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244. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Entre les différents moyens depuis long-temps indiqués, pour là réformation du théâtre, je crois devoir recommander d’abord celui de cesser de condamner en principe, ou en théorie, ce que nous approuvons dans la pratique ; je veux dire, de commencer par être plus conséquents et plus justes envers les hommes qui se vouent au théâtre, soit comme auteurs2, soit comme acteurs, et reconnaître le droit qu’ils ont, lorsque d’ailleurs ils sont bons citoyens, à l’estime et à la considération dont ils jouissent de fait, par un accord à peu-près général ; et ôter enfin à un petit nombre de gens de bonne foi, et à tous les gens de mauvaise humeur, le droit de traiter d’infâmes la profession ou les personnes de Molière, de Corneille, Racine, Voltaire, et de Lekain, de Molé, Larive, Talma, des idolâtrées Comtat, Raucourt, Mars, etc., lesquels ont emporté les regrets, ou font encore aujourd’hui les délices et l’admiration des Français et des étrangers, qui leur rendent les plus grands honneurs, qui leur élèvent des statues. […] On sait que les savants solitaires, ou Misantropes, de Port-Royal, et notamment le fameux Nicole, traitent les auteurs de comédies, comme les comédiens, d’empoisonneurs publics.

245. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

LA fable des amours de Cupidon & de Psiché, inventée par Apulée, dans son âne d’or, mise en vers par la Fontaine, dont Moliere a fait un mauvais drame, & Thomas Corneille un mauvais opéra, que Lulli réchauffa des sons de sa musique, & que l’Abbé Basnier dans sa mythologie, traite avec raison de conte puerile ; cette fable vient d’être rajeunie dans un poëme en huit chants, avec des notes, comme si elle en valoit la peine, pour servir de suite aux fables de l’Abbé Aubert, & qui assurément doit en empêcher le fruit, en remplissant l’esprit du lecteur d’une multitude de folies amoureuses, dont le fonds est très-licencieux, & les images dangereuses. […] Cet Abbé & bien d’autres, veulent tirer de cette rapsodie, plusieurs moralités, en voici une sur la matiere que nous traitons.

246. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

Ils n’avoient pas le même avantage au théatre de Paris, & leur bourse se plaignoit de n’y être pas traitée académiquement. […] En se plaignant il y eut des lettres peu mesurées où l’on traita avec mépris la piece rivale, & ceux qui lui avoient donné la préférence.

247. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Le Tyran est obligé de dissimuler le dépit que ce fidèle sujet lui inspire par ses reproches : le sujet de la Pièce est la fable de Philomène, et Mme de Tagliazucchi y traite la terreur à la Crébillon. […] Destouches soit mort avant d’avoir achevé de traiter cet admirable caractère.

248. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

 » On dit dans le figuré approfondir une question, l'étudier, la traiter ; mais approfondir dans le propre pour creuser, est un mot hors d'usage. « Pour la mort d'un époux j'ai pu former des vœux. […] D'où vient que les bouffonneries licencieuses des farces de l'opéra comique, qu'on ne traitera pas d'ouvrages parfaits, sont toujours courues, et qu'il n'y a guère que les chef-d'œuvres dans la sphère de la vertu, Athalie, Polyeucte, qui se soient soutenus ?

249. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Ignorance grossiere, ou mauvaise foi insigne, d’attaquer par préférence la profession religieuse, que la loi traite comme tout le reste, & même plus favorablement, puisqu’elle exige une année de noviciat pour se consulter, ce qu’elle n’accorde ni au mariage ni à aucun autre contrat, quoique le mariage n’en ait pas moins besoin. […] Les mariages, faits par soumission aux parens, qui sont en grand nombre, fourniroient bien plus de comique que l’état religieux, trop sérieux, trop respectable, pour être l’objet d’un spectacle, & trop difficile à traiter pour ne pas donner dans l’irréligion, en voulant y jeter du ridicule. […] Et plus coupable encore, puisqu’elle connoît ces Religieuses lâches, cruelles, abominables, à qui elle livre sa fille, l’état affreux où elle l’entraîne, ce besoin de la nature dont elle la prive, au lieu que son mari traite tout cela d’erreurs, de foiblesse, d’enfance.

250. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

L’auteur étoit trop occupé pour traiter cet important sujet avec l’étendue convenable. […] Cette ébauche fut traitée beaucoup plus favorablement que l’auteur ne l’espéroit. […] Le théatre traite toute sorte de sujets ; il ne peut se borner à la pastorale.

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