L’on doit donc approuver ceux qui prennent cette voie, si d’ailleurs ils ont l’attention la plus scrupuleuse à ne rien mettre que d’extrêmement châtié dans la bouche de ces innocentes créatures.
Mais comme en ce temps-là il y avait encore un très grand nombre de Païens sur lesquels l'Eglise n'avait point de juridiction, et que d'ailleurs l'attachement du peuple à ces spectacles était si grand, qu'il avait été presque impossible, même aux Empereurs de les abolir.
Je ne prétends pas néanmoins que ma traduction soit tout à fait littérale : ce serait me faire gloire de parler Anglais en Français ; d’ailleurs on me convaincrait aisément d’imposture sur cet article : les habiles gens à Londres entendent communément le Français ; bien différents de nos Ecrivains qui presque tous ignorent l’Anglais.
On pourrait encore citer un grand nombre de gentilshommes qui, jusqu’à nos jours, par goût encore plus que par nécessité, se vouèrent à la profession de comédien, qui d’ailleurs avait obtenu le privilège extraordinaire et bien remarquable de ne point déroger à la noblesse.
D’ailleurs, est-il permis de se jeter à la mer, pour juger s’il y a un danger réel de s’y noyer, sous prétexte que tous ceux qui y tombent n’y perdent pas la vie ?
Les Médecins supprimerent leur ouvrage, on n’en a plus parlé : mais Moliere s’en vengea par deux farces, le Médecin malgré lui, & le Malade imaginaire, où il se déchaîne grossierement contre la Faculté, & une fort bonne comédie, le Misantrope, où il peint un hypocondriaque, homme d’esprit d’ailleurs, & honnête homme, qu’il donne pour son vrai caractere, dont il ne rougit pas. Il fait voir d’ailleurs, par ces trois drames, qu’il entend le Théatre mieux qu’Hypocrate : ce qu’aucun Medecin ne lui conteste.
D’ailleurs, le Poète qui veut s’illustrer par des succès immortels, doit travailler avec soin ses Vers Dramatiques, ainsi que je l’ai déjà dit. […] D’ailleurs, dans quatre lignes je vois trois fois le même mot : En épousant en vous l’Allié des Romains : Que parlez-vous de Rome & de son Alliance ?
Lazare crurent devoir à la gloire de leur fondateur, et se devoir à eux-mêmes, de faire tous leurs efforts pour abolir le théâtre de la foire, et la Cour de Versailles, qui protège cette Congrégation, et qui s’intéressait à la canonisation d’un Saint à qui l’Eglise et l’Etat étaient redevables des plus importants services, donna cette satisfaction à la Cour de Rome, et supprima ce théâtre, qui par sa licence l’avait d’ailleurs bien mérité. […] Comédie, Cas 4.) qu’il a été consulté sur une Communauté, qu’il place à Milan, et qui apparemment n’est pas au-delà des Alpes, où les Religieux, d’ailleurs très édifiants, jouent quelquefois entre eux seuls, et fort secrètement, des pièces de théâtre sur des sujets de piété, et louent pour cet effet des habits à la comédie, dont ils se couvrent par-dessus les leurs.
Je n’ai rien à dire non plus contre l’amour de Plisthène et de Théodamie ; c’est plutôt l’effet d’une sympathie naturelle, qu’une véritable passion ; puisqu’il se trouve à la fin qu’ils sont frère et sœur : cependant cet amour a servi infiniment à l’Auteur, que je trouve très louable de l’avoir imaginé, et encore plus d’en avoir sû faire un si bon usage : car, outre qu’il n’offre rien qui blesse la bienséance la plus austère, les deux Amants sont d’ailleurs occupés de motifs trop importants pour s’amuser à filer des Scènes de tendresse ; aussi l’Auteur les a-t-il évitées avec grand soin, et ne s’est servi de l’amour que pour donner plus de force à la compassion de Plisthène, qui sans cela ne devrait s’intéresser que médiocrement à la vie du père de Théodamie, ne sachant pas qu’il fût aussi le sien. […] Zénobie n’est point connue pour ce qu’elle est ; elle porte un nom emprunté, quand elle est aimée par Arsame ; d’ailleurs le père d’Arsame ne l’avait pas encore vue pour lors, et n’avait aucune vue sur elle.
D’ailleurs, les hommes se montrent quelquefois, au théâtre, dans leur grandeur naturelle ; Sertorius et Pompée n’ont rien de gigantesque, et le siècle précédent vit naître deux Héros que Corneille peut-être avait pris pour ses modèles, « sans se proposer pour objet ce qui n’est point, ni laisser, entre le défaut et l’excès, ce qui est. » S’il est vrai qu’à force de vouloir instruire les spectateurs, on ne les instruit plus ; il faut convenir que toutes les productions de l’esprit auront du moins le même sort, et qu’on doit cesser d’écrire ; et ce n’est certainement pas l’avis de vos lecteurs. […] D’ailleurs, votre éloquente hyperbole est un bel éloge de la Poésie ; et vous lui rendez bien en honneurs, ce que vous lui ôtez en utilité.
