On commence par servir le poison de la passion, le faire mordre par le goût du péché, et on vient annoncer une mort le plus souvent un suicide, qu'on dit en être le remède. […] Il est fort plaisant qu'on vienne débiter gravement les admirables effets sur les mœurs du récit d'une punition, et qu'on ne veuille en croire aucun dans la représentation du crime. […] que l'origine de la division des pièces de théâtre en cinq actes vient des cinq sens, et la division en trois actes des trois puissances de l'âme. […] Mais qui viendrait à des pièces où on ne verrait que des vertus ? […] Qui les écouterait, s'ils venaient à visage découvert annoncer leurs mauvais desseins ?
On vient d'être enchanté d'une Actrice, en aime-t-on mieux sa femme, ses enfants, ses amis, ses domestiques ? […] Venez, et voyez. […] Venez, et voyez. […] D'où vient le plaisir que donne l'image du vice ? […] Cette fureur pour l'Anglais ne vient-elle pas du penchant à l'irréligion ?
Les sentiments, Monsieur, dont vous m’honorez depuis plus de vingt ans, vous ont donné des droits inviolables sur tous les miens ; je vous en dois compte, & je viens vous le rendre sur un genre d’Ouvrages, auquel j’ai cru devoir renoncer pour toujours. Indépendamment du desir de vous soumettre ma conduite & de mériter votre approbation, votre appui m’est nécessaire dans le parti indispensable que j’ai pris, & je viens le réclamer avec toute la confiance que votre amitié pour moi m’a toujours inspirée. […] J’ai tout lieu d’espérer que ce sujet, s’il doit être de quelque utilité, y parviendra bien plus sûrement sous cette forme nouvelle, que s’il n’eût paru que sur la Scène, cette prétendue école des Mœurs où l’Amour-propre ne vient reconnoître que les torts d’autrui, & où les vérités morales, le plus lumineusement présentées, n’ont que le stérile mérite d’étonner un instant le désœuvrement & la frivolité, sans arriver jamais à corriger les vices, & sans parvenir à réprimer la manie des faux airs dans tous les genres, & les ridicules de tous les rangs.
D’où vient, Madame, que vous me faites l’honneur de vous adresser à moi, pour vous gendarmer contre la Comédie ? […] Je sais que ce n’est pas vous faire ma Cour de donner la préférence à Corneille sur Racine, et qu’étant son Amie comme vous l’êtes, il vous est aisé de croire ce que vous souhaiteriez qui fût : mais quelque déférence que j’aie pour vos sentiments, j’ai le malheur de ne pouvoir déguiser les miens ; et supposé entre eux une égalité de mérite, Corneille étant venu le premier, et ayant purgé le Théâtre de la Barbarie qui s’y était introduite, je crois que le premier Rang lui est légitimement dû. […] Pardon, Madame, si je vous mène si loin pour vous y laisser : deux de mes Amis, que vous n’aurez pas de peine à reconnaître quand vous saurez qu’ils me viennent prendre pour aller à Berny, m’arrachent la plume des mains ; et ne me laissent que la liberté de vous assurer qu’on ne peut être avec plus de respect que je le suis, Madame, votre très humble et très obéissant serviteur.
On sait que quelques Pères l’ont accusé de croire que les âmes n’étaient pas créées de nouveau, mais qu’elles venaient par voie de génération : ex traduce. […] préteur est trop lent à venir. […] Cette coutume vient, selon Cassiodore, de ce qu’un jour comme Néron demeurait longtemps à table, et que le peuple demandait avec empressement, que l’on commençât les jeux, cet empereur fit jeter sa serviette par la fenêtre pour signal, qu’on pouvait commencer.
Il faut qu’un Musicien vienne lustrer & embellir les paroles du Poète : on lui doit donc presqu’à chaque Pièce la connaissance d’un homme de génie & d’un Compositeur célèbre ; Eh, combien ne nous en fait-il pas passer en revue ! […] Les Bergers se sont fait dans le monde une brillante réputation ; l’on en est venu jusqu’à envier leur sort.
Le Frère demeuré seul, sa Sœur vient avec Mariane et Dorine. […] Elle commande à Dorine de la faire venir. […] Il se cache, et Panulphe vient. […] Elle lui dit donc qu’« il voie à la porte s’il n’y a personne qui vienne ou qui écoute, et si par hasard son mari ne passerait point ». […] De là vient que ce qui sied bien est toujours fondé sur quelque raison de convenance, comme l’indécence sur quelque disconvenance, c’est-à-dire le Ridicule sur quelque manque de Raison.