S’il veut dire un mot d’une Ode de Pindare, il nous cite l’Odyssée, comme s’il y en avait d’autre que celle d’Homère, et un des Canons qu’on appelle Apostoliques, passe chez lui pour le Concile des Apôtres. […] Ce Canon veut qu’on reprenne les Chrétiens qui tombent dans cette faute ; et que s’ils ne se corrigent point, ils encourent les peines qui ont été autrefois prescrites. […] Nicéphore, Patriarche de Constantinople, au commencement du neuvième siècle le déclare expressément dans un de ses Canons c. 12. […] Les Dimanches et les jours de Fêtes sont clairement exceptés par le premier Concile de Mâcon, par le Concile de Bourges en 1583. et par celui de Reims en la même année au Canon 29. […] ou plutôt dans le recueil des Canons de l’Eglise d’Afrique. « Oblationes dessidentium fratrum neque in sacrario neque in gazophylacio recipiantur.
Mais tous ces mysteres de politique ne nous regardent pas : ce qui nous intéresse c’est de voir le théatre s’élever sur les débris d’un grand royaume, Thalie triompher des dietes & des dietines, de l’illustre Délégation, & des troupes de comédiens percer à travers trois armées, & malgré le bruit du canon, les gémissemens du peuple, le tumulte des confedérations, se faire écouter des palatins, des sénateurs, des starostes, & du Roi lui-même. […] Le Roi arriva à neuf heures avec sa cour, fut salué de cinquante coups de canons, & reçu par la garde russe avec tous les honneurs dus à son rang. […] La cour de Londres, qui en connoît les dangereux effets, vouloit l’y introduire : ce thé pernicieux eût mieux secondé que le blocus du port de Boston ; mais tous ces colons, un peu iroquois, ayant découvert cette batterie masquée, ont encloué tous ses canons.
[Canon] 3. […] Charles Borromée Archevêque de Milan, qui a été le Réformateur de la Discipline Ecclésiastique, et qui a fait revivre l’esprit des anciens Canons, en plusieurs endroits de ses Actes, et de ses Conciles, les a très étroitement défendues à son peuple, et même en toute sa Province. […] [Canon] 3.
Ce sont les règles de l’Evangile et les Saints Canons que l’Eglise nous a donnés, qu’il faut écouter et qu’il faut suivre.
Davantage ils disent, que par faute de se réjouir honnêtement, le peuple s’adonne aux jeux de berlans et autres vices, et qu’ils ruinent leurs familles, (comme si c’était un plaisir honnête que d’aller aux spectacles le jour de la fête en transgressant le commandement de Dieu, les saints canons de l’EgliseAller aux Jeux publics le jour de la fête est contre les lois divines et humaines.
En un Canon tiré du livre des doctrines Ecclésiastiques en S. […] [NDA] Les 85 canons des apôtres ont été réunis entre le IVe et le VIe s. Le canon 18 interdit à qui a épousé une comédienne d’exercer aucune fonction ecclésiastique : évêque, prêtre ou diacre. […] è tôn épi skènè est l’expression du canon 18 des apôtres, dans sa version grecque. […] Le Concile in Trullo se réunit en 691-692, le canon 51 excommunie qui assiste à des mimes, combats de bêtes et danses sur scène.
Les saints Canons ont toujours défendu les réjouissances publiques aux pénitents ; et quand le serons-nous, Mes Très-chers Frères, si nous ne le sommes lorsque nous voyons la colère du Ciel répandue sur toute la terre.
Le maréchal de Villars apprenant que le duc de Bervick avoit été tué d’un coup de canon au siège de Philisbourg, s’écria, cet homme a toujours été heureux. […] Elle joua trois rôles très-propres au théatre : elle fut la sultane favorite du roi de Pologne, électeur de Saxe, son ambassadrice auprès de Charles XII, & doyenne des religieuses de Quedlimbourg, bénéfice considérable que son amant ajouta fort dévotement aux pensions qu’il lui faisoit : usage des biens ecclésiastiques que les canons n’autorisent pas. […] Outre les mousquets des soldats, on traînoit plusieurs pieces de canon, comme dans une armée qui va donner bataille à la mort.