D’ailleurs, s’il est vrai que les principaux sujets propres à la Comédie ayent été traités, & si nos Auteurs se font un scrupule d’y travailler de nouveau, il faut donc qu’ils gardent le silence, puisque de leur propre aveu, il n’y a plus rien à dire.
Je vous demanderois grace ; Monsieur, sur quelques traits de cette Lettre, qui paroissent sortir des limites du ton épistolaire, si je ne savois, par une longue expérience, que la vérité a toute seule par elle-même le droit de vous intéresser indépendamment de la façon dont on l’exprime, & si d’ailleurs, dans un semblable sujet dont la dignité & l’énergie entraînent l’ame & commandent l’expression, on pouvoit être arrêté un instant par de froides attentions aux régles du style, & aux chétives prétentions de l’esprit.
Les Chrétiens d’ailleurs les plus zélés, s’assemblaient la nuit devant la porte des Temples la veille des grandes Fêtes, & là pleins d’un zèle saint, ils dansaient en chantant les Cantiques, les Hymnes & les Pseaumes du jour.
D’ailleurs, la raison sur laquelle ces lois sont appuyées, regarde la danse aussi bien que les autres divertissements mondains ; car elles prohibent ces divertissements, parce que les jours des Fêtes sont destinés à gémir humblement : l’on ne fait pas moinsd au bal, et à la danse qu’à la comédie et aux autres spectacles.
D’ailleurs je ne me borne pas à la morale, je sais que l’Evangile a depuis longtemps prononcé, je ne pense pas qu’il rétracte jamais ses arrêts : l’état du théâtre, la vie que mènent les acteurs, les auteurs, les amateurs, ne les fera pas si tôt rétracter ; écoute-t-on l’Evangile ?
D’ailleurs, ils connaissent trop bien l’Antiquité pour ne pas savoir que les Grecs n’ont presque point placé cette passion dans leurs Poèmes dramatiques ; et que, lorsqu’ils en ont fait usage, ce n’a été que pour en inspirer de l’horreur, ou pour en tirer quelque sujet d’instruction ; comme on voit dans Phèdre et dans Andromaque.
C’est, MONSEIGNEVR, à ce Nom fameux, & que d’ailleurs l’Histoire aura soin de conseruer, que ie prens la hardiesse de consacrer cet ouurage. […] D’ailleurs quoy que les Autheurs celebres puissent egayer leur Muse quand il leur plaîst, & que nous en ayons veu de beaux Poëmes Comiques ; depuis que plusieurs autres s’en sont mêlez, ils ont quitté le dé pour deux raisons que ie m’imagine, & que chacun aussi peut s’imaginer. […] D’ailleurs les Comediens tirent de chez les Roys des douceurs qu’ils ne trouueroient pas chez des Bourguemestres, qui ne leur pourroient donner ces riches & pompeux ornemens faits pour des Entrées, des Carrousels, & d’autres actions solennelles, de quoy les Princes leur sont liberaux. […] D’ailleurs nous aimons tous naturellement le changement, & la diuersité plaist, quoy que nous ne trouuions pas en tous lieux mémes áuantages. […] D’ailleurs, Monsieur, vous vous plaignez de mon trop de delicatesse, & vous soûtenez que ie ne puis auoir de bonnes raisons pour me dispenser de donner la suite des Orateurs des Theâtres de Paris, ce qui rend, selon vous, mon ouurage defectueux.
Dans les critiques, les plus ameres, les rôles amoureux sont communement épargnés, alors tous les sifflets se taisant, la corruption du cœur fait enclouer toutes les batteries ; examinons dans Racine, de tous les dramatiques le plus raisonnables, d’ailleurs les ressorts absurdes que la passion fait jouer pour mettre par-tout cet objet trop cheri. […] Ces absurdités défigurent absolument un tableau où il y a d’ailleurs bien des beautés. […] Gacon, ex-Oratorien, mort Prieur de Baillon, trop fameux par son esprit caustique, qui lui valut plusieurs mois de prison, sans le corriger, Gacon ne composa point de drame, ni de farce, quoiqu’il eût du talent pour la grosse plaisanterie, il n’avoit pas assez de génie pour faire un tout régulier, une bonne piéce de théatre ; dans le nombre infini de satyres, épigrammes, sonnets, rondeaux, chansons qu’il a fait, il a donné un recueil intitulé le Poëte sans fard, où sous prétexte de candeur & de sincérité, il satyrise tout le monde, tout cela nous est étranger, & d’ailleurs fort peu intéressant.
Il avoit d’ailleurs chez lui sa femme & sa fille qui étoient très-bien faites, & qui lui servoient de modeles. […] L’engouement du Théatre fait ainsi tourner la tête dans tous les états, même à des gens qui ont d’ailleurs de l’esprit & du talent dans leur profession. […] Croira-t-on d’ailleurs que les pleurs qu’on y verse coulent du fond du cœurs ?
