en apparence, et qui le nient dans le fond du cœur : Il y en a qui croient un Dieu par manière d’acquit, et qui le faisant ou aveugle ou impuissant, ne le craignent pas : les derniers enfin plus dangereux que tous les autres, ne défendent la Religion que pour la détruire, ou en affaiblissant malicieusement ses preuves, ou en ravalant adroitement la dignité de ses Mystères.
En fin je trouve un quatrieme & dernier obstacle qui s’oppose parmi nous à la perfection de la Comédie ; c’est le défaut de liberté qui l’empêche d’exposer sur la scène les vices des grands & des gens en place, & qui la restreint à n’être utile qu’à la multitude.
Si dans les derniers momens qui ont précédé le Spectacle, il s’est occupé d’autres choses que de son rôle ; il lui faudra de grands efforts pour se mettre dans la situation qu’il exige.
La licence, c’est d’ordinaire se porter aux derniers excès.
Aussi les Danses sacrées se sont-elles conservées long-temps : dans le milieu du dernier siècle, on voyait encore à Limoges les Prêtres & tout le Peuple danser en rond dans le Chœur de saint Léonard, en chantant, Sant Marciau, pregas per nous, & nous epingaren per bous.
Quant à l’objection que vous me fîtes Samedi dernier, et que vous renouvellez dans la Lettre que vous m’avez fait la grâce de m’écrire, je n’ai autre chose à y répondre que ce que je pris la liberté de vous dire à Saint-Cloud.
Il me reste maintenant à toucher beaucoup plus légerement les deux derniers points qu’Aristote distingue dans l’imitation du Poëte Tragique comme dans toute autre imitation ; l’un est la maniere d’imiter, l’autre consiste dans les secours ou dans les instruments de l’imitation, & il me suffiroit presque d’observer ici en général, que ce qui plaît dans ces deux derniers points, nous émeut par les mêmes raisons que j’ai expliquées peutêtre avec trop d’étendue sur le premier. […] On ne trouve dans les derniers que la satisfaction de sentir la perfection absolue de son esprit, au lieu que les premiers y font goûter une perfection rélative, ou une perfection comparée à celle des autres, & l’on ne manque guères de la croire supérieure. […] L’aversion qu’ils ont pour la contention & le travail les éloigne des premiers, & le goût qu’ils ont pour ce qui affecte les sens & l’imagination les porte vers les derniers.
En se conduisant de la sorte, ils avaient des jeunes femmes, et riaient les derniers en dépit de cette satire, qui fut aussi malheureuse que les autres. […] Cette dissolution des mœurs publiques, qui avait déjà dans des rangs supérieurs un ancien foyer indicatif aussi de la route que pouvaient suivre les objets de cette autre leçon violente, est descendue, par la voie des spectacles, jusque dans les derniers rangs de la société. […] Les premières, malgré des ridicules qui doivent accompagner les pauvres humains sous cette forme ou sous une autre, jusqu’à leur dernière postérité, se distinguaient par une grande délicatesse, par l’exacte observance des règles du respect et de la décence, et surtout par une morale très-sévère, que les hommes savaient unir à la galanterie.
Souvent il en faudroit plusieurs pour en former une piece raisonnable ; c’est ce que Boileau reprochoit aux poëtes Espagnols qui faisoient un drame de la vie d’un héros, le montrant successivement dans les divers âges, enfant au premier acte, & barbon au dernier : cette idée n’est pas nouvelle, il n’y a de nouveau que la dénomination de theatre, appliquée à des dialogues. […] Mirez-vous, passez la main sur votre grecque, si votre main y peut atteindre, jouez avec les berloques de votre montre, rajustez votre jabot de point, & votre gros bouquet sifflez un air de Tom Jones, du Déserteur, de l’Amoureux de quinze ans, (Comédies,) decidez en dernier ressort sur le tâlent des Poëtes, & des Musiciens qui vous ravissent ou vous excedent ; passez en revue les acteurs & les actrices de tous les théatres, mais laissez Perse faute des nœuds ou des pompons, brodes au tembour, parfilés : persiffles, extasiez-vous devant Madame la Comtesse Falion, Vercingentorix, le bassa bilboquet ; débitez-nous des charades, des calambours, des rebus ; jasez de votre désobligeante, de votre cul de singe, de votre vis-à-vis, de votre diable, des moustaches de votre cocher, qui mene à l’Italienne, de vos courtes queues, de votre épagneuil, du vauxhall ; dites tout ce qui vous passera par la tête ; mais laissez-là Perse & son traducteur ; le premier vous présenteroit un miroir trop fidele, qui vous ferait rougir, si vous saviez rougir à propos ; le second ne vous offrira aucune phrase dont vous puissiez enrichir votre jargon maniéré ; nulle expression du jour, pas l’ombre du style à la mode, il est partout d’un maussade assommant, d’un raboteux incroyable, d’une rudesse indicible. […] Ses derniers momens ont été ceux d’un chrétien & d’un honnête homme.
