/ 423
8. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

La fameuse Fête des Tabernacles célébrée par les Juifs, a pris le nom de Scenopegia de cet usage d’appeller Sçène une un endroit que l’on couvrait de feuilles artistement entrelacées29. […] Usage des Grecs & des Latins. Les Grecs n’ont fait aucun usage de ce terme, qui nous vient directement des Latins. […] Sans doute quelques Sçavans l’auront mis en usage, ainsi que celui d’Acte, en le plaçant dans les Drames qu’ils commentaient, afin de mieux désigner les parties du Poème dont ils avaient occasion de parler. […] Reprenons le détail des prétextes qu’on met en usage pour rendre l’entrée de ses Acteurs facile & naturelle.

9. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

Mais comme les souliers relevent le rein, les femmes contre les loix & l’usage les portoient rouges. […] Au Perou, où l’or & l’argent étoient plus communs que le fer, cet usage eût été plus pardonnable. […] Cet usage subsiste parmi nous ; les gens riches sont tout dorés & diamantés. […] Il nous enseigne l’usage qu’il en faut faire. […] L’Eglise a consenti au cérémonial, qui par l’usage est devenu d’étiquette.

10. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [L] » p. 425

Aux reproches que nous fesons aux Comédiens sur l’indécence de leur vêtement, ils peuvent opposer l’usage établi, aux yeux d’un Public qui condanne sans entendre, & rit avant de raisonner. […] Rien ne me satisfait moins que les prétendus Habits de Paysannes qui sont en usage sur nos Théâtres : il vaudrait autant que les Actrices conservassent leurs vêtemens ordinaires ; ils ressembleraient au-moins à ceux d’une condition quelconque : au-lieu que ceux de nos rôles de Villageoises du Théâtre Français ; & ceux de Ninette, Rose, Annette, au Théâtre Italien, ne ressemblent à rien, & nuisent à l’illusion.

11. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

On nous objecte Rome et ses usages. […] Pour ne pas trop se raidir contre les usages reçus, il consent néanmoins qu’on fasse apprendre à danser aux jeunes filles, après leur avoir choisi un Maître d’une vertu reconnue. […] Il est vrai que vous traitez le duel d’usage barbare ; c’est quelque chose. […] Un usage barbare qui exige nos hommages respectueux ! […] Qu’eussent-ils dit, ces hommes vraiment courageux, en vous voyant excuser un usage dont vous avouez, Monsieur, la barbarie, comme une opinion inhérente au principe fondamental de la Monarchie ?

12. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53

Ce même Auteur suivant la disposition dans laquelle il était d’élargir la voie du salut, contre la parole expresse de l’Evangile, excepte encore le cas de la coutume ; permettant la danse aux jours de quelques fêtes particulières, lorsque l’usage en est déjà établi : Mais ceux qui seront véritablement entrés dans les sentiments de l’Eglise, et qui seront animés de l’Esprit qui l’a conduite dans l’institution de ces solennités, souffriront encore moins cette exception, que les autres ; Car ils seront persuadés que les témoignages de la joie Chrétienne, qui est une joie toute spirituelle, et toute en Dieu, ne sauraient s’accorder avec ces danses mondaines. […] En effet, si les danses d’aujourd’hui pouvaient convenir aveca la joie sainte de l’esprit Chrétien, pourquoi les condamnerait-on en certaines personnes, et en certains lieux, et lorsque l’usage en est trop fréquent ? […] n’avons-nous pas assez d’autres exercices licites, et usités dans l’Eglise, qui ne répugnent point à la sainteté des jours qui sont destinés à la prière et à la piété, pour témoigner notre joie, s’il arrivait qu’on ne pût pas différer cette réjouissance en autre temps ; sans avoir recours à des usages qui favorisent la nature corrompue, et qui nourrissent l’esprit du siècle ?

13. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Et que font les conquêtes de la beauté empruntée, que des péchés ; & leur usage que coquetterie ? […] Il seroit impossible & fort inutile d’expliquer l’usage qu’en faisoient les femmes Juives. […] C’étoit l’usage du temps, ce qui n’est point si révoltant. […] Tel étoit autrefois l’usage de latiniser les noms François, & de franciser les Latins ; ce qui rend plusieurs anciennes histoires inintelligibles. […] Mais dans le fond, il est vrai que le caractere influe beaucoup sur le choix & l’arrangement des habits, sur le choix & l’usage du fard.

14. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

On y voit démontré qu’il ne faut point juger de cet art, par l’usage qu’en ont fait les corrupteurs publics qui, d’un art divin, en ont fait un art infernal. […] Les Atellanes & les Satyres étoient aussi appellées exodia, à cause de l’usage où l’on étoit de les jouer à la suite d’autres Pieces. […] Amand, qu’il l’écrit en langue rustique & usitée dans le Peuple, pour se conformer à l’usage ; rustico ac plebeïo sermone, propter exemplum & imitationem. […] Il étoit naturel que des hommes qui embrassoient un genre de vie tout-à-fait différent des usages du siecle, eussent des vêtemens particuliers. […] Les Perses, qui conquirent l’Egypte, en rapporterent l’esprit de fiction, & ils en firent usage dans leur histoire de Zoroastre.

/ 423