Et le Pape Innocent même déclare,In c.
J’avais invoqué les autorités religieuses, et vous ne contestez point que des cardinaux et des Jésuites aient composé des pièces de théâtre ; mais, quoique celles dont j’ai parlé, aient été représentées dans des maisons d’éducation et par conséquent devant des ecclésiastiques respectables et fort instruits, ce qu’on ne rencontre pas partout, vous répondez « le clergé ne s’abuse pas au point de croire que chacun de ses membres soit une divinité infaillible. » Je reconnais avec vous qu’il serait plus que. ridicule de croire à la divinité du clergé ; cependant un Pape est infaillible, du moins en bon catholique vous devez le penser : or, j’ai cité le Pape Léon X, qui faisait jouer des pièces de théâtre dans son palais, et vous avez glissé sur cette citation….
Son ouvrage fut composé par ordre de Benoît XIV : preuve certaine que quoique les Papes tolèrent à Rome le théatre, comme les femmes publiques, ils ne l’ont jamais approuvé. […] Pour prévenir le mal que ces écrits pourroient faire, le Pape chargea d’y répondre le P. […] S’ils n’ont rien éprouvé de criminel au spectacle, c’est une ignorance, un aveuglement volontaire & inexcusable, contraire au sentiment de tout le monde & à leur propre conscience, une punition redoutable ; que la tolérance des Princes n’excuse pas devant Dieu ceux qui y vont ; que le projet de réformer le théatre, proposé par Muratori & par Riccoboni, est une chimère ; que le théatre ne sert de rien pour corriger les mœurs ni des Princes ni des particuliers, & ne travaille point en effet à les réformer ; qu’il ne produit d’ailleurs aucun bien, qu’il n’attire point les étrangers, n’enrichit point l’Etat, n’empêche aucun autre crime, n’est point nécessaire au divertissement du public, nuit au contraire à tout ; & fait les plus grands maux ; que si quelques Casuistes ont été plus indulgens, ils sont très-répréhensibles ; que leur opinion même, bien appréciée, n’est pas si favorable qu’on pense, & réduit presque à rien la liberté qu’on prétend se donner ; qu’ils ont contr’eux les plus grands hommes, dont le suffrage est bien préférable, le Pape Benoît XIV, le Cardinal Bellarmin, Bossuet, Jacques Pignatelli, Mariana, &c.
Charles-magne, sacré à Rome Empereur d’Occident, par le Pape Léon III, l’an 800, assista le jour de Pâques à une Messe célébrée par le St. […] Le Maître de musique de la Chapelle du Pape voulut faire chanter la Messe selon le chant Grégorien ; celui de l’Empereur s’y opposa fortement, & prétendit qu’on se servit de l’ancien chant de St. […] Celui du Pape eut le droit de parler le prémier.
Un habile Ecrivain, qui a laissé beaucoup d’ouvrages, dans le goût de son temps, il est vrai, comme les meilleurs Ecrivains ses contemporains, mais savans, utiles, d’une bonne théologie, & d’une saine morale ; un homme distingué dans les Cours des Princes, du Pape, & de l’Empereur, qui a refusé plusieurs Evêches très-considérables, qu’on lui a offert ; un Martyr de la charité, qui dans un temps de conragion se livra sans reserve au service des pestiferes ; un reformateur de l’Ordre de S.François, qui a retabli l’observation de la regle primitive dans trois cents Couvens, dont il a fondé une partie ; reforme qui a passé dans tous les royaumes Chretiens, sous le nom d’Observantins, ou de la grande observance, c’est-à-dire, observateurs de la regle. […] Trois cents Monasteres l’embrasserent, plusieurs Papes l’approuverent ; elle a donné à l’Eglise une infinité de Saints religieux. […] Il suscita des libertins qui accuserent Bernardin auprès du Pape d’avoir dit des hérésies pour élever le nom de Jesus. Le Pape interdit la chaire à ce grand Prédicateur ; tant la calomnie cause de maux. […] Le Pape examina l’affaire, reconnut l’imposture, lui rendit ses pouvoirs, le fit prêcher dans Rome, & le combla de bénédictions & d’éloges.
Ce Bourdelot, espèce de bouffon & d’Arlequin, qui avoit toute sa confiance & gouvernoit les affaires de ses plaisirs, lui donnoit la comédie, & dirigeoit les Comédiens ; il étoit Ecclésiastique & Médecin, & disoit avoir un bref du Pape qui lui permettoit d’exercer la Médecine, il en avoit sans doute un autre qui lui permettoit aussi de jouer la comédie quoiqu’ecclésiastique. […] La France même qui avoit paru l’admirer, & qui à la prière de son successeur Charles XI l’avoit reçue magnifiquement, perdit toute l’estime qu’elle avoit eue pour elle, ses indécences l’y firent mépriser, elle voulut y faire un second voyage, on y consentit avec peine, on la fit rester à Fontainebleau, sans paroître à la Cour, elle s’y rendit odieuse par l’assassinat de Monadelschi, le Roi lui fit dire poliment qu’elle avoit été assez long-temps dans le Royaume ; elle s’en retourna à petit bruit mourir obscurément à Rome, où même le Pape qui l’avoit d’abord reçue en triomphe pour faire honneur à la religion Catholique de la conversion d’une grande Reine, s’en dégoûta, & n’avoit presque plus pour elle que des égards d’étiquettes. […] Langage non-seulement impie, mais très-indécent dans la bouche d’une Reine, d’une Héroïne de la Religion, d’une Savante, dans un pays, dans une Cour très-Catholique ; on n’en étoit pas moins mécontent à Rome qu’à Paris, Le Pape en fut choqué, & pensoit à la mortifier, elle fit quelque voyage en Allemagne pour laisser passer l’orage, & revint un peu plus circonspecte mourir à Rome. […] Le Roi vouloit avoit la nomination dès Bénéfices par la Regale ; Innocent XI s’y opposa ; écrivit, menaça ; pour lui lier les mains & le punir de son opposition & de ses menaces, Louis XIV fit agîr son Clergé, & publia les 4 fameuses propositions qui réduisent presque à rien la puissance du Pape. […] C’est une femme qui le pense , dîsoit-on en France, quand Baile rapporta cette lettre dans son journal, c’est une Comédienne : & cependant ces deux choses dans le même temps ébranlent la Religion à faire la guerre au Pape, & vouloir la maintenir en faisant la guerre aux Huguenots.
