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111. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

Ce sont, dit-il, des gens qui ne servent qu’à flatter et à nourrir les voluptés et la fainéantise ; et à remplir les esprits oiseux de vaines chimères, qui les gâtent, et qui causent dans les cœurs des mouvements déreglés que la sagesse et la religion commandent si fort d’étouffer.

112. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Premièrement, il ne s’agit plus ici d’un vain babil de Philosophie ; mais d’une vérité de pratique important à tout un peuple.

113. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Ce n’est pas avoir lû les Peres, que de dire qu’ils ne blâment dans les spectacles de leur temps que l’idolâtrie, & les scandaleuses & manifestes impudicités : ils blâment dans les spectacles des théâtres, la prodigieuse dissipation, le trouble, la commotion de l’esprit peu convenable à un Chrétien ; ils y blâment les passions excitées, la vanité, la parure, les vains ornemens qu’ils mettent au nombre des pompes que nous avons abjurées en naissant dans les eaux sacrées du Baptême ; le desir de voir & d’être vû, la trop grande occupation à des choses vaines : on trouvera dans les Peres toutes ces raisons de blâmer les spectacles, & beaucoup d’autres. […] Enfans des hommes, pourquoi aimez-vous les choses vaines & frivoles ? […] Vous haïssez, Seigneur, ceux qui s’adonnent à des choses vaines. […] parle amplement des vains spectacles des théâtres. […] L’esprit de priere, comment le conserver, après que tant d’objets profânes ont fait sortir l’ame d’elle-même, quand elle n’est remplie que de vains phantômes ; & la priere qu’on adresseroit à Dieu au sortir de ces représentations, supposé qu’on en fît, ne seroit-elle pas plus propre à l’irriter, qu’à le fléchir ?

114. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Je n’approuve pas ceux qui vont à l’Eglise à l’heure où ils sçavent qu’ils y trouveront les personnes qui sont pour eux une pierre de scandale : combien plus doit-on condamner la fréquentation des Spectacles, où l’assemblée est bien plus brillante que dans aucune Eglise, où l’on voit ce qu’il y a de plus libre & de plus vain dans la Capitale du Royaume ; grand nombre de personnes qui n’entrent jamais dans aucune Eglise, parce qu’elles vivent sans Religion : dans quelles dispositions de cœur ces sortes de personnes vont-elles se placer dans les Loges ? […] Cette sorte de délassement n’est ordinairement recherché que par les personnes désœuvrées, qui n’ont aucun besoin de recréation, n’étant épuisées par aucun travail ni de corps ni d’esprit, qui ne cherchent dans l’Amphithéâtre qu’un changement de plaisir, un moyen de passer le tems ; elles consument en ce vain exercice un tems précieux, dit Saint Jean Chrysostome1, mais dont leur vie frivole est toujours fort embarrassée.

115. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Mais quels Spectacles pouvons-nous offrir à un homme Chrétien que nous voulons retirer des Spectacles vains, et profanes du monde ? […] Nous préférons les choses vaines au service de Dieu, nous méprisons les Autels, et nous respectons le Théâtre, nous aimons toute chose, nous avons toute chose en vénération e en comparaison de tout, il n'y a que Dieu qui nous semble méprisable.

116. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Dans des siécles où l’ignorance universelle regardoit comme des phénomènes, de vaines disputes de mots, des querelles puériles sur des systêmes frivoles ; où les maîtres bornoient tous leurs soins à l’étude du latin, & des cathégories.

117. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

L’opposition dont on accuse les Poëmes dramatiques, aux regles de la foi, ne l’embarrasse point ; c’est une imputation qu’il ne daigne pas approfondir, parce qu’il fait peu de cas de nos saintes maximes, parce qu’il manque de Religion, ou du moins sa religion est vaine.

118. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Les Prêtres doivent s'éloigner de tous les objets qui ne font que charmer les oreilles, et surprendre les yeux par des apparences vaines, et pernicieuses, et ils ne doivent pas seulement rejeter et fuir les Comédiens, les Farces et les Jeux déshonnêtes; mais ils doivent encore représenter aux Fidèles, l'obligation qu'ils ont de les rejeter et de les fuir.

119. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

observez à Paris dans une assemblée l’air suffisant et vain, le ton ferme et tranchant d’une impudente jeunesse, tandis que les anciens, craintifs et modestes, ou n’osent ouvrir la bouche, ou sont à peine écoutés.

120. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

n’y a parmi vous, leur dit-il, ni Poète, ni aucune autre personne assez zélée, pour vous reprocher avec affection, et pour mettre au jour vos défauts et ceux de toute la Ville ; s’il vous arrive, par bonheur, qu’il en paraisse quelqu’un, vous devez l’embrasser avec la plus grande amitié, et le recevoir avec autant de joie et de solemnité, que si vous célébriez un jour de fête…. » Peu après il ajoute : « Si quelqu’un prend l’extérieur de Philosophe, dans la vue du gain, ou par vaine gloire et non pas pour votre utilité, il ne mérite pas que vous le receviez ; on peut le comparer à un Médecin qui, visitant un grand nombre de malades, ne pense à rien moins qu’à les guérir, mais à leur distribuer des couronnes et des parfums, à leur mener des femmes de mauvaise vie, et par conséquent à irriter leurs maladies et à les rendre incurables.

121. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Je ne m’arrêterai point à renverser ce vain fantôme. […] Echaffaudés sur le fragile appui d’une vaine Métaphysique, ils n’ont pas l’orgueil de croire remonter jusqu’aux premiers principes de tous nos sentimens ; ils n’accumulent point sans fin les conjectures les plus fausses pour en étayer d’odieux systêmes, & présenter à nos yeux indignés, avec une confiance insultante, le squelette de l’humanité. […] Cet exemple terrible ne suffiroit-il pas pour détruire l’impression momentanée, qu’auroit pû produire sur quelques spectateurs, cette fausse grandeur dont il fait une vaine parade, tandis que le fruit qu’on peut recueillir du châtiment affreux d’un monstre accablé & couvert d’ignominie, subsisteroit dans toute sa force ? […] Toutes les tragédies des Anciens abondent en vaines déclamations ; ils mettoient sur leurs Théatres des Héros souvent montés sur des échasses ; les nôtres se rapprochent plus de l’homme.

122. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

« Si, dit le même Tertullien,34 nous devons avoir en abomination toute impudicité, pourquoi nous sera-t-il licite d’ouïr, ce qu’il n’est pas licite de dire, vu que nous savons qu’il sera demandé raison au jugement de Dieu de toute bouffonnerie et de toutes vaines paroles ? […] Qui est-ce donc qui se pourrait tenir assuré contre le danger, parmi celles qui ne parlent pas de choses saintes, mais feintes et vaines, non en habit modeste, mais en un déguisement lubrique, et avec gestes impudiques ? […] Entre les choses que Clément Alexandrin63 prouvait être mal convenables aux Chrétiens, et qui devaient être abolies ; « qu’on défende, disait-il, les spectacles et auditions qui sont pleines de méchanceté, de paroles sales et vaines, témérairement épandues. […] » Basile66 remontre « qu’il ne faut pas adonner ses yeux aux spectacles, ni aux vaines monstresdd des prestidigitateurs, et qu’il ne faut pas prêter les oreilles à la mélodie qui corrompt les âmes. » S.  […] Ce sera un vain essai, car ils retourneront à leur premier métier, autrement leur pratique serait perdue, et leur marmite renversée.

123. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Ami de l’ordre, il maintiendra le respect pour la Religion, la décence des mœurs, la regle dans toutes les parties de l’administration : ennemi des frivolités, il dédaignera un vain luxe de vaines parures, un vain étalage de discours superflus. […] Ce ne sont pas les sages qui y sont la foule, c’est tout ce qu’il y a de plus vain, de plus frivole, de plus oisif, de plus libre dans les deux sexes. […] Cette critique du Théatre Anglois n’est pas une vaine déclamation qui ne pose sur aucun fondement. […] Il n’y a que les juges orgueilleux qui ont la vanité de se repaître d’un vain spectacle d’une foule de cliens. […] Quelque peu séveres qu’ils soient, ils ont été regardés comme des spéculations vaines & impraticables.

124. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Il n’y avait point à Rome de Théâtre fixe, et les Spectateurs ne s’asseyaient point59 de peur de prendre trop de plaisir à ces vains amusements. […] ». « Que dirai-je des vaines occupations de la Comédie ? […] et comment un Chrétien peut-il les rechercher, sachant que Jésus-Christ a crucifié dans sa chair tous les vains plaisirs du monde. […] Homélie sur le second chapitre de saint Matthieu, que saint Paul a défendu aux Chrétiens les paroles vaines et bouffonnes, qui ne tendent qu’à un vain divertissement. […] Saint Louis était peut-être le seul Prince qui regardait tous ces plaisirs comme de vains amusements.

125. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Ces vertus à quoi l’on s’est engagé par les vœux du Baptême, n’ont pas de plus grand ennemi que la morale du Théâtre, dont on ne peut attendre d’autre fruit que la corruption des mœurs : la perte de l’innocence est-elle bien dédommagée par le plus frivole amusement, une recréation vaine & stérile qui resulte d’une image d’un célébre malheureux ou d’une amante délaissée ?

126. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

distingue les Gladiateurs, les Comédiens, les Tragédiens, les Histrions, les Mimes et le Cirque, et attribue aux Gladiateurs la cruauté, aux Comédiens les Histoires amoureuses, aux Tragédiens les crimes des mauvais Princes, aux Histrions ou Bateleurs les gestes impudiques, aux Mimes l'imitation des actions les plus honteuses qui doivent toujours être cachées dans les ténèbres, et au Cirque les vaines extravagances des Courses et des Combats.

127. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

Car quoique les assemblées des Chrétiens dans les Eglises soient des moyens qui servent excellemment à cette sanctification ; s’il arrive toutefois qu’elles aient cessé en partie en quelques lieux par le relâchement de la piété ; les fidèles ne laissent pas d’être tenus de renoncer à ces vaines et profanes récréations en ces saints jours, afin de les passer saintement.

128. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

D’un scrupule si vain lève le faible obstacle.

129. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

Ils veulent être remués, agités, vivement excités, à condition toutefois que ce ne soit pas en leur inspirant des remords, en faisant porter leur terreur et leur pitié sur leur propre misère, mais seulement en les attachant à de vaines fictions, où l’ombre qu’ils poursuivent puisse leur faire oublier la réalité ; où on les intéresse par le spectacle de passions et de malheurs qui ne soient ni trop loin d’eux ni trop près, et qu’ils puissent envisager sans un retour douloureux et pénible sur leur propre cœur ; à condition encore que, si on veut les forcer à rire de leurs propres faiblesses, ce soit sans ôter à leurs passions les espèces de dédommagements qui leur importent le plus sans faire souffrir leur orgueil, si ce n’est peut-être dans la peinture de quelques vices que tout le monde abhorre, et qu’on charge si bien que personne ne peut s’y reconnaître.

130. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Une vaine curiosité la fit monter dans la ville de Sichem pour y voir les femmes du pays ; elle fut malheureusement rencontrée par le jeune prince, et cette fatale entrevue causa la ruine de tout un peuple et la sienne propre.

131. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Il ne désapprouve ici que les vaines superstitions, dont les funérailles des païens étaient accompagnées, et leurs folles apothéoses.

132. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Au reste, quiconque, sous un aussi vain prétexte, chercherait à se faire illusion, doit se souvenir de la parole expresse du Sauveur : Si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tombent tous deux dans le précipice 31. […] Car, pourquoi, dirais-je, mettre ma conscience au hasard dans une chose aussi vaine que celle-là, et dont je puis si aisément me passer ? […] « Ce que je vois, ce que j’entends, me divertit, et rien de plus ; je n’en ressens aucune impression funeste. » Vaine excuse qu’ils traitaient ou de mauvaise foi, ou tout au moins d’illusion.

133. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Le Sacerdoce fut-il jamais regardé comme un vain titre ? […] Un discernement exquis et sûr qui saisit les choses du côté de la nature, et de l’usage, ne l’abandonne jamais : une force de raison soutenue et une vivacité d’imagination modérée, règnent également dans ses ouvrages : son bel esprit ne s’évapore point en idées vaines et chimériques, et sa fureur poétique ne l’entraîne jamais au-delà des règles. […] Dans ce Poème le Devin Amphiaraus est un des sept Chefs de l’armée qui assiège la ville : il y a le caractère d’un sage et vaillant Capitaine, et d’un homme qui cherche plus à se signaler par de hauts faits que par une vaine montre de bravoure.

134. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Ces choses étant ôtées de la Comédie, les premiers Pères de l’Eglise ne la regardent plus que comme une vaine curiosité ; et s’ils condamnent cette vaine curiosité avec force, c’est dans des Sermons, où l’on porte ordinairement l’Auditeur à la perfection, et où l’exagération peut être permise : mais dans la rigueur scolastique on ne compte point absolument pour péché une chose qui n’est point de la perfection. […] célèbre Casuiste appelle vaines et divertissantes ; plusieurs Pièces des Comédiens Français sont de même : ainsi tout au plus on pourrait s’abstenir d’aller à celles qui représentent beaucoup de passions, et des choses fort impures, multum turpia, comme disent Saint Antonin S. […]  » Il conclut que ces spectacles doivent être défendus, dans lesquels on ne voit que des choses malhonnêtes, où l’on n’entend que des paroles bouffonnes et vaines, où les représentations sont contre la pudeur, où les Comédiens et les Farceurs disent des paroles très libres pour faire rire. […]  » . « Il ne faut point, dit-il, être curieux de voir ces spectacles, et les vaines représentations de ces Charlatans ; il ne faut point non plus prêter l’oreille à ces airs qui ne tendent qu’à corrompre l’âme : car cette espèce de musique ne porte point ordinairement d’autre fruit que l’esclavage et la dégradation de l’âme, outre cela elle irrite les passions. […] Charles, de ne point assister à toutes ces représentations fabuleuses, aux Comédies, à certains exercices d’armes, aux autres spectacles vains et profanes, de crainte que leurs oreilles et leurs yeux qui sont consacrés aux divins Offices, ne soient souillés par ces actions et par ces paroles bouffonnes et impures.

135. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Ma raison impuissante ou vain la repoussoit dans mon ame expirante. […] Ainsi que cette maxime dans l’Œdipe de Voltaire (on pourroit en citer mille autres) : Les Prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense ; notre crédulité fait toute leur science.

136. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Si l’on ne disoit que ce qu’on sent, y auroit-il dans le monde tant de fausses caresses, tant de trahisons, de politesses forcées, tant de vaines promesses ?

137. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

Tous ces ménagemens d’une vaine délicatesse, tous ces traits adoucis & enveloppés, manquent leur but.

138. (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367

L’homme de Théâtre s’est vu admis dans les plus nobles Sociétés de la Cour & de la Capitale ; ses vains talents lui ont tenu lieu d’aïeux & de mérite.

139. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

C’est donc une vaine crainte de l’avenir qui te portait à me donner la mort ?

140. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

« Averte oculos meos, ne videant vanitatem. » c’est-à-dire la beauté, et les vains attraits des créatures.

141. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

L’Ambassadeur crut le mariage certain, & l’écrivit à Madrid ; mais quelques jours après ayant demandé de le conclure, on le paya de vaines défaites : C’est une anguille, écrivit-il, qui échappe quand on croit la tenir ; c’est une Comédienne qui parle beaucoup, & ne dit rien, & se joue de tout le monde. […] La fastueuse fanfaronnade d’Elisabeth étoit sans exemple ; jamais aucune femme n’a triomphé à Rome, celle-ci n’étoit point guerrière, jamais elle ne mania l’épée ; cette comédie portoit à faux en tout, il n’y avoit pas eu de combat, par conséquent point de victoire, pouvoit-il y avoir de triomphe ; la flotte avoit été dissipée par les vents, c’étoit donc aux vents à triompher, parce qu’ils avoient vaincu ; la vaine enflure de ces paroles est ridicule, veni, elle ne bougea point de son Palais ; vidi, elle n’a vu que les débris de quelques vaisseaux, & les drapeaux qu’on lui apporta ; vici, elle n’a point combattu, ni personne pour elle ; Dux fœmina facti , elle n’a été le chef, le mobile de cet évenement, qu’autant qu’on supposera qu’elle est un Æole qui tenoit les venrs emprisonnés, & leur ouvrit la porte pour soulever les flots, ou d’un moins une nouvelle Junon qui ordonne à Æole de les lâcher contre Philippe, qua data porta tuunt & terras turbine perflant . […] Vaines paroles ! […] Les circonstances singulières où elle se trouva de l’ébranlement de l’Europe, des guerres de Religion où elle entra, des mariages qu’elle refusa firent toute sa célébrité, & les Sectaires qu’elle protégea par intérêt ; tous ses éloges ; le reste du monde la méprisa, elle essuya de grands revers, eut de grandes foiblesses, fit de grandes fautes, commit de grands crimes ; elle étoit fourbe, dissimulée, parjure, sans foi, libertine, vaine, orgueilleuse, cruelle, emportée, avare & prodigue, sans Religion sans pudeur, sans probité ; elle établit par le fer & le feu une Religion scandalense & absurde.

142. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Il faudroit, suivant le même esprit, envelopper dans l’anathême les Fêtes publiques, les Concerts, les Bals, les Festins, & généralement toutes les Assemblées d’amusement & de plaisir, comme étant pour les deux sexes qui s’y trouvent réunis & confondus, une source de relâchement dans les devoirs, de dégoût pour la piété, de pensées vaines & trompeuses, & quelquefois de liaisons funestes à l’innocence & à l’honneur. […] Et pourquoi, en le supposant amoureux & vain, ne s’exprimeroit-il pas en Epire comme en France ? […] On n’y peint pas les Romains avec cette emphase qui dégénère assez souvent en vaine déclamation. […] Mais ce sont des efforts vains & passagers.

143. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

En voici pour les Rois : « Sire, quand par le fer les choses sont vidées, La justice et le droit sont de vaines idées. […] Dieux impuissants, Dieux vains, dans nos vastes contrées. […] Laissons ces vains remords, et nous abandonnons… Qu’il l’immole, il le faut ; il est né pour le crime : Qu’il en soit l’instrument, qu’il en soit la victime. […] Renoncez au vain nom d’une vertu stérile, Pour jouir avec moi d’un crime plus utile.

144. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

En les considérant par rapport à la Religion, on pourroit dire, qu’ils sont un renoncement au Baptême, un retour scandaleux vers l’idolâtrie ; & qu’au grand mépris de Dieu, la véritable pieté est comme foulée aux pieds dans ces vains divertissements. […] Mais on y en trouve une si courte & si fragile, qu’elle est très-souvent mêlée de dégoût & d’ennuy ; tant sont vains & frivoles les plaisirs que le monde donne à ses esclaves. […] De si justes sujets de douleur ne sçauroient modérer les transports insensez d’une joye vaine & frivole !

145. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

Toutefois quant à moy, je ne trouve point que cette raison soit suffisante de ce qu’ils ont par la raillerie de leurs fables méprisé les sottes opinions qu’avaient les Païens touchant les dieux, et touchant leurs vaines et folles superstitions. […] et pour cette cause ne pouvants ouvertement ôter du cerveau des simples gens leurs vaines superstitions et rêveries, ils ornaient par vers tellement la vie des dieux, que cependant ils donnaient à connaître, qu’ils avaient été hommes, hantant et conversant parmi les mortels : de manière qu’ils n’estimaient rien en eux qui surpassât la nature humaine.

146. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

De faire connoître la mauvaise conduite des Administrateurs de la République, & des Généraux d’Armée, d’engager le Peuple à terminer par une Paix nécessaire, une Guerre qui duroit depuis plusieurs années, de lui faire sentir le ridicule de sa Religion, de lui reveler les fourberies de ses Prêtres, & de lui inspirer du mépris pour les Philosophes, qui ne débitent que de vaines subtilités.

147. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Or est-ce porter sa croix, est-ce ressembler à Jésus-Christ crucifié, que d’être ornée comme une idole pour attirer les vaines adorations d’une infinité d’impudiques ?

148. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Si l’on veut juger de la bonté de ces pièces par le petit nombre de gens à qui elles plurent en France dans leur nouveauté on ne les représenterait pas aujourd’hui avec tant de succès en Allemagne : mais il faut que l’amour-propre cède enfin à la vérité et que l’on estime universellement un ouvrage qui a puni des vicieux en les démasquant et triomphé d’une vaine critique par la solidité de sa morale que toutes les nations peuvent s’appliquer.

149. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

 » Il passe ensuite aux Spectacles de Musique, dans lesquels il ne dit pas qu’il s’y commît ou représentât rien de mauvais, et parlant plus particulièrement des Comédies, il les appelle « comicas et inutiles curas », les occupations vaines et inutiles de la Comédie ; pour ce qui est des Tragédies, il les nomme « magnas tragica vocis infanias », les clameurs insensées de la Tragédie. […] 4 » Or, dit-il, comme l’avarice, la gourmandise, l’impureté, la vaine gloire et l’ambition sont des.espèces de concupiscence ; la volupté en est une autre, et les Spectacles sont une espèce de volupté. « Species autem voluptatis spectacula ». […] 9 » Que dirai-je de ces inutiles et vaines occupations de la Comédie, de ces folles clameurs de la Tragédie, je dis que quand même ces Spectacles ne seraient pas consacrés aux Dieux, les Chrétiens n’y doivent point assister, parce que quand ils ne renfermeraient rien de criminel, on y trouve toujours une très grande vanité, ou un vain amusement très dangereux et peu convenable à des fidèles. […] Racine qui a cessé de travailler depuis quelques années par les purs principes de la piété et de la religion, dans le temps même qu’il faisait l’admiration du siècle par son caractère de tendresse ; sacrifiant le vain honneur qu’il s’était acquis à une plus solide vertu. […] Accordez-vous donc vous-même avec vous-même. « Ce n’est pas, ajoutez-vous, que ces Spectacles soient mauvais ; mais c’est que ces personnes étant consacrées à Dieu, elles doivent se priver des divertissements du siècle, outre que leur présence en ces sortes de lieux pourrait causer du scandale, et que pour vous servir des paroles de Saint Augustin, ils doivent mépriser tous les vains amusements du monde pour ne se nourrir l’esprit que de la lecture et de la méditation des saintes Lettres. 

150. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

En un mot, ou toute instruction est superflue, ou celle du théâtre, comme la plus frappante, doit être aussi la plus salutaire : telle était du moins la prétention de Corneille, toute vaine et puérile que M. […] une émotion passagère et vaine, qui ne dure pas plus que l’illusion qui l’a produite ; un reste de sentiment naturel étouffé bientôt par les passions, une pitié stérile qui se repaît de quelques larmes, et n’a jamais produit le moindre acte d’humanité. […] Ceci n’est pas une subtilité vaine, c’est l’effet que tout le monde éprouve. […] Il ajouterait à ce tableau le contraste d’une femme impérieuse et vaine, qui veut que tout cède à ses caprices, que tout soit sacrifié à sa fantaisie et à ses plaisirs ; qui ne connaît dans son amant de devoir, de soin, d’intérêt que celui de lui complaire ; qui se fait un jeu de sa ruine, un amusement de ses folies ; un triomphe de ses égarements. […] Rousseau un service bien essentiel, si j’ai pu lui persuader que ces idées affligeantes qu’il a prises pour la vérité, n’en étaient que de vains fantômes, et que le mal auquel il croit avoir contribué par ses écrits et par ses exemples, est un bien pour l’humanité.

151. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Cette vaine parure, est en effet un lien qui traine les ames : lien de vanité, rien n’est plus frivole, plus faux, plus trompeur que cette apparence, ce mensonge de beauté, qui les chargent de chaînes, mais liens qui entrainent un chariot plein de péchés : Væ qui trahitis iniquitatem in vinculis vanitatis peccatum velut plaustrum. […] Ces vains ornemens sont une folie, une pompe de satan, dit Saint Chrisostôme ; insanis pompa satanæ .

152. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

L’extérieur d’une fille mondaine ainsi parée, découvre assez clairement les différentes pensées de son âme ; elle désire ardemment d’être trouvée belle, sa prétention est d’attirer auprès de soi les garçons les plus divertissants, les plus agréables, les mieux faits, les plus enjoués, et les plus galants ; elle veut faire des conquêtes, et gagner des cœurs ; elle se préfère à toutes les autres Filles ; elle se tient fière, et prend un air de grandeur pour survendre ses appas, et se faire mieux valoir ses attraits ; elle ne sort de son logis, qu’après s’être regardée et considérée plusieurs fois ; elle porte encore un miroir de poche, pour se mirer dans tous les lieux où elle va ; son image, que ce miroir lui représente, lui plaît infiniment ; elle prend en elle-même un repos orgueilleux ; cherchant à l’entour d’elle des approbateurs qui soient de son sentiment ; c’est-à-dire en un mot, que cette âme superbe et dédaigneuse est toute remplie de vanité, de présomption, de vaine gloire, et de tous les autres mouvements, que la sensualité et l’orgueil ont coutume d’inspirer ; son cœur en est tout enflé et tout bouffi. […] Avouez donc que ce Royaume est détruit, et que cette gloire est éclipsée dans les personnes, qui fréquentent le bal, où il ne se trouve qu’ambition, qu’orgueil, qu’impureté, médisance, vaine gloire, et amour de recherche de soi-même.

153. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Le principe et la conséquence sont aussi absurdes que le tarif que vous faites de la valeur des caractères ; à la preuve : « Quel est le plus blâmable d’un Bourgeois sans esprit et vain qui fait sottement le Gentilhomme, ou du Gentilhomme fripon qui le dupe ? […] Jourdain non seulement est ridicule mais il est vicieux : c’est un homme vain, aveuglé par ses richesses, à qui son amour libidineux fait souhaiter d’être Gentilhomme ou tout au moins d’en avoir les airs.

154. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

A ces pieux sentiments, que le Poète supprime, il substitue l’ivresse de l’orgueil, la complaisance en ses charmes, la vaine gloire de ses conquêtes ; il en fait une Actrice. […] Qui peut ne pas rire entendant une Comédienne dire fort dévotement à Dieu : « Pour moi que tu retiens parmi ces infidèles, Tu sais combien je hais leurs fêtes criminelles ; Que cette même pompe où je suis condamnée, Ce bandeau dont il faut que je paroisse ornée, Dans les jours solennels à l’orgueil dédiés, Seule et dans le secret je les foule à mes pieds ; Qu’à ces vains ornements je préfère la cendre, Et n’ai de goût qu’aux pleurs que tu me vois répandre. » Athalie eut d’abord le même sort, dit la Baumelle, par la même raison.

155. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Vain prétexte, dit Libanius, ces occasions n’arrivent qu’une ou deux fois l’année, et vous n’êtes obligés d’y donner que quelques moments de la matinée ; au lieu que sans nécessité et avec scandale, vous qui vous dites accablés d’affaires, et vous donnez pour les protecteurs de la veuve et de l’orphelin, on vous y voit matin et soir, nuit et jour, vous vous en faites gloire, quand vous en sortez vous vous entretenez de ce qui s’y est passé. Cependant tout languit, le public souffre, la justice n’est pas rendue, les affaires s’accumulent et ne finissent point, vous vous nourrissez des vaines acclamations d’une populace insensée dont vous servez les vices, tandis que tous les honnêtes gens vous méprisent et condamnent votre négligence et votre frivolité : « Necessitas spectandi quorumdam tantum dierum et pomeridianum tempus liberum est ; hi vero quacumque diei parte veniunt.

156. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

 19.) rapporte (nous l’avons dit) une réflexion importante de M. l’Avocat général du Parlement de Paris, dans un procès qu’eurent les Comédiens en 1709 : réflexion qui fait évanouir tout ce vain étalage de lettres patentes et de titres légitimes que rapportent les apologistes du théâtre, aussi peu croyables dans les rôles de Jurisconsulte et de savant qu’ils jouent dans leurs brochures, que dans celui d’Arlequin qu’ils représentent sur la scène. […] Ce ne sont que des occupations d’enfant, de spectateurs vains, des Acteurs insensés.

157. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Un homme vain et orgueilleux est charmé de la fierté Romaine dans Corneille, un cœur tendre et voluptueux des conversations amoureuses de Racine, il faut des machines aux enfants, des farces au peuple. […] Cet examen n'est qu'une vaine cérémonie ; qu'est-ce même qu'un examen fait par un Anglais ?

158. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Dans la proscription des images, ce n’est plus le vain prétexte, que Dieu défend d’adorer les idoles, dont on se servoit autrefois, c’est une horreur décidée de tout ce qui sert à la piété. […] Ces vains ornemens, ces piquans artifices allument dans votre cœur un feu violent. […] Cette femme, selon les loix de la piété, ne devroit avoir que des voiles, qui la couvrissent, par humilité & par modestie : elle ne porte que de vains ornemens, qui s’étalent par orgueil & par libertinage.

159. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Celui qui prend part à ces vains plaisirs en méprisant la parole de J.C. est bien plus coupable, que ne le sont ceux qui y vont, sans avoir été instruits de ce qu’ils doivent éviter. » Saint Jerôme. […] Outre que leur présence en ces sortes de lieux pourrait causer du scandale ; et que pour me servir des paroles de saint Augustin, ils doivent mépriser tous les vains amusements du monde, pour se nourrir de l’esprit, de la lecture, et de la méditation des saintes Ecritures. » OBJECTION III. […] On raconte que quelques Barbares entendant parler des spectacles des Romains ; ils s’écrièrent, « qu’il fallait que ceux qui avaient inventé ces vains divertissements, n’eussent ni femmes ni enfants ».

160. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Là ils s’épuisent en vains efforts, parce qu’ils envisagent moins leur propre gloire, que celle du Comédien ; motif qui éteint l’enthousiasme.

161. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Est-ce aujourd’hui une véritable louange, ou seulement un titre vain et spécieux ?

162. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Comme nous cherchons tous deux la vérité, si le bon droit n’est pas de mon côté, j’aurai du moins la gloire d’avoir fait quelques vains efforts contre le premier athlète de mon siècle en satires et en raisonnements justes et solides.

163. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

il lui recommande par exprèsd de ne se point amuser à aucuns discours profanes et vains, qui ne servent que pour l’impiété.

164. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

rien ne serait plus imprudent ; le parti qu’elle prend avec tant de sagesse, est de laisser les Théâtres, et de désabuser les peuples et de les détourner de ces vains spectacles.

165. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

Ennemis de toute partialité, ayons la double satisfaction de confirmer & de réfuter… Par respect pour un goût national, exposons-le respectueusement & avec tout son cortège de séduction ; mais renversons l’édifice de fange, dissipons un vain amas de poussière, en renvoyant à des sources pures & irréprochables, où des principes solides servent de base aux vérités opposées à ce goût dépravé. […] ) Qu’on n’entende point parmi vous de paroles deshonnêtes ni de folles, ni de bouffonnes, ce qui ne convient pas à votre vocation… Que personne ne vous séduise par de vains discours, car c’est pour ces choses que la colere de Dieu tombe sur les hommes rebelles à la vérité. […]  & d’ignorance….. que plus vain, plus superbe & plus aveugle qu’on ne l’étoit en y entrant. […] Il faudroit que son Soleil n’eût jamais lui pour toi ; quoiqu’il en soit, vaine ressource (p. 20.)

166. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Ce ne sont pas les sages, qui y font la foule, c’est tout ce qu’il y a de plus vain, de plus frivole, de plus oisif, de plus libre dans les deux sexes.

167. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

Ce seroit, ou ne pas sçavoir la force de ces objets, ou ignorer la foiblesse de nôtre nature, ou se faire une vertu chimerique, ou, par une vaine présomption, vouloir trouver sa seureté au milieu des écueils.

168. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Ce ne sont pas les sages, qui y font la foule, c’est tout ce qu’il y a de plus vain, de plus frivole, de plus oisif, de plus libre dans les deux sexes.

169. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Mais au lieu de faire écrire de vaines Déclamations ; connue et justement estimée de tout ce qu’il y a de plus grand, que n’employez-vous votre crédit à rendre les Spectacles tels, qu’on ne puisse leur donner que des louanges.

170. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Dans tout autre temps on n’aurait pas besoin de le demander ; mais dans ce siècle, où règnent si fièrement les préjugés et l’erreur sous le nom de philosophie, les hommes, abrutis par leur vain savoir, ont fermé leur esprit à la voix de la raison, et leur cœur à celle de la nature.

171. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

Voici ses paroles : « Que dirai-je des vaines, et inutiles occupations de la Comédie, et des grandes folies de la Tragédie ?

172. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Que toutes ces vaines prétentions approfondies sont puériles et dépourvues de sens ! […] Ainsi tout nous force d’abandonner cette vaine idée de perfection qu’on nous veut donner de la forme des Spectacles, dirigés vers l’utilité publique. […] Quel est le plus blâmable d’un Bourgeois sans esprit et vain qui fait sottement le Gentilhomme, ou du Gentilhomme fripon qui le dupe ? […] Elle nous donnera une vaine admiration de la puissance et de la grandeur. […] Puisse-t-elle sentir toujours combien le solide bonheur est préférable aux vains plaisirs qui le détruisent !

173. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

En présence de cette nuée de témoignages irréfragables, qui osera dorénavant élever la voix en faveur du théâtre, fut-ce même sous le vain prétexte de favoriser la littérature par l’art dramatique ? […] On vous dira, chères enfants, qu’on vous a fait tourner la tête, qu’on vous a portées à une dévotion outrée, qu’on vous a inspiré de vains scrupules, qu’aujourd’hui les enfants se croient plus sages que leurs parents et veulent se conduire selon leurs caprices.

174. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Cette vaine idole est la premiere sa propre dupe. […] Un homme vain dans ses parures l’est ordinairement dans son langage & dans ses mœurs.

175. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

L’on y voit condamner les actes vicieux, Malgré les vains efforts d’une injuste puissance L’on y voit à la fin triompher l’nnocence, Et luire en sa faveur la justice des cieux. Mais dans cette leçon si pompeuse & si vaine, Le profit est douteux, & la perte certaine ; Ce remède y plaît moins que n’y fait le poison, Elle peut réformer un esprit idolâtre, Mais pour changer les mœurs & régler la raison, Les Chrétiens ont l’Église & non pas le théatre.

176. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Blin de Sainmore, dans son Epître a la Reine, représente ainsi les bons pasteurs : Riches si vains, & vous Grands fastueux  ; Dans vos Palais, vous ne pouvez comprendre, Que sous le chaume on vive plus heureux. […] Vous saurez donc qu’à Noyon, sous Clovis, Par son exemple instruisant le fidele, Le bon Medard, des Prélats le modele, En digne Apôtre, en Saint vivoit jatis ; Un vain blason n’ornoit point son carrosse, Sur le tissu de ses simples habits N’ondoyoient point la moire & le rubis, Dans un vieux chêne on façonnoit sa crosse ; A tout l’éclat des pompes de la Cour, Il préféroit, tranquille & solitaire, De Salenci le champêtre sejour.

177. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

L’homme de théatre est admis dans les plus nobles sociétés ; ses vains talens lui tiennent lieu d’ayeux & de mérite ; recherché, comblé de largesses, il s’en énorgueillit. […] Mais cet abus est rare, & aucune réforme n’empêchera qu’il ne se trouve une Actrice assez vaine pour avoir cette estime d’elle-même, & un Poëte assez rampant ou assez épris de ses charmes pour en faire sa Muse.

178. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Mais cette ostentation assez vaine, finit par un orgüeil bien raisonnable & tout humain. […] Quelquefois mesme, comme dans cette espece de reconnoissance de la vertu des Generaux, on se piquoit plutost de rendre Iustice au merite, que d’exceder en de vaines Pompes.

179. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

 » Jésus-Christ qui veut bien être tenté dans sa personne, pour nous apprendre à souffrir l’épreuve de la tentation, et à y résister, permet que Satan expose à sa vue tout le vain éclat des richesses et des grandeurs, comme un exemple de ce que ce Père de mensonge doit faire un jour à notre égard. […] Lorsqu’on fréquente le Théâtre, dit Saint Chrysostome, on vient à l’Eglise avec dégoût, on n’y entend qu’avec peine discourir sur la pudeur et la modestie, on ne peut plus souffrir la Prédication et le chant des Psaumes ; et du désir que l’on a que toutes ces choses soient vaines et frivoles, on vient malheureusement à bout de s’en convaincre.

180. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

Ce seroit, ou ne pas sçavoir la force de ces objets, ou ignorer la foiblesse de nôtre nature, ou se faire une vertu chimérique, ou, par une vaine présomption, vouloir trouver sa seureté au milieu des écüeils.

181. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

« Les sauterelles ont été produites de la fumée du puits et de l’abîme, et sont montées sur la terre. » Et un peu après, « Et ces sauterelles sont semblables à des chevaux préparés pour le combat, et elles ont des couronnes, qui semblent dorées, sur leurs têtes. » Il conclut enfin que dans le bal se trouve la pompe du siècle, le feu de l’impureté, la superbe et la vaine gloire, et que les hommes par conséquent y deviennent ennemis de Dieu.

182. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

On regarde avec pitié tous ces Directeurs incommodes qui condamnent les spectacles et les bals ; on n’oublie rien pour les faire passer pour des esprits vains et fâcheux, qui ne cherchent qu’à se distinguer par d’austères singularités, et qui aiment à se faire un nom aux dépens des âmes simples et trop crédules.

183. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Il ne sert de rien à l’Auteur de dire, que tout le scandale qui se trouve à la Comédie, est un scandale passif, et non pas actif, sur le vain prétexte, qu’on n’oblige personne d’y venir. […] Elles viennent ici par un penchant de cœur Dans le desir ardent de voir et d’être vues, Et par de vains objets leurs âmes trop émues, Il en coûte souvent bien cher à la pudeur. […] Les Prêtres doivent s’éloigner de tous les objets qui ne font que charmer les oreilles, et surprendre les yeux par des apparences vaines et pernicieuses ; et ils ne doivent pas seulement rejetter et fuir les Comédies, les Farces et les Jeux déshonnêtes : Mais ils doivent encore représenter aux Fidèles l’obligation qu’ils ont de les rejetter et de les fuir. […] Péché dans la perte du temps : on se plaint qu’on en manque pour les exercices du Christianisme, et on en dérobe à ses occupations, à ses devoirs les plus pressants pour des amusements frivoles, pour des vains Spectacles, qui seraient de ce côté-là assez criminels, quand ils ne le seraient pas d’ailleurs.

184. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Zaïre répond qu’elle s’accoutume de plus en plus à son état, qu’elle ne connoît que le Jourdain & Orosmane, que le reste est pour elle un vain songe.

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