Ce canon, rapporté aussi par Yves de Chartres (P. […] 9.) : « Laudatur peccator in desideriis animæ suæ, et iniquus benedicitur. » Les Commentateurs font sur ce canon plusieurs réflexions qui passeraient pour malignes, si elles n’étaient débitées avec tout le sérieux des Jurisconsultes. […] Augustin ni les canons, en débitant cette édifiante morale : « Vitium est immane dare Histrionibus. » Tout cela ne regarde que les présents médiocres d’habits, meubles, bijoux, argent, qui n’ont point de suite ; car toutes les donations, même par testament, faites à des Comédiennes, sont absolument interdites et cassées par les lois, les coutumes et les arrêts.
Qu’on vienne après cela nous chicaner sur la légitimité & même la sainteté des spectacles, & l’excommunication des comédiens ; voilà de quoi lever toutes les censures, dispenser de tous les Canons, & fermer la bouche à tous les Docteurs misantropes, qui ne veulent pas qu’on se divertisse. […] La ville de Reims, qui depuis le baptême de Clovis, où elle prétend qu’un Ange lui apporta la Sainte Empoulle, jouit du privilege de sacrer nos Rois, a célébré, par une fête publique, l’époque de la cinquantiéme année du sacre du Roi, le 28 décembre 1772 ; on chanta à ce sujet une Messe solemnelle en musique, à laquelle M. le Coadjuteur officia Pontificalement ; tous les Corps de Ville assisterent à la cérémonie pour laquelle on se servit des ornemens destinés au Sacie ; le Te Deum fut chanté au son des cloches, au bruit du canon & de la mousquéterie.
Les loix & les formes ne sont que la condamnation & le préservatif du Machiavélisme légal ; les canons n’ont plus que les loix ne font que le combattre dans l’ecclésiastique avide de dignités & de bénéfices, qui supplante un innocent, dépouille un possesseur, exprime comme d’une éponge le revenu, sous prétexte de la gloire de Dieu. […] A la guerre, il sonne avec la trompette, il tire avec le canon, il ravage, il brûle, il massacre tous les drapeaux de la gloire & de l’intérêt de l’Etat : les conditions les plus basses ont leur Machiavélisme ; on en voit le germe jusque dans les enfans.
Les Canons qu'elle a faits pour les condamner sont-ils abrogés, ou obligent-ils encore ?
Le canon du concile d’Arles, de l’an 314, « De theatricis, et ipsos placuit, quamdiu agunt, a communione separari », est un règlement particulier.
« Tout jeux publics, danses, comédies, & autres spectacles, sont prohibez aux Ecclesiastiques par les saints Canons. » Et les Statuts Synodaux du Diocese de Bezançonf en 1676. […] « Nous défendons tres expressément aux Ecclesiastiques de se masquer de nuit ou de jour, à peine d’estre châtiez selon la severité des saints Canons. » Les Constitutions & Instructions Synodales de Saint François de Sales & de Monsieur d’Arenton d’Alez, Evêques de Geneveb. […] « Nous défendons très-expressément aux Ecclesiastiques les tavernes, les danses, à peine d’estre châtiez selon la severité des saints Canons. » Des Ordonnances du Diocese d’Alet, depuis 1640 jusqu’en 1659. […] « Les Curez ne se trouveront, son plus que tous les autres Ecclesiastiques aux danses, lesquelles ne se doivent permettre, sur tout aux premieres Messes. » Des Canons Synodaux du Diocese de Clermontb en 1653.
Page 187 Exception en faveur de l’anathème dit excommunication du canon. Page 188 Les comédiens affranchis de l’excommunication du canon.
Ces idées ne sont ni nouvelles ni chimériques ; on les réalise tous les jours, & sont consacrées par les Canons de l’Eglise & l’autorité des Théologieus. […] Les Canons distinguent dans la fimonie trois sortes de présens : les présens de la main, de la langue & des services : Munus à manu, à linguâ, ab obsequie. […] Voilà le spectacle en sûreté sous les canons d’une forteresse ; qui oseroit l’attaquer ?
