Que s’il faut justifier mon Ouvrage en particulier, il me suffit du moins pour établir l’unité morale que ce commerce qui est entre la Ville et le Camp pour l’exécution de ce qui se passe sur la Scène, se puisse faire vraisemblablement dans moins de temps qu’il ne faut pour satisfaire à la règle de vingt-quatre heures ; et d’ailleurs cette unité de Scène se doit expliquer plus favorablement pour mon Ouvrage, puisque la proximité du Camp et de la Ville était absolument nécessaire dans les Sièges du temps de Judith où l’on ne pouvait battre les murailles de la Ville assiégée, qu’avec des machines.
Mais quelque avantage que puisse avoir la Peinture, je ne conseillerai jamais à un Roi de s’y exercer, parce que sa main est destinée pour quelque chose de plus grand, et que tout ce qu’il peut emprunter de cet Art ingénieux, c’est le dessein et le crayon pour tracer le Plan des Villes qu’il veut assiéger, ou de celles qu’il veut défendre. […] Ce sage Grec se trouvant en quelque ville où la Musique était en estime, et où les Princes faisaient gloire de la savoir, il fut prié de chanter : Il s’en excusa en avouant son ignorance, et dit avec une fierté digne d’un grand Capitaine, qu’il ne savait pas chanter, mais qu’il savait bien faire la guerre et prendre des Villes.
Il s’est avisé de composer les Annales de cette ville en trois vol. […] L’Auteur a fait un voyage dans cette ville pour présenter son livre aux Capitouls. […] S. le Poëte s’est couvert de ridicule, que doit mériter une ville si mal policée, & des écoles si mal disciplinées ? […] Ce Drame satyrique fait chasser de la ville de Sbirias & de la Troupe, l’Auteur qui l’avoit composée, avec des coups de bâtons. […] Je ne sais pourquoi cette piece est mise sur le compte d’un Religieux du pays, dont on fait un portrait hideux, car dans aucun pays du monde, ni Bonzes, ni Brames, ni Faquirs, ni Derviches, ni Calendas, ni Religieux Chrétiens n’ont formé de troupe de Comédiens qui allassent jouer de ville en ville.
Ainsi les tranquilles habitans des campagnes chantaient, tandis que ceux qui bâtissaient des Villes étaient féroces & sauvages, & s’égorgeaient les-uns-les-autres. […] Lorsque les Villes se furent formées ; quand ceux qui s’y étaient rassemblés eurent fait connaissance avec leur nouvelle façon de vivre ; ils établirent des jours de réjouissances. […] Il est naturel de penser que des peintures champêtres s’offrirent plus aisément à leur imagination, accoutumée à s’y arrêter, que le détail des mœurs des habitans de la ville, qui leur présentait des objets tout-à-fait nouveaux. […] Ils peuplaient la campagne de Faunes & de Satyres ; ils les firent entrer naturellement dans l’intrigue d’un genre de Pièce qui était la vive image de ce qui se passait loin des villes. […] Ce tableau riant fera contraste avec les embarras, les chagrins, les remords, qu’éprouve le riche habitant des Villes ; & vous serez certain d’être applaudi.
Il prend la ville de Cambray, c’est Calais. […] Il soutient qu’Eustache n’a pu rendre la ville. […] Une Troupe de Comédiens étant venus dans la ville de… offrir au public ses Actrices, s’imaginant qu’en flatant les Protestans dont cette ville est pleine, le parterre & la bourse seroient mieux remplis, annonça l’Honnête-Criminel. […] Elle n’est pas particuliere à Toulouse ; trente villes du royaume en font de pareilles. […] La fidélité dûe au Roi, aussi-bien que l’intérêt de la ville, demandoient qu’on chassât les ennemis.
Rencontres fâcheuses de deux Troupes de Prouince en méme Ville. […] Visites en Ville, & au Voisinage. […] Rencõtres fâcheuses de deux Troupes de Prouinces en méme Ville. […] Visites en villes & au voisinage. […] Cette Troupe alloit quelquefois passer l’Esté à Roüen, estant bien aise de donner cette satisfaction à vne des premieres Villes du Royaume.
6.) en ces termes : « La Cour avertie que plusieurs du peuple et gens de métier s’appliquent plutôt aux jeux des bateleurs et jongleurs qu’à leur travail, et y donnent deux grands blancs plutôt qu’à la boîte des pauvres, préférant leur mondaine curiosité à la charité divine, icelle Cour a défendu et défend à tous bateleurs, jongleurs, et autres semblables, de jouer dans cette ville de Paris, quelque jour que ce soit, sous peine du fouet et bannissement du royaume ; a défendu et défend au Prévôt de Paris et à ses Lieutenants civil et criminel, de bailler permission de jouer auxdits bateleurs ; défend pareillement à tous les hauts Justiciers de cette ville, et à leurs Officiers, de bailler aucune permission de jouer, quelque jour que ce soit, sous peine de dix marcs d’argent, et autre amende arbitraire. » Il y a de pareils arrêts du 6 octobre 1584, du 10 décembre 1588. […] Rome le leur reproche, Julien l’Apostat dans la satire qu’il a faite contre les habitants de cette ville, Libanius dans ses oraisons, et S. […] Qu’on compte, de bonne foi, dans quelque ville que ce soit où il y a théâtre, le nombre des célibataires laïques que la débauche rend stériles, ils sont dix fois plus nombreux que le Clergé. […] Dans la ville de Genève, où les mœurs sont plus pures, parce qu’on n’y souffre point le théâtre, les mariages sont plus nombreux, plus heureux, plus féconds, que dans les villes où il est établi.