Le Mahomet de Volaire a été arrêté à la quatrieme représentation ; mais les intrigues de la cabale dévote n’ont pas empêché le Pape d’écrire à l’Auteur une lettre flatteuse sur le mérite littéraire de cette piece hardie. […] Crebillon pere, n’a tenu compte du bref du Pape, & a refusé son approbation. […] Jamais le Pape n’a donné la moindre ligne d’approbation.
19 Machiavel, fameux Ecrivain en matière de politique, au seiziéme siècle composa une Comédie sur le modèle des Pièces grecques ; elle fut si bien reçue que le Pape Léon X la fit représenter à Rome, & honora la Pièce de sa présence ainsi qu’à Sophonisbe, Tragédie de Jean-George Trissiano. […] Le Pape invita Adrien à une Fête dans une Vigne voisine de Rome ; le poison fut préparé dans une bouteille de vin dont on ne devait servir qu’à ce Cardinal, mais le Pape & son Fils étant arrivés avant lui dans ce jardin, & ayant soif, l’Echanson, qui était seul dépositaire du secret, ne s’y trouvant pas, un autre Domestique leur présenta du vin de la bouteille empoisonnée : Alexandre en sentit bientôt l’effet : déjà avancé en âge, ruiné par ses débauches passées, il ne put résister long-temps à la violence du poison. « C’est ainsi que mourut le Pape Alexandre VI, dont les débordemens publics (dit le Père Daniel dans son Histoire de France, 1 Ed. t. 2, p. 721) les perfidies, l’ambition démesurée, l’avarice insatiable, la cruauté & l’irréligion en avaient fait l’exécration de tout l’Europe, dans une place où l’on ne devait être élevé que par les mérites des Vertus contraires à tous ces horribles vices. » Son Fils (dit-on) s’étant fait mettre dans le ventre d’une Mule, réchappa. […] La fameuse dispute agitée sous le Pape Jean XXII ; savoir si les Cordeliers avaient la propriété des choses qu’on leur donnait dans le temps qu’ils en faisaient usage ; si le pain par exemple, leur appartenait lorsqu’ils le mangeaient, ou au Pape ou à l’Eglise. […] Le Pape Léon X, ayant fait publier les indulgences, Jean Stoupits, Général des Augustins, ordonna à Luther de prêcher contre les nouveaux Quêteurs. […] Maximilien II sollicite auprès du Pape la liberté de ces deux points.
Le Pape le porte, non comme Pontife, mais comme Souverain dans ses Etats. […] Le torrent des queues a entraîné les Evêques, après tout, Rois & Papes, dans leurs Dioceses. […] Le Pape Innocent XII ne souscrivit pas à leur prétention.
D’abord, pour faire leur cour à Philippe le Bel, leur fondateur, ils jouèrent plusieurs pièces contre le Pape Boniface VIII, alors brouillé avec ce Prince. […] Le Roi daigna s’y trouver, on y tourne en ridicule le Pape, les Cardinaux, les Evêques, les Religieux, grossièrement par leur nom, la noblesse, la robe, tous les états, et on porte l’audace jusqu’à satiriser le Roi lui-même en sa présence, et taxer d’avarice la sage économie que faisait ce Prince de ses revenus pour ne pas fouler ses sujets, qui lui valut le glorieux titre de Père du peuple. […] On oppose ce qui est toléré dans les états du Pape, par rapport aux Comédiens, aux usages de l’Eglise de France à leur égard, qu’on impute au pouvoir indiscret d’une anarchie effroyable.
Ce n’est point ce qui se fait ici ou là, comme parlait autrefois un grand Saint, ni ce qu’une mauvaise coutume, ou pour parler le langage d’un Saint Pape, une malheureuse corruption a insensiblement établi, qui doit être la règle de notre conduite.
L’Auteur se sert de la raison des excommunications fulminées par les Papes contre les duellistes et leurs témoins, parce qu’ils sont approbateurs du duel, qui est un péché mortel et scandaleux. […] Dans le troisième Chapitre, il nomme les Supérieurs auxquels il faut s’adresser, savoir les Papes, les Prélats et les Princes ; il conclut qu’il serait et plus sûr, et plus utile de défendre absolument les Spectacles, que d’entreprendre de les modérer : car pour modérer et purifier les Spectacles, il faut bannir les expressions tendres, et les sujets qui regardent l’amour des femmes.