Je n’avais garde de la lui demander, sûr qu’il ne me l’accorderait pas : mais, comme j’ai d’autres Pièces à faire représenter, et entre autres Esope à la Cour, que je suis prêt de soumettre à la Censure la plus austère, je me flattai que les Auditeurs me seraient plus favorables si je leur faisais voir que les Pères et les Canons qui ont détesté les Comédies détestables n’ont point prétendu interdire les divertissements honnêtes, et, pour ainsi dire, plus capables de corriger les mœurs que de les corrompre.
On se lassa bientôt de ces Pièces pieuses ; ce qui y fit ajouter des Farces que le Parlement de Paris défendit en 1541. sous François I. comme contraires aux Saints Canons. […] Cette Requête a été lue et examinée dans la Congrégation du Concile, parce que cette affaire regarde la discipline et les décisions des Conciles : et les Comédiens ont été renvoyés à M. l’Archevêque de Paris, afin qu’il les traite suivant le droit et les canons des Conciles, « Ut provideat eis de jure.
Dans une bataille, tout occupé de l’action & du danger, souvent emporté subitement par un coup de canon, a-t-on de derniere & d’avant derniere pensée ? […] Une pluye de bombes, une grêle de coups de canon, qui portoient par tout la désolation & la mort, avec le plus grand fracas, laissoient à peine la liberté de traverser les rues, & d’entendre parler. […] Voltaire dit, qu’on s’étoit accoutumé à ce fracas ; mais qui s’accoutume, si l’amour du théatre ne l’a rendu stupide & insensé, à rire, à jouer, au milieu des bombes, & des canons, ayant la mort de tous côtés ?
Au reste, il ne fait que suivre l’esprit & la doctrine des Canons & des Loix, qui, comme nous l’avons souvent dit, mettent toujours ces deux choses sur la même ligne, ou plutôt n’en font qu’une sous deux points de vue. […] distingue les jeux de théatre, tels qu’ils se faisoient autrefois pour inspirer l’amour (la vraie comédie, ludi qui in theatris agebantur ad excitandam luxuriam), des jeux de son temps, qui n’étoient que des discours facétieux, des contes, des vers, des jeux accompagnés de gestes plaisans (de lazzis), ce que le Droit Canon de vit.
Ce concile voulait abolir le théâtre ; mais craignant de ne pas réussir, il se borna dans le canon 61 à demander à l’Empereur que les spectacles fussent interdits les dimanches et les grandes fêtes de l’année, et que même les autres jours les Chrétiens ne fussent point obligés d’y aller. […] et 49.), d’après et les canons les Pères, que « la comédie est contraire à la sanctification des fêtes, que c’est un plus grand péché que de faire des œuvres serviles, que c’est ajouter crime sur crime, mépriser Dieu, sa parole et ses sentiments, etc. ».
n’est-ce pas une chose lamentable, de voir qu’un si grand nombre de Chrétiens emploient les Fêtes et les Dimanches, surtout depuis la Septuagésime jusqu’au Carême, au jeu, au bal, à la danse, et à la comédie, ou à voir, ou donner d’autres semblables spectacles, d’une manière très indigne, et pour ne pas dire avec impiété, ou au moins avec un mépris intolérable des Canons de l’Eglise, des Ordonnances des Princes, et de la loi de Dieu même, qui nous oblige de passer les Fêtes saintement ?
Ainsi les Confesseurs qui se souvenant qu’ils sont les dispensateurs des Mystères de Dieu, ont refusé l’absolution, ont très bien fait, puisqu’ils ont suivi les règles de l’Eglise, qui n’admet point à la participation de ses Sacrements les gens de cette Profession, comme on le voit dans le corps du Droit Canon, chap.
qu’il ne souffre rien d’outré ny de relâché dans la Morale de Jesus-Christ : & que sans rien perdre de sa prudence & de sa douceur, il lance à propos ses Censures, pour conserver la Discipline de l’Eglise Gallicane dans la vigueur des anciens Canons. […] Le Concile de Trente a renouvellé les anciens Canons touchant la vie des Clercs. […] Le Concile de Trente a renouvellé les anciens Canons touchant la vie des Clercs.