D’ailleurs,La Demoiselle en question était déjà mariée sans que son père le sût, il lui destinait un autre que celui qu’elle avait, pour époux : et Bulle prétend qu’elle doit prendre un second mari pour l’amour de la paix. […] Ainsi, il est moins étonnant qu’il y eût quelquefois des Prêtres sur le Théâtre de ces Païens : le sujet de la pièce était grave alors ; et d’ailleurs l’esprit du Paganisme rend cet usage plus tolérable. […] D’ailleurs, quand il y va de la gloire de Dieu et du bien public, on est indispensablement obligé de parler.
D’ailleurs l’Idolatrie ne regnoit plus en Occident, avant la fin du cinquieme siécle, & elle étoit entiérement abolie en Orient, avant la fin du sixieme. […] D’ailleurs on suppose ici, qu’on ne pourroit supprimer les spectacles, sans qu’il en résultât nécessairement un plus grand mal : en un mot, que de deux maux nécessaire, il faut choisir le moindre ; mais où sont donc ces mortels, à qui il ne reste d’autre ressource, que de courir aux spectacles, ou de se livrer aux plus grands désordres ? […] D’ailleurs, quand même le Pape iroit à la Comédie, il s’ensuivroit, qu’il ne seroit pas ce qu’il enseigne ; mais cela ne prouveroit pas, qu’on puisse sans péché, aller à la Comédie. […] D’ailleurs, au commencement de la Tragédie la plus pure, n’y a-t-il pas un Prologue, qui quelquefois ne l’est gueres ? […] Est-ce d’ailleurs un délassement, de se renfermer pendant plusieurs heures, dans une sale empestée par les bougies & par des haleines, dont beaucoup ne doivent pas être des plus saines ?
Il étoit d’ailleurs en procès contre son Chapitre, pour des intérêts temporels, & le Théologal le plus habile & le plus ferme de son Corps, en soutenoit vivement les droits. […] D’ailleurs pour justifier la Cour de Rome du luxe, de la dissipation, des mauvaises mœurs dont on l’accusoit, il dit, 1°.
D’ailleurs, pouvez-vous dire que des êtres que la dépendance rendait heureux, et qui n’étaient enchaînés que de fleurs, conservent encore le droit d’exiger beaucoup d’égards après s’être odieusement révoltés contre des maîtres qui ne leur demandaient que des désirs et de la constance ? […] D’ailleurs, je suis toujours persuadé que vous ne dites pas ce que vous pensez, ou du moins que vous ne pensez ce que vous dites en cette occasion, que parce que vous avez la tête échauffée.
D’ailleurs cette délicatesse si scrupuleuse à ne pouvoir souffrir aucune expression qui fasse équivoque, est une preuve de la corruption du cœur, elle n’annonce donc pas la réforme.
D’ailleurs, un Drame devant contenir plus d’action que de discours, les Personnages doivent plutôt agir que parler.
D’ailleurs, la musique, et la douceur des instruments est toute propre pour émouvoir et pour attendrir.
Les filles vont à la danse pour s’y donner de la vogue ; mais c’est en effet pour y recevoir de l’infamie : c’est dans ces rencontres que les yeux s’y trouvent aussi libres que les mains, les paroles à double entente s’y font entendre distinctement ; la confusion de la compagnie y laisse dire beaucoup de choses que la retenue ne permettrait pas ailleurs : les attouchements qu’on croit illicites en d’autres occasions, semblent devenir ici nécessaires : la foule favorise l’effronterie des plus mal intentionnés ; d’ailleurs la nuit qu’on choisit ordinairement pour les danses, comme étant l’ennemie de la pudeur, et la confidente des crimes, donne du courage aux plus timides pour exécuter hardiment leurs plus pernicieux desseins : c’est ainsi qu’on donne une nouvelle carrière au libertinage, et qu’on fait passer le crime en recréation.
[Acta Ecclesiae Mediolanensis, p. 6] : ne jugeant pas que les chrétiens, dont les affaires sont si graves, et doivent être jugées dans un tribunal si redoutable, puissent trouver de la place dans leur vie pour de si longs amusements ; quand d’ailleurs ils ne seraient pas si remplis de tentations, soit grossières, soit délicates, et par là plus périlleuses ; ni se passionner si violemment pour des choses vaines.
Mais, outre que dans la Mettrie le mérite étoit médiocre, d’ailleurs c’est un impie, un débauché, quelque talent qu’on lui suppose, qui mérite peu les éloges publics d’un roi & d’une académie. […] Pendant le blocus de Luxembourg le gouverneur de la place, d’ailleurs officier de mérite, fit venir des violons sur les remparts, pour braver l’armée françoise, & dans toute la ville ce ne fut que bals, comédies, réjouissances : il fut fort heureux que le maréchal de Créqui, qui commandoit le blocus, n’eût pas ordre de l’attaquer, les canons & les bombes auroient bientôt fait taire l’orchestre, & fuir les masques & les comédiens. […] D’ailleurs ils voient le faux de ces entretiens des bêtes, & méprisent les conséquences qu’on veut leur faire tirer d’une chimere. […] Encens d’ailleurs inutile à l’éloge du Chancelier, ou plutôt nuisible à sa gloire.