Dans le neuvième, le grand Pape Nicolas Ier impose encore aux Bulgares qui le consultaient la même observance, selon la tradition des siècles précédentsAd cons.
Boniface Archeuesque de Maience au Pape Zacarie, & aux Surius to. […] Boniface Euesque de Majence & Legat de sa Saincteté qui se plainct au Pape Zacarie de ce que ayant publiquemẽt & ouuertement combatu l’idolatrie & deffendu les masques comme illicites, les Allemãs, ceux de Bauieres & les François derogoient à la foy & creance de ses predications, les croyans licites pour les auoir veuz pratiquer à Rome, aux Calendes de Ianuier en l’honneur de Ianus De diuin. offi c. […] & 8. de Rome tenus soubs le Pape Zacarie, de Bragara & Martin Euesque de ce mesme lieu de Bragara en sa collection des Canons y a contribué, & à son exemple Burcard, Yues Euesque de Chartres, Hildebert du Mans, Gratian & Anthoine Augustin en leurs decrets, les Penitenciers de Rome & de Raban Archeuesque de Majance, indisent de grieues peines à ceux qui masquent & idolatrent, Balsamo synodi Trullensis c. […] , à celle fin que tous les Chrestiens fussent purs & nets à ce sainct iour, iour de toute pureté, & lors que l’attente de ceste absolution rendit nos François plus enclins à adulterer, dés lors le Pape Nicolas i. de ce nomIbid.
C’est en usant du même pouvoir, selon le Pape Sirice4, que ce Docteur des Genrils disoit aux Galates : Si quelqu’un vous annonce un Evangile1 différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathême.
Le gouverneur de Rome, à l’occasion du Jubilé de l’année sainte, est tombé dans plusieurs contradictions sur les théatres, sans doute sans ordre du Pape, qui lui abandonne le détail de la police, & ne fait que tolérer ses arrangemens. […] Le Pape, il est vrai, tolere le théatre avec bien des restrictions gênantes, comme il tolere les courtisannes : mais il n’a jamais permis à ses musiciens de travailler pour le théatre, ni de le faire par interim, en attendant qu’il soit maître de chapelle. […] Jamais pape signala-t-il son exaltatîon, jamais évêque signala-t-il son entrée par des farces ? […] Il fait tenir au pape Paul IV, toutes les fois qu’il donnoit audience aux ambassadeurs, pour les rendre ridicules, un langage qui n’est pas même dans les idées ultramontaines. Les papes ont cru pouvoir dispenser les sujets du serment de fidélité, quand un roi hérétique veut les entraîner dans l’erreur.
Souffrirait-on qu’on avançât que le Pape peut délier les sujets du serment de fidélité à leur Prince ? […] Cette pièce est une exécution authentique des opinions ultramontaines les plus outrées, qu’aucun Pape n’adopta jamais. […] Il le met sur le compte des Prêtres, par ordre du souverain Pontife Joad (le Pape des Juifs), et dit sans détour dans sa Préface : « Tout devait être saint dans une si sainte action, aucun profane n’y devait être employé. » Assassinat d’autant plus odieux que c’est au nom du fils, pour lui, et à ses yeux, qu’on égorge sa mère. Jamais assurément ni Pape ni Evêque n’est allé à la tête de son Clergé assassiner, sous prétexte de tyrannie, un Roi paisible sur son trône. […] A quel propos, dans Annette et Lubin, enchâsser Benoît XIV, la vente des dispenses de mariage, une lettre écrite familièrement au Pape par un Seigneur de village, etc. ce qui blesse également la religion, la décence, le costume, c’est-à-dire l’usage et les lois de la daterieaa.
Le Pape vint ensuite porté sur une machine entourée de tapis de grand prix, assis sous un dais dans un fauteuil, la thiare & les clefs de S. […] Le Nonce du Pape, qui se trouva à la promenade, ne savoit ce que c’étoit, & trouvois la plaisanterie fort mauvaise. […] Cependant quelqu’un, qui avoit entendu donner cet ordre, en avertit le Pape & les Cardinaux.
Un Roi Pape, une Reine Papesse en Angleterre, pourroient dans leurs principes exercer cette autorité, puisqu’ils se disent Chefs de l’Eglise ; cependant ils ne l’ont pas fait. […] Les Protestans ont toujours fait aux Catholiques un crime de ce qu’on faisoit payer les dispenses à Rome dans les cas les plus importans qui lui sont réservés, & dans chaque Diocese pour les menues dépenses qu’accordent les Evêques ; ils en ont fait le tarif à leur maniere, ils l’appellent la Boutique du Pape, & voici un Prince Protestant, grand Philosophe, un Salomon, qui fait du paiement des dispenses une loi genérale, en fixe le tarif, & se les attribue toutes à lui seul : Qui dicis non furandum furaris .