Ce sont des pédans de mauvaise humeur qui nous opposeroient des Loix, des Canons, des Statuts, qui nous diroient que les Actrices ne sont utiles ni aux études, ni à la bourse, ni à la conscience des Ecoliers, & les Médecins auroient l’audace de nous dire avec Aetius, un d’entre eux ; abstinendum à Theatro, quia venerea provocat. […] L’Ingénieur qui l’a construit, & le Gouverneur qui l’a souffert, ont si bien pris leurs mesures, que bien-loin de nuire à la défense de la Place, ils prétendent que ce bâtiment y forme un nouveau bastion, qui résistera au canon & aux bombes par les charmes tout-puissans des belles Fées qui en feront les délices. […] Le Gouverneur a eu beau se plaindre, y soutenir que les glacis du Château n’étoient pas du ressort du Parlement, comme il est vrai en bonnes règles de fortification, qu’on ne doit rien souffrir sur les glacis des forteresses, le Roi s’embarrassant peu de la compétence, a tiré un coup de canon contre le nouveau bastion qui l’a renversé.
Canon 23.
Tel étoit l’effet des grands canons, du falbala, des juppes piquées, des grands paniers que les femmes ont porté pendant plusieurs années Ils leur donnoient un volume énorme. […] Les canons, les rubriques, les livres liturgiques n’ont jamais connu les queues ; les anciennes images n’en donnent aucune idée ; S.
Les loix & les canons innombrables que nous avons rapportés (Liv. […] Qu’on les compare avec les canons des Conciles, dont la précision & la sagesse sont au-dessus de tout soupçon de déclamation, par-tout même esprit, même doctrine, mêmes expressions, par conséquent même matiere de péché, très-différente du culte idolâtrique des premiers temps.
Nos Poëtes ecclésiastiques n’ont pas puisé dans les canons cette doctrine & cette morale. […] Les excès des Iroquois & des Nègres ; si ces peuples avoient des théatres, ne seroient pas supportables en France, comme leurs chants & leurs danses ne le sont pas : la naïveté grossiere de nos ancêtres révolteroit leurs descendans, comme leurs vertugadins & leurs grot canons : le libertin le plus déclaré ne s’accommoderoit pas des gros mots de la Place Maubert.
N’y eût-il que la bassesse, la monotonie des expressions, la trivialité des idées, un siecle plus façonné a dû les proscrire, comme on a abandonné les vertugadins, les gros canons, les chapeaux pointus, les coëffures à triple étage des femmes. […] Il ne dit que trop vrai, Loix, Canons, Église, Police, Religion, Vertu, Académie, tout est étranger à Moliere, Moliere est étranger à tout.
On voit dans les anciens Canons que ceux qui conduisaient les Chariots dans le Cirque, et les bouffons qui représentaient par leurs gestes ce qui était exprimé par les vers des Comédiens, étaient obligés de renoncer à ces métiers en se faisant Chrétiens. […] Et lorsque le jour de leur naissance y échoit, ils faisaient différer les réjouissances, et les transféraient en un autre jour : « Si in nostrum ortum, vel natalem celebranda solemnitas inciderit, differatur. » Mais au grand mépris du commandement de l’Eglise, des Canons, des Conciles et des Ordonnances Royaux ; les Comédiens font aujourd’hui tout céder à leurs interêts, et les faux chrétiens à leurs plaisirs.
Canon XX. sous Alexandre III. renouvelle et confirme les défenses déjà faites par les Papes Eugène II.
voilà ces grands jugeurs, modernes Cyclopes, queis collo fistula pendet ; qui vont, armés de clefs forées, siffler l’ouvrage d’autrui, pour faire jouer le leur, et qui, s’ils le pouvaient, feraient ronfler du canon au parterre : car, pourvu que l’on vive, qu’importe l’existence d’autrui, la jouissance de l’homme tranquille et le progrès du bon goût !
Ici le Théologien Espagnol reprend de nouvelles forces, il se met à la tête d’une légion innombrable de Docteurs ; il s’arme de canons & de loix ; de Decrets pontificaux, & d’Edits impériaux ; il s’en sert pour foudroyer les Partisans de la Comédie.
Ici le Théologien Espagnol reprend de nouvelles forces, il se met à la tête d’une légion innombrable de Docteurs ; il s’arme de canons & de loix ; de Decrets pontificaux, & d’Edits impériaux ; il s’en sert pour foudroyer les Partisans de la Comédie.