D’ailleurs, ces mêmes choses dont nous parlons, sans en excepter le Rouge & la Comédie, ont été souvent permises dans plusieurs circonstances, à des personnes très-pieuses, par des Directeurs incapables de flatter les goûts ni les passions. […] Pensée fausse d’ailleurs ; car on n’est jamais heureux dans le crime. […] Elles jettent l’effroi dans l’ame des Spectateurs, bien loin de l’amollir & de le corrompre, quand elles sont accompagnées d’ailleurs de ces grandes leçons qui annoncent au crime & aux foiblesses la punition qui les suit. […] Brumoy ne contient que les meilleures Tragédies d’Eschyle, de Sophocle, & d’Euripide, qu’on n’a mis dans le Théatre Anglois que les Pièces les plus estimables de Shakespeare, de Dryden, d’Otway, & qui n’auroit d’ailleurs qu’une connoissance superficielle de notre langue ; cet étranger, dis-je, croiroit qu’un recueil en plusieurs volumes intitulé, Théatre François, ou Recueil des meilleures Pièces de Théatre, est un choix fait avec soin, & par une bonne main, des plus belles Tragédies qui ayent paru en différens tems sur la Scène Françoise.
Ce moyen de perfection n’est proposé que pour les Drames imitatifs : l’Opéra & la Comédie-Ariette n’en ont pas besoin : d’ailleurs, le monologue tel qu’il soit, n’est pas déplacé dans ces deux genres : quand on est seul, & qu’on s’ennuie, il faut bien chanter pour tuer le tems : il n’est pas même nécessaire d’être à l’Opéra pour cela*.] […] Quels que soient d’ailleurs les talens d’un Elève, s’il n’a pas l’organe flateur, la figure gracieuse & noble, le port & la démarche agréables, qu’il soit éloigné du Théâtre national : le privilége d’y paraître, supposera réunis les vertus, les talens, & les dons de la nature. […] D’ailleurs, les jeunes-gens des deux sexes étant obligés de remplir leurs devoirs de Citoyens, à l’exemple des Acteurs Grecs, ils doivent, comme eux, ne jouer que rarement ; l’étude des différentes Pièces de Théâtre ne pourrait que leur rendre impossible l’exercice de leurs emplois. […] D’ailleurs, les jeunes-gens de condition, destinés à représenter dans le monde, se formeraient sur le Théâtre ; ils se mettraient en état, de parler & d’agir, dans la suite, par eux-mêmes ; ils se feraient un nom d’avance, & deviendraient plus sensibles à la gloire de se faire estimer dans le cours de leur vie, d’un Peuple dont ils seraient aimés & connus. […] D’ailleurs, les Entr’actes vides sont encore vicieux par plus d’une raison, dont la principale serait de faire cesser l’illusion.
» D’ailleurs, ce n’est pas le fait des ivrognes et gourmands de faire des leçons de la sobriété ; et les hommes infâmes et fripons ne sont pas des précepteurs propres pour enseigner la probité, rappeler les hommes du vice à la vertu ; de la fureur à la raison ; de la cruauté à l’humanité. […] D’ailleurs : dans les autres domaines. […] D’ailleurs : par ailleurs. […] D’ailleurs : par ailleurs. […] D’ailleurs : par ailleurs.
D’ailleurs le Théâtre Italien n’est pas du même caractere que le nôtre.
Je ne leur ai fait aucune question sur le premier objet de votre libelle : les matières théologiques sont trop au-dessus de moi : d’ailleurs ce serait entreprendre sur M. d’Alembert ; qui peut mieux que lui réfuter les reproches que vous lui faites, s’ils méritent de l’être ?
D’ailleurs pourrait-il jamais être tel qu’il doit être, tant qu’il aura à lutter contre cette faction orgueilleuse et anarchique des pères de la foi ?
Les Païens qui composaient encore le plus grand nombre du Peuple, auraient eu peine à la souffrir, et cette condescendance que l’on avait pour eux, pouvait être d’ailleurs un attrait pour leur conversion.
Trois princes de trois communions chrétiennes, la Romaine, la Grecque, & la Protestante, si divisés d’ailleurs par les sentimens, les intérêts, les mœurs & les défiances, se sont réunis pour démembrer la Pologne & la dépouiller de ses provinces les plus riches, les plus fertiles, les plus peuplées, & à leur bienséance. […] D’ailleurs, la loi du théatre, du vauxhal, du brelan, n’en est-elle pas une promulgation équivalente ?
On fait d’ailleurs combien ce Livre est mystérieux, unique en son genre, & difficile à expliquer, & combien on en abuse dans ce siecle, par une irréligion pire que l’hérésie. […] D’ailleurs ces dialogues en petit nombre ne sont que des conversations frivoles où il n’y a rien à gagner ; les Eglogues de Fontenelle son aussi des dialogues aussi ingénieux, & plus capable d’enivrer un enfant : des Bergeries lui conviennent mieux que la politique d’Auguste & de Charles-Quint ; les dialogues de Fenelon sont bien plus utiles, ceux de Lucien plus ingénieux, les enfans y gagneroient bien davantage.