On a cru voir un air de bon mot & de gentillesse, dans ce jeu de dernier & l’avant dernier, un air de galante le dans la comparaison de sa maîtresse avec Dieu. […] Cette idée est du dernier ridicule : le grand N… ne l’est pas moins.
La plupart des passions portées à leur dernier période, s’expriment par le silence : cette passion muëtte est plus expressive que l’éloquence la plus vigoureuse C’est le premier effet parlant des sensations (il a dû dire le dernier). […] Je veux de mon vieux luth arracher quelque son, que mes derniers accens puissent la rendre vaine (ce mot ne s’entend pas), vous aurez mes conseils, elle aura ma chanson. […] de Limeuil, il se fit jouer une sarabande dans ses derniers momens, pour mourir plus doucement.
L’Aumônier oubliant son caractère respecte et flatte l’insolence de Chamont : le jeune homme devenu plus fier par la basse complaisance du Chapelain redouble d’audace et porte l’insulte au dernier excès. « N’y a-t-il donc pas dans toute ta Tribu un seul honnête homme, dit-il ? […] avec sa politesse accoutumée apprend au Jeune La Mode, que « la nuit dernière le diable a emporté le Ministre qui ne se nourrissait que d’oies bien grasses et bien dodues ». […] Si nous nous rapprochons des derniers temps, nous compterons dans les Ordres sacrés un nombre presque infini de personnes de qualité : témoin les Berkeleysal, les Comptons, les Montages etc.
Quoique par une émulation assez déplacée de la scène Française, et par une conduite de courtisan, qu'on n'exigeait pas, qui se conforme en tout au goût du Prince, le théâtre ait fait chez les Jésuites depuis le milieu du dernier siècle les plus grands progrès, il y date de bien plus haut. […] Et souvent dans un même Auteur les derniers tomes renferment ses comédies, et les premiers ses sermons qui les proscrivent.
À peine ai-je trouvé quelque tempérament dans les Scholastiques, qui presque tous sont d’avis de lui faire grâce, que je me sens accablé par un torrent de passages des Conciles et des Pères, qui depuis le premier jusqu’au dernier, ont tous fulminé contre les Spectacles, et ont employé la ferveur de leur zèle, et la vivacité de leur éloquence pour en donner une si grande horreur aux Fidèles, que les consciences faibles et timorées ne veulent pas même qu’il soit permis d’en disputer. » Qui ne croirait que notre Théologien ayant à prendre ici parti, s’en va renoncer aux Scholastiques pour se ranger du côté des Conciles et des Pères, qui depuis le premier jusqu’au dernier, ont tous fulminé contre les Spectacles ? […] Il y a eu des Pères dans les derniers Siècles qui n’ont pas été si sévères contre la Comédie. 5. […] Il devrait bien plutôt faire réflexion, que ceux qui passent si mal les dernières heures de la journée, ont perdu toutes les autres dans la paresse, dans la fainéantise, ou dans d’autres sortes de divertissements ; et que s’ils ont passé quelque temps à l’Église, ils ont borné cet espace par celui de la Messe la plus courte qu’ils ont trouvée. […] Mais ce silence politique n’excuse pas de péché, et ne met pas l’homme à couvert des châtiments de l’autre monde, parce qu’il ne peut jamais secouer l’assujetissement où il est, à cette Loi divine, qui le pénètre tout entier, pour en régler toutes les actions intérieures et extérieures, toutes les paroles, toutes les pensées, et toutes les affections, sans laisser rien d’impuni de ce qui l’écarte de sa dernière fin.
Cependant j’ai peine à croire que les Pères de l’Eglise, qui condamnèrent les Troubadours, les Jongleurs, & les pièces indécentes que représentoient ces grossiers personnages, proscrivissent si sévérement, s’ils vivoient de nos jours, ces chefs-d’œuvre du dernier siècle, où triomphent la décence, l’esprit & le sentiment.
Qui ne voit donc que la comédie ne se pourrait soutenir, si elle ne mêlait le bien et le mal, plus portée encore au dernier qui est plus du goût de la multitude ?
Le Public relira avec la même satisfaction le voyage et les erreurs de ce nouvel Ulysse chanté dans votre charmante Iliade, aussi excellente dans le genre comique, que celle du Poète Grec dans l’Héroïque, et fort supérieure à son Poème insipide du Combat des Rats et des Grenouilles, dont le style languissant et froid ne saurait être comparé au style vif et enjoué de votre Héros, et dans le ton de la bonne plaisanterie, soutenu jusqu’au dernier vers.
Peut-être n’a-t-il point pensé à l’autre Traité, et il a soutenu le parti des belles Représentations par exercice d’Esprit, de même qu’il avait déjà fait un Livre de la Pratique du Théâtre : Néanmoins on a pris sujet de là d’attaquer son dernier Livre.