Le parlement les rebuta, comme personnes que les bonnes mœurs, les canons, les Pères de l’Église et nos rois de France avaient toujours réputées infâmes, et leur défendit de jouer ni de plus obtenir de semblables lettres, sous peine de 10.000 livres d’amende applicable aux pauvres ; et néanmoins, dès que la cour fut de retour de Poitiers, le roi voulut qu’ils rouvrissent leur théâtre.
L’agneau sans tache seroit peu flatté d’être mis entre ses mains, croiroit-on que les Canons des Conciles, les Statuts des Diocèses, les Mandemens des Evêques le défendent expressement. […] Ce fer s’appelloit, Calamistrum ad crispandum ; delà ce mot si fréquent dans les Canons, contre les Ecclésiastiques mondains, qui se frisent ; Clerici calamistrati, coma calamistrata , que le Conciles & les Peres de l’Eglise ont si rigoureusement, & si-unanimement comdamné. 6°.
Les Canons & les saints Peres sont inexorables sur cette foiblesse du Clergé. […] Ce Canon se trouve dans le décret 20, q.
Nous le verrons pour le droit canon dans le chapitre suivant, nous l’allons voir dans celui-ci pour le droit civil. […] Cependant, comme les lois, les canons, les Saints Pères les ont employés indifféremment, et blâmé indifféremment le fond et la forme des spectacles, ce serait une erreur de chercher des faux-fuyants dans la diversité de ces noms, et de détourner les anathèmes sur quelques-uns, pour sauver les autres.
Ce grand homme, le plus éloquent des Pères Latins, d’une des premières familles de Carthage, qui connaissait bien les spectacles, où il avait souvent été avant sa conversion, et qu’il peint si parfaitement, a donné cette décision foudroyante dont nous avons parlé ailleurs, rapportée dans toutes les collections des Canons, et qui fait loi dans l’Eglise. […] Le second, Archevêque de Séville, l’oracle de l’Espagne pendant trente-cinq ans, à la tête de toutes les affaires ecclésiastiques, fils du Gouverneur de Carthagène, élevé dans le grand monde, qu’il connaissait parfaitement, a laissé grand nombre d’ouvrages excellents qui l’ont fait mettre au rang des Pères de l’Eglise, et ses règlements au nombre des canons.
On peut voir le 4e & le 5e Canon du premier Concile d’Arles ; le Can. 88 du quatrième Concile de Carthage de l’an 398.
« Execrabile festis diebus vacare choreis, ubi visu, auditu, gustu, tactu, mentes adstantium illaqueantur et contaminantur. » Il cite en cet endroit le Canon du Concile de Tolède, que nous avons rapporté auparavant ; et ajoute, « Malheur à ceux qui contribuent à ces maux par le son de leurs instruments ; car ils rendront compte devant le juste Juge de tous les péchés auxquels ils ont donné occasion, parce que celui qui donne occasion à quelque dommage que le prochain souffre, est lui-même, suivant le Droit, la cause du dommage qu’il souffre. » « Væ iis qui sunt in causa efficaci tantorum malorum, per suos lascivos sonos ; reddent de omnibus malis, quæ occasiones pulsationis contingunt, apud justum judicem rationem.
Ce cortége fut un jour entier à parcourir les rues de Moscou, au bruit épouvantable de toutes les cloches, trompettes, timbales, tambours instrumens de musique, de deux cens pieces de canons, de plusieurs milliers de mousquets, des airs redoublés de cinq ou six cens mille habitans ; on n’auroit pu entendre le tonnerre.
En revanche il fait danser les Anges dans le ciel, ainsi que Milton dans son Paradis perdu leur fait tirer de bons coups de canon, & jeter des bombes, des grenades & des carcasses les uns contré les autres, quand S. […] Voilà tout ce que disent les Canons, les Pères, les Casuistes, des dangers que fait inévitablement naître la danse : Non tuta verecundia, illecebra suspecta, idoli portio, deliciarum comes, luxuria ludibrium saltatio.
Il s'était introduit à Constantinople un usage fort singulier, comme nous l'apprenons de Balsamon sur le canon 71 du sixième Concile in trullo. […] » De ce que ce canon ne parle que des Etudiants, on aurait tort d'en conclure que de si mauvaises coutumes sont permises au reste des fidèles.