Parmi bien de vains efforts qu’il faisoit pour se dégager, il raconte que dans les Ouvrages qu’il a donnés il insinue la nécessité de réformer les abus du théatre, mais que crainte de déplaire, il avoit si bien enveloppé ses idées, que personne ne s’en étoit apperçu, & ne lui en savoit mauvais gré ; qu’enfin il lève le masque, puisque retiré du théatre il peut le faire sans risque ; & propose à découvert la nécessité de la réformation. rIl avoue sincèrement que la vraie réformation seroit de le supprimer tout-à-fait, il convient de tout ce qu’on a écrit contre lui, mais que ne lui appartenant pas de le prendre sur ce ton, & de fronder l’autorité publique, qui le tolère par des raisons qu’il doit respecter, & ne pouvant d’ailleurs espérer qu’on frappe jamais un si grand coup, il se tourne du côté de la réforme, pour diminuer du moins le mal, & tirer quelque bien du spectacle, ce qu’il ne croit pas impossible. […] Pour rendre Pompée respectable, il faut en retrancher les amours de César & de Cléopatre, ce qui seroit presque le détruire : d’ailleurs ces amours sont si connus, que quelque précaution qu’on prenne pour les déguiser, on se les rappellera toujours.
& d’ailleurs, je ne conseille aux Poètes d’être réservés dans leurs expressions, & dans les images qu’ils mettent dans leurs Drames, qu’après avoir étudié le cœur humain. […] D’ailleurs, qu’elle idée honnête peut faire naître l’action d’Isabelle & Gertrude, par éxemple ?
« La Comédie étant devenue toute honnête, ceux qui la représentent et qui vivent honnêtement d’ailleurs, doivent sans difficulté être mis au nombre des honnêtes gens. »p. 34. […] D’ailleurs, il n’y a rien de bon dans la Comédie considerée en elle-même, soit par rapport aux Comédiens qui sont excommuniés par l’Eglise, et déclarés infâmes par les Lois civiles, soit par rapport à la fin qu’ils se proposent, ou à la honteuse profanation des Fêtes, des Dimanches et des temps sacrés du Carême et de l’Avent ; soit enfin par rapport aux effets que produit ordinairement la Comédie, et à la perte du temps qu’on y fait.
Mais passons et disons qu’une Comédie ne doit pas être appelée épurée et honnête, pour n’avoir pas de ces ordures grossières que des oreilles un peu chastes ne peuvent souffrir ; quand d’ailleurs elle est remplie d’autres passions spirituelles, qui déplaisent autant à Dieu, qui est un pur esprit, que ce vice grossier qui tire son origine de la boue de notre corruption. […] D’ailleurs les Vers que le Poète met dans sa bouche, se ressentent bien davantage de la fierté orgueilleuse d’une ancienne Romaine, que de la piété et de l’humble courage d’une Vierge Chrétienne, qui se serait réjouie de se voir humiliée par son Tyran.
On en pourrait faire une histoire plaisante par bien des traits et des aventures comiques qu’elle doit fournir ; mais elle est étrangère à notre dessein, et mérite peu de nous occuper, d’ailleurs les désordres et les scandales dont elle est encore plus remplie, affligeraient plus que ces plaisanteries ne réjouiraient. […] D’ailleurs Ramponeau, qui n’était, non plus que son cabaret, guere plus dévot que Gaudron et son théâtre, ne faisait pas présumer les motifs d’une sublime sainteté.
Il peut se faire que content de mettre à couvert le privilège de sa noblesse par cette défaite, les Juges n’approfondirent pas sa conduite ; qu’on ne compulsa point les registres de la comédie, qui peut-être alors encore mal établie n’en avait pas ou les fit disparaître ; que les traitants, à qui l’on donna l’entrée gratis, ne poursuivirent pas un si mince objet, qui d’ailleurs tirait fort peu à conséquence ; et qu’on ne fut pas même fâché de favoriser Floridor, qui était bon acteur, se faisait aimer, et par une espèce de prodige avait conservé de la probité et des sentiments. Ce cas d’ailleurs est si rare !
La multitude des affaires dont il était chargé ne lui laissant pas le temps de travailler, et d’ailleurs voulant en grand Seigneur se faire honneur du travail des autres, il avait cinq Commis qui composaient à sa gloire ; c’étaient cinq Auteurs bien payés, auxquels il livrait un plan de sa façon, divisé en cinq actes, et assignait à chacun son acte à composer. […] La condamnation de l’Académie, où même il ne fut pas question de cet article, et qui d’ailleurs n’avait aucun droit de prononcer sur ces matières et de punir ce scandale, était un faible contrepoison à une si pernicieuse morale, contre laquelle l’autorité royale ne pouvait trop sévir, et qui ne faisait que surprendre encore plus par la nouveauté et la publicité d’une si singulière procédure, qui réveillait l’attention de tout le monde.
Je sens que je prouverois trop contre la Comédie, si je développois ces réflexions ; je laisse donc au Lecteur la liberté de les pousser jusqu’où elles peuvent aller : d’ailleurs mon sentiment n’étant point de bannir la Comédie d’une République, mais seulement de la rendre utile aux Mœurs, quand j’aurois démontré que telle ou telle Comédie est une école du vice, il ne s’ensuivroit autre chose, sinon que telle ou telle Comédie ne devroit point être représentée.