Qu’on envisage dans les derniers momens, où le voile se léve, un saint Evêque qui expire dans les bras de la religion, au milieu des larmes de son troupeau & de toute l’Eglise de France, & un misable Tabarin qui contrefaisant le mort, passe subitement & réellement des treteaux au tombeau, & va rendre compte au jugement de Dieu de son libertinage & de ses scandales, & ne peut obtenir le sépulture ecclésiastique. […] Ce prodige du siecle dernier, dit-il, étant presque le seul qui pût mériter d’être vu & d’être écouté sur le Théatre, étoit d’une autre part le seul qui méritât de n’y jamais paroître : homme en effet qui dans tout autre état que celui où son génie l’avoit jeté, eût été non seulement l’honneur de sa patrie, non seulement l’honneur & les délices de la société, mais un modelle du Christianisme même par l’austere probité & l’intégrité de ses mœurs. […] La postérité saura peut-être la fin du Comédien, (& chef de la Troupe) qui en jouant le rôle du Malade Imaginaire, reçut la derniere atteinte de la maladie, dont il mourut trois heures après, & passa des plaisanteries de la scène, parmi lesquelles il rendoit les derniers soupirs, au Tribunal de celui qui a dit, Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez. […] Il faut qu’on regarde les gens des lettres comme les premiers ou les derniers des hommes.
A l’égard des Pieces, supprimer totalement celles dont le fonds est vicieux ou impie ; car nous en avons de ces dernières, soit dans le Tragique, soit dans le Comique ; corriger celles qui ne péchent que dans les détails ; en ôter les expressions libres, grossières ou indécentes ; n’y rien laisser en un mot qui sente le libertinage du cœur, encore moins celui de l’esprit. […] Le mot sortez prononcé pour dernière réponse, par la Sultane à Bajazet, qu’attendent les muets armés du fatal cordon, sans que ce Prince en soit averti ; ce seul mot, dis-je, fait frissonner les spectateurs, instruits déjà que c’est un signal de mort. […] L’autre dans la bouche d’Esther, au dernier Acte : Ce Dieu, maître absolu de la terre & des cieux, N’est point tel que l’erreur le figure à vos yeux…. […] En effet, & je ne dois point omettre cette nouvelle réflexion, il ne s’est pas contenté de supprimer l’amour dans ses dernières Tragédies ; il a fait plus.
, et moins je sais à quoi me déterminer : à peine ai-je trouvé quelque tempérament en faveur de la Comédie dans les Scolastiques, qui presque tous sont d’avis de lui faire grâce, que je me sens accablé par un torrent de Passages des Conciles et des Pères, qui depuis le premier jusqu’au dernier, ont tous fulminé contre les spectacles, et ont employé la ferveur de leur zèle et la vivacité de leur éloquence pour en donner une si grande horreur aux fidèles, que les consciences faibles et timorées ne veulent pas même qu’il soit permis d’en disputer, et traitent de pernicieux et de relâcher, les Docteurs qui ont l’indulgence de les tolérer. […] Ce n’est pas pour cela que les derniers le cèdent en science et en sainteté aux premiers, c’est que la Comédie se change Introd. ad vit. devot. […] Qu’on ne me dise point que c’est parce que les derniers jouent par intérêt, et pour en retirer du profit, au lieu que tous les autres ne le font que pour leur divertissement ; car cette raison fait pitié. […] Les dernières sont absolument défendues et criminelles ; et quoi qu’il puisse arriver que quelqu’un n’en soit point ému, on est obligé cependant (malgré ce que disent certains Théologiens) de les éviter, sous peine de péché mortel, parce que ce n’est que par accident qu’elles ne produisent point leur effet, leur nature étant toujours d’avoir des suites très mauvaises et très pernicieuses.
Depuis ma dernière, je me suis mise à réfléchir sur les moyens de réformer cet abus… & mille desordres que les Comédiennes occasionnent. […] » Les derniers Spectacles sont sans doute les plus dignes de nous, quoique les autres soient une passion qui remue l’âme & la tient occupée.
Si quelque Artiste pouvoit faire également la chose imitée ou son simulacre, donneroit-il la préférence au dernier, en objets de quelque prix, & se contenteroit-il d’une maison en peinture, quand il pourroit s’en faire une en effet ? […] Ces deux derniers arts dépendent manifestement du premier, & il n’y a rien d’imitable dans la nature à quoi l’on ne puisse appliquer les mêmes distinctions.
Ce ne sera pas une bonne excuse au dernier jour, à celui qui aura vomi contre lui des impiétés, de dire qu’il ne l’avait fait que par semblant, et pour se donner du plaisir. […] Ainsi les Théâtres qu’ils ont condamnés n’ont pas été ceux des Païens, qui n’avaient plus l’autorité publique pour présenter des spectacles, comme lorsqu’ils étaient les Maîtres, mais ç’ont été ceux des Chrétiens, qui par une mauvaise coutume s’étaient laissé emporter à l’exemple des autres, et même les Empereurs, ainsi que nous 1’apprendrons de saint Augustin, au chapitre dernier. […] Au fond si les Théâtres tiennent rang entre les choses libres, nous l’examinerons au dernier chapitre, et apert du contraireal, par ce peu que nous avons déjà proposé. […] Ainsi on y peut voir quel jugement ils ont fait de tous les Théâtres et Spectacles, voir puisce qu’ils en parlent en des termes si puissants, et qui témoignent une dernière détestation. […] Vu que c’est là leur dernier retranchement, il faut aussi les en tirer, ce que nous pouvons sans difficulté.