Il y est dit que la Congrégation du Concile tenu à Rome renvoya les Comédiens ; que dans le grand Jubilé de 1701 les Comédiens ayant encore prétendu être absous sans restriction, MM. les Curés de Paris ayant tenu ferme, ils s’avisèrent de présenter une Requête au Pape Clément X, (c’est une faute apparemment d’impression, Clément XI fut élu en 1700 :) dans laquelle rien ne fut oublié ; et que ce Pape ayant fait examiner la Requête, elle fut rejetée, et la discipline des Curés confirmée.
Ils avoient pour Spectateurs, des Papes, des Empereurs, des Rois. […] Pour juger d’une Piéce de Poësie, les Papes, les Rois, les Cardinaux étoient Peuple, & pour plaire au Peuple, il n’est pas nécessaire de suivre les Régles.
Peres (expression basse & indécente, mais propre à son style frondeur), frappées d’anathême par les Papes, & abolies par nos Rois, parce qu’elles précipitoient dans une licence effrenée. […] Les Peres & les Papes ont non-seulement condamné les baladoires, danses en effet très-licencieuses, du premier janvier & du premier de mai, qu’on appelloit d’abord majumes, ils ont aussi défendu, comme nos Rois, les danses publiques les jours de fêtes & dans l’église, comme très-contraire à la sainteté du temps & du lieu. […] Peres, les Papes) défend-il ce que la Religion ne défend pas ?
Les Chevaliers Teutoniques, fondés en 1191 par le Pape Célestin III & l’Empereur Henri VI, pour la noblesse allemande, ne sont, comme les Chevaliers de Malthe, que des Religieux hospitaliers & militaires ; ils ont dans l’Empire beaucoup de commanderies qui sont gouvernées par un grand Maître. […] Les Papes mêmes, qui ont eu le sens commun, ont créé chacun leur systême de religion propre à leur agrandissement. […] Il disoit toute sorte de mal du Pape, il traitoit S.
La Faculté de Théologie de Paris les condamna, les Papes les défendirent (C. […] Je ne sache pas que les Catholiques aient usé de représailles, et vraisemblablement ils n’auraient pas mieux réussi, quoiqu’ils eussent trouvé une matière abondante dans les fureurs du Baron des Adrets, la morale licencieuse de Bèze, la polygamie du Landgrave, les bouffonneries et le mariage de Luther, les amours tragiques d’Henri VIII, dans la papauté d’Elisabeth, Papesse de l’Eglise Anglicane, bien mieux que dans la chimérique Papesse Jeanne, puisque celle-ci, fût-elle aussi réelle que Blondel la démontre fausse, elle ne l’eût été que par hasard, trompant par son déguisement, au lieu qu’Elisabeth le fut publiquement, par système, pendant tout son règne, ce qui eût bien valu le Pape de paille que l’on brûlait tous les ans à Londres en cérémonie. […] Le Pape Jean XXII va plus loin, il défend même les motets à l’Eglise.
Nous démontrerons bientôt que les conciles d’Elvire et d’Arles, que nous venons de citer, ne sont plus applicables aux comédiens français, et nous ferons connaître les décisions des papes à l’appui de nos assertions.
Où en serions-nous, si Molière voulait faire des Versions de tous les mauvais Livres Italiens, et s’il introduisait dans Paris toutes les pernicieuses coutumes des Pays Etrangers : et de même qu’un homme qui se noie, se prend à tout, il ne se soucie pas de mettre en compromis l’honneur de l’Église pour se sauver, et il semble à l’entendre parler qu’il ait un Bref particulier du Pape pour jouer des Pièces ridicules, et que Monsieur le Légat ne soit venu en France, que pour leur donner son approbationf. […] [NDE] Dans son premier Placet sur Tartuffe, Molière invoque l’approbation du légat du Pape.
Ce Concile qui est le cinquiéme, s’est borné à la condamnation des trois Chapitres, il n’a fait aucun Canon : cependant il fut approuvé par le Pape Vigile.
Le Pape Nicolas premier répondant aux Bulgares, marque distinctement les exercices, auxquels doivent s’occuper les fidèles en ces saints jours, dont nous parlons.
On ne voit que des révolutions tragiques dans l’Empire d’Orient ; plus de trente empereurs détrônés, emprisonnés, assassinés ; plus de vingt hérésies qui ont troublé toute l’Eglise, un schisme absolu qui le sépare du centre de l’unité, des ministres disgraciés, des évêques, des papes martyrisés, guerres, incendies, trahisons, &c. […] A côté du Czar, des Papes, des Rois, de l’Empereur, on voit la mort de l’actrice le Couvreur, dont on n’a garde d’apprendre au public l’honorable sépulture. […] Son fils Pépin ne mit la couronne fut sa tête qu’après bien des contestations & des difficultés, dont une partie fut levée par le Pape Zacharie.
Le saint Pape profita des dispositions de son peuple, que la venue d’Attila avoit allarmé, & que la merveille de son départ remplit d’admiration & de recconnoissance, pour réformer les mœurs & inspirer la piété. […] V. le Mentor du Marquis de Carracciolli, p. 67, ouvrage médiocrement bien écrit, mais plein de raison & de religion, comme la plupart de ceux de cet écrivain respectable ; bien éloigné de la puérile déclamation dont il a enflé la vie du dernier Pape Clément XIV. […] Carracciolli, un de ses parens, très-saint religieux : à son tour, il a canonisé le Pape à sa manière.