D’ailleurs, avide de gloire, elle etoit y atteindre par des décisions hardies.
qui assurent que l’ancienne croyance de l’Eglise, est qu’aux renonciations du Baptême contre le Démon, ses pompes, et ses œuvres, les Spectacles et les Comédies y sont comprises, et ajoutent, qu’on manquerait beaucoup de conduite d’exorciser d’une part le Démon, si d’ailleurs on laissait aux Chrétiens pleine liberté d’assister à telles occupations, et de renoncer par là à Jésus-Christ, ainsi qu’ils auraient avant fait au Diable.
Les Théologiens au contraire et les Prédicateurs remontraient que c’était un péché très grief, de s’exposer à être tué ou blessé ; que d’ailleurs on se ruinait par des dépenses excessives, qui donnaient lieu aux usures, et engageaient les Seigneurs à incommoder leurs vassaux.
J’ai d’ailleurs présent à l’esprit le rédacteur lui-même, bourreau toujours prêt à mettre de côté l’écrivain qui lui conteste le droit de le comprimer dans les colonnes de sa feuille comme dans la mâchoire d’un étau.
C’est ainsi que la chasteté étant d’ailleurs tant interessée en toute maniere, par de frequens débris, trouve à la comedie, comme son dernier écueil, où elle acheve de corrompre & de perdre, ce qui pouvoit encore n’être pas corrompu entierement, & où elle assûre & confirme dans sa corruption ce qui l’estoit déjà depuis longtems.
Cette Pièce était mêlée de sauts périlleux, de machines, de changemens de Théâtre, & l’on n’y voit aucune indice de chant ; d’ailleurs, elle est trop postérieure à la Comédie des Chansons : il vaut donc mieux tirer son origine du Spectacle des Marionnettes, & du Ballet des Rats.
D’ailleurs ce Poète avait des défauts ; il y avait chez lui de vieux mots, des discours quelquefois embarrassés, des endroits qui sentaient le déclamateur.
D’ailleurs, comme les aîles de la Scène sur laquelle la toile portait, n’avançaient que de la huitième partie de sa longueur, les Décorations qui tournaient derrière la toile, ne pouvaient avoir au plus que cette largeur pour leur circonférence.
D’ailleurs nous ne sommes pas seulement obligés d’éviter les choses mêmes qui nous paraissent indifférentes, et qui portent insensiblement au péché : car comme celui qui marchant sur le bord d’un précipice quoiqu’il n’y tombe pas, ne laisse pas d’être dans la crainte, et qu’il arrive souvent que la crainte le trouble et le fait tomber dans ce précipice : de même celui qui ne s’éloigne pas du péché, mais qui en est proche, doit vivre dans l’appréhension ; car il arrive souvent qu’il y tombe.
Il est inutile de pousser plus loin ce détail de tout ce que le libertinage des écrivains a fait rapporter, ajouter, changer à ces avantures galantes, qui n’ont rien que de fort ordinaire ; tous ces ouvrages, d’ailleurs mal écrits, n’en valent pas la peine. […] Le vin de Cahors vaut bien le théatre de Moliere ; l’hiver rassembla le peuple dramatique, que l’automne avoit dispersé : pour réparer le tems perdu, on joua tous les jours, fêtes & dimanches ; la coterie n’auroit pu fournir à un si grand travail, si elle n’eût été renforcée par une troupe de tabarins, que le bon vin de Cahors, & la grande réputation de la scéne Quercinoise attirerent, au nombre de vingt-cinq gens peu faits d’ailleurs pour amuser la bonne compagnie, qui n’avoient encore que débité de l’orviatan sur des théatres ; mais reçus avec enthousiasme, ils se sont évertués, ils ont pris, l’essor, par une noble émulation, & ont essayé des piéces régulieres ; on a dit qu’ils réussissoient, & la recette a été bonne, quoique la Ville soit déserte, misérable, chargée d’impositions, qu’elle ait souffert depuis bien des années, de grandes calamités, les bourses fermées aux pauvres, se sont ouvertes pour des charlatans, qui ne savent pas même leur métier, tant l’amour du théatre est une aveugle ivresse.
Toutes les vérités, d’ailleurs, ne sont pas utiles à publier ; et, comme l’a dit ingénieusement Marmontel, celles qui sont dangereuses, ont le silence pour asile. […] Pour remplacer, d’ailleurs, ces pièces équivoques ou licencieuses, que le bon goût et l’honnêteté réprouvent, n’avons-nous pas un grand nombre d’ouvrages excellents, mais que nos artistes dramatiques négligent avec un dédain si peu mérité ? […] Mais d’ailleurs tous les sujets propres à y figurer avec succès ne sont pas épuisés. […] Quand d’ailleurs a-t-on jamais montré de la haine contre ceux qui font profession de nous amuser, et ne peut-on pas même citer plus d’une comédienne, dont la régularité des mœurs fait honte à beaucoup de nos femmes les plus qualifiées. […] quel peut être, d’ailleurs, le but moral de ce misérable ouvrage ?