Cette matiere a fort occupé les Auteurs de la fin du dernier siecle & ceux du commencement de celui-ci.
Toutefois, si nous étions parvenus au dernier degré de corruption, et qu’il n’y eût pas à présent plus d’espoir de retour que l’affreux état de guerre, et de folles illusions n’en laissaient concevoir dernièrement, je préférerais me taire pour ne pas grossir inutilement le nombre des moralistes déclamant et prêchant dans le désert depuis tant d’années ; mais autant l’on a été découragé à la vue de la contagion du mauvais exemple, et des lois d’un despote bataillard qui ne respectait rien, qui a attiré sur nous tous les fléaux avec la malédiction du ciel et des nations ; autant l’on doit espérer de l’influence des lois sages qui vont nous régir, de cette Charte, si long-temps disputée, que nous venons de recevoir d’un Roi juste qui la secondera encore par l’exemple de toutes les vertus, d’un Roi qui recommande et protège tout ce qui est respectable, dont le cœur est véritablement bon, les vues sages et paternelles, les promesses sincères ; puisque rien ne le détourne de sa mission sacrée, et qui ne forcera donc pas les écrivains de désirer, à la fin de son règne, pouvoir déchirer les pages où ils en auraient trop loué le commencement trompeur.
Les troisièmes couraient sur la corde tendue en droite ligne, ou de haut en bas : les derniers enfin non seulement marchaient sur une corde, mais ils y faisaient aussi des sauts périlleux, et plusieurs autres tours de subtilité du corps.
Ce peuple, disait du haut de la chaire un pieux ministrec, à l’un de nos derniers souverains, qui depuis l’honora des faveurs de l’épiscopat, « ce peuple n’a point le droit de murmurer et de se plaindre, mais il a celui de se taire, et son silence est la leçon des rois ». […] Quoiqu’il en soit, de cet inconvénient pour les amateurs, voilà les tableaux étranges que la comédie du dernier âge ne rougit pas de leur présenter en France. […] Si le Français, né malin, forma le Vaudeville, pourquoi avons-nous sitôt abandonné les pièces qu’au théâtre de son choix nous avaient composés tant d’auteurs charmants, pour illustrer l’époque de son dernier rétablissement en France41. […] NDA Scène 12 et dernière du 4e acte. […] C’est sans doute en reconnaissance d’un service aussi grand, que le Gouvernement, dans sa dernière loi sur le rétablissement des écoles de droit, a assimilé les élèves de ces académies à ceux de ces nouvelles écoles qu’il vient de réorganiser, pour leur accorder les mêmes avantages.
En un mot, il paraît s’être fait un genre de l’indécence ; ses dernières Pièces sur-tout me confirment dans cette idée. […] » & dans l’avant dernière Scène ; qu’il me la rende telle qu’elle est ».
qu’on n’objecte point que ce serait là le moyen dont Dieu voudrait se servir pour anéantir l’Univers : ce moyen ne serait pas celui qu’il a prédit aux nations qu’il emploiera ; les phénomenes les plus terribles doivent préceder son dernier Jugement. […] Missionaire Jésuite donc le Zèle sans bornes fera la gloire de son Ordre dans l’esprit de toutes les personnes d’une véritable piété, ne l’ai-je pas entendu, dis je, en prêchant sur le mariage, regretter de ne pouvoir appeler les choses par leur nom, et de ne pouvoir faire naïvement la peinture des impudicités qu’on rougit, disait-il, de nommer par un scrupule de bienséance toute mondaine, mais qu’on ne rougit pas de commettre, tant il est vrai, ajoutait-il, que le monde est parvenu au dernier degré de corruption ! […] Une dernière objection plus grave que toutes les autres, c’est que la Profession de Comédien, m’a-t-on dit, met trop souvent l’amour propre en mouvement et qu’il est impossible d’y réussir, à ce qu’on croit, si cette passion ne domine dans la cœur.
Ceux qui revenoient de Jerusalem & de la Terre-Sainte, de Saint Jaques de Compostelle, de la Sainte-Baume de Provence, de Sainte Reine, du Mont Saint Michel, de Nôtre-Dame du Puy, & de quelques autres lieux de pieté, composoient des Cantiques sur leurs Voyages, y méloient le recit de la vie & de la mort du Fils de Dieu, ou du Jugement dernier d’une maniere grossiere, mais que le chant & la simplicité de ces temps là sembloient rendre pathetique, chantoient les miracles des Saints, leur Martyre, & certaines Fables à qui la créance du peuple donnoit le nom de Visions, & d’Apparitions.