Théologie, Philosophie, Droit Canon ou Civil ; on a fait comme le Père Castel, sur les mathématiques, des abrégés en table, ou arbres encyclopédiques, où chaque matiere, chaque question est arrangé méthodiquement. […] Le Mercure de Décembre 1771, fait un grand éloge non seulement du mérite littéraire de cet ouvrage, en quoi il peut avoir raison ; mais encore du principe de morale & d’éducation qui met ces comédies entre les mains des jeunes gens ; je doute qu’aucun Mentor chrétien lui en fasse des remercimens & profite de son travail, quoique ce soit un Ecclésiastique qui le lui présente, qui n’a pas ici consulté les Canons & les Peres.
Cyr, les Académies, Conciles, Canons, Bulles, ordonnances, arrêts, Peres de l’Eglise, décisions des Casuistes, rien ne peut la renverser. […] Les grands canons, les falbalas, les vertugadins, les criardes, les paniers, les juppes piquées, les linges multipliés, ce n’est que grossir le volume, se donner un air d’embonpoint qu’on croit devoir embellir ; les toiles transparentes, des moyens de montrer des nudités, sur lesquelles on fonde les espérances de conquête, & avec lesquelles on ne réussit que trop à faire commettre le péché.
Pierre de Rauenne, que le Diable est inuenteur des masques , & le Canon par deux fois enjoinct aux clercs de ne permettre que l’on porte masques en leur presence d’autant que c’est chose diabolique : demeurant resolu que le Diable est autheur des masques par la relation qu’il y a du pere à la fille, & par consequent du Diable à l’Idolatrie sa fille aisnee, cela me releue de faire preuue que masquer est idolatrer. […] & 8. de Rome tenus soubs le Pape Zacarie, de Bragara & Martin Euesque de ce mesme lieu de Bragara en sa collection des Canons y a contribué, & à son exemple Burcard, Yues Euesque de Chartres, Hildebert du Mans, Gratian & Anthoine Augustin en leurs decrets, les Penitenciers de Rome & de Raban Archeuesque de Majance, indisent de grieues peines à ceux qui masquent & idolatrent, Balsamo synodi Trullensis c.
Que si l’on trouve quelques Canons de Conciles, et quelques anciens Rituels, qui défendent d’administrer les Sacrements aux Comédiens, ces Canons et ces Rituels ne censurent que les Comédiens scandaleux, qui représentaient des Comédies infâmes avec des postures indécentes.
Ils y alleguent la Sainte Escriture, & les Conciles ; Saint Augustin & Saint Thomas ; le Droit Ciuil, & le Droit Canon ; & croyent à mon aduis que la Theologie doit entrer dans leurs diuertissemens, par la mesme raison que la Sarabande fait vne partie de leur deuotion.
Ils sont à plaindre sans doute d’avoir été traités durement par quelques-unes de nos loix, par les rituels, par les canons de quelques conciles.
Les Canons du Concile de Trente sont plus équitables ; ils accordent cinq ans pour réclamer à ceux qu’on a forcé de se faire Religieux, & ce temps même ne commence à courir que dès que la cessation de la violence aura fini.
A l’exemple du Duc de Parme, ce sera une pépiniere féconde, où il croîtra toujours des jeunes arbres, ou si l’on veut un noviciat, moins dévot il est vrai, que ceux des Capucins, mais absolument nécessaire à la grande œuvre qu’ils ont entreprise : je ne désespere pas qu’on ne la mette sur l’état des villes, & que quelque jour on ne bâtisse, aux frais du public, dans les grandes villes, un Collége Royal de comédie, qui réussira mieux que les autres ; tout cela nous annonce que les Canons qui défendent l’assistance à la comédie, & qui excommunient les comédiens, ne sont plus comptés pour rien ; déjà dans le Duché de Parme & de Plaisance ils sont régardés comme la Bulle in Cœna Domini, qui n’y a plus lieu depuis deux ans ; aussi les affaires avec le St. […] Toutes les pieces régulieres sont aussi appellées comédies Antiques, & jusqu’au palfrenier, aux canons, aux mules du Pape, tous sont appellés Apostoliques.