Vous ignorez donc que le Pape lui-même a ses Comédiens, & qu’il va tous les jours à la Comédie ? […] auroient-ils dit, les Papes défendent la Comédie, ils excommunient les Acteurs & Actrices, tandis qu’ils ont nos semblables auprès d’eux, & qu’ils assistent eux-mêmes à leurs représentations ! […] J’ajouterai, qu’il n’y a au plus, qu’un mensonge joyeux, à dire que le Grand Turc va tous les jours à la Messe ; mais qu’il est aussi indécent qu’injuste, de certifier l’éxistence de la Comédie & des Comédiens du Pape. […] Mais je vous le demande à mon tour, si les spectacles sont innocens, pourquoi les Papes les condamnent-ils &c &c ? […] D’ailleurs, quand même le Pape iroit à la Comédie, il s’ensuivroit, qu’il ne seroit pas ce qu’il enseigne ; mais cela ne prouveroit pas, qu’on puisse sans péché, aller à la Comédie.
A cette objection, je réponds qu’il y avoit à Rome des spectacles avant que la Souveraineté temporelle fût unie à la puissance spirituelle : les Papes, pour maintenir la tranquillitem dans l’ordre civil & politique, tolérerent ce qu’ils desiroient supprimer. Ce n’est point par négligence, ni relâchement, disoit le Pape Gélase, que mes prédécesseurs ont usé de tolérance, à l’égard de ce scandale que je desire abolir.
Le pape lui-même, est dans la dépendance de ce roi des rois. […] [NDE] A l’époque, le général des jésuites était Louis Fortis, de Vérone, nommé en 1820, à la suite du rétablissement des jésuites par le pape Pie VII en 1814.
L’an 364. sous le Pape Sylvestre dans un Concile tenu à Laodicée, elle les défendit même aux noces.
Habile négociateur, il a conclu avec les Suisses, la Savoie, le Pape, des traités très-avantageux, & ménagé à Florence le mariage du Roi avec Marie de Médicis. […] Il est vrai que le Pape ne se charge de rien : il ne juge pas, il ne fait que donner commission aux Evêques d’examiner l’affaire & de prononcer. […] Brulard de Silleri, son Ambassadeur à Rome & à Florence, obtint le Bref du Pape & la fille du Grand-Duc de Toscane. […] Henri envoya des ambassadeurs à l’Archiduc Léopold, Gouverneur de Flandres, demander sa niece, leva des troupes pour aller l’enlever, fit intervenir le Pape.
Il est vrai qu’il ne fut pas cruel, & ne les faisoit point décapiter sur un échaffaud, comme Henri, & qu’il ne forma point de schisme & de nouvelle religion, comme ce prétendu chef de l’Eglise Anglicane, pour se venger du Pape, & s’en arroger l’autorité. […] Je vois dans ces mémoires ce Prince donner des marques fréquentes de religion, entendre la Messe, honorer les reliques, respecter le Pape, parler décemment des choses saintes, ce qu’on ne trouve point dans les mémoires de nos jours où l’on rougit de paroître chrétien, même à la mort.
Pape, fait cesser les Jeux à Rome, 117 S.
Il est vrai qu’il ne traite pas mieux le Luthérianisme dont il fait profession, par la même raison sans doute qui lui fait haïr la doctrine du Pape. […] Il ne traite pas mieux le Pape, l’Eglise, le Clergé de Rome que la Synagogue.
Ainsi de la même main le Poète Cardinal bâtit l’Eglise de Sorbonne et celle de Richelieu, et les théâtres dans ses maisons de ville et de campagne ; il fait paraître la Conduite à la perfection, et compose Mirame, l’Europe, les Tuileries ; fait des livres de controverse, et fait faire la critique du Cid ; il a à ses gages des troupes de Comédiens et des Missionnaires, nomme des Evêques et choisit des Actrices, prend la Rochelle pour abattre le Calvinisme en France, et fait ravager l’Allemagne par les Luthériens ; élève au plus haut point l’autorité royale, et soutient la République de Hollande ; fait décapiter, sous prétexte de révolte, Chalais, Marillac, Montmorency, Cinq-Mars, et révolter le Portugal contre l’Espagne ; fait condamner Richer pour avoir attaqué l’autorité du Pape, et fait menacer le Pape de se soustraire à son autorité par l’érection d’un Patriarche ; et pour terminer la pièce, il protestait à sa mort qu’il n’avait jamais agi que pour la gloire de Dieu, même allant à la comédie, composant des pièces, les faisant représenter, bâtissant dans sa maison un théâtre.
Les Jêsuites établis en Prusse, & maintenus depuis leur extinction pour contrarier le Pape, quoique leur ordre soit dans un un état pire que la Pologne, puisqu’il est entièrement détruit ; les Jésuites croyent avec le Roi de Prusse subsister encore malgré la Bulle d’abolition. […] Nous avons parlé au long de la Reine des Gots, disons un mot du Roi des Sarmates : il fut d’abord Jésuite, & le Pape le fit Cardinal. Après la mort de Ladislas son frère aîné ; il fut élu Roi de Pologne, & obtint dispense du Pape pour épouser la veuve de son frère mort sans enfans, comme Henri VIII, Roi d’Angleterre l’avoit obtenue pour épouser Catherine d’Arragon sa belle-sœur ; quoique son règne fut glorieux & sage, il se dégoûta du trône, & devenu libre par la mort de sa femme sans postérité, il le quitta malgré les instances des Polonois qui l’aimoient ; il quitta même sa patrie, & vint à Paris dans le centre du plaisir, comme Amedée, Duc de Savoye se retira dans le château de Ripaille.