Le Théâtre Grec comparé au Théâtre Latin ; raisons de l’infériorité du dernier.
C’est ainsi que la chasteté étant d’ailleurs tant interessée en toute maniere, par de frequens débris, trouve à la comedie, comme son dernier écueil, où elle acheve de corrompre & de perdre, ce qui pouvoit encore n’être pas corrompu entierement, & où elle assûre & confirme dans sa corruption ce qui l’estoit déjà depuis longtems.
Dernier accident qui lui arrive.
A ces mots, émue, attendrie, je ne me suis plus crue sur la Scène : j’ai vu mon époux : j’ai pris un ton conforme à l’agitation de mon cœur : je m’efforçais de retenir mes larmes ; mais on voyait, on sentait ces efforts ; ce n’était pas l’art ; c’était la nature : aussi les applaudissemens qu’on me prodigua, pendant cette scène, par elle-même assez froide, & durant les suivantes, eurent quelque chose de l’enthousiasme ; ils redoublèrent même aux deux dernières de ce premier Acte.
Mais leurs succès n’en imposèrent point aux savants des deux derniers siècles ; on les vit s’élever contre des poèmes dont la perfection littéraire ne tendait qu’à augmenter encore l’empire des vices.
Cependant vous ne nous persuaderez pas que les dernières Imaginaires soient aussi agréables que les premières Provinciales, tout le monde lisait les unes, et vos meilleurs amis peuvent à peine lire les autres.
Il fallut que l’Arétin travaillât seul, & on s’apperçut bientôt du vuide que laissoit l’absence de son docteur dans ses derniers ouvrages. […] Heureusement cette religion, pour laquelle il avoit toujours conservé du respect, remporta la victoire : le Tasse mourut en chrétien, après avoir demandé avec instance, & reçu de la maniere la plus édifiante, & avec les plus grands sentimens de piété, tous les derniers sacremens. Il avoit communié de très-bonne heure & très-fréquemment dans ses premieres années : sa serveur se renouvella aux approches des derniers momens.
Ce fameux Comique, qui dans le dernier siècle a porté cet art dangereux à sa dernière perfection, mais dont la mort devroit donner plus de frayeur aux amateurs du Spectacle que ses ouvrages ne leur causent d’admiration & de plaisir, a, dit-on, corrigé les mœurs de son siècle ; c’est-à-dire, qu’il a détruit par la force du ridicule quelques restes de mauvais goût, d’affectation dans le langage & dans les manières : mais de quel vice réel nous a-t-il en effet corrigés ? […] Qu’importe que leurs cendres reposent dans les mêmes lieux que celles des fidèles Chrétiens, s’ils ne doivent sortir de leurs tombeaux & ressusciter au dernier jour, que pour être précipités dans des flammes éternelles ?
12. fait sans pudeur, l’histoire des ses amours, avec une femme mariée ; il dit qu’ayant su qu’elle devoit aller à la comédie, il s’y rendit, s’approcha d’elle, comme par hazard, s’assit à son côté, il se lia si bien avec elle, qu’il en vint au dernier crime. […] Le génie Espagnol plus fécond, plus profond, plus varié que le nôtre, a formé la littérature Française, Lamusa à instruit Lingendes & Bourdaloue, Sainte Therese, Louis de Grenade, Alvares, sont les modeles des livres de dévotion : Suares, Vasques ont été les premiers théologiens des derniers siécles : François Xavier le guide des Apôtres : Ignace des fondateurs d’Ordre : Ximenes des Richelieu & des Mazarin.
Au dernier siécle, François d’Amboise, homme de théatre, qui faisoit beaucoup de vers licencieux, & fit représenter nombre de farces de sa façon, voulut tirer de la poussiere des bibliotheques, Abaillard, qui étoit abandonné aux vers. […] Le Gazettier prétend que les Jésuites donnoient des comédies dans ce Seminaire, & que le carnaval dernier ils firent jouer le Malade imaginaire de Moliere ; il ajoute que dans ce même tems de carnaval où selon leur usage ils avoient dans leur Eglise des Oratorio, c’est-à-dire, l’Oraison de quarante heures, ils faisoient jouer, dans la même Eglise, une tragédie sainte, Daniel dans la fosse aux lions, d’où il sortit sain & sauve, à la honte de la calomnie, qui l’y avoit fait jouer.
D’abord ces libertés passionnées qui le précèdent, n’allassent elles pas au dernier crime, sont si peu innocentes aux yeux de la saine morale, que les règles de l’Église défendent aux fiancés de loger dans la même maison, pour écarter le danger des familiarités criminelles que l’occasion & la vûe d’un mariage prochain rendroient si faciles. […] Ressource ordinaire à Moliere, comme à Térence, qu’il copie, lorsqu’ils ne savent plus que faire pour finir un dernier acte.