C’est ainsi, que la chasteté estant d’ailleurs tant interressée en toute manière, par de fréquens débris, trouve à la comédie, comme son dernier écüeil, où elle acheve de corrompre, & de perdre, ce qui pouvoit encore n’estre pas corrompu entierement, & où elle assure, & confirme dans sa corruption, ce qui l’estoit déjà depuis long-temps.
D’ailleurs, combien de nos Jeunes-gens le vide des Opéras-comiques aurait déjà dégoûtés, si la satisfaction de chanter les premiers à une jolie Maîtresse, l’Ariette du jour, ne les portait à courir en foule au Théâtre colifichet !
Il est si fort ordinaire à ces messieurs les beaux esprits de prendre le méchant parti pour exercer la facilité qu’ils ont de prouver ce qui paraît le plus faux, qu’ils ont cru que cette réputation ferait un tort considérable à l’ouvrage de Monsieur de Molière, s’ils écrivaient pour en montrer l’innocence et l’honnêteté, et, d’ailleurs, comme ils ont vu qu’il n’y avait point de gloire à remporter, quelque fort que fût le raisonnement qu’ils produiraient, ils en ont laissé le soin aux plumes moins intéressées que les leurs.
D’ailleurs ce serait donner un grand avantage aux libertins, qui pourraient tourner en ridicule, à la Comédie, les mêmes choses qu’ils reçoivent dans les Temples avec une apparente soumission, et par le respect du lieu où elles sont dites, et par la révérence des personnes qui les disentc Mais posons que nos Docteurs abandonnent toutes les matières saintes à la liberté du Théâtre, faisons en sorte que les moins dévots les écoutent avec toute la docilité que peuvent avoir les personnes les plus soumises : il est certain que de la doctrine la plus sainte, des actions les plus Chrétiennes, et des vérités les plus utiles, on fera les Tragédies du monde qui plairont le moins.
Il finit d’ailleurs ce trouble, cette agitation, cette anxiété, qui cause une douce torture à notre imagination par le nœud & l’intrigue de la piece ; c’est une espece de délivrance qui succéde heureusement aux douleurs de ce travail, &, si je l’ose dire, de cet enfantement d’esprit. […] L’on entretient d’ailleurs, & l’on augmente ce goût dans les enfants, par les louanges qu’on leur donne lorsqu’ils ont réussi dans cette espece de Comédie qu’ils jouent naturellement. […] Le plaisir que nous sentons à satisfaire ce désir s’useroit bien-tôt, & il y auroit peu de personnes qui voulussent revoir plusieurs fois la même piece, ou tout autre Ouvrage, puisqu’elles n’auroient plus rien de nouveau à y apprendre ; il n’y a personne d’ailleurs qui ne sente en soi-même quelque chose de plus que ce plaisir d’apprendre, quand il ne chercheroit dans une Tragédie ou autre Poëme, que la justesse & la vérité de l’Imitation.
Il est d’ailleurs aisé de pressentir sur les Arrêts d’un tel Aréopage, qui n’a pas même l’autorité de les faire exécuter, quelle sera la conduite des Chicaneurs. […] « Ces sots sont ici-bas pour nos menus plaisirs. » ff Où les Bourgeois d’ailleurs prendraient-ils le droit de mépriser les Comédiens ? […] Un Roux de Corse est aux yeux des sages un homme aussi respectable, aussi essentiel à l’Etat qu’un brave Lieutenant Général ; et je partagerai toujours mon hommage et mon respect à tous les deux ; je suis d’ailleurs bien sûr que des hommes de cette trempe ne s’amusent pas à mépriser les Comédiens.
Celle-ci d’ailleurs ne vous étant point étrangère, j’ose espérer qu’elle fera excuser ma démarche respectueuse et que vous ne me refuserez pas votre bienveillante attention.
D’ailleurs, on préfére avec raison une école qui joint le jeu des passions, à un beau coloris, à celle dont le mérite est tout entier dans les couleurs locales.
D’ailleurs ce démon dominant, qui nous entraîne malgré nous, aux choses qui sont du ressort de nos talens naturels, mais cachés, ne produit de grands hommes que quand il engage à des grandes entreprises.
Mais il est faux, d’ailleurs, qu’en Italie, les spectacles soient plus permis qu’en France.
Augustin : D’ailleurs ces sortes de déguisements portent aisément à faire des actions qui blessent la pudeur & l’honnêteté chrétienne, sur-tout dans un temps de débauche, de libertinage & de plaisirs, tel qu’est celui du carnaval, où quantité de Chrétiens s’abandonne à des excès criminels, sans que presque personne s’y oppose.
Voltaire a voulu faire honneur à la Philosophie, en lui donnant trois Hommes célebres : mais son arrangement mal conçu lui est d’ailleurs inutile.
d’ailleurs, il rachète bien de légers déffauts par le soin qu’il a eu de marquer le motif qui engage M.