Il seroit à souhaiter que l’on observast par tout ce qui se prattique dans quelques dioceses, qui est que chacun se confessast au commencement du Caresme, afin que durant la quinzaine de Pasque on n’eust à s’appliquer qu’aux reconciliations, & qu’on renvoyast tous ceux qui se presentent, les remettant aprés la quinzaine : mais dans les lieux où cet ordre ne s’observe pas, il faut que le Confesseur se serve du pouvoir que luy donne le canon du Concile general de Latran, Omnis utriusque sexus, inseré dans le Rituel, lequel obligeant tous les fidelles de communier à Pasque, donne pouvoir au Confesseur de differer la communion jusques au temps qu’il jugera à propos pour le salut du penitent.
Cyprien, Evêque de Carthage, un des plus excellents Philosophes de son temps, et grand Orateur, en sa seconde Epitre de l’humilité des Chrétiens, fait mention d’un certain Comique, Neoptolomeus, qui avait infecté l’Empereur Valerius, par ses postures lascives ; bref, ils étaient convaincus de toutes sortes de crimes par les sacrés canons et décrets ; même le Pape Gesalius leur fit défendre la communion des Sacrements, comme nous l’enseigne le docte Rupert, en ses décrétales.
Et Canon. 18.
« Qui sibi nequam est cui bonus erit. » Ces pièces de collège fussent-elles tolérables pour des laïques, peut-on sans gémir voir de jeunes Ecclésiastiques sur le théâtre, quitter leur habits, vêtus en mondains, en arlequin, en femmes, fardés, mouchetés, débitant des galanteries, chantant des airs efféminés, dansant, cabriolant, ce qui leur est absolument défendu par tous les canons, et qui est ordinaire dans les collèges où l’on emploie sans distinction les clercs, comme les autres, souvent bénéficiers dans les ordres sacrés ?
En effet depuis quelques années on avait essayé de faire des opérasm Français, et par une destinée singulière les deux premiers furent composés par des Ecclésiastiques, que les canons de l’Eglise n’avaient jamais chargén de cet emploi, et qui ont été suivis par Boyer, Pic, Pélegrin, la Mothe, Abeille, etc.
C’est ce qui est évident 1°. par le cinquième Canon du premier Concile d’Arles que nous avons cité. 2°.
Voilà en peu de mots ce que l’on peut dire de plus obligeant et de plus avantageux pour Molière : et certes, s’il n’eût joué que les Précieuses, et s’il n’en eût voulu qu’aux petits Pourpoints et aux grands Canons, il ne mériterait pas une censure publique, et ne se serait pas attiré l’indignation de toutes les personnes de piété : mais qui peut supporter la hardiesse d’un Farceur, qui fait plaisanterie de la Religion, qui tient École du Libertinage, et qui rend la Majesté de Dieu le jouet d’un Maître et d’un Valet de Théâtre, d’un Athée qui s’en rit, et d’un Valet plus impie que son Maître qui en fait rire les autres.
Elles en avoient d’autres qui font moins du bruit que le canon, & que les Héros craignent encore moins, quoique plus dangéreuses. […] Il a son état major, sa solde, ses provisions de guerre & de bouche ; les chevaux & les chariots du Roi portent ses habits, les tretaux, les décorations, aussi-bien que les canons & les bombes.
Innocent XII rejeta la Requête que les Comédiens de France lui firent présenter en 1696, pour être relevés de la rigueur des Canons ; il les renvoya à l’Archevêque de Paris.
Mars y est assis sur un faisseau d’armes, & ayant sous les pieds, ce qu’il n’avoit jamais vu, des canons, des bombes, des boulets, qu’il avoit fait porter sur le toit de son Temple, qui ne l’enfonçoient pas, & y tenoient je ne sai comment.
Il ne faut que quelque cerveau mieux organisé, pour embellir le spectacle, aiguiser le trait, faire une batterie réguliere de médisance, comme de l’arc & de la fronde on en est venu au canon & aux bombes.
L’Auteur n’est que Poëte : un vers chez lui décide tout ; c’est sa Loi, ses Canons, son Evangile, sa probité.
Dans sa grande lettre à Arsace, Pontife de la Galatie, qui semble être prise des canons de l'Eglise, tant il y donne de sages règlements : il insiste sur le théâtre.