Enfin, l’Empereur ou le Triomphateur, pour ses derniers hõneurs en avoit qui duroient encore apres son Triomphe. […] Mais s’il y a lieu de s’estonner voyant l’indifference que les derniers Empereurs ont eu pour de si grands honeurs, & qu’ils ayent laissé abolir une si glorieuse coûtume de recompenser la Vertu ; il n’y a pas moyen de n’estre pas surpris de voir des Ames assez fieres ou assez bizares pour refuser un si glorieux prix de leurs merites & de leurs belles actiõs quand la Iustice & la reconnoissance répondoient soigneusement & si plainement au merite.
., n’ont jamais aimé le théâtre, goût bien différent des folies des derniers siècles, qu’on traiterait mal à propos de gothique. […] La première grâce fut accordée aux Actrices qui dans une maladie mortelle avaient reçu le baptême ou les derniers sacrements, et en étaient revenues ; mais comme on ne doit pas se fier à leurs paroles, il faut avant que de leur accorder aucun sacrement, examiner avec soin si véritablement repentantes, elles agissent dans des vues de religion, que le Juge des lieux y envoie un Commissaire ; et si elles donnent de bonnes preuves de leur sincérité, qu’on les leur accorde, pourvu que l’Evêque le juge à propos : « Ante omnia diligenti observatione, an pro salute animæ poscant, Judices Inspectoribus missis sedulo observent si tamen antistites probaverint. » (L.
Le jugement dernier approche ; préparez-vous-y par la pratique des vertus. […] 12.) à parler de tous ces dangers et de l’excès de la parure, si opposée à la modestie et à la décence, sur quoi le théâtre, par ses raffinements, porte tout au dernier excès.
Voila les réflexions que j’ai faites souvent, en lisant les Pièces libres, que madame Des Tianges a rangées sous ses trois dernières Classes. […] Il est dans la nature du Spectacle, que le plaisir détermine son espèce, puisqu’il ne peut faire goûter l’instruction que par le plaisir : & s’il faut qu’une Comédie, pour réussir, peigne les mœurs & les abus, qui oserait dire qu’elle doit approuver les derniers ? […] En attendant, je pourrais vous citer toute l’antiquité, Grecs, Romains, Persans, Egyptiens, Gaulois : chez tous ces Peuples ce furent les premiers Citoyens qui furent Poètes & Acteurs ; le Comédisme était même une dépendance du Sacerdoce chez les trois derniers. […] Elles exigeaient des accompagnemens, il falait les jouer avec soin ; n’en était-ce pas assez pour que les Romains les fissent exécuter par les derniers des hommes, sur lesquels ils étaient accoutumés à se reposer de tout ce qui exigeait quelque contention d’esprit ? […] ne voit-on pas que faire contraster le goût, les amusemens, les plaisirs d’un Peuple avec sa Religion & ses Loix, c’est chercher à détruire ces dernières ?
Il feint qu’Atalide effrayée du dernier entretien que Bajazet a eu avec Roxane, écrit à son amant pour l’engager à détromper cette Sultane irritée par un nouveau refus.
Outre que nous avons des piéces de Théatre qui n’y on jamais paru & qui se font lire ; les Poëte du siécle dernier, & du nôtre, ne seroient pas moins en grande réputation, quand on n’auroit pas représenté leur poëmes.
C’est ainsi, que la chasteté estant d’ailleurs tant interressée en toute manière, par de fréquens débris, trouve à la comédie, comme son dernier écüeil, où elle acheve de corrompre, & de perdre, ce qui pouvoit encore n’estre pas corrompu entierement, & où elle assure, & confirme dans sa corruption, ce qui l’estoit déjà depuis long-temps.
Le Musicien pousserait son art jusques au dernier point de la perfection, s’il fesait en sorte que les accords des instrumens imitassent les sons champêtres que les Bergers tirent des leurs : c’est la seule imitation que la musique-Pastorale puisse se permettre.
Nous avons montré dans les Chapitres précédents, quels sont les maux qui accompagnent la danse, suivant le sentiment des Docteurs, même des derniers siècles.
Le sixième et dernier Summa Tabiena sur le même sujetx.
De ces dernières réflexions il résulte que vous êtes, comme à l’ordinaire, en contradiction avec vous-même. […] J’ai remarqué que ces Messieurs pendant les dix premières années des vingt de service qui leur acquièrent la vétérance et la pension, sont forcés, vu la faiblesse de leurs honoraires, de contracter des dettes qu’ils ont peine à acquitter pendant les dix dernières années qu’ils sont au Théâtre, et qu’il leur en reste encore à payer sur la pension de retraite que sa Majesté leur accorde. […] Ceux-ci veilleraient surtout à la Police extérieure et à la satisfaction publique ; et tout ce qui regarderait la police particulière du spectacle à l’égard des Comédiens serait jugé en dernier ressort par la Direction Royale.
On trouvera de même un exemple d’un dénouement vitieux, dans le tableau exact que nous esquisserons ailleurs du dernier Acte d’Hypermnestre.