Or, si les évêques prétendent faire valoir envers les fidèles les anciennes lois ecclésiastiques, il serait indigne pour me servir des propres expressions du pape Jules, à un évêque, ou à un prêtre, de refuser de suivre les règles canoniques de l’Eglise.
Il avait un si grand respect pour le chef visible de l’Eglise, qu’il disait d’ordinaire que les fautes personnelles des Papes ne devaient point faire perdre dans l’esprit des Princes, la vénération qu’ils doivent avoir pour le saint Siège Apostolique. […] Illusion de l’Auteur de la Dissertation, en ce qu’il a pris le Théâtre de la Chapelle du Pape, pour le Théâtre de la Comédie. […] si vous l’avez fait, faites-en pénitence durant trente jours au pain et à l’eau. » Le Pape Zacharie défend aux Chrétiens ces restes du Paganisme sous peine d’anathème.
Cet homme ne manque point de hardiesse, il possède assez bien le caractère de Port-Royal, il traite le Pape familièrement, il parle aux Docteurs avec autorité ; que dis-je ?
Si les spectacles sont si pernicieux, nous disent les partisans du théâtre, pourquoi le Pape les souffre-t-il à Rome ? […] En 1696 le Pape Innocent XII fit démolir le premier théâtre stable et public à Rome.
Aussi n’y a-t-il aucun Concile qui les ait canonisés, quoiqu’en dise notre Docteur ; et si quelques Papes ont donné des éloges à la doctrine de saint Thomas en général, il n’y en a pas un qui l’ait approuvé, ni même examiné en particulier et dans tous ses points. […] Et c’est de là même qu’il prend occasion de vouloir faire canoniser la Comédie, et qu’à ce dessein apparemment il y fait trouver le Pape en personne. […] Un Pape à la Comédie ! c’est-à-dire, un Pape quitter la Chaire de saint Pierre, pour s’assoir avec les moqueurs dans la chaire de pestilence, (car c’est ainsi que Tertullien prétend que David a traité la Comédie,) il y a même de l’impiété à le penser. […] Il nous faut profiter de tout : il y a donc enfin au moins un Prêtre dans l’Eglise de Dieu qui fait scrupule d’aller à la Comédie, et qui s’en abstient pour donner l’exemple aux Fidèles ; exemple apparemment qu’il veut être suivi : mais ce qui est de merveilleux, c’est que ce Prêtre est le Docteur même, qui faisait il n’y a qu’un moment aller impunément les Evêques et le Pape à la Comédie, et qui emploie encore ailleurs cet argument pour montrer qu’elle n’a rien que d’honnête : qu’il prenne la peine, s’il lui plaît, de s’accorder là-dessus avec lui-même.
Consuetudo, dit le Pape Innocent III, écrivant à l’Évêque de Poitiers, quæ canonicis obviat institutis, nullius debet esse momenti.
Ce fut le Pape Benoît XIV qui engagea ce Religieux à composer cet Ouvrage. […] s’épuisent en clameurs contre la tolérance des Papes à l’égard des Spectacles & des Théatres. […] On y trouve le Pape Benoît XIV justifié sur l’indulgence qu’on lui attribuoit pour les Théatres. […] Chaque Pape tâche toujours d’éviter les excès qui ont déplu dans son Prédécesseur. […] Au reste édifions-nous des témoignages que beaucoup de Papes ont donnés d’un zele éclairé.
Je vous dirai qu’au commencement du seizième siècle, on représenta sur différens Théâtres d’Italie, & même à Rome, devant le Pape Léon X, la Comédie de la Mandragore du célèbre Florentin Machiavel. […] Ne soyez pas plus scrupuleux que le Pape Léon X qui n’a cessé d’encourager l’art Dramatique ; que le Cardinal de Richelieu qui l’a cultivé lui-même ; que le Cardinal Mazarin qui a présidé à la naissance de l’Opéra chez les François ; que le Cardinal Bibiéna qui a fait la première Comédie régulière écrite chez les Modernes ; que l’Archevêque Trissino à qui nous devons aussi le premier essai régulier dans l’art Tragique.
L’immortalité de l’ame, l’éternité de l’enfer, ses tourmens, la liberté de l’homme, la justice de Dieu à punir le crime, la sainteté de l’état religieux, l’obligation de la charité, le Pape, les Evêques, les Prêtres, les Moines, &c. tout est un jeu pour lui ; l’irréligion éclate à chaque page. […] En voici pour le Pape.
Nous croirions, vous et moi, faire un crime, surtout après la décision d’un grand Pape, qui ne veut pas que dans la morale on se serve d’autres règles que de celles que nous ont laissé les Saints Pères« Sancterum Patrum etc. », Alexand.III. […] Tous ces Papes « Cum sacrum et venerabile corpus B. […] Il compta parmi ses élèves le pape Grégoire XI (P.