En supposant d’ailleurs que le vin fasse éclater les mauvais desseins qu’un méchant couvait à jeun, il faut donc regarder comme un malheur qu’il se soit enivré, car il aurait peut-être toujours couvé, dans son sang-froid, un projet funeste dont l’exécution lui aurait paru dangereuse, tant qu’elle n’aurait pas pu être accompagnée de certaines circonstances que sa prudence lui faisait juger nécessaires, au lieu que l’ivresse l’aveuglant sur les dangers de l’entreprise, sa témérité lui fait tenter avec succès ce qu’un homme à jeun n’aurait pas osé tenter.
C’est donc après un nouvel examen que j’abandonne cet ouvrage, quelque admirable qu’il me paraisse d’ailleurs, et que j’en fais le sacrifice à la juste délicatesse des bonnes mœurs, qui courraient, à mon avis, trop de risque si on en permettait la représentation.
D’ailleurs, je ne suis point le législateur. […] D’ailleurs, pour qu’une Nation jouisse de la liberté individuelle, il faut que tout Citoyen de cette Nation puisse faire librement tout ce qui n’attaque point la sûreté personnelle, l’honneur & la propriété des autres Citoyens.
Entre les différents moyens depuis long-temps indiqués, pour là réformation du théâtre, je crois devoir recommander d’abord celui de cesser de condamner en principe, ou en théorie, ce que nous approuvons dans la pratique ; je veux dire, de commencer par être plus conséquents et plus justes envers les hommes qui se vouent au théâtre, soit comme auteurs2, soit comme acteurs, et reconnaître le droit qu’ils ont, lorsque d’ailleurs ils sont bons citoyens, à l’estime et à la considération dont ils jouissent de fait, par un accord à peu-près général ; et ôter enfin à un petit nombre de gens de bonne foi, et à tous les gens de mauvaise humeur, le droit de traiter d’infâmes la profession ou les personnes de Molière, de Corneille, Racine, Voltaire, et de Lekain, de Molé, Larive, Talma, des idolâtrées Comtat, Raucourt, Mars, etc., lesquels ont emporté les regrets, ou font encore aujourd’hui les délices et l’admiration des Français et des étrangers, qui leur rendent les plus grands honneurs, qui leur élèvent des statues. […] C’est dans cet ouvrage où, pour appuyer la nécessité du remède que j’y invoque, je prouve par des raisons et par des faits que dans un temps ordinaire, à l’âge de notre société, au degré d’avancement où en sont maintenant les arts, les métiers et le luxe (à moins qu’il ne s’agisse d’introduire chez nous quelque branche essentielle d’industrie, que nous aurions encore à envier raisonnablement à l’étranger), les établissements nouveaux, surtout les grands et ambitieux que la cupidité attache aux corps des anciens, ne sont que des superfétations voraces qui en tirent les sucs, qui détournent la sève industrielle de ses voies ordinaires, entravent la progression naturelle et la plus juste distribution de l’industrie, lesquelles s’effectuent le mieux possible par la succession constante et régulière des maîtres et des établissements particuliers de tous les genres qui, d’ailleurs, réunissent dans leurs nombreuses communautés respectives, et au plus haut degré actuellement, tous les principes, tous les motifs et moyens de l’émulation souvent prétextée dans les fréquents projets de ces accaparements d’industrie ; accaparements encore facilités, pour le malheur des dernières classes, (la déplorable situation actuelle du peuple anglais en fournit une nouvelle preuve incontestable), par la multiplication sans bornes des machines, ou bras de bois, qui paralysent funestement ceux des hommes ; ce que je crois y avoir bien démontré aussi.
Les Dames, d’ailleurs si fieres, ont pour elle le plus grand respect, peut-on en avoir trop. […] Vous voyez que je connoissois toutes les prérogatives de ma place, & que j’aurais bien-tôt acquis le peu qui me manquoit pour la remplir dignement ; j’ai peu d’esprit, mais en faut-il beaucoup quand on a le reste, & d’ailleurs le théatre n’en donne-t-il pas.
Proserpine lui donne cette Boëte, avec défense de l’ouvrir, pour voir ce qu’elle renferme ; c’étoit lui en donner envie, d’ailleurs comment se défendre de regarder, & de prendre même un peu pour elle, de ce qui peut embellir Venus : elle ouvre la boëte fatale, & il en sort une noire vapeur, qui loin de l’embellir, la défigure & la rend horrible. […] Il est surprenant que l’abbé Aubert homme d’esprit & de mérite, qui dans son journal observe les loix de la décence, & n’a aucun besoin d’ajouter à sa couronne le foible fleuron du conte de Psiché, ait perdu son tems à mettre en vers cette extravagance, d’ailleurs si peu convénable dans son état.
Bouhours, Maniere de bien penser, qui d’ailleurs louoir le talent de Moliere, blâmoit avec raison les exagérations grossieres & gigantesques, communes dans ses pieces, par exemple, dans l’Avare qui a perdu sa cassette : Je n’en puis plus, je me meurs, je suis mort, le suis enterré, n’y a-t-il personne qui veuille me ressusciter ; je veux faire pendre tout le monde, & me pendre moi-même après ; montre-moi ta troisieme main , &c. […] Telle est la morale de ces Hérétiques grossiers dont la doctrine & la conduite étoient d’ailleurs si décriées.