Quant aux changemens des Théâtres, Servius nous apprend qu’ils se fesaient ou par des feuilles tournantes, qui changeaient en un instant la face de la Scène, ou par des châssis qui se tiraient de part & d’autre, comme ceux de nos Théâtres.
Vous vous étendez fort au long sur celle qu’on a faite de Térence, vous dites que je n’en puis tirer aucun avantage, et que le Traducteur a rendu un grand service à l’Etat, et à l’Eglise, en expliquant un Auteur nécessaire pour apprendre la Langue Latineo.
On ne peut donc leur ôter ainsi ce qui les caractérise sans les tirer de l’ordre où elles sont dans la nature, et sans en faire des monstres. […] Mais il ne ménage pas toujours son feu ; il se perd quelquefois dans les nues, emporté par son attrait pour le sublime ; il est surabondant en épithètes : ses métaphores sont dures, tirées de loin ; et quelquefois son élévation est plutôt dans l’enflure des mots que dans la hauteur des pensées. […] Le tableau qu’Aristophane en fait est aussi naturel que si un Peintre les avait tirés en habit de Polichinelles et d’Arlequins.
Or cette seconde preuve encore tirée de Théophile convient-elle, Messieurs, aux théatres de nos jours ? […] Mais j’abandonne tout l’avantage que je pourrois tirer de ce principe, & je veux bien examiner en eux-mêmes les motifs par où l’on prétend rendre le théâtre licite.
Lors même qu’il met sous vos yeux le portrait vraiment odieux d’un hypocrite détestable, n’est-il pas évident que son but est de rendre la piété suspecte ; & n’est-ce pas la conséquence qu’en tirent des spectateurs déja trop portés à la mépriser ? […] mes Frères, il faudroit donc aussi tirer la même conséquence en faveur de tous les pécheurs qui ne sont pas frappés du glaive de l’excommunication.
On n’a jamais entendu que des cheveux blonds, qui tirent sur la couleur d’or. […] Ces différentes manieres de farder la tête se tirent du langage de Martial, & des autres poëtes, qu’on ne peut aisément expliquer. 1°.
Au dernier siécle, François d’Amboise, homme de théatre, qui faisoit beaucoup de vers licencieux, & fit représenter nombre de farces de sa façon, voulut tirer de la poussiere des bibliotheques, Abaillard, qui étoit abandonné aux vers. […] André du Chesne prit la peine d’y faire quelques notes ; tout cela cependant ne tira pas Abaillard de l’obscurité, & en faisant connoître son style & ses œuvres, ne fit qu’épaissir le nuage qui l’envelopoit ; & une apologie de la doctrine d’Abaillard, qui le fit mettre à l’index.