C’est par une suite de ces sentiments reçus dans l’Eglise, que la Comédie est et sera toujours condamnée ; c’est par une suite de ces sentiments qui ne varieront point, que, lorsque les Comédiens de France présentèrent une Requête au Pape Innocent XII. pour se plaindre de ce que les Confesseurs leur avaient refusé les Sacrements au Jubilé de 1696, s’ils ne renonçaient à leur état, la Congrégation du Concile tenu à Rome les renvoya. Et qu’en l’année 1701, à l’occasion du grand Jubilé, les Comédiens ayant encore prétendu être absous sans restriction ; et MM. les Curés de Paris ayant tenu ferme, ils s’avisèrent de présenter une nouvelle Requête au Pape Clément X, dans laquelle rien ne fut oublié ; et que ce Pape ayant fait examiner la Requête, elle fut rejetée, et la discipline des Curés confirmée. […] Lui surtout qui ne s’adresse ni aux Papes, ni aux Evêques, ni aux Curés, et qui n’intercède qu’auprès d’un petit nombre de personnes.
C’est le motif qui engage le Chef de l’Eglise à tolérer à Rome les lieux de prostitution, qu’il n’approuve pas assurément, & dont la tolérance n’excuse de péché, ni ne sauve de l’infamie, ni les femmes qui s’y livrent, ni les hommes qui s’y abandonnent ; ce désordre & cette tolérance ont précédé, de plusieurs siécles, la souveraineté temporelle des Papes : sur quoi le Pape Gelase disoit fort sagement : Prædecessorum meorum negligentiam accusare. non audeo magis credam eos tentasse ut hæc pravitas tolleretur, & quasdam extitisse causas quæ eorum bonam intentionem impedire.
Le Passe partout des Jesuites est un mauvais livre fait en 1606 contre ces Peres, à l’occasion de leur rétablissement par Henri IV, à la sollicitation du Pape. […] Les Papes sont horriblement maltraités.
Ainsi ils subsistèrent en Provence, ils subsistèrent aussi à Rome sans aucun changement jusqu’au temps du Pape Gélase. […] Papes, Innocent I. […] Le même Pape recommande fortement aux Bulgares de fuir les spectacles C. 44. […] Mais les Italiens, que le séjour des Papes à Avignon avait attiré en Provence, y étaient devenus Poètes. […] , le Pape Libère reprit sévèrement ceux qui avaient laissé ces dons dans l’Eglise et les en fit ôter.
Tite-Live, ce fameux Historien qui, dans son style, a toujours égalé sa matiere, & qui n’est jamais au dessous des choses qu’il peint, par verbis materiæ, par sententiis rebus, comme l’a défini un de ses premiers Editeurs, Jean André, Evêque d’Aleria en Corse, dans sa Lettre au Pape Paul II ; Tite-Live, dis-je, rapporte que ces Joueurs, venus d’Etrurie, dansoient au son de la flûte, sans faire aucuns récits, ni en Vers, ni en Prose. […] Ces derniers se trouvent très-bien justifiés dans une des Lettres du Pape Clément XIV, dont le Recueil nous a été donné en 1776 par M. le Marquis de Caraccioli, qui, en 1775, publia la Vie de ce Pontife. […] Ils furent accueillis par le Pape Nicolas V, qui profita de cet événement pour rappeller l’étude de la Langue Grecque & des Auteurs de l’Antiquité.
Il tourne ce Prince en ridicule comme un petit esprit gâté par sa mere, & par son Confesseur, un bigot dont toute la religion consiste à avoir peur du Diable & de l’enfer (car pour lui, il ne les craint ni ne les croit), homme foible, fort borné, qui n’a pas voulu renoncer au Pape, &c. […] Madame de Gomez, dans ses Journées amusantes, a fait aussi des vers galans à l’honneur d’une Marie ; mais par respect pour un si saint nom, elle l’a changé en Miraé, comme elle a changé le nom de Nogaret, qui alla insulter & emprisonner le Pape Boniface VIII à Anagnie, en celui de Ganoret, pour en sauver la honte à sa famille.
Après la mort de son pere, à la priere de ses sujets & par ordre du Pape, il quitta son couvent pour aller gouverner son Royaume.
La Comédie le tre Tiranni, indigne de paroître devant de graves Spectateurs, fut représentée à Bologne, en présence du Pape, de l’Empereur, & des Cardinaux : ces deux Piéces sont comptées par les Italiens, comme leurs deux premieres Piéces réguliéres.
Il serait inutile et impossible de faire l'histoire et d'épuiser le détail des folies humaines dans les divertissements ; nous ne parlerons que d'une espèce qui s'était répandue dans toute la France pendant les siècles d'ignorance, et s'était glissée jusques dans les Eglises et dans l'Office divin, et par les plus indécentes profanations avait porté dans le sanctuaire l'abomination de la désolation, sous une infinité de noms bizarres, la Fête des Fous, la Fête de l'Ane, les Innocents, la Mère folle, l'Abbé et les Moines de Liesse, l'Evêque des Imbéciles, le Pape des Fats, le Roi des Sots, le Prince de Plaisance.
