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181. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Voici à peu-près la maniere dont les gens du monde justifient les bals, les danses, les comédies, & autres semblables divertissemens : ce sont des choses, disent-ils, qui sont purement indifférentes d’elles-mêmes, & qui ne sont péchés que par le mauvais usage qu’on en fait ; car enfin, quelque austérité que l’on ait dans les mœurs, on ne peut pas dire qu’écouter précisément des acteurs qui récitent un poëme, où l’on fait voir le crime puni & la vertu récompensée, où il ne s’agit que d’un amour vertueux & légitime qui n’aboutit qu’à un lien sacré : quelque sévére, disent-ils, que l’on soit, on ne peut pas dire que ce soit un péché en soi-même. […] Ce seroit en vérité dans le Christianisme une chose bien nouvelle, qu’on nous montrât les auteurs, les acteurs & les partisans du spectacle devenus les plus vertueux & les plus Chrétiens d’entre nous. […] Rome fut long-temps vertueuse. […] Est-ce un de ces Chrétiens de l’un & de l’autre sexe, qui vertueux sans affectation, pénétré de sa Foi, fait son unique affaire de se sanctifier par le recueillement, par la réception fréquente des Sacremens, par l’ordre qu’il établit dans sa famille ?

182. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Au milieu de ces estampes, vainement, comme Diogéne, la lanterne à la main, chercheriez-vous un homme sçavant & vertueux : les profondes connoissances, les sublimes vertus de ces Iconomanes, se bornent à l’adresse d’un danseur de corde, aux attitudes d’une pantomime, à la diablerie de Calot.

183. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Qu’il considère combien la Calomnie est préjudiciable à la réputation des hommes, et comme elle opprime la vertu des plus justes actions, que sa rigueur a troublé les plus grands des siècles passés, qu’elle a décoché ses traits contre les plus vertueux, qu’elle a été le fusil de la division des choses, qu’elle a ruiné l’harmonie de l’amitié des hommes, qu’elle a pris l’innocence à partie, qu’elle a essayé de corrompre toute la terre, bref qu’elle n’a rien exempté du joug de son pouvoir, puisque Dieu même a subi la force de sa tyrannie ; par le blasphème des Juifs, qui l’appelaient séducteur, corrupteur des lois, ennemi de l’Etat, un séditieux, un larron, et autres impiétés opposées diamétralement à l’éclat de ses belles vertus.

184. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Il osa faire plus, il osa comme Euripide εκτραγῳδῆσαι, traiter l’Amour d’une maniere tragique, & peindre dans Phedre vertueuse toute l’horreur d’une passion criminelle.

185. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Elle y ajoute une circonstance très vraisemblable, et très conforme aux mœurs des Incas, au génie des enfants du soleil, qu’on n’y représentait jamais que des actions vertueuses ; au lieu que parmi nous on n’y fait presque voir que des vices.

186. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

C’est là le Tabarin que Madame Dacier, admiratrice de Socrate, ose admirer ; voilà l’homme qui prépara de loin le poison dont des Juges infames firent périr le Philosophe le plus vertueux de la Grèce.

187. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

il auroit joué d’après nature le rival malheureux, respectueux, vertueux, généreux.

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