/ 176
55. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Ce n’est point la petite économie des Académies & des Journalistes, qui avertissent bien soigneusement d’affranchir les lettres. […] Tant de prix académiques de tant d’especes : Science, Eloquence, Poésie, Musique, Peinture, Sculpture, Chirurgie, Agriculture, Dessein, & notamment prix Dramatique, établi depuis quelques années, & accordé pour la premiere fois, au sieur du Beloy ; bourgeois de Calais ; & ces innombrables académies ou écoles, pour toutes sortes d’objets, ont bien pu faire naître dans une Cour toute Française, l’idée d’une école dramatique, pour la représentation ; on y joindra bien tôt aussi l’académie de musique, de la danse, de poésie, on en fera une Université théatrâle, avec les quatre facultés, les assemblées de ce corps gravissime de l’amplissime Recteur, des savantissimes Professeurs, des illustrissimes Docteurs, de ces méritissimes Licenciés, Bacheliers, comédiens, formeront une jolie scéne, qu’ouvrira un bedeau avec sa masse ; on n’y oubliera pas les écolieres & les régentes des actrices, qui ne sont pas moins nécessaires que les acteurs, soit qu’on les incorpore dans les classes & les corps des acteurs ; soit qu’on en fasse une université fémelle, séparée avec ses facultés, ses suppots, ses appartenances, ce qui seroit plus décent, mais qui exerceroient moins les uns & les autres, que s’ils prenoient leurs leçons & faisoient ensemble leurs exercices académiques. […] Il n’y a que l’Académie des Jeux Floraux à Toulouse, fondée par Clemence Isaure, qui se pique assez de galanterie, pour donner des prix aux femmes, & les admettre au nombre des maîtresses, quand elles en ont remporté trois ; sans pourtant les incorporer dans l’Académie.

56. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Le tendre Racine avoit dit avant lui d’un ton douceteux en parlant à l’Académie Françoise : Lorsque dans les âges suivans on parlera avec étonnement des victoires prodigieuses & des grandes choses qui rendront ce siecle l’admiration des siecles à venir, Corneille, n’en doutez point, le Grand Corneille tiendra sa place parmi toutes ces merveilles. […] De toutes les Académies, celle de Musique se distingue le plus celle des Sciences, des Inscriptions, s’accommoderont elles de la préférence) ? […] On renvoya l’examen de leurs pieces à l’Academie préposée pour en juger (cette Académie n’a jamais existé). […] Nous voulions adresser nos Mémoires à l’Académie Françoise, persuadés qu’ayant autresfois soutenus des theses de Logique, vous en saviez assez pour être reçu dans cet illustre Corps, & pour y être loué depuis les pieds jusqu’à la tête à votre reception. […] Les grands éclats qu’on vient de faire en sa faveur, le prix de l’Académie décerné à son éloge, l’apothéose & le buste, les louanges dont les papiers publics ont inondé la France (car tout ceci n’est qu’un complot, la secte des Théatristes n’est pas moins remuante que les autres), tous ces derniers efforts pour relever une réputation mourante, démontrent la décadence du Molierisme.

57. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Il obtînt en 1669 des Lettres patentes qui lui en accordèrent le privilège, sous le titre, d’Académie des Opéras de musique, établie par le roi. […] L’Académie Royale de musique, toujours redevable aux Princes d’Orléans, trouvera sans cesse dans cette auguste Maison de puissans protecteurs, qui se feront une gloire d’encourager les talens. […] La protection qu’accorde à l’Académie Royale de musique, le Ministre respectable46 qui tient d’une main la balance, & de l’autre les couronnes qu’il distribue aux Arts & aux Belles-Lettres, lui procurera toujours les plus grands succès. […] Et puis d’ailleurs, l’Académie de musique a établi un usage qu’elle devrait bien abandonner, puisqu’il peut rebuter quelques-uns de ceux qui voudraient l’enrichir du fruit de leurs travaux. […] Non sans doute ; & l’Académie de Musique ne laisse pas de s’en ressentir.

58. (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41

[NDE] Un endroit d'où on puisse observer ce qui se passe (Académie) i.

59. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

L’Académie Française, dans l’examen du Cid (pag. […] Il y a grand péril à divertir le peuple par des plaisirs qui peuvent produire un jour des douleurs publiques, il nous faut bien garder d’accoutumer ses yeux et ses oreilles à des actions qu’il doit ignorer. » L’Académie avait alors fort peu d’Auteurs dramatiques ; aujourd’hui qu’elle en foisonne, je doute qu’elle tînt le même langage. […] Trajan en supprimait autant qu’il pouvait ; Alexandre retrancha les libéralités des Empereurs aux Comédiens ; Marc-Aurèle n’écoutait pas même quand il y était, il y lisait ses lettres, et écrivait ses dépêches : ils regardaient les spectacles, comme les académies de jeux, des lieux de prostitution, qu’on est quelquefois obligé de tolérer, malgré leur infamie et leur désordre.

60. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Que les Maîtres dans les Académies de la vertu, jettent sans y penser des semences dans l’esprit de la jeunesse de la Comédie et du Théâtre ? […] Dictionnaire de L’Académie française (1694) : « On appelait autrefois, Cause grasse, Une cause que les Clercs du Palais choisissaient ou inventaient pour plaider entre eux aux jours gras, et dont le sujet était un peu libre et licentieux ».

61. (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8

[FRONTISPICE] Epistresurla condamnationdu theatre a Monsieur Racine a Paris, Chez la veuve de Jean Baptiste Coignard Imprimeur ordinairedu Roy et de l’Académie Française, rue S.

62. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Charles n’y seroit pas allé chercher un Ecclésiastique ; mais l’Académie qui aime les Pantomimes, a suivi d’autes principes en l’adoptant. 2.° C’est la ressource de P.Acteur : il est plus difficile & plus rare d’avoir le geste naturel, noble, & cependant expressif de la vérité, que les Lazzis arbitraires d’un Pantomime qu’on charge, multiplie & diversifie comme on veut. […] Racine, plus prudent, n’a rien donné au public ; il a refusé à l’Académie son discours de réception, contre l’usage. […] Il ne fut pas de l’Académie, quoique les quatre Auteurs aux gages, comme lui, du Cardinal Poëte l’aient été, & ne le valussent certainement pas. […] M. de Languet, Archevêque de Sens, le lui fit vivement sentir, quand il le reçut à l’Académie.

63. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Discours sur le théatre, Prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvaient les députés des Etats du Béarn et les dames de la ville. […] Les vertus et la sagesse, la religion et les mœurs ; l’Eglise et la noblesse me donnent dans les illustres pères de la patrie, réunis avec l’Académie, le collége des électeurs et celui des princes, soutenu d’un côté par les troupes légères des grâces, et l’autre par la puissante phalange de l’Academie et des Etats, que toutes les troupes des auteurs et des amateurs s’arment contre moi, je marche sans crainte à l’ennemi. […] La meilleure école de peinture ne formera que des peintres ; il ne peut sortir que des musiciens de la plus savante académie de musique, le théâtre ne peut faire que des comédiens. […] L’Académie en corps y remarqua plus de deux cents fautes, et n’avait pas tort.

64. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

LE Sieur Durosoi, Citoyen de Toulouse, après avoir cueilli dans sa nouvelle patrie plus de ronces que de lauriers, malgré ses brillantes Annales, son Richard III, la dédicace des trois Roses, son panégyrique de l’Académie de Peinture, dont nous avons parlé, a cru se faire un nom à Paris, en faisant paroître Henri IV sur le Théatre d’Arlequin, par un drame lyrique, la Bataille d’Ivri ou la Réduction de Paris, en prose, mêlé de vers & d’ariettes, espece de poëme nouvelle aux Italiens. […] Dans l’Oraison funebre de Louis XV, à l’Académie, par l’Abbé de Boismont, on trouve cette comparaison entre Henri IV & Louis XV : Hélas ! […] Ce nom fut attribué à Louis XV. d’une voix unanime, lors de sa maladie à Mets, pendant laquelle il n’est point de marques d’affection que toute la France ne lui ait données : les gazettes, les papiers publics, les mandemens des Evêques, la Poësie, la Chaire, le Barreau, le Théatre, les Académies, tout a été plein de ce nom. […] L’Académie, pendant cinquante ans, n’a travaillé que pour lui, jusqu’à ce qu’elle lui a choisi un Histrion pour successeur, dans l’Eloge couronné de Moliere. […] Louis, imitez votre pere , écrivoit le sage Fenelon au Duc de Bourgogne son éleve : toute la nation, depuis cinq siecles, tient ce langage à ses Rois ; l’Académie Françoise renouvelle tous les ans cette exhortation à la fête de ce Saint, & toutes les chaires en retentissent.

65. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Ni les Archevêques de Paris, Harlai & Noailles, ni le Roi, ni M. le Régent, ne l’auroient souffert, ni l’Académie Françoise (alors) ne l’auroit reçu, ni le Séminaire des Missions étrangères, où il a vécu plusieurs années, ne l’auroit gardé. […] Tout cela ne peut qu’être mauvais, décorations mesquines, Acteurs désagréables, pieces ridicules, sauts au lieu de danse, bouffonneries mêlées à dessein dans les pieces les plus sérieuses, par-tout académies de jeux de hasard, sous le nom de Ridotti, où l’on trouve cinquante ou soixante tables de jeu dispersés dans dix ou douze chambres, & plusieurs cabinets aux environs remplis de Courtisannes. […] Dans cet état on court les rues, on va au spectacle, on monte à cheval, on prend des leçons à l’Académie, on conduit un cabriolet, &c.

66. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Il y ajoute M. de Fenelon, dont il croit pouvoir tirer parti, parce que dans sa Lettre à l’Académie il propose ses vues sur la perfection de la poësie dramatique. Mais c’est confondre le littérateur, qui parlant à l’Académie, n’envisage que la perfection de l’art, & propose ses réflexions littéraires sur les défauts & les beautés des pieces, comme nous faisons dans tout le cours de cet ouvrage, sans avoir jamais voulu approuver le théatre, ni cru possible de le réformer. […] Languet, Archevêque de Sens, disoit à M. la Chaussée, Poëte très-décent, dont on a trop méprisé les idées, lors de sa réception à l’Académie : Je puis donner, non aux spectacles, que je ne puis approuver, mais à des pieces aussi sages que les vôtres, une certaine mesure de louanges.

67. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Il remporta en 1772 le troisieme Prix de l’Académie de Rouen. […] Arcere, Secrétaire Perpétuel de l’Académie de la Rochelle a donnée sur les dangers des Spectacles, & que M. […] Saignette, second Secrétaire perpétuel de l’Académie des Belles-Lettres de la Rochelle, annonçant à M. […] BONAMI, de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. […] C’est aux Académies littéraires à s’élever contre tout ce qui tend à décréditer la Littérature.

68. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Le Cardinal voulut que l’Académie Françoise fît une critique du Cid. L’Académie contrainte d’obéir, sut habilement contenter le Ministre, & ménager le Poëte.

69. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

On annonce qu’elle ne peut manquer de parvenir à établir sa société en titre d’Académie, & que dès l’instant elle ensevelira pour toujours l’ignominie que l’ignorance & une superstitieuse prévention ont élevé contre l’état des Comédiens.

70. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Cependant je ne puis la regarder que comme une Poésie Pastorale, que comme un Poème vraiment digne de notre Opéra, où l’on n’observe d’autres lois que celle d’amollir notre cœur : mais je la trouve absolument déplacée au Théâtre de la Comédie, qui doit être considéré comme l’Académie de nos mœurs.

71. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Bitaubé & l’académicien de Berlin a enrichi le recueil de son académie d’un immense panégyrique de Moliere, qui enchérit sur tout ce qu’en ont dit Champfort, la Harpe & tous les enthousiastes de Moliere, qui, d’un libertin & d’un tabarin, font un dieu. […] La plupart des journalistes sont eux-mêmes adorateurs de cette vieille idole, ou font semblant de l’être, pour prendre le ton du jour ; & la plupart des auteurs comiques, pour rabaisser leurs contemporains, par un parallele banal & humiliant, & ne manquent pas de s’étayer du témoignage allemand que l’académie de Berlin a fait imprimer, pour remplir le vuide de son recueil, & en faire acheter des exemplaires à Paris, à la gloire du grand Pocquelin : par-tout un peu de charlatanerie. […] Sicard à l’Académie Françoise. […] Le discours de M. de Busson, lors de la réception de M. le maréchal de Duras à l’académie françoise, à la place du sieur Belloi ; ce discours, parmi les beautés qui naissent sous la plume de cet homme vraiment éloquent, donne une idée juste du sujet de nos tragédies.

72. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

LE sieur Dorat, qui, au lieu du titre d’Académicien de vingt Académies que se donnent les Ecrivains, se pare de celui d’Ancien Mousquetaire, espece d’Académie grise ou noir fort peu analogue à la Littérature & qui ne donne aucun droit ni au Temple de Memoire, ni à celui de la Religion & de la Vertu. […] Selon l’expression de sa servante, lorsqu’on voulut lui porter les Sacremens, dont tout le monde faisoit si peu de cas, qui, ni Louis XIV, qui recompensoit tous les gens de lettres, ne pensa à lui, ni l’Académie ne songea à l’adopter, ni Boileau, qui étoit lié avec lui, & avoit vu ses ouvrages, ne le crut digne ni de ses satyres, ni de ses éloges, & lui-même fit brûler ses contes divins dont il fit une sincere pénitence.

73. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Depuis que la célèbre Maratti a été admise à l’Académie des Arcadiens de Rome, cette Académie n’a plus manqué de Dames qui ont illustré ce Portique. […] Que diriez-vous Monsieur si vous voyiez cette Dame unir au talent de la Peinture, qui l’a fait recevoir dans l’Académie de Bologne, celui de la Poésie, qui l’a fait recevoir dans celle de Rome, et qui lui a mérité les suffrages distingués du feu Pape ?

74. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

Bien plus, il donne au Théâtre François le titre d’académique, jugeant la Comédie Françoise digne d’être érigée en Académie Royale.

75. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

Il se forma sur cela certaines Sociétés ou Académies, où l’on jugeait de la réussite ; et celui auquel on adjugeait le prix, demeurait le Chef des autres, sous le titre de Roi ; d’où vient, selon quelques-uns, que ces pièces prirent le nom de Chant Royal.

76. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

Le Dictionnaire de l’Académie française, dans sa 1e éd. (1694), adopte la graphie « philavtie » et précise : « On prononce Philaftie ».

77. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

L’Académie, qui ne parut pas, auroit pu composer le drame : elle en laissa la gloire aux comédiens. […] L’Abbé de Boismont, célebre Académicien, homme de beaucoup d’esprit, prêchant l’Oraison funebre de Louis XV devant l’Académie, disoit en même-temps à la gloire de la nation : Nation qui se donne toutes les chaînes qu’on ne lui montre pas, qui supplée par son dévouement tout le pouvoir qu’on ne lui fait pas sentir, qu’il serait honteux d’opprimer, parce qu’on est toujours sûr de le séduire. […] Il avoit régné plus de vingt-cinq ans sur les dieux, les déesses, les monarques, en qualité de directeur de l’Opéra ; il s’étoit retiré avec une pension de dix mille livres, & le titre éminent d’administrateur de l’Académie de Musique.

78. (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367

Disc. pour la réception de M. de la Chaussée à l’Académie Françoise.

79. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

GRESSET,De l’Académie Française, Au sujet de celle qu’il a publiée sur la Comédie.

80. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

[NDE] L’abbé Perrin a été effectivement le premier détenteur du privilège de l’Académie royale de musique, de 1669 à 1672.

81. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Strabon31 nous apprend qu’Auguste établit à Lion une Académie des Arts & des Sciences. Cette Académie fut augmentée par Caligula de tout ce qui avait rapport à la musique. Mais voici des choses encore plus singulières concernant cette ancienne Académie ; elle gratifiait de divers prix ceux qui se distinguoient dans les Sciences.

82. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

L’Académie est allée l’y chercher pour en faire son Prédicateur, & le mettre au nombre des quarante. […] Mais ce qui m’étonne dans le Doyen de l’Académie, c’est qu’il veuille mettre Racine entre les mains des jeunes gens, & en faire un livre classique.

83. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Je viens de lire, mon cher ami, une Brochure intitulée « Jean-Jacques Rousseau, Citoyen de Genève, à Monsieur d’Alembert, de l’Académie française &c. […] Isabelle Andréini, Comédienne célèbre, native de Padoue, la plus belle, la plus spirituelle, la plus vertueuse Femme de son siècle, agrégée à l’Académie des Intentis de Padoue, dont les vers sont estimés. […] 23 L’Académie de Musique n’a-t-elle pas le Privilège de conserver la qualité de noble à ceux qui ont l’avantage de l’être. […] Chéséaux, membre des Académies des Sciences de Paris, de Londres, &c. […] Son Académie lui acquit une si grande réputation qu’il y venait des Etudians de toutes les parties du monde ; aussi Pline l’appelle-t-il Anthenopolis, Ville de Minerve.

84. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Je dois d’abord, disoit-il à MM. de l’Académie Françoise, déclarer que je ne souhaite point qu’on perfectionne les Spectacles où l’on ne représente les passions corrompues que pour les allumer… Il ajoute : il me semble qu’on pourroit donner aux Tragédies une merveilleuse force, suivant les idées très-philosophiques de l’Antiquité, sans y mêler cet amour volage & déréglé qui fait tant de ravages ***.

85. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

M. de Cambrai (Lettre à l’Académie) n’a pas fait assez d’attention au genre dans lequel Moliere écrivoit, quand il a condamné sa Versification & sa Prose.

86. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Le Franc de Pompignan, ayant été reçu à l’Académie Françoise, fit à la reception un très-beau discours sur l’irréligion. […] Votre Académie devient plaisante dans ses choix.

87. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Elle a concouru pour le prix de l'Académie Française en 1764, et elle est comblée d'éloges par l'Auteur du Mercure, enthousiaste du théâtre(octobre1764). « Suivez ce peuple entier, ce peuple curieux, qui se présente en foule à ce théâtre affreux destiné par Thémis à punir des coupables »: l'échafaut un théâtre ! […]  » N'en déplaise et à l'Académie et au Mercure, ce n'est qu'un verbiage ou une horreur.

88. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Si elles voulaient au moins commencer à régler leur conduite par changer de Dictionnaire, et s’en tenir à celui de l’Académie, qui a ménagé la pudeur de la Langue Française ; nous commencerions à bien espérer de leur conversion.

89. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Thiers à l'Académie française en 1834, dans Etudes historiques sur la vie privée, politique, et littéraire de M.A.

90. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Les Acteurs forains, réduits d’acheter à prix d’argent le droit de divertir le Public, traitèrent avec les Directeurs de l’Académie Royale de Musique, & obtinrent la permission de le remettre sur la Scène avec tout l’éclat qu’ils pourraient lui prêter.

91. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Les Dames Françoises ont porté plus loin que personne la variété des coëffures ; mais ce n’est que par la diversité des rubans, des linges, des fleurs, des aigrettes, des pompons ; le Sieur Duclos des Académies de Toulouse, & de Montauban, avoit fait un gros livre de l’histoire, & de la diversité des coëffures françoises ; ouvrage de la derniere importance pour l’Etat. […] Pour faire jouir les Cours étrangeres de tant d’heureuses & importantes découvertes, le sieur le Gros se propose d’y aller établir incéssamment des Académies de coëffure, comme il en a établies à Paris ; où l’on prend les degrés de Bachelier, Licencié, Docteur dans son art, où l’on fait des exercices, soutient des theses, distribue des prix.

92. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

J’avoue ma foiblesse à tous les beaux esprits, à tous les esprits forts, je n’applaudirai jamais, quelque brillans qu’ils soient, à des lauriers que ceux qui en sont couronnés sont obligés d’arracher de leur front & d’arroser de leurs larmes ; je n’imaginerai jamais que l’Académie Françoise, indifférente à la religion & aux bonnes mœurs, puisse couronner les Contes de la Fontaine, les Lettres Persannes, l’Uranie de Voltaire, les Contes, l’Apologie de Marmontel. […] La Fontaine que j’attribue au théatre, puisqu’il a composé plusieurs drames, & que ses Contes irréligieux & infames ont été presque tous mis sur la scene par des Auteurs aussi méprisables par leurs talens que par leurs mœurs ; la Fontaine qui avoit protesté de son repentir devant des Députés de l’Académie appelés exprès (ce qui pour le Corps étoit une belle leçon), qui avoit à grands frais acheté pour les brûler tous les exemplaires qu’il avoit pû trouver de ses Contes, qui avoit parcouru les rues sur un tombereau comme un criminel, la corde au col, pour demander pardon au public du scandale qu’il lui avoit donné ; la Fontaine avoit depuis long-temps dans son épitaphe fait le portrait des Auteurs dramatiques & de bien d’autres : Jean s’en alla comme il étoit venu, Mangeant son fonds après son revenu, Jugeant le bien chose peu nécessaire : Quant à son temps, bien le fut dispenser ; Deux parts en fit dont il souloit passer, L’une à dormir, & l’autre à ne rien faire.

93. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

 250. lu à l’Académie des sciences de Toulouse), & par la Marquise de Lambert (Tom. […] Ce Doyen de l’Académie a pourtant en le courage de dire, en parlant de la Judith de l’Abbé Boyer, piece uniquement faite pour des femmes, où on défigure l’Ecriture pour faire de cette héroïne une coquette, une Actrice, après avoir loué les talens & les mœurs du Poëte, de dire en gémissant : N’auroit-il pas dû choisir une route plus convenable que le théatre à son honneur & à son état ?

94. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Quinault, fils d’un Boulanger, selon Furetière, dans son Factum contre l’Académie, et d’une honnête famille, selon l’Abbé d’Olivet, dans son Histoire de l’Académie, mais fort pauvre, puisqu’il fut valet de Tristan l’Hermite, homme fort peu pécunieux aussi, de qui il apprit à faire des vers, Quinault, dis-je, avait été dans la suite Clerc d’un Avocat au Conseil, où il avait appris quelque mot de chicane, qui lui facilita l’exercice de sa charge, et lui donna du crédit chez son Marchand.

95. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

M. l’Abbé de Besplas dans ses Causes du bonheur public, pag. 367 ; dans ses Observations sur la nécessité de la Réforme du Théâtre ; la Lettre de l’immortel Fénélon à l’Académie Françoise ; Riccoboni sur la Réformation du Théâtre ; les Maximes & Réflexions sur la Comédie dans les Opuscules du grand Bossuet, tom. 2 in-12. où il réfute la Lettre en faveur des Théâtres, attribuée au P. 

96. (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16

L’abbé Perrin obtient en 1669 le privilège d’exploitation de l’Académie royale de Musique et de Danse, que Lully rachète en 1672.

97. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Vous citez, M. le Laïc, un comte Rabutin, de l’académie française, qui s’est prononcé contre les bals.

98. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Le bal, les spectacles sont une académie publique pour apprendre l’impureté & donner des leçons d’une malheureuse science qui ne s’apprend que trop d’elle-même ; les jeunes gens s’y accoutument à prendre des libertés avec les femmes, & les filles auparavant sages & modestes à perdre la modestie & la pudeur ; où personne n’entre sans le plus grand danger de perdre l’innocence.

99. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Quoiqu’il en soit, il est vrai que la Comédie Anglaise est aujourd’hui une merveilleuse Académie de la science du monde et des manières polies ! […] [NDE] Infraction, contravention à ce qu'on doit à certaines choses (Dictionnaire de l'Académie).

100. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Je vois une Académie de Musique où l’on fait de l’orgueil et de la confiance en soi-même la plus sublime vertu, où l’on en fait une autre de la tendresse amoureuse. […] Tels sont les Comédiens, et ceux qui tiennent des Académies de brelan et de galanterie.

101. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Chaque état a ses attributs, son cérémonial, ses divertissemens propres ; le militaire tire le canon, l’église fait des processions, les académies débitent des ouvrages, les comédiens jouent des pieces de théatre. […] Sans doute le même crédit qui a ouvert les cachots à ses adversaires, lui a ouvert les portes de l’académie. […] On y chercheroit envain la légereté, la gaieté, la finesse, la naïveté, qu’il s’efforce d’y montrer, & que l’académie a cru y trouver.

102. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

La médaille d’or, prix dramatique établi depuis peu sur le modèle des prix académiques, ce qui peut-être a donné à l’Académie l’idée de proposer l’éloge de Moliere pour sujet de son prix, fut donnée au sieur Belloi par le Duc de Fronsac, premier Gentilhome de la Chambre en survivance, alors en exercice, en grande pompe de la part du Roi, en plein foyer, au milieu des Poëtes & des Actrices, c’est-à-dire sur le Parnasse & l’Olimpe réunis. […] Le Roi y a envoyé M. de Brequigny, de l’Académie des Belles-Lettres, habile Déchiffreur, qui y a passé dix-huit mois, & en a apporté une ample moisson, entr’autres les lettres d’Eustache du Bellai. Il en a fait imprimer un mémoire, qu’il a lu à l’Académie.

103. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

[NDE] Bâton gros et court (Dictionnaire de l'Académie). […] [NDE] Il n'est guère en usage que dans cette phrase, Faire la Méridienne, qui signifie, Dormir incontinent après le dîner (Dictionnaire de l'Académie). […] (Dictionnaire de l'Académie). […] [NDE] Celui qui s'attache à faire la cour aux Dames et avec trop d'affectation (Dictionnaire de l'Académie). […] [NDE] Petite bube, postule qui vient sur la peau (Dictionnaire de l'Académie).

104. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Fléchier, né en 1632, cet Orateur Célébre, reçû à l’Académie Françoise en 1673, selon le Vocabulaire François, tom X pag. 554, cet homme, qui, par ses Oraisons Funêbres, balança la réputation de Bossuet, dit, que le Théatre est l’art de corrompre les cœurs, que c’est-là, où le Démon forge les traits de feu, qui enflamment la convoitise &c. […] Bossuet, lu dans les séances publiques de l’Académie Françoise, imprimé chez Moutard en 1779, il dit, que ce Prélat avoit été lui-même au Théatre dans sa jeunesse, uniquement pour se former à la déclamation ; mais qu’il n’avoit usé, que très rarement, de ce dangéreux moyen de s’instruire, & que depuis qu’il fut dans les Ordres, il y renonça pour toujours ; qu’il refusa même d’aller voir à la Cour, la Tragédie d’Esther. […] Or, dit Mr. le Batteux, dans une dissertation favante, qui occupa l’Académie en 1770, est-il utile, en bonne morale, d’enflammer ainsi des passions par amusement, & d’arroser des plantes, qu’il faudroit laisser sécher ? […] Mr. le Beau, Sécrétaire perpétuel de l’Académie Françoise 2.

105. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

S’il était méprisable, ainsi que le soutiennent de prétendus connaisseurs, verrions nous d’illustres membres de l’Académie Française s’abaisser à composer pour lui des ouvrages ?

106. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

[NDE] intéresser : « il signifie quelquefois faire préjudice » (Dictionnaire de l’Académie française, ed. 1694).

107. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

A quoi servent, dit-on, tant de collèges, d’académies, de Maîtres, de Maîtresses d’école ?

108. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

L’Abbé est si fort au-dessus de ces vains scrupules, qu’il a donné son théatre au public en un volume, & qu’il a fait valoir ce beau titre, pour être reçu à l’Académie ; les 40 ont aussi peu senti combien il est indécent, non-seulement de favoriser la comédie, mais de la favoriser dans un homme d’Eglise, que ce goût & ces ouvrages devoient exclure. […] Cyr, les Académies, Conciles, Canons, Bulles, ordonnances, arrêts, Peres de l’Eglise, décisions des Casuistes, rien ne peut la renverser.

109. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Un poëte inspiré, applaudi par une muse dont le trône est le parnasse, n’a point d’égal ; & en effet, aucun des misérables versificateurs qui barbotoient alors au-delà des mers dans le limon de l’Hypocrene, ne pouvoit se mesurer avec lui : en cela plus heureux que Corneille, qui lui étoit si supérieur, & qui eut à combattre des ennemis, des rivaux, l’Académie, la Cour & le Ministre. […] A l’exemple de l’Opera de Londres, l’Académie royale de Musique, établie à grand frais au Palais Cardinal, fait rire par la magie de ses machines, & endort par la foiblesse de ses vers, dans les ouvrages mêmes corrigés.

110. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Les Auteurs du dernier siecle ne s’assembloient point seulement à l’Académie ; Moliere les réunissoit à Auteuil. […] Mathon de la Cour, qui a remporté le prix de l’Académie & Inscriptions de belles lettres de Dijon, le 28 Avril 1767.

111. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Or, où pourroit-on mieux puiser ces maximes, que dans une Ecole de la vie civile, formée sur le modele de l’Académie de Platon & du Portique de Zenon.

112. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

Que l’Académie de Musique réunisse toutes ses grandeurs, le grand Quinaut, le grand Lulli, le grand Pécour, le grand Batistin, le grand Servandoni, & les grands mots du grand Mercure, & qu’on ose mettre en parallelle leurs puériles croquis, avec l’immense, l’éternel spectacle que nous offre l’Évangile.

113. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

En rétablissant ces écoles célèbres, dont quelques académies ont eu le bon esprit et la gloire de conserver la pureté des préceptes et de perpétuer le langage au milieu même des tourmentes d’une révolution qui menaçait de tout engloutir51, il a ranimé les espérances de l’état, et bientôt, pour sa gloire et son bonheur, vont renaître ces jours qu’ont à jamais rendus mémorables les talents des d’Aguesseau, des Cochin, des Séguier, des Gerbier, et de quelques autres orateurs dignes d’être inscrits, comme eux, au temple de mémoire. […] NDA Je l’ai vu, disait Marmontel, dans son discours en vers prononcé à l’académie française en 1776, en parlant de Brydayne, l’un des plus éloquents missionnaires dont peut s’honorer la France. […] NDA Deux des plus célèbres sont celles connues sous le nom d’Académie de Jurisprudence et d’Académie de Législation. […] C’est sans doute en reconnaissance d’un service aussi grand, que le Gouvernement, dans sa dernière loi sur le rétablissement des écoles de droit, a assimilé les élèves de ces académies à ceux de ces nouvelles écoles qu’il vient de réorganiser, pour leur accorder les mêmes avantages.

114. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Le sieur de la M** avoit d’autres principes dans la tête quand il a composé son Mémoire : Au milieu de votre troupe, Mademoiselle (que je crois copiée d’après celle dont Scarron raconte les Aventures dans le Roman Comique) je me représente le vénérable Jurisconsulte que vous introduisez, pour y faire trophée de son sçavoir contre les censures qui vous lient : il triomphe à peu de frais, aucun des Auditeurs n’est en état de le contredire ; il peut sans aucun risque avancer autant de contre-sens, d’Anachronismes1, de citations fausses, qu’il lui plaira : c’est assez qu’il débite force loix pour éblouir, qu’il vomisse du Latin à grands flots, & s’exprime en bons termes de Palais, avec un déluge de paroles : Dans ce cercle de Sénateurs de nouvelle fabrique, feu M. de Noailles, Auteur prétendu de leur Excommunication, est fort maltraité ; le Clergé de France, surtout les Auteurs de la réclamation, n’ont pas eu beau jeu ; enfin on a concédé à l’Apologiste, sans la moindre repugnance, le titre de Docteur de l’Eglise : on l’a proclamé l’Interpréte des Loix, l’appui de l’État, la lumiere du monde entier, tandis qu’il érigeoit la troupe en Académie Royale, la faisant marcher de pair avec les premiers Académiciens de l’europe.

115. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Après avoir badiné quelque temps sur l’histoire de Bellérophon, Eschyle du même ton badin accuse Euripide d’avoir ruiné les Ecoles et les Académies ; et d’avoir rempli Athènes de sornettes et d’impertinences : de sorte qu’on donnait souvent le fouet aux petits garçons, et la plantadev aux Bateliers pour leurs historiettes et leurs caquets. […] [NDE] Mot qui signifie figurément, Perte de réputation et de crédit (Dictionnaire de l'Académie, 1762).

116. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Je ne sais de quelle Académie.

117. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Une austère sagesse doit être l’âme des académies, et pour donner de l’émulation et une honnête hardiesse à des jeunes gens, il suffit de faire, comme à l’Université de Paris, des exercices classiques sur les Auteurs. » M.

118. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Vincent de Paul) bâtissait des hôpitaux, fondait des séminaires, instituait une Congrégation de Missionnaires pour annoncer la parole de Dieu, une Congrégation de filles pour aller de toutes parts secourir les malades ; et un Cardinal de l’Eglise Romaine établissait une académie de Missionnaires du vice de l’un et de l’autre sexe : les Actrices de l’opéra et des Sœurs de la charité ; des Acteurs, et des Lazaristes ; des hôpitaux et des théâtres ; des sommes immenses répandues d’un côté pour soulager des pauvres, de l’autre pour payer des Musiciens et des Danseurs, etc.

119. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

On voit ensuite les Réponses à plusieurs questions : entre autres on répond que le Cardinal Tolet et Navarre condamnent les Académies de Jeu aussi bien que les Comédies, comme des sources funestes de plusieurs crimes.

120. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

La Cour étoit une académie de galanterie, on y en donnoit des leçons ainsi que de tous les arts agréables. […] On s’est depuis déchargé de cet emploi important sur des troupes reglées d’Acteurs bien payés, qu’on a honnoré du glorieux titre d’Académie Royale, de Comédiens du Roi, de Troupe d’un tel Prince.

121. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

La friponnerie de Furetière ne me rend point l’Académie suspecte. […] [NDE] Alosia (ou Aloysia ou Aloïsia), pseudonyme de Nicolas Chorier (1612-1692), auteur de L’Académie des Dames, Venise, P. 

122. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Gresset, l’un des Quarante de l’Académie Françoise, à M. ***, sur la Comédie.

123. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

On trouvera cette matiere savamment discutée par M. l’Abbé Vatri dans les Mémoires de l’Académie des Belles-Lettres.

124. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

L’Académie de Musiqueu, qu’il a plu à Sa Majesté d’établir pour diversifier les plaisirs de ses Sujets, n’a-t’elle pas le privilège de conserver la qualité de Nobles à ceux qui ont l’avantage de l’être ? […] Hauréau, Académie des Inscriptions, 16 nov. 1888).

125. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

[NDE] Mot de gueule : « parole sale » (dictionnaire de l’Académie Française, 1e éd., 1694).

126. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

C’est un des articles de l’Art des Relieurs donné par l’Académie Françoise en 1772, que la manière de parfumer les livres, soit en les reliant, soit après qu’ils sont reliés ; ils prennent aisément l’odeur comme le linge, puisque le papier n’est que du linge battu, ils gardent l’odeur fort long-temps.

127. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

L’Académie, Richelet, Furetiere, Danet, tous les Dictionnaires n’y donnent point d’autre signification.

128. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Il y a même des prix fondés, comme dans les Académies, pour celui qui y fera les plus heureuses découvertes, bien-tôt on y donnera le degré de Docteur, la licence y est déjà établie ; la morale y est toûjours aussi corrompue, les choses saintes aussi peu respectées.

129. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Encouragés par les suffrages d’un tel Maître, nous ne craignîmes point de tenter d’acquérir ceux de ses égaux, c’est à dire de presque toute l’Académie rassemblée chez lui.

130. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Ces deux suffisent pour faire sentir le mérite théologique de ce visionnaire, à qui la place qu’il donne aux Jansénistes et aux Molinistes conviendrait aussi bien que son exclusion de l’Académie française, ne fût-ce que pour cet ouvrage qui par l’assemblage du solide et du chimérique, ne mérita pas moins que les autres le titre de rêves d’un homme de bien, que lui donnait le Cardinal du Bois.

131. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

On avance qu’elle ne peut manquer de parvenir à s’établir (la troupe) en titre d’Académie, et que dès l’instant elle ensevelira pour toujours l’ignominie que l’ignorance et une superstitieuse prévention ont élevée contre l’état de Comédien.

132. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Croirait-on que cet homme fût de l’Académie Française, chargé de bénéfices considérables, Aumônier du Roi et Conseiller d’Etat, et obtint, pour couronner ses exploits, des lettres d’anoblissement pour lui et pour ses frères ?

/ 176