Mais dans les églises exemptes ou qui relevaient immédiatement du Saint-Siège, on élisait un pape des fous (unum papam fatuorum) à qui l’on donnait pareillement, et avec grande décision, les ornements de la papauté, afin qu’il pût agir et officier solennellement, comme le Saint-Père. […] Les cordeliers, désappointés, portèrent leur hostie (qu’ils appellent le corpus Domini) avec toutes les reliques des saints dans un autre lieu, où ils dirent la messe, ainsi que cela se fait selon les canons des papes, lorsque quelque lieu est profané, et qu’on doit le rétablir. […] Le roi nomma quelques conseillers du parlement de Paris, et Antoine Duprat, chancelier et légat du pape, pour juger cette affaire sans appel.
Le Concile de Laodicée sous le Pape Saint Silvestrea, ne veut pas même que l’on danse aux nopces des Fidéles : Quòd non oportet Christianos ad nuptias euntes balare, vel saltare . […] & de celui de Malinese en 1607 qui ont renouvellé les défenses que les Papes & les Conciles ont faites aux Ecclesiastiques de danser.
. ; père) : Dictionnaire des cas de conscience, ou décisions des plus considérables difficultez touchant la Morale et la Discipline Ecclesiastique : tirées de l’Ecriture, des Conciles, des Peres, des Decretales des Papes et des plus celebres theologiens et canonistes. […] Avec une Table Générale des Matieres ; & celle des Conciles : Des Papes : Des Auteurs citez, et des trois cens neuf Titres qui composent tout l’Ouvrage, Paris, aux dépens de la compagnie, 1736, 2 vol. in-fol. […] Autres éditions • 1re éd. : Dictionnaire de cas de conscience, ou Décisions des plus considérables difficultez touchant la morale et la discipline ecclésiastique tirées de l’Écriture, des conciles, des décrétales des papes, des Pères et des plus célèbres théologiens et canonistes, par messire Jean Pontas, Paris, P.
Ce sont là trois especes d’images défendues contre la Réligion, les mysteres, les Saints, les cérémonies, les Papes, les Evêques, les Prêtres, les Religieux, les livres hérétiques en sont pleins ; toutes les sectes en ont fait.
Elle prétendoit même que, dans son séjour & son exil à Bruxelles, le cardinal Bentivoglio, nonce en Flandres, en étoit aussi amoureux ; & comme le Cardinal eut des voix pour la Papauté, elle disoit agréablement : Je voudrois qu’il fût Pape, je pourrois me vanter d’avoir assujetti des cœurs dans tous les ordres. […] Tous les ambassadeurs en très-grands nombre, le Nonce du Pape, les Evêques lui formoient une cour dont on n’avoit point vu d’exemple.
), ouvrage utile, bien écrit, mis au nombre des livres Ecclésiastiques par le Pape Gélase, traite contre les Idolâtres le même sujet que ce Père dans la Cité de Dieu, et fait voir que les malheurs des temps viennent de la corruption du théâtre : « Theatra incusanda, non tempora. » Par une profonde méchanceté le démon a demandé des sacrifices, où il se nourrit moins de la chair des animaux que de la perte des vertus : « Profundo malignitatis argumento sacrificia flagitans, quibus non tam cruore pecorum, quom profligata virtute pascerentur. » Les vertus sont les victimes qu’on immole à l’autel de l’impudicité : « Ad aram luxuria virtutum victimas trucidantes. » Vous qui ne goûtez que la volupté, osez blasphémer le Dieu qui la défend, et vous vous réjouissez de la perte de vos âmes.
« Consuetudo, dit le Pape Innocent III.
Deux Papes & plusieurs Cardinaux l’avoient faite monter sur le trône. […] Cependant cette Princesse ingrate favorisa le Calvinisme, causa les guerres de religion, procura tous les édits qui donnoient la liberté de conscience, fit tenir malgré le Pape Pie IV le Colloque de Poissi, où la religion fut mise en probleme, & comme si le Calvinisme en fut sorti triomphant, elle lui fit deux jours après donner la liberté de conscience.
Chapitre 70, rapporte que ce Cardinal étant Légat du Pape à Florence, on y fit des réjouissances ridicules, on fit crier que tous ceux qui voudroient savoir de nouvelles de l’autre monde, en apprendroient le premier Mai sur le Pont de la Ville ; au jour marqué parurent sur la riviere Darne, un grand nombre de barques, remplies de personnages qui représentoient l’enfer, des feux, des fouets, des roues, & divers instrumens de supplices, des Dragons, des Serpens, des démons, des hommes nuds qu’on frappoient, qui crioient & hurloient comme des Damnés dans les tourmens ; mais rien ne pouvoit être plus tragique, que ce qui termina cette scene, dans le tems qu’on étoit le plus attentif, le Pont qui étoit de bois, trop chargé par la foule immense du peuple, tomba tout à coup.
Que le pape chasse les jésuites qui n’offrent qu’une société dangereuse, ou plutôt une secte désorganisatrice qui n’est en harmonie avec aucune autorité sur terre, pas même avec celle du chef de l’église, auquel plus d’une fois elle fit la loi, et dont les éléments tendent à la dissolution de tout ce qui lui résiste, et de tout ce qui lui est contraire.
La thèse qu'il y expose est l'affirmation que le Pape avait le pouvoir de déposer les rois et de les punir de peines temporelles, et de dispenser, pour de justes causes, les sujets du serment de fidélité (Wikipedia).
Difficulté de bien juger le Théatre Grec, b, 91 Gélase (le Pape). […] Maniere dont les Romains évaluent le mérite des Papes, 518.