/ 333
288. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Ce sont ces Egrefins insolents qui vivent ordinairement du bout de leur fusil et qui se croient en droit de battre et d’insulter les Paysans, parce qu’ils ont celui de tuer exclusivement un Lièvre, que Molière a voulu jouer ; demandez à tous ces braves Cadets que la gloire retient dans les Armées, s’ils se reconnaissent dans Sotenville et quel cas ils font eux-mêmes des Gentilhommes qui ressemblent à ce Personnage.

289. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Vous ne craignez point de mourir comme eux, après avoir vécu comme eux, et vous ne pensez pas au misérable état de ces malheureux génies que vous regardez avec tant d’envie et d’admiration.

290. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Outre ces blasphèmes, les maximes vicieuses sur les mœurs sont poussées jusqu’à dire que la conduite des Comédiennes qui vivent en concubinage avec leurs amants n’est pas déshonorante, qu’elle est seulement irrégulière, que le concubinage était autorisé chez les Romains, et même dans les premiers siècles de l’Eglise, qu’il est toléré dans nos mœurs, et qu’il n’y a que celles qui mènent une vie scandaleuse qui doivent être rejetées.

291. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Aussi vivait-il dans un luxe, un faste, une magnificence, qui effaçait la majesté royale.

292. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Combien de personnes ennuyeuses avec qui il faut vivre !

293. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Un homme qui vit dans un cloître, comme il est obligé d’y vivre, ne peut qu’exciter l’estime, & mériter l’attachement des gens de bien. » Ce n’est donc pas à une mauvaise intention des Ecclésiastiques qu’il faut absolument attribuer la difficulté que Charlemagne eut à faire adopter généralement la langue Tudesque qui fut si long-temps celle de la Cour. […] On s’accorde assez pour rapporter l’origine de l’établissement des Spectacles de Paris à l’année 1398, que des Bourgeois de cette Ville se réunirent pour donner les représentations des Mysteres de la Passion de Jesus-Christ, & pour vivre aux dépens de leurs spectateurs.

294. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Lors que des hommes inutiles & dangereux à l’Etat & à la Religion, n’ayans point d’autres métiers pour vivre que celuy de divertir le genre humain, ont faits des spectacles publiques pour representer la vie & les plus memorables actions des Heros & des Heroines de l’antiquité payenne, non pas tant pour reformer les mœurs des peuples, que pour tromper & divertir les faineans. […] aux Etats d’Orleans, & celles de Henry III. aux Etats de Blois, ont faits plusieurs articles qui sont autant de carreaux de foudre qui exterminent dans tout le Royaume ces ennemis secrets de l’Etat aussi bien que de la Religion ; quels Chrétiens ausquels les saints Canons ôtent tous les moyens de vivre & de continuër dans cét exercice, en defendant qu’aucun ne soit si hardi de contribuer à leur subsistance, & declarant que c’étoit un très-grand peché de leur donner de l’argent, ou quelque autre chose, donareres suas histrionibus vitium est immaneI. p. dist 86.

/ 333