Un orchestre caché derriere le théatre joue tous les airs militaires propres aux évolutions & aux manœuvres de deux armées ; on bat la générale, la marche, le bouteselle, la charge ; on entend les tambours, les trompettes, le canon, la mousquéterie ; on croit entendre les cris des combattans, les gémissemens des blessés, la joie des vainqueurs, comme si on écoutoit à quelque distance du champ de bataille ; le bruit tantôt s’approche, tantôt s’éloigne, se renforce, se ralentit, se distingue, se confond ; &, quoique la scène soit vuide, jamais par l’adresse du musicien elle n’a été mieux remplie, jamais le spectateur n’a été plus occupé, plus agité, plus attendri, plus effrayé ; on fait parler le silence même & la solitude. […] Saint Louis, à la discrétion de ses ennemis, malgré le horreurs de sa prison, & les tourmens qu’on lui fait souffrir, ne voulut jamais changer de religion, refuse même la couronne de l’Egypte qu’on lui offrit ; Henri arrêté à la Cour avec le Prince de Condé, à la premiere menace, abjure sa religion & se fait Catholique ; à peine est-il délivré qu’il abjure la Religion Catholique & redevient Protestant, & reprend les armes contre son Roi ; il redevient Catholique, quand on l’assure qu’il n’y a que le Canon de la Messe qui puisse le faire régner. 7°.
Par les canons & les ordonnances des rois, on ne doit jamais ouvrir le théatre dans ces saints jours : les offices divins sont les seuls spectacles permis, ordonnés même aux fideles. […] Chaque état a ses attributs, son cérémonial, ses divertissemens propres ; le militaire tire le canon, l’église fait des processions, les académies débitent des ouvrages, les comédiens jouent des pieces de théatre.
Le Testament des douze Parriarches est un ancien livre qu’on appelle apochryphe, quoi qu’il n’y ait rien de mauvais, parce qu’il n’a jamais été compris dans le canon des Ecritures. […] Pendant le blocus de Luxembourg le gouverneur de la place, d’ailleurs officier de mérite, fit venir des violons sur les remparts, pour braver l’armée françoise, & dans toute la ville ce ne fut que bals, comédies, réjouissances : il fut fort heureux que le maréchal de Créqui, qui commandoit le blocus, n’eût pas ordre de l’attaquer, les canons & les bombes auroient bientôt fait taire l’orchestre, & fuir les masques & les comédiens.
Voltaire fait tirer un coup de canon pour annoncer au Duc de Vendôme la mort de son frere. […] En effet il est ridicule : à peine alors la poudre étoit-elle connue ; & les plus puissans Princes avoient à peine trois ou quatre canons dans leurs armées, & un Duc en auroit eu déjà les remparts de sa ville garnis.
On réprouvera les discours où ce rigoureux censeur des grands canons, ce grave réformateur des mimes & des expressions de nos précieuses, étale cependant au plus grand jour les avantages d’une infâme tolérance des maris, & sollicite les femmes à de honteuses vengeances contre leurs jaloux. […] Et ensuite le Prélat donne des regles (qu’il n’a pas trouvées dans les canons) il fait l’examen des grands tragiques, de Sophocle, Euripide, Corneille.
Que « les jésuites enlevèrent tout l’équipage, et beaucoup de bagage des loueurs leur est resté, pour s’en accommoder à la maniéré des bons ménagers, qui font profit de tout. » bl Quelle ordure sortant de la bouche de cet homme et quel encre de fiel coule du canon de sa plume !
Ce grand jour devoit être annoncé par toutes les cloches des Eglises, par le canon de la Bastille & des Invalides, par les fanfares de l’hôtel de-ville ; mais les Curés, les Echevins, les Gouverneurs ont la mauvaise humeur de s’y réfuser ; ils ne sont ni comédiens ni Voltairistes.
Il arrive encore souvent que les pieds & la chaussure d’une Danseuse allument le feu de l’amour dans un cœur aisément inflammable, à qui, comme à la poudre à canon, il ne faut qu’une étincelle pour causer une violente explosion ; aussi les Danseuses ont le plus grand soin de leur chaussure.