La Cour de France a dansé avec les Acteurs de l’Opéra, sur le Théatre ; « Non, dit M. de Voltaire, d’où ces deux derniers faits sont tirés ?
Ce n’a été que dans nos derniers siécles, qu’on a entrepris de justifier de si pernicieux divertissemens.
Vous ne pouvez soutenir mes reproches, peut-être les trouvez-vous trop forts ; comment soutiendrez-vous ceux du souverain Juge, qui vous demandera compte de toutes vos actions au dernier jour ?
Le nouveau Théâtre observe quelques-uns des moyens indiqués Il est peu d’éxemple dans l’Opéra-Bouffon, & dans la Comédie-mêlée-d’Ariettes, du dernier moyen que j’enseigne ici, pour faire arriver avec vraisemblance de certains personnages d’un Drame ; ma mémoire ne m’en fournit qu’un seul ; je le prends dans Tom Jones.
Telles sont les lois qui défendent les spectacles les jours de dimanche, qui interdisent aux Comédiens les habits ecclésiastiques ou religieux, et même les habits et les parures trop riches, qui ordonnent d’ôter des lieux publics leurs portraits, qui donnent à toutes les personnes attachées au théâtre la liberté de se retirer quand elles veulent se convertir, et défendent d’administrer les derniers sacrements aux Comédiens qu’après un sérieux examen et des preuves bien certaines de leur conversion, constatées par l’information des Juges et l’approbation des Evêques.
La galanterie est inséparable du métier de la guerre : depuis le Général jusqu’au dernier Soldat, tout en contoit aux femmes. […] On a beau supprimer les derniers excès de l’aventure, qu’aucun homme de théatre n’ignore, & que l’imagination supplée aussi-tôt.
Dans les derniers siecles, froide & languissante, elle ne fut qu’un divertissement sans ame dans les grands ballets, peinture momentanée de quelque caractère. […] Pour le jour des noces, qui ne sait que les danses sont la plus grande partie de la solemnité, depuis le Prince jusqu’au dernier villageois ?
On vient par degrés aux derniers crimes ; l’objet plaît d’abord, la tentation suit de près, le feu de la passion s’allume, on pense au crime, on le désire, on le commet : Primò placent in commissis alienæ fœditates, sentiuntur stimuli, scintilla suscitatur, ignis accenditur, scelus cogitatur, appetitur, committitur. […] Il est même vrai qu’en France jusqu’à la fin du dernier siecle, & dans le reste de l’Europe jusque dans celui-ci, cet objet peu intéressant étoit plutôt méprisé que combattu.
J’y pense certainement, et c’est de cette réponse même que nous devons conclure, que l’esprit de l’Ecriture est entièrement incompatible avec ce qu’on cherche à la Comédie, puisqu’on ne saurait souffrir que l’on y exposât ce que l’Ecriture veut que nous ayons toujours devant les yeux. « Souvenez-vous de votre fin dernière dans toutes vos actions360 ». « Le Seigneur jugera toutes choses361 ». « Quoi que vous fassiez, ou en parlant, ou en agissant, faites tout au nom du Seigneur Jésus-Christ 362 ». […] » Au lieu, dis-je, de ces paroles et de ces sentiments, qui marquent si bien que Dieu lui avait fait voir par avance ce qui devrait arriver, on la représente comme une femme troublée par des doutes, occupée de pensées toutes charnelles, et partagée entre la honte, la complaisance, la vaine gloire, et la vue affreuse des derniers désordres ; car c’est ainsi qu’on la fait parler.
C’est une impie endurcie dans son péché, qui refuse obstinément les secours abondans que lui offre dans ses derniers momens un Confesseur. […] Voulez-vous la réduire au dernier désespoir ? Y a-t-il donc un premier & dernier désespoir ?
Cette gloire immense qui de tous les Calaisiens, jusqu’au dernier valet, faisoit autant de Césars qui fixoient les yeux de l’univers, de tout cela il n’y a de réel que les beaux & les bons louis d’or que le sieur de Belloi a touché du neuvieme de ces brillantes représentations, la médaille & la boëte d’or, & le portrait placé à l’Hôtel-de-Ville au milieu du Sénat & du Peuple de Calais. […] double amour, qui la rendoit méprisable, indigne de ses deux prétendus amans, & l’exposoit au dernier supplice. […] Un casque, une coëffure à la Grecque sur la tête d’un mort seroit du dernier ridicule ; mais aussi un corps qui marche enveloppé d’un linceul, est un de ces revenans qui font peur aux enfans & aux nourrices.
Ne les compte-t-on pas pour les derniers Romains ? […] Et son courroux mourant fait un dernier effort Pour reprocher aux Dieux sa défaite et sa mort. […] Les deux dernières pièces de Crébillon, le Triumvirat et Catilina, fruits tardifs de sa vieillesse, devraient être plus modérées que les saillies d’une fougueuse jeunesse.
un usurpateur, un tyran, un fanatique, un rebelle, un emporté, un furieux, un vindicatif, dont on présente les sentimens poussés à leur dernier période, comme des effets de la grandeur d’ame.
Enfin dans tous les lieux destinés à tous ces vains ébattements se trouvent ensemble les Démons et tous les monstres de l'Enfer, ils y président, parce qu'on les y adore, et le Chrétien qui participe à cette superstition, commet un sacrilège, parce qu'il entre dans la société de ceux dont le culte religieux et les Fêtes lui donnent tant de plaisir. » Et après une longue exagération des malheurs de l'Europe, par les incursions des Barbares, il s'emporte contre ceux de Trèves, qui demandaient à l'Empereur les Jeux du Cirque et du Théâtre, dont voici les plus belles paroles tirées d'un grand discours oratoire qu'il en fait, « Et quoi, leur dit-il, Vous souhaitez les Jeux Circenses après votre défaite, après le saccagement de votre Ville, après tant de sang épandu, après la servitude, après les dernières calamités d'une Ville prise et reprise par quatre fois !
En tout ce qu’il a dit pour reprendre les actes indignes et les abus qui se sont commis lors que le monde était en la plus obscure nuit de ses ténèbres, et l’idolâtrie au dernier degré de l’erreur, aucun Catholique n’y veut contredire, ayant la vérité pour guide, et la vertu pour fin, ils y ajouteront encore ; mais il apprendra s’il lui plaît que leur intention ne fut jamais de représenter aux fêtes des Saints les jeux des Païens pour faire revivre leurs abominations.
Vous ne pouvez souffrir rien de sale dans vos enfants ni dans vos femmes le moindre mot qui choque l'honnêteté ; et lors que les derniers des hommes vous invitent à entendre publiquement ces infamies que vous détestez si fort dans vos maisons ; non seulement vous n'en avez point de peine, mais vous vous en divertissez et vous louez ceux qui les débitent, n'est-ce pas le comble de l'extravagance ?
Cette chambre, en effet, devrait être à juste titre, cassée, annulée et renouvelée, attendu que les dernières élections sont presque généralement illégitimes et illégales, tant elles ont été frauduleuses, et opérées par des moyens machiavéliques, dont l’immoralité politique a été si publique et si scandaleuse, que le ministère actuel a désapprouvé lui-même cette immoralité, mais sans avoir encore réparé cette injustice manifeste ; on sait d’ailleurs que de telles manœuvres, ont été commises par l’influence des principes du jésuitisme, qui enseignent que tout est permis, les crimes même, pour arriver à ses fins.
La campagne nous découvre l’un et l’autre ; elle nous montre au doigt le lieu de notre dernier rendez-vous, et nous inspire fortement d’en prendre le chemin. […] Ambroise ne parle point de la danse, que comme du dernier aiguillon de la vie licencieuse : elle se plaît dans les festins somptueux, elle se divertit volontiers dans les jardins de plaisir, elle cherche les douces et agréables compagnies, mais le plus dangereux de ces appas, c’est la danse, qui fait la grande et la plus universelle corruption de la jeunesse. […] dernière défense et la plus importante est, que personne n’a encore dit que les Danses soient criminelles d’elles-mêmes ; on ne les rend coupables qu’à cause du danger du péché, et ce danger n’est qu’imaginaire ; car le péché ne se fait qu’en secret. […] La personne dont je veux parler n’est pas morte : C’est un Lieutenant de Cavalerie qui perdit la vue pour ses blasphèmes au dernier siège de Clermont ; son dépit l’emporta jusqu’à menacer le fils de Dieu de lui ôter les yeux de la tête : Pas un ne l’entendit qui n’en témoigna de l’horreur : C’était sur le soir où les joueurs sont plus avancés dans la perte ou dans le gain. […] Charlemagne que l’Eglise révère, non seulement comme le grand Propagateur de la Foi, et le défenseur de l’Evangile ; mais encore comme un puissant Intercesseur auprès de Dieu, a continué l’exercice de la Chasse jusqu’à ses derniers jours.
Forcés dans leurs derniers retranchements, chercheront-ils à s’appuyer sur la tolérance des Spectacles à Rome ? […] Le grand Corneille ne se rassura jamais entièrement sur l’abus qu’il avait fait de ses talents : il consacra ses dernières années à le réparer.
La politesse des derniers siécles, & la galanterie de la France y ajoutent une supériorité ; une sorte d’empire qui a fait inventer, & qui justifie trop bien les noms inconnus à l’antiquité de Maîtresse, de Reine, de Déesse, prodigués à toutes les femmes qu’on aime, ou qu’on fait semblant d’aimer. […] Ces trois derniers vers sont de la prose la plus bourgeoise.
Le théatre n’a rien de remarquable dans les deux derniers. […] C’étoit la défaite, la mort & les funerailles de leur dernier Roi Atalipa, où tout le monde versoit des larmes en abondance sur le renversement de l’Empire